Saturday, July 30, 2011

Le politicien déclare rituellement travailler pour l'avenir , c'est ainsi qu'il justifie et légitime son absence d'emprise sur le présent .Il oublie toutefois que son présent à lui, il le gère et maîtrise avec une autorité et une virtuosité qui feraient presque crier au génie,à la sueur et dans le sang de ceux qu'il est censé servir.

Auparavant, du moins chez certains peuples, les gouvernants se savaient et se voulaient au service des gouvernés, mais ,avec les progrès du temps, il semble qu'ils l'aient oublié.

Friday, July 29, 2011

Il ne suffit pas d'être intelligent,il faut encore être vertueux.sans la vertu,l'intelligence dégénère en ruse, et , sans l'intelligence,la vertu risque de n'être que simple mièvrerie sentimentale.On pourrait croire que l'intelligence ne saurait exclure la vertu et que la vertu est nécessairement toujours intelligente.Mais la conjonction de l'intelligence et de la vertu est si rare qu'on est tenté de la croire impossible;il se faut estimer heureux que l'on se trompe sur ce point.

L'alliance de la vertu et de l'intelligence , qui, en vérité, mérite l'appellation de sainteté ,cette difficile alliance dont on ne peut jamais être sûr qu'elle ait vraiment lieu et qui ne se réalise que chez les êtres supérieurs qui,eux-mêmes, n'en ont jamais la certitude et continuent de la toujours rechercher, sera , si d'aventure ils y songent, par la plupart des gens , par les ignorants,les imbéciles et les salauds surtout, tenue pour une espèce de fantasme dont seuls quelques déséquilibrés peuvent s'offrir le luxe, et on ne regrettera même pas qu'il en soit ainsi , même si l'on n'ignore qu'il n'y a de pire scandale que celui constitué par le règne des ignorants,le sacre des imbéciles et le triomphe des salauds.Le comble n'est-il pas cependant atteint quand ce sont les ignorants,les imbéciles et les salauds qui osent ,avec une outrecuidance hallucinante ,ou avec une simplicité absolument désarmante,s'affirmer intelligents et vertueux ?

Qu'est-ce que l'intelligence ? Qu'est-ce que la vertu ?Ce sont là des questions que seuls ceux qui sont intelligents et vertueux,mais qui ne se savent ni intelligents ni vertueux, s'épuisent à poser, sans prétendre y apporter de réponse,sans même savoir s'ils parviendront jamais à les vraiment poser, ces questions.Les autres, bien entendu, les ignorants,les imbéciles et les salauds surtout,savent ce qu'il en est de l'intelligence et de la vertu.

Monday, July 11, 2011

On ne doit parler que de ce que l'on connaît, mais ce que l'on connaît n'est trop souvent que ce que l'on croit connaître, et ,de plus, pour parler de quoi que, de qui ce soit,une certaine proximité, voire une proximité certaine , est indispensable, une proximité insuffisante------------mais qui dira jamais ce qu'est une proximité suffisante ?---------pouvant se révéler un éloignement, mais si tout éloignement, nonobstant ce que l'on avance relativement à un certain éloignement qu'on affirme volontiers nécessaire au sain exercice des facultés mentales, est toujours, fût-il parfaitement approprié, propre à induire des effets de myopie, toute proximité, quand bien même elle n'exclurait aucun témoignage de distance et serait l'illustration d'une différence difficilement surmontable ,risque ,étant toujours trop proche même quand elle n'est si proche,en permanence de produire des effets d'aveuglement, effets d'aveuglement que seule la naïveté, ou la prétention--------mais qu'est-ce que la prétention sinon une forme de naïveté,et que serait la naïveté s'il n'y entrait une certaine prétention qui ,fût-elle sans danger, ne serait pas moins de la prétention ?------- songeraient à déplorer autant qu'elles s'indigneraient de ces effets de myopie que la juste distance, s'il y en a, elle-même ne saurait effacer , si intense au fond la conviction que la myopie et la cécité ne sont que des accidents,ou des pathologies, voire des punitions ou malédictions, qu'elles ne présentent nullement de caractère de nécessité, alors qu'elles sont ,en fait, les conditions ,si imparfaites soient-elles, indispensables à toute activité humaine, peut-être même les seules conditions , avec lesquelles il faut apprendre à compter et contre lesquelles il faudra aussi se battre , pour pouvoir penser,parler, agir,et surtout les conditions grâce auxquelles , toute assurance rendue incertaine , l'idéologie est rigoureusement impossible,mais le problème ,c'est que la plupart des hommes ,presque tous les hommes ,préfèrent les assurances et les conforts du mensonge pourvu que leur narcissisme s'en puisse régaler , à l'austère et heureuse réalité de leur condition existentielle qui,les vouant et à la myopie et à la cécité---------ce dont ils ne veulent rien savoir-------,leur enjoint de prêter une extrême attention à ce qu'ils pensent , disent et font et de ne rien entreprendre,à quelque niveau que ce soit, sans constamment garder à l'esprit que ,quoi qu'on pense ,dise ,ou fasse, on ne peut jamais être sûr d'être dans le vrai, de ne pas se tromper, de ne pas être à côté de la plaque et que ,par conséquent, il n'y a qu'une seule attitude, qu'un seul comportement qui vaille, celui qui suppose à tout moment de la modestie, de la retenue, bref un certain effacement de soi,moins par volonté d'humilité que par une espèce de crainte , née de la conscience de la myopie et de la cécité qui structurent tout comportement en général, de porter atteinte à l'être de l'autre , mais cette crainte-là n'en est pas vraiment une, elle s'appelle plutôt volonté de respect de l'autre,quel qu'il soit, être humain, animal, plante, chose, ou encore générosité , et si parler,agir aussi, c'est toujours prendre le risque de commettre une injustice , si tout acte de langage -----et tout est langage, tout est discours,------renferme toujours quelque danger, c'est sans aucun doute en raison de l'inconscience où l'on se trouve quant à cette myopie et à cet aveuglement dont on est frappé ,laquelle autorise des certitudes aussi dangereuses que sottes ,mais de se savoir myope et aveugle n'est salutaire , n'a de sens qu'à condition qu'on ne réagisse ni par la dénégation ni par l'inaction ,et qu'on s'évertue à transcender sa myopie et sa cécité à soi en en tenant un compte rigoureux à tout instant,et si d'aventure on s'avisait de protester que là non plus tout danger------danger de méprise aussi bien que d'agression,---------- n'est pas vraiment écarté,il faudrait tout de même reconnaître que les risques en sont grandement atténués,ce qui n'est déjà pas mal.

Sunday, July 10, 2011

La confection de la fleur ikebana semble participer d'un rituel;tout un cérémonial l'entoure et s'il est recommandé, demandé même au public,aux spectateurs d'observer le silence pendant que l'artiste,ou l'artisan, se concentre sur chaque étape d'un itinéraire dont il est difficile de dire quelle part y peut jouer l'improvisation pour,par exemple, la distinguer de ce qui relève d'une tradition, d'une orthodoxie dont on ne saurait sans scandale s'écarter, c'est bien moins pour n'interrompre sa concentration que pour respecter ce qui serait comme le caractère religieux d'un acte dont la finalité serait l'acte lui-même et la fin la dissolution de l'acte créateur au moment où l'artiste, ou l'artisan, détruit l'objet qu'il vient de créer sous les yeux du spectateur,le réduisant en miettes qu'il disperse sur la scène avant de s'incliner en un geste de remerciement , comme pour humblement rappeler la prééminence du vide tout en soulignant le caractère répétitif du geste,toujours le même et toujours différent, qui consiste à donner sans donner,l'absolu du don par excellence peut-être.


La richesse libère autant qu'elle enchaîne et il en va de même de l'indigence.Qu'il en aille ainsi est à la fois réconfortant et inquiétant.Qui ne sait, n'apprend à savoir ce qu'il peut ou doit faire de sa richesse,ou de son indigence, n'a à s'en prendre qu'à lui-même.Il ne s'agit, cependant, là que de la seule richesse,ou indigence, matérielle dont on inline à croire qu'il n'en peut que résulter soit la liberté soit l'asservissement.Il y a heureusement la richesse intellectuelle,la richesse morale,ou encore la richesse spirituelle dont on n'a rien à craindre qui serait au détriment de son épanouissement à soi.
Ce personnage de Dû

Monday, July 4, 2011

X , on ne le saura sans doute jamais comment, avait une réputation d'intelligence et de vertu,mais s'il s'agit là d'un phénomène courant au point d'être banal ,le problème avec X, c'est qu'il finit par croire à la réputation qu'on lui faisait.Ils sont ,hélas! en tous temps ,en tous lieux, nombreux ceux qui ressemblent à X: on les rencontre surtout dans les sphères que l'on dit hautes de la société.Ils sont plus craints que respectés, plus enviés qu'admirés, mais de ceux-là seuls qui n'ont pas eu la chance de développer leurs facultés mentales.Quant aux gens intelligents, ils ne méprisent même pas ceux qui, comme X, ne sont en fait que des brutes et des voyous.

Il y a de fortes probabilités pour que soit juste la théorie des trois cerveaux; pour s'en convaincre ,il suffit de constater à quel point l'animal est si présent chez un très grand nombre d'être humains .Il est même des cas où l'animal semble avoir entièrement effacé l'humain.Un doute cependant subsiste: il n'y a aucun animal qui semble animé du sentiment de haine.