Monday, December 31, 2012

Ce qui est incompréhensible, ce n'est pas que l'existence ne soit pas ce qu'elle devrait ou pourrait être, c'est qu'elle soit ce qu'elle n'a, quoi qu'on puisse dire ou penser, aucune raison d'être.

Ce n'est pas la vérité, ce n'est donc pas la justice, dont on est généralement épris, mais de cela seul qui peut satisfaire son ego à soi.

Se toujours rappeler face à quelqu'un qui se montre arrogant qu'il est sûrement au fond de lui-même convaincu de n'être qu'un microbe.

Les gens humbles et modestes peuvent parfois donner l'impression d'être arrogants, mais ce n'est que  de la colère, de l'indignation par réaction contre l'injustice.

Croire que seul ce pour quoi l'on se passionne est digne d'intérêt et apportera le bonheur, et de cela, le vouloir aux autres imposer, par générosité, quoi de plus courant que cela!

S'éloigner de toute personne qui se comporte comme si elle était  un être supérieur, car c'est sûrement quelqu'un d'inférieur, et il n'y a pas plus dangereux que les gens inférieurs.

Ce n'est pas seulement pour les autres que ceux qui sont malhonnêtes n'ont aucun respect, aucune considération, c'est d'abord pour eux-mêmes, mais comme en plus ils sont cons, ils n'en savent, bien entendu, rien.






Sunday, December 30, 2012

C'est souvent, en fait toujours, longtemps, bien longtemps après que l'on comprend, si jamais on y comprend quoi que ce soit , ce qui s'est passé et à quoi on a acticement participé, et c'est alors l'occasion de découvertes qui toujours de stupeur et de tristesse sont accompagnées.

Friday, December 28, 2012

Personne n'a jamais demandé à venir au monde, c'est peut-être pour cela que tout le monde, mais chacun à sa manière, et trop souvent sans le savoir, veut en sortir.

On admire---------à juste titre certes,-----------l'humilité des grands hommes, mais c'est oublier que sur ce plan-là, ils n'ont aucun mérite, car eux ont les moyens d'être humbles, ce qui est loin d'être lecas pour tous.
Un homme heureux, s'il en existe, c'est quelqu'un qui n'a pas le temps de craindre de n'être pas toujours heureux, même quand il n'ignorerait qu'il peut toujours, à n'importe quel moment, cesser d'être heureux.
Il avait tout, mais comme il lui manquait le reste, il fut extrêmement malheureux.


Un être intelligent n'éprouve aucun mal à comprendre que ce qui à ses yeux ne revêt aucune importance peut être considéré comme étant absolument crucial par d'autres; tout au plus s'en étonnera-t-il, mais il comprendra.

Thursday, December 27, 2012

La vie est si belle, peut être si belle, pourquoi faut qu'il y ait toujours des cons qui vous la gâchent?

Mais c'est nous qui sommes cons de permettre à des cons de nous gâcher la vie.

Et nous n'avons que nous-mêmes à en blâmer.

Tout c'la est vraiment con!

En tirer, si possible, les leçons qu'il faudra.



Les motivations les plus opposées peuvent produire des effets identiques, et c'est la raison pour laquelle on juge parfois  généreuses et nobles des actions qui, en fait, sont parfaitement basses, et inversement, c'est ce qui fait croire que l'on se trouve en présence d'un saint alors qu'on est confronté à un horrible criminel, et inversement,  mais qu'importe, dira-t-on non sans raison , l'auteur de telle action, fût-elle, de plus , cette action commandée par de mauvaises intentions, aussi longtemps qu'elle s'avère bénéfique!
Quand on confond l'action avec le coup d'éclat, on ne peut que reprocher à l'intellectuel, à l'artiste de ne pas agir.

L'intellectuel n'est pas forcément artiste,mais l'artiste, même quand il n'a rien d'un intellectuel, est toujours plus ou moins intellectuel.




Wednesday, December 26, 2012

L'amitié, ça n'existe pas, et c'est peut-être tant mieux au fond, étant donné que, si elle existait, elle signifierait bien plus de fardeaux, dont la plupart seraient seraient plus imaginaires que réels,pour chacun d'entre nous, comme s'il n'y en avait pas déjà assez.
On n'a jamais assez d'argent, dût-n n'avoir que des besoins et des désirs triviaux, mais c'est ce que les pauvres refusent de comprendre, d'où la pérennisation de leur condition.
Ils créent des problèmes, s'étonnent des complications qui en résultent, et en blâment les autres: ce sont des gens dangereux, et la plupart du temps, on ne rencontre qu'eux.

Tout le monde est épris de justice------------et il se rencontre tant de gens qui le disent et le croient, qui affirment être épris de justice que l'on finirait par souhaiter tomber sur quelqu'un qui déclarerait chérir l'injustice-----------mais tout le monde, ou, si l'on préfère, presque tout le monde n'est épris de justice que pour soi, éventuellement pour les siens aussi, mais surtout pour soi seul,; autrement dit, personne ou presque personne n'est épris de justice.


On ne peut admirer quelqu'un  que s'il est parfaitement irréprochable et cela ne devient vraiment possible que si, vil soi-même, on côtoie ou vit dans l'ombre de quelqu'un dont la vilenie est totale, et que par conséquent, on admire et rêve d'égaler.

L'admiration repose souvent sur un malentendu, et cela ne serait pas grave du tout, si, ayant pourtant pris connaissance du malentendu en question, on ne s'obstinait à le préserver.

On n'admire jamais vraiment une personne, tout au plus un personnage, mais en fait et le plus souvent, son oeuvr, et c'est peut-être mieux ainsi.

Ne plus admirer une oeuvre pour avoir découvert que derrière elle se cachait un individu méprisable et repoussant, il faudrait être terriblement sot et particulièrement méprisable soi-même pour être capable de cela.

Continuer à admirer quelqu'un, n'ignorant pourtant aucun de ses défauts et vices, sans les vouloir nier ou sublimer, c'est peut-être la forme authentique de l'admiration, à moins que ce ne soit une autre forme d'aveuglement.
Ils sont très nombreux à s'attendre à ce que ceux qu'ils admirent les admirent en retour, comme s'ils n'avaient que cela à faire.


Tuesday, December 25, 2012

Un être obtus, borné, ce n'est pas simplement quelqu'un qui n'a que des préjugés que, par ailleurs, il cherche à imposer aux autres, c'est surtout quelqu'un qui croit n'en entretenir aucun.

La fortune, le succès, le pouvoir,la gloire embellissent, quoique pas toujours, mais il est des gens qui, frappent comme étant beaux, même s'ils sont pauvres, obscurs, et laids, et ce sont véritablement des êtres supérieurs.




Monday, December 24, 2012

La pauvreté toujours au moins quelque peu sordide apparaît, nettement moins toutefois que la lésinerie des riches.

Le pauvre, s'il refuse de s'humilier, se montre grand, non pas malgré sa pauvreté, mais à cause d'elle, grâce à elle.

Il convient de se blâmer soi-même si l'on subit l'état de  pauvreté qui est le sien par sa propre faute, mais il se faut, bien plus,  mépriser, si l'on doit son état de pauvreté aux autres.
La vie est toujours plus belle et plus laide qu'on ne le croit, mais il faut être intelligent pour le savoir.
Quand il faut, pour réussir, être malhonnête, il vaut probablement mieux ne pas réussir..

Là oû ceux qui sont honnêtes passent pour des nigauds, les fripouilles sont considérées comme étant des lumières.






Sunday, December 23, 2012

Ce n'est pas uniquement parce qu'on désire s'élever que l'on parvient effectivement à s'élever, il faut encore, quelque crucial que soit ce désir, de la discipline, de la rigueur, le labeur de la pensée.


Saturday, December 22, 2012

Ce n'est pas uniquement parce qu'on désire s'élever que l'on parvient effectivement à s'élever, il faut encore, quelque crucial que soit ce désir, de la discipline, de la rigueur, le labeur de la pensée.


Friday, December 21, 2012

La modestie n'exclut point des ambitions élevées, mais on la confond souvent
 avec la petitesse d'esprit.

Quiconque n'entretient pas des ambitions élevées risque fort de se contenter d'aspirations bien médiocres.

Il est difficile, peut-être même impossible, de s'élever, si on n'est pas modeste, mais on ne le sait pas assez

La grandeur, la vraie, est toujours modeste, mais cela ne signifie point que la modestie atteigne toujours à la grandeur.

On croit souvent que la modestie est synonyme de soumission,et il s'agit là d'un triste malentendu.

Thursday, December 20, 2012

 Gaspiller ses heures! Il est bien possible qu'on ne fasse (tous?) que cela, mais heureusement pas de la même façon.

Il avait un comportement hautain, agressif et brutal, mais il faut le lui pardonner, car il était, sans le savoir peut-être, pleinement conscient de son infériorité.
Il y a deux catégories de gens qui sont particulièment allergiques à la malhonnêteté: ceux qui sont vraiment honnêtes, parce qu'ils sont honnêtes et qu'ils craignent toujours de s'écarter si peu que ce soit, fût-ce inconsciemment, de la voie de l'honnêteté qu'ils s'efforcent de tracer, et ceux qui sont extrêmement malhonnêtes , parce qu'ils sont malhonnêtes et qu'ils craignent en permanence d'être victimes de la malhonnêteté de ceux qui pourraient être au moins  aussi, sinon plus malhonnêtes qu'eux, et comme on ne peut que le reconnaître, et ceux-là et ceux-ci sont contre la malhonnêteté, ce qui ne veut pas dire qu'ils soient également honnêtes, bien qu'on se puisse  aisément uax apparences laisser avoir.

Wednesday, December 19, 2012

On ne lit vraiment que quand la lecture coïncide avec une écriture et avec une réécriture en même temps, sinon on croit seulement lire, on rumine, on consomme  du vent.
Un poète, c'est assurément une espèce d'exorciste, mais tout exorciste n'est pas, pour autant,  poète.

Quand quelqu'un invoque son droit à défendre et à promouvoir ses intérêts avant tout----------ce qui peut sembler parfaitement défendable surtout aux yeux de presque tout le monde-------------, on peut parier qu'il ne sait plus très bien------------si tant est qu'il 'ait jamais si,---------- de quoi il parle

Tuesday, December 18, 2012

Abuser de sa position, de sa force, en quelque circonstance que ce soit, il n'y a certainement rien de plus ignoble que cela, mais il y en a qui ne s'en privent, croyant bien faire parfois, et même s'en vantant systématiquement dans
Il existe des gens qui------------on peut penser aux hommes politiques, aux avocats, aux publicitaires, aux marchands, quoique pas forcément à tous politiques, avocats, etc.------------, pour avoir intériorisé au plus profond de ce qui leur tient d'être l'habitude du mensonge, ne savent même plus qu'ils mentent quand ils mentent, et qu'il puisse y avoir des gens qui ne sont pas du tout comme eux qui acceptent de les saluer, de leur parler est un fait inexplicable, quand bien même il serait facile à analyser et à comprendre.
Il est toujours facile, et surtout pratique , de blâmer les autres, de les tenir pour responsables de ses errements à soi, mais même là où la responsabilité de quelqu'un d'autre que soi est évidente, c'est encore et toujours soi-même qui s'est, qui se sera comporté comme un niais.


Quand on est, pour éviter des ennuis, disposé à transiger, à se soumettre, c'est qu' on a déjà atteint un niveau extrême de bassesse.

Que ne feraient certains pour toujours plus de fric, même quand ils n'ignorent en avoir bien plus qu'ils n'en pourraient dépenser? Et dire qu'on ne les méprise pas!

Etre roi et ne pouvoir soulager la misère du peuple, cela devrait inciter au suicide ou à l'exil, ou encore, plus simplement à l'abdication, mais il faut pour cela être vraiment roi.


Quand on est jeune, très jeune, on croit sans peine que tout est possible, mais on se bien vite, si on n'est pas trop bouché, rend compte------------point n'est besoin pour ce d'attendre d'avoir deux cents ans ou même trentes ans,-------------qu'il n'y a peut-être rien de valable dont on serait vraiment capable.

Si les médias s'attardaient moins sur les hommes politiques et les amuseurs,  peut-être que les gens les prendraient moins au sérieux.


Monday, December 17, 2012

Ils ont des comportements que les animaux sauvages, s'ils le pouvaient, condamneraient, et ils voudraient qu'on les traitât avec respect, parce uqe, disent-ils, ils sont des êtres humains, parce qu'ils savent sans doute ce qu'est un être humain.

Sunday, December 16, 2012

Quelqu'un, rencontré lors d'une soirée donnée à la fin d'un colloque traitant du thème de la corruption, m'affirme que la corruption est difficile à combattre dans les pays pauvres en raison justement de la pauvreté qui y sévit, mais quelqu'un, qui est fort aimable et gentil, ne semble pas comprendre que ce n'est pas la pauvreté, encore qu'elle ne soit pas toujours innocente, qui est mère de la corruption, et que c'est la corruption de quelques-uns qui est cause de l'indigence du plus grand nombre, partout.

Saturday, December 15, 2012

On------mais qui?------------s'étonne que les vieux, les moins jeunes, hommes et femmes, soient attirés par les jeunes, à croire qu'on voudrait qu'ils fussent séduits par des vieux comme eux.


On vilipende les politiciens, on méprise les amuseurs, mais on traite avec indulgence, et même avec respect, ceux qui leur attachent de l'importance et les glorifient; il doit y avoir là quelque mystère, à moins que tous les êtres humains, quels qu'ils soient, ne reêvent que d'être des hommes politiques ou/et des amuseurs.
Ce ne serait pas une mauvaise idée, pourraient dire certains,  que de condamner à mort les partisans de la peine capitale; après tout, ils sont pour; et s'ils devaient protester n'avoir rien fait pour mériter cela, on leur ferait réponse qu'il doit y avoir au moins quelques milliers de gens qu'on a exécutés alors qu'ils n'avaient strictement rien fait qui leur dût valoir ne fût-ce qu'une gentille réprimande et que, par conséquent, ils n'ont aucun motif d'objection.


On reconnaît le vraiment grand écrivain, l'artiste génial et sublime à ceci qu'après lui, on ne peut plus rien faire, il n'y a plus aucun sens à vouloir écrire ou peindre, ou même penser, mais peut-être bien plus encore à ceci qu'après lui, tout nouvel écrivain, toute personne désirant peindre ou faire de la musique, se voit dans l'obligation  de ne produire, à défaut  de chefs-d'oeuvre encore plus imposants, que des oeuvres qui soient au moins (presque) aussi bonnes, d'essayer éventuellement de faire mieux, comme Mozart a su le faire après Bach, comme Picasso qui ne s'est pas senti démuni pour avoir pâli devant Valesquez, à l'instar de Valéry aucunement réduit à de l'inaction pour avoir écouté et lu Mallarmé avec une véritable dévotion.
Il existe des gens qui croient très sérieusement, si sérieusement qu'on en éprouverait des craintes et qu'on eût préféré qu'ils fussent de mauvaise foi, que les atrocités d'aujourd'hui se justifient des crimes, bien réels il est vrai, commis hier, comme si l'horreur présente devenait moins horrible, se trouvait excusée d'avoir été précédée par telle infamie d'avant-hier, et qu'on n'eût pas le droit de dénoncer et de condamner telle abomination sans d'abord rappeler des monstruosités passées, voire toutes les monstruosités passées,  dont certaines, soit dit au passage, sont parfois exagérées, et l'on est, du coup, bien obligé de se demander s'ils ne sont pas tout simplement malhonnêtes, car on n'a, ma foi! pas idée d'être aussi bête que cela. Il faudrait donc fermer les yeux sur ce que l'on fait aujourd'hui parce que hier on, d'autres évidemment, a (peut-être) fait pire!
On pense que quelqu'un démontre qu'il est superbement intelligent quand il résout les problèmes les plus complexes, quand il se joue de ce qui ridiculise les efforts monstrueux des plus savants eux-mêmes, alors que, même si cela n'est certainement pas inexact, un être humain se révèle intelligent surtout par sa profondeur dans la compréhension des choses les plus simples.

Friday, December 14, 2012

La misère n'est pas que matérielle, et cela, on peut, même si on a fait Normal Sup' ou l'ENA le savoir, mais il semble que le fait d'avoir fait Normal Sup' ou Polytechnique, cela peut parfois, sinon souvent, empêcher de comprendre à quel point la misère matérielle empêche de vivre.

Le désir, l'envie,ou même le plaisir ne sont jamais à eux seuls des justifications suffisantes, à plus forte raison quand ils entraînent des conséquences fâcheuses et ruineuses, et pourtant il est des parents qui, loin de dissuader  leurs enfants  lorsque ces derniers s'engagent dans des voies qu'ils (les parents) ne sauraient ignorer dangereuses, les y encouragent presque, à croire qu'ils souhaitent le malheur de leurs enfants, ce qui, après tout, dans certaines cultures, certaines sociétés, n'est pas du tout impossibel, à moins qu'ils ne veuillent que leurs enfants rencontrent des problèmes et des difficultés, afin de leur venir en aide, de les avoir auprès d'eux, par amour, quoi! Mais si c'est bien ça l'amour, il ne doit pas être bien beau.

Thursday, December 13, 2012

Ce qu'on nomme l'extérieur existe bel et bien, sauf qu'il n'est pas qu'extérieur, comme n'importe quel imbécile lui-même peut le savoir, mais ce que  n'importe quel imbécile peut savoir-------------non qu'il le sache effectivement, non qu'il finisse par le savoir-------------, bien des gens qui imbéciles ne le sont pas sont incapables de savoir, et de cela on ne peut que conclure que ceux qui ne sont pas imbéciles, du moins certains d'entre eux, sont encore plus imbéciles que le dernier des imbéciles lui-même.




Il n'y a rien qui, vu de l'extérieur, ne puisse sembler terriblement simple et facile, ou horriblement difficile et compliqué, mais il n'en va souvent pas moins ainsi de l'intérieur aussi.

Qu'on puisse être savant et brillant tout en étant fort superficiel n'étonnera que ceux qui sont superficiels.

Vivement une éducation qui apprenne, essaie d'apprendre à être libre! Cela saurait-il cependant exister? Encore heureux que soient possibles certaines rencontres qui se peuvent salutaires révéler.


Wednesday, December 12, 2012

Ils croient que quand les gens ne protestent pas explicitement, c'est qu'ils sont d'accord, et ils passent pour fort intelligents.

Ses défauts à soi ne peuvent qu'être ceux de tout le monde, mais aucunement ses qualités; c'est ce que croient  la plupart des gens.

Tuesday, December 11, 2012

Il/elle l'aime, il/elle tient à elle/à lui, il/elle donc la/le veut à lui seul/ à elle seule, et c'est, a-t-on envie de demander, pour cela qu'il/ elle a tenu à faire de la vie de l'autre un enfer?
Etre cause du malheur d'un autre et n'en être troublé, n'en avoir même conscience, il doit y avoir des animaux que l'on dit sauvages qui n'en sont pas capables, mais soyons sûrs que de ce que ne sont cpables les animaux les plus féroces, les êtres humains, certains d'entre eux et, très certainement, la plupart d'entre eux, sont parfaitement capables.

Quand on déclare vouloir le bonheur d'un autre, quand on affirme ne vouloir vivre que pour lui ou pour elle, c'est très souvent, sinon tout le temps,à soi seul que l'on pense.


Pour vivre vraiment, pour vivre enfin, il faut s'éloigner des autres, peut-être de la vie elle-même, mais pas entièrement, et c'est à partir de là que commencent véritablement toutes nos difficultés.

On ne vit pas, on vit si peu,....à peine plus de quelques minutes pas jour, et encore! Sinon, le reste du temps, on essaie de survivre, on se débat, on se laisse vivre, on subit la vie, et cela est sordide et laid.
Qu'on puisse réapprendre à sourire et à parler après qu'un terrible malheur s'est abattu sur soi est une véritable énigme, à moins que ce ne soit justement pour vouer à l'oubli ce qui s'impose à la mémoire et que la mémoire ne saurait durablement affronter, qu'on s'efforce de sourire, de parler, de continuer à vivre (presque) comme si de rien n'était.


Il est souvent difficile de se défaire de l'idée que l'existence n'est qu'une plaisanterie sinistre et sordide imaginée par un dieu cruel et désoeuvré; souvent, pas tout le temps.
Parce que le droit doit être fort, faute de quoi il signe son propre arrêt de mort, d'aucuns ont conclu que la force, c'est le droit.

La force ne se justifie que si elle se confond avec le droit, est synonyme de vertu, mais quand la force, c'est le droit, on peut craindre que le droit ne soit alors plus que force.
Il est horriblement difficile de comprendre la misère quand on n'en a pas fait l'expérience, et peut-être bien plus encore quand on l'a vécue.

La misère d'autrui attire la pitié ou ne rencontre que de l'indifférence, autant de moyens de n'y rien comprendre, la sienne contraint à la dénégation et à la sublimation,, quand elle ne conduit à l'apitoiement sur soi, peut-être même à de l'exhibitionnisme, sinon à la jouissance dans le malheur, et on y comprend encore moins quoi que ce soit, mais restent les cas, si rares qu'on en vient à oublier qu'il y en a, où l'effort de saisir la misère dans toute son horreur est bien réel, la misère humaine qui n'est pas que physique ou matérielle, mais aussi intellectuelle, morale et spirituelle, et c'est probablement chez Sade que cet effort est bien plus propre à frapper par son intensité, laquelle est, si possible, encore plus impressionnante qu'elle ne l'est chez Bloy, et ce n'est pas peu dire.

Monday, December 10, 2012

Ils insultent, ils agressent,ils volent et pillent, ils violent et tuent, et même en masse parfois et souvent ouvertement, toujours, presque toujours impunément, inutile de dire qui ils sont, vu que tout le monde, c'est sûr, même si d'aucuns ne le veulent reconnaître, les connaît.
Les puissants se plaignent souvent, sinon régulièrement, de ne pouvoir rien faire, invoquent le fardeau des lois qu'il leur faut bien, semble-t-il, respecter, déplorent l'absence de liberté dont ils souffr(irai)ent, mais si les puissants sont si peu capables de quoi que ce soit, on n'ose se demander quel doit être le sort de ceux qui n'ont pas la chance, ou la malchance, d'être puissants.
Ce n'est pas parce que l'être humain est condamné à vivre en société, qu'il lui faut croire qu'il doit vivre avec la société.
Un être inférieur se conforme aux diktats de la Société; celui qui est faible se soumet à la Société, au Surmoi sous ses différentes manifestations; seul l'être supérieur vit au-dessus de la Société, car il a compris que ce n'est qu'ainsi que l'on peut vraiment s'y opposer

Sunday, December 9, 2012

Il ne faut jamais craindre de froisser autrui, il ne faut pas non plus s'en faire un devoir.

Accepter, sous prétexte qu'il ne faut déplaire aux autres, de souscrire aux inepties qu'ils débitent, n'ignorant qu'elles ne manqueront de nuire à soi et aux siens, c'est se montrer bien veule.

Celui qui excuse la bassesse des autres le fait dans la plupart des cas moins par indulgence et grandeur d'âme,  que parce que, y ayant reconnu la sienne propre,il tente , bien maladroitement, il est vrai, de se justifier, de se donner bonne conscience.


L'éloge de la prudence, quelque irréfutable qu'il soit, est dangereux, car qui se contente d'être prudent risque de ne jamais tenter d'atteindre à la sagesse.

Etre sage, c'est peut-être se bien comporter, mais c'est surtout se comporter autrement que les autres, non par volonté de se distinguer, mais par nécessité au plus profond de son être ressentie de continuer, l'ayant une première fois humé, de respirer l'air des hauteurs.


Il existe des pays où les honnêtes gens ont plus à craindre des policiers, des représentants, comme on dit, de la loi et des législateurs, que des bandits et des criminels eux-mêmes, et cela est moins infréquent qu'on ne le croirait.
Point ne sied d'être envers les menteurs, envers ceux dont on dit sans peine qu'ils mentent comme ils respirent,  trop sévère, car il ne faut exclure qu'à force de mentir ils aient fini par croire à leurs propres mensonges et que débitant des faussetés dont la nature ne leur était étrangère, ils soient convaincus de dire la vérité, étant allés la chercher au fond de son puits.

Saturday, December 8, 2012

Seuls les êtres inférieurs nourrissent des désirs identiques, mais il suffit à quelqu'un de supérieur de savoir ou de simplement soupçonner que ce qu'il souhaite le plus violemment n'est pas moins convoité par d'autres pour qu'incontinent, il s'en détourne dans la hâte et l'empressement, incrédule et honteux.
Ceux qui arguent que la pauvreté n'a aucune raison d'exister là où il y a de la richesse, n'ont pas l'air de comprendre que c'est parce qu'il y a de la pauvreté qu'il y a de la richesse, que l'on crée la richesse avec de la pauvreté.
Le sentiment de sa nullité, de son insignifiance personnelle, qui frappe probablement beaucoup plus ceux que l'on croirait non sans raison, quoique pas forcément sans se tromper, investis d'importantes fonctions, qu'il ne persécute ceux dont l'existence est vide, laide et triste à mourir, les gens obscurs que la vie semble avoir abandonnés, et qui doit visiter des multitudes, des populations (presque) entières, pas tout le monde cependant, pousse, ici et là, à tout moment, à proférer des horreurs, à commettre des actes de cruauté, rien que pour se donner la conviction d'être important.
X est un imbécile à peu près total, mais il ne le sait  et on ne peut que s'en réjouir, car s'il le savait, il n'y a, con comme il l'est, rien qu'il s'interdirait pour démontrer, ou simplement faire croire, qu'il n'est ce qu'iil est.
Celui qui rêve de s'enrichir au jeu sans même miser ressemble fort à celuui qui ambitionne de donner au monde une oeuvre sublime sans rien faire.

Thursday, December 6, 2012

Il y a bien des gens qui, n'eût-été le regard d'autrui, n'hésiteraient à étaler, s'en vantant même peut-être, leur noirceur, leur vulgarité, mais si c'est le seul regard d'autrui qui éloigne(de) la vulgarité, c'est qu'on ne laisse pas d'être désespérément vulgaire.


Wednesday, December 5, 2012

N'importe qui peut souhaiter ne point être vulgaire, mais ce souhait, ce désir, fussent-ils sincères et accompagnés d'efforts, d'actions pour échapper à la vulgarité, demeurent vides aussi longtemps qu'on n'est pas parvenu à éloigner de soi toute forme de vulgarité, et il s'agit d'une tâche à laquelle il n'est pas de fin.

Un être vulgaire, c'est quelqu'un pour qui toutes les fins et tous les moyens sont bons aussi longtemps que ss intérêts personnels sont satisfaits.
Qu'est-ce que la vulgarité, si ce n'est l'inintelligence de l'âme?





Sunday, December 2, 2012

L'être humain est cet animal capable de se consoler de tout, y compris de qu'il y a de pire, de plus laid, de plus honteux dont il serait lui-même responsable, et c'est  vraiment désespérant, mais, il faut en même temps reconnaître s'il ne jouissait de cette faculté, il y a peut-être longtemps qu'il n'y aurait plus du tout d'être humain sur la terre, et tout le monde, de s'en réjouir, tout le monde ou presque, car il en est qui ne voient là aucun motif de joie.

Saturday, December 1, 2012

Quelqu'un me demande si on peut, à vingt ans, être assez mûr pour être père: question naïve mais qu'on ne peut ne pas se poser, qu'il faut bien que l'on (se) pose, non pour y répondre, vu que la réponse, on la connaît: on n'est jamais assez mûr, on ne peut jamais être assez mûr pour être père, vu que ce n'est peut-être même pas une question, mais parce qu'elle en suppose d'autres par les quelles on n'est pas le plus souvent effleuré et qu'on devrait pourtant passer sa vie à méditer: qu'est-ce que je fais là? que dois-je faire? que puiis-je savoir?, et bien d'autres encore.
L'autre, quel qu'il soit--------être, comme on dit, humain, animal, plante, chose-----------, n'est autre que s'il est et demeure autre, ce qui n'est possible que si on fait tout ce qui est possible, et même l'impossible, pour que ne soit souillée son altérité radicale qui, pour n'être pas, pour n'être jamais entièrement radicale-------------sauf peut-être dans certains cas vraiment exceptionnels--------------, n'en est pas moins radicale, et cela n'est possible que si l'on sait lire bien évidemment, ou du moins si l'on veut bien essayer d'apprendre à lire, mais il ne semble guère que l'on, en général, s'avise, même si tout cela  peut sembler pure tautologie et , sans doute, l'est depuis toujours.
Il n'y a de grandeur et de noblesse que dans la justice, et il n'y a de justice que dans ce mouvement vers le non-moi qui cependant s'interdit de s'en approcher complètement.
Si même une bonne éducation, en admettant que cela puisse exister, ne saurait protéger contre des réflexes, contre des impulsions qui salissent, on voudrait bien, si possible, ne pas savoir ce à quoi conduit une mauvaise éducation.

Le fait qu'une bonne éducation soit impossible ne signifie nullement que l'on n'ait d'autre choix que celui d'une mauvaise éducation; à défaut d'une bonne éducation, il y a encore l'alternative d'une éducation qui s'efforce de n'être pas tout à fait vile.

Wednesday, November 28, 2012

Il peut advenir que tout en sachant ses torts, on éprouve à les ouvertement reconnaître une insurmontable aversion; par orgueil ou par malhonnêteté, et il faut convenir qu'on n'a pas toujours tort, encore que c ne soit guère honorable, d;ainsi procéder.

Tuesday, November 27, 2012

Feindre et nier, simuler et dissimuler, voilà à quoi se résument bien des existences, mais on ne le sait même pas, ou n'en veut rien savoir, et l'on continue de toujours feindre et de nier, d'inlassablement simuler et dissimuler.
Un imbécile, c'est quelqu'un qui, pour diverses raisons dont aucune ne saurait être bonne, même si on peut avoir des raisons et même raison d'avoir tort, est incapable de reconnaître et d'admettre qu'il s'est trompé.
On écrit toujours sur une page blanche, faute de quoi on n'écrit pas, mais croit seulement écrire, tout comme il y a des gens qui croient seulement vivre, et de même qu'on n'écrit sur une page blanche, on écrit en vue d'une page sinon blanche, du moins raturée, obscurcie, car ce n'est qu'alors que l'exercice de lecture devient possible, et tout le reste n'est même pas simple tautologie du bavardage.

Saturday, November 17, 2012

La mort n'est une calamité que si on la chance ou la simplicité de croire qu'on peut faire quelque chose de sa vie.

On ne peut  vraiment faire preuve de courage que là l'on est démuni, que là où  l'on a tout à redouter, et presque tout à perdre, et dans toute autre situation, on ne fait que (se) jouer la comédie du courage.
Les objets inanimés ne le sont peut-être pas tant que cela, car pour peu que l'on contemple avec quelque intensité un objet, un meuble, un ustensile,, pour que l'on observe et regarde vraiment une pierre, um morceau de bois, un outil quelconque, on finirait par se demander si l'objet n'est pas en train de nous regarder de ses yeux invisibles et même de nous silencieusement interroger, on finirait même par être persuadé que l'objet, quel qu'il soit, cherche à dire quelque chose, mais les êtres dits humains sont en général si peu éveillés, si obtus qu'ils sont incapables de rien voir et entendre.
Qui veut critiquer son prochain très souvent s'abaisse, et ce, parfois, même quand la critique est justifée.

La louange n'est pas moins honteuse que la critique malveillante, quand, par exemple, elle est insincère, ce qui est une évidence, ou encore quand elle est sotte.


Seule l'oeuvre est véritablement révolutionnaire; l'homme aussi quelquefois; rarement; à condition qu'il ait su établir une adéquation quasi totale entre son oeuvre et sa vie, et réciproquement.

Une oeuvre n'est révolutionnaire que si elle introduit de nouvelles manières de penser, de comprendre, de voir les êtres et les choses.

Il ne s'agit pas simplement d'accomplir une révolution, vu qu'au terme d'une révolution on se trouve de nouveau au point initial, mais toujours de réaliser au moins un peu plus qu'une révolution.
La vie sociale, le monde social est tellement immonde qu'un être soucieux de ce qu'on appellera, pour simplifier, son hygiène personnelle, n'y a d'autre choix que le suicide, réduit toutefois à sa seule dimension sociale, suicide qui requiert une réelle ascèse contrairement au suicide intellectuel et moral auquel la plupart se livrent dans l'allégresse et la jubilation, ainsi que certains l'ont compris.

Vienne le jour où la Société ne songera pas seulement à protéger les faibles et les démunis, mais aussi et surtout les gens supérieurs, les gens intellectuellement et moralement supérieurs.
   La première tâche de l'éducation, à commencer par celle qui est tributaire du milieu familial, consiste en l'apprentissage de la maîtrise, de la domination de ses réflexes: l'éducation, c'est d'abord celle du système nerveux, mais on ne le sait pas beaucoup, nettement moins, en tout cas, que les sauvages des anciens temps, qui étaient bien plus civilisés que ne sauraient jamais l'être les barbares de la modernité contemporaine.

Confronté à un sauvage, un être civilisé a quelque chance de se faire entendre, mais certainement pas face à un barbare.

A la différence du barbare qui, son nom l'indique, est étranger à tout, ne comprend et ne veut ni ne peut rienni personne comprendre, le civilisé est avant tout réceptif à l'altérité de l'autre, de tout autre, au tout autrement de tout autre.


Friday, November 16, 2012

Pourquoi privilégier la force et la ruse quand l'intelligence et la vertu suffisent?
En toute chose considérer ce qu'on en peut, malgré tout, extraire de positif, sans pour autant perdre de vue ce qui en elle est sale et laid.

Thursday, November 15, 2012

 Célébrer une oeuvre connue est à la portée du premier imbécile venu qui non seulement ne sait même ce qu'il célébre, mais ni ce que c'est que célébrer non plus, alors que ce qu'il convient de célébrer, c'est l'oeuvre qui, sublime mais modeste, profonde mais obscure, échappe à l'attention de tous, de presque tous.

On ne célèbre vraiment  qu'en proférant une parole silencieuse qui permet à l'oeuvre de se déployer, libre et solitaire.
 Quand la pensée se refuse, quand on ne parvient à penser, c'est soit qu'on ne-----------------ce qui est le plus souvent le cas,------------qu'on ne pense pas, qu'on ne pense plus, ou continue de ne pas penser,n'en sachant absolument rien par ailleurs, soit qu'on est vraiment en train de se, enfin, livrer à un effort de pensée, et bien évidemment, c'est cette seconde hypothèse qu'on, mais pas tout le monde , heureusement,  préfère retenir.

Wednesday, November 14, 2012


C'est tellement laid et ridicule et lamentable, une oeuvre médiocre qu'il se faut demander s'il n'y faut une absence d'oeuvre tout court préférer, mais une absence d'oeuvre,.........

Il arrivera peut-être à un affreux criminel de regretter ses actes, mais sans doute pas à un homme politique.

Sunday, November 11, 2012

On a toujours besoin d'argent, de toujours plus d'argent, vu que même quand on en a beaucoup, quand on en a énormément, on n'en a jamais assez, mais y, en raison de cela, consacrer tout son temps, toute sa vie,.............

Accomplir tout ce qu'on veut, réaliser tout ce qu'on désire, sans limiter ses aspirations ni contenir ses ambitions, et ce avec des moyens matériels fort réduits, cela, en l'admettant possible, relève du génie.

Saturday, November 10, 2012

Il nourrissait des projets absolument grandioses, mais ces projets ne demeuraient qu'à l'état de projets, n'étaient donc  pas vraiment des projets, ni même des jets, des dé-jets plutôt.




Friday, November 9, 2012

Le désoeuvrement naît de l'indigence de l'esprit qui elle-même naît du désoeuvrement, mais qu'on ne, de grâce, au cercle vicieux crie!
On commet bien plus de sottises par désoeuvrement que par méchanceté pure, et si seulement on devait être seul à en souffrir, ce ne serait peut-être pas si grave, mais.....

Thursday, November 8, 2012

On n'écrit véritablement que sur une page blanche, sur une page vide, sinon on croit seulement écrire, et l'on écrit d'autant moins que l'on croit seulement que la la page est blanche, alors qu'elle a simplement l'air d'être blanche et vide.


Il faut, pour écrire, pour vivre, une liberté à peu près totale, et Mallarmé est peut-être le premier, sauf si l'on considère qu'il aura eu pour devancier Racine, le grand Racine qui, un jour, choisit de ne plus écrire, en avoir eu pleinement conscience, et c'est pour cela que l'auteur d'Hérodiade, appréhendant ce que pouvait de fol comporter le geste d'écrire, en vint à se contenter de n'écrire que des fragments et, surtout, des blancs.

Thursday, October 25, 2012

Il y a des gens qu'on affirmera sans peine intelligents qui, toutefois, ne font guère preuve de noblesse, mais peut-être ne sont-ils pas vraiment intelligents.


La noblesse est sans doute la forme ultime de l'intelligence.
Les voyous, les salopards et les criminels s'indignent de ce que l'on, selon eux, porte atteinte à ce qu'ils ont l'outrecuidance d;appeler leur réputation, comme s'ils savaient quelque réputation à défendre.

Tout ce que j'avance est probablement su de tout le monde, mais toute la question est de savoir de combien cela est vraiment connu.


Aussi longtemps que la démocratie équivaudra au règne de la majorité, elle ne pourra que signifier le triomphe des imbéciles, mais une autre conception de la démocratie est possible.

La démocratie, ce qu'on nomme ainsi, n'est trop souvent, sinon tout le temps, que la consécration des idées reçues et des préjugés, et l'on voudrait que même ceux qui sont intelligents fussent en faveur de la démocratie.

La démocratie n'a, n'aura de sens que si c'est une idée au sens kantien, sinon ce ne sera guère différent de ce qui se colporte sous le terme de démocratie et qui n'est aucunement différent de la négation même du concept de démocratie.


Wednesday, October 24, 2012

Ceux qui sont au pouvoir, qui exercent quelque autorité, sont, tôt ou tard, appelés à ne plus jouir de cette autorité, de ce pouvoir dont  seules leurs fonctions officielles leur permettaient parfois, tout le temps, d'abuser, sauf dans des Etats particulièrement rétrogrades.

Rien n'est aussi scandaleux que le spectacle d'un ignorant doublé d'un imbécile à un poste, si modeste soit-il, d'autorité.

Bien des choses ne devraient pas être, mais si seulement une fraction de ce qui ne devrait pas exister n'existait pas en effet, il n'y aurait de société qui ne serait alors vivable.
L'écriture, en tant qu'exercice d'effacement, témoigne de la nécessité éprouvée pas le sujet écrivant de s'éloigner de tout ce qui salit, de tout ce qui diminue, de se retirer du cours habituel du monde avec toutes ses turpitudes et ses vilenies.

Ceux que l'on oblige à se conformer à la loi, à qui on fait subir le poids, voire l'iniquité de la  loi, bien souvent ne se doutent que ceux-là qui font l'apologie de la loi, qui font, comme on dit, respecter la loi, ne la, eux-mêmes, respectent point.

Le Droit, la Loi, les lois, la justice, avec ou sans majuscule, ne sont guère synonymes, mais il s'en faut pour que les juristes eux-mêmes, les quelques rares exceptions omises, soient en mesure de comprendre cela.






Tuesday, October 23, 2012

Un esprit qui est comme vide, qui ne pense, qui ne même réfléchit, qui n'arrive qu'à radoter, qu'à ressasser, somnambule se nourrissant de stéréotypes, ni vivant, ni mort, ni rien, cela serait risible, si cela n'était laid d'une laideur qui se pourrait à la bassesse comparer morale.

Il n'y a de vraiment beau que ce qui élève, le reste a seulement l'air beau. Mais que dire, que penser de la beauté qui (apparemment?) n'élève pas ? Que c'est une beauté fausse? Que ce n'est pas de la beauté? Peut-être, à moins que ce ne soit sa propre cécité qu'il en faut incriminer, encore qu'il y ait des cas où la beauté, pourtant indéniable, n'élève pas, car n'étant------------ce qui, pour n'être pas si mal, ne saurait suffire,----------qu'agréable.

Monday, October 22, 2012

On ne saura probablement jamais qui, en admettant qu'il y ait eu quelqu'un pour cela, a inventé l'idée de péché, mais ce qui est sûr, c'est que, ce faisant, il a commis un péché absoluement horrible, le seul peut-être qui soit vraiment impardonnable.
Il est des gens aux yeux desquels tous ceux qui ne se mettent pas à plat ventre devant eux sont hautains.
Il est déjà passablement difficile de faire quoi que ce soit pour soi-même et l'on voudrait agir pour les autres, mais c'est peut-être parce qu'on se justement sait incapable de rien entreprendre pour soi, triste alternative s'il en est, vu qu'il est encore plus difficile, les apparences nonobstant, d'apporter quelque chose à autrui, à commencer par cet autrui qu'est soi-même, mais ce ne sera jamais une raison suffisante pour ne rien faire, encore qu'il faille savoir ce qu'il sied de faire.


Friday, October 19, 2012

Il s'éloigne des autres, les tient à distance, et c'est autant parce qu'il se sent différent d'eux que parce qu'il se sait tout à fait comme eux.

Il y a dans la volonté d'être différent la conscience de ne point l'être.

De quelqu'un qui aspire à la noblesse, à l'ennoblissement de soi,  on pourrait, quand on le saurait, penser qu'il ne doit pas être très noble; d'où ce désir qu'il exprime, mais c'est se méprendre, car il faudrait être déjà noble pour pouvoir aspirer à la noblesse.

Distinguer ceux qui entretiennent d'authentiques rêves de noblesse de ceux qui prétendent simplement vouloir être nobles et qui ne cherchent qu'à jouir des plaisirs que pourrait apporter l'anoblissement.

On a peut-être de toujours privilégié l'efficacité aux dépens de l'intelligence, non qu'on méprise l'intelligence, mais-------------pire peut-être!-------------on la tient, alors même qu'on ne cache son admiration, pour superflue.




Thursday, October 18, 2012

On peut très bien commettre les infamies les plus abjectes comme si de rien n'était, mais il n'est peut-être-------peut-être seulement,------------pas donné à tout le monde d'en arriver là.

Qu'on fasse semblant, qu'on feigne de ne pas voir leurs crimes ne leur suffit pas, ils exigent qu'on les en félicite, et pour peu qu'on se mette en tête de les critiquer, de les dénoncer, ils réagissent avec violence et en simulant l'indignation, ce sont les êtres les plus bas que l'on puisse avoir le malheur de croiser.
Il peut certes advenir que des enfants mentent, mais ils ne dissimulent pas, ne se dissimulent pas, et c'est parce qu'ils sont tout simplement en train de se tromper,ne savent qu'ils émettent des contre-vérités.

A certains moments, on croit que les enfants mentent alors qu'ils ne font que jouer, que se livrer aux plaisirs de ce que Caillois  appelle la mimicry.




  Pouvoir se comporter de manière tout à fait ignoble et n'en avoir conscience, il semble que cela ne soit réservé qu'à quelques-uns, qu'à des personnes particulièrement et exceptionnellement abjectes, c'est en tout cas ce que l'on voudrait croire.

L'orgueil peut empêcher quelqu'un d'ouvertement, de publiquement ·reconnaître qu'il s'est trompé, et, dans de tels cas, l'orgueil, qui pourtant n'est pas forcément aux antipodes de la noblesse, constitue la voie qui infailliblement mène non seulement à la sottise, mais même à la bassesse.

Seuls les enfants et ceux, s'il en existe, qui n'ont rien perdu de l'innocence de leur enfance, sont vraiment capables de ne point mentir, les autres soit essayent , avec des suites pas toujours heureuses, de s'abstenir de tout mensonge,soit se contentent de faire semblant, mais, ici et là, en bien des lieux et à tout moment de l'Histoire, il s'est trouvé des gens qui ont même su empêcher les enfants d'être tout simplement des enfants.


Sunday, October 14, 2012

Une oeuvre ne commence à être intéressante que si, à peu près complètement incompréhensible et inaccessible, elle exige du lecteur qu'il se livre à un interminable exercice d'autodépassement, sinon elle risque de n'être pas bonne même pour la poubelle.

Le sort d'une oeuvre dépend bien moins du génie, réel ou supposé, de son auteur, qu'il n'est lié à l'intelligence du lecteur.

On a plus souvent raison de soupçonner de méchantes dispositions chez autrui, que de croire les autres inspirés par de nobles desseins, mais ce n'est point là une raison pour vivre dans un état permanent de méfiance.
C'est le propre d'un être inférieur de n'aspirer qu'à des plaisirs sordides et de se régaler de sensations insignifiantes et fades, alors que la vie à toujours plus et tant à offrir.

Un être inférieur ne passe pas son temps qu'à laisser s'écrouler les heures et à saloper sa vie, il ruine et enlaidit aussi celle des autres; il y a toujours trop d'êtres inférieurs.

Le succès et la célébrité ne sont aucunement des témoignages d'excellence ou de supériorité, mais comment accepter que des gens manifestement nuls et inférieurs puissent y accéder, (au succès et à la célébrité) alors que..............


Thursday, October 11, 2012

Il ne semble pas qu'il soit si difficile de vivre dans la bassesse et l'ignominie, bien des gens (la majorité?) s'en accommodent grâce à la dénégation et à la sublimation.

Monday, October 8, 2012

Quand ce qui est beau n'est pas en même temps grand, on peut craindre que le beau en question, ce qu'on tient pour beau, ne soit même pas beau.

On gaspille plus volontiers son temps qu'on ne dilapide son fric; il y a là quelque chose qui soit n'est pas, comme on dit, normal, soit est extrêmement révélateur de l'être humain en général.

Une société ne saurait être dite civilisée aussi longtemps qu'elle n'est pas exclusivement, ou du moins très majoritairement, composée d'individus supérieurs, et un individu supérieur--------ce peut être n'importe qui à la limite, en tout cas pas forcément ceux que l'on croit d'habitude------------, c'est avant tout quelqu'un qui pense supérieurement.

On n'est jamais assuré de penser supérieurement et c'est là une chance formidable, mais encore faut-il qu'on sache la saisir.

Un être inférieur, il y en a, c'est très souvent quelqu'un qui se croit supérieur.




Sunday, October 7, 2012

On ne se doit point étonner que les imbéciles se croient intelligents et tiennent à ce qu'on les considère comme étant intelligents; après tout, ce sont des imbéciles.

L'intelligence, c'est la faculté, jamais une fois pour toutes acquise et qu'il faut toujours conquérir et reconquérir, d'être attentif, activement attentif à la singularité de tout étant, quel qu'il soit, d'y faire accueil sans se laisser, dans n'importe quel cas, par l'autre envahir, faculté rare, mais que l'on croit répandue, et il suffirait peut-être qu'on la crût un peu moins répandue pour que tout aille presque bien entre les êtres et les choses, et entre les êtres eux-mêmes.

Ni l'instruction, ni l'éducation, ni la culture, considérées  ensemble ou non, ne suffisent à rendre intelligent, elles y peuvent certes contribuer, mais il faut pas trop s'y fier; seule peut-être la fréquentation des grands esprits et des âmes nobles; là encore, cependant.............

Friday, October 5, 2012

Si jamais il advient que tout le monde comprenne qu'il n'y a d'autre urgence que la pensée, on sera alors libéré de la barbarie, mais on peut douter que vienne le jour où ne serait-ce qu'une majorité des êtres humains sera en mesure de soupçonner ce que c'est que penser.
Seule la pensée peut sauver le monde; la plupart du temps, on croit seulement penser et tous nos maux viennnent de là, de cette prétention à la pensée qui n'est que rumination; Martin Heidegger est peut-être le seul à avoir vraiment tenté de penser et, bien évidemment, il n'était, lui qui en savait quelque chose, jamais habité par la certitude de vraiment penser.
Rares sont ceux qui sont capables de traiter avec mépris les injustices et les humiliations dont eux-mêmes sont victimes, mais qui s'indignent de celles subies par les autres.

Quand l'indignation n'est qu'une espèce de réaction nerveuse, ce n'est, même si c'est mieux que rien, mieux que l'absence de toute réaction, presque pas de l'indignation.
On ne s'enflamme que pour des balivernes et, au fond, on ne l'ignore pas; c'est pour cela qu'on s'oblige à croire, qu'on éprouve le besoin de s'obliger à croire qu'on ne s'enthousiasme que pour ce qui est sublime, noble, beau, et que l'on ne s'enivre que sur les hauteurs, cependant qu'on se rassasie de déchets, d'excréments.

Ce sont souvent ceux qui pour les autres n'ont guère de considération qui pour eux-mêmes en réclament.

Bien des gens, probablement la majorité des gens et peut-être même tout le monde, presque tout le monde, ont, pour vivre, besoin de la considération d'autrui, c'est la principale denrée dont ils se nourrissent, dont ils croient se nourrir, vu que la plupart du temps, la considération à laquelle ils ont droit n'est qu'imaginaire, et ils doivent être au fond bien pitoyables, mais (heureusement?) ils n'en savent rien.

On a toujours, même sur l'île déserte où l'on a choisi de retirer tout seul, besoin des autres, mais qu'on ait besoin des autres ne signifie pas qu'on dépende d'eux.



Pour vivre pleinement, pour vivre enfin, il faut d'abord survivre, il faut rester en vie, soigner sa santé, se procurer de l'argent, il faut tant d'autres choses, et quand on passe son temps à survivre, à rester en vie, eh bien on ne vit pas, on ne peut pas vivre, on finit même par oublier de vouloir vivre.
Un jouir peut-être on comprendra pourquoi ceux qui ne savent écrire se piquent de le faire, mais peut-être est-ce justement pour cela qu'ils se mêlent d'écrire.

Wednesday, October 3, 2012

Il y a des jours qui ont l'air de pages qui seraient comme d'avance arrachés du livre de la vie, jours qui, en un sns, le plus profond peut-être, n'ont pas existé, durant lesquels on aura été comme mort, et qu'on puisse accueillir cela avec insouciance et désinvolture, qu'on puisse être incapable de soupçonner ce drame qui , trop souvent, est quotidien, en dit long sur l'état de dégénérescence qu'on aura atteint, à moins que ce ne soit là une preuve de stoïcisme.
 Hormis cette identification primaire qui contribue à la formation du sujet futur à condition qu'il s'en affranchisse, toute identification est essentiellement stérilisante et aliénante, et l'Humanité ne sera certainement plus la même le jour où tout le comprendra pleinement,cela, en admettant que jamais arrive ce jour.

Tuesday, September 25, 2012

C'est pis que de la folie pure, c'est de l'inconscience que de se rendre dans certains lieux, certains endroits, certains pays, mais c'est peut-être à cause de cela justement que certains y veulent aller.
Il faut, pour livrer aux autres ce qu'on fait, le trouver bien plat, bien banal, bien ordinaire, à moins que l'on n'ait pour eux beaucoup de considération, ce qu'il sera toujours difficile de justifier.
La meilleure façon de me lire, disait je ne sais plus quel philosophe, c'est encore de ne pas me lire, vu que même en me lisant, vous ne me lirez pas, mais repassez quand même dans trois ou quatre mille ans, il n'est pas impossible, encore qu'aucunement certain, qu'alors......

Regardant un film de Ford ou de Hitchcock, on pourrait avoir l'impression qu'ils sont, eux aussi, en train de raconter une histoire, mais c'est n'y rien comprendre, car l'histoire, le récit, la diégèse ne sont que des prétextes qui permettent à Ford, à Hitchcock et à quelques autres, de montrer ce qui est et que l'on ne voit pas, bien que ce soit là sous les yeux de tous, et il n'est pas jusqu'à l'atmosphère des films de Hitchcock qui ne contribue à rendre visible le visible invisible de tous les jours, de tout moment.

Monday, September 24, 2012

La grande popularité du cinéma ne tient pas à quelque amour qu'auraient certains pour l'art dit septième, elle a beaucoup plus à voir avec le besoin pathologique de spectacle-------et le cinéma, c'est le spectacle par excellence dans sa forme la plus séduisante possible, ne réclamant du spectateur d'autre effort véritable que celui de se laisse aller confortablement, tout en se berçant de l'illusion d'agir que procure l'identification aliénante avec des hyperboles déguisées en personnages évoluant dans des cadres et des situations qui ne rappellent la réalité que pour mieux l'éloigner, la nier,-------   qui ronge les membres d'une société réduits à n'être que des voyeurs, mais il est heureux qu'il existe un autre cinéma qui, lui, ne se contente pas de raconter une histoire, qui rend à peu près impossible toute volonté d'identification, et qui oblige le spectateur à être attentif à la scription , à ce qui saur l'écran s'écrit, principalement par le biais de l'image, à l'image qui s'écrit elle-même et qui, donc, n'est pas, n'est plus qu'un simple moyen, un cinéma qui peut contribuer à l'agarandissement, à l'élévation, à l'approfondissement du regard, qui pour l'heure n'aiguise la curiosité que chez un tout p'tit nombre et l'on peut craindre qu'il n'en aille ainsi pendant longtemps encore.
Tout se passe comme si la plupart des gens, et peut-être même tout le monde, faisaient tout pour ne point accomplir ce qu'ils désirent et souhaitent le plus, et cela ne s'appliquerait pas moins à ceux qui se trouvent, qui se trouveraient  empêchés par les circonstances de réaliser leurs voeux les plus chers: c'est comme une loi, est-on tenté de penser, mais heureusement qu'il y a des exceptions à toute loi.

Le plaisir n'est peut-être pas une vertu, mais ce qui s'y oppose l'est bien moins encore.

Ceux qui pensent devoir travailler pour subvenir à leurs besoins et, éventuellement, satisfaire leurs désirs, ignorent que le travail est essentiellement, est, en tout cas pour la plupart des gens, un asservissement et qu'il ne permet même, dans la forme qu'on lui connaît, de subvenir aux besoins de qui que ce soit; il est vrai, il est bien vrai qu'il y a bien des gens, qu'il y a même trop de gens qui affirment aimer leur travail, y prendre plaisir, mais comment ne pas comprendre que c'est le moyen qu'ils ont inventé pour accepter l'intolérable?


Sunday, September 23, 2012

Il est dégueulasse de se servir d'autrui, même si et quand on le fait comme innocemment, même si et quand on n'en a même conscience.

Seul celui qui ne se respecte pas, qui n'a pour lui-même que du mépris, est capable d'être malhonnête.

S'il arrive qu'un jour, les êtres humains se respectent, ils cesseront très certainement de voler, d'être malhonnêtes, il n'est pas sûr cependant qu'ils cessent de tuer.
Chaque seconde est si précieuse et personne n'en est peut-être plus conscient que ceux qui passent tout leur temps à ne rien faire ou à bavarder, à le gaspiller en des activités aussi sottes que ridicules auxquelles ils sont parfois contraints et qu'ils servilement subissent, mais que bien souvent ils choisissent, soit par désoeuvrement, soit par pure stupidité (au sens étymologique).

C'est pure sottise de vouloir, à partir d'un certain âge, lequel peut varier certes, éduquer ou convaincre qui que ce soit, toutes les ressources de la rhétorique n'y pourraient suffire, car soit l'autre est déjà averti, et il n'est donc pas nécessaire de l'aller éduquer, soit il ne l'est pas encore et rien ni personne ne pourront sans doute, sauf miracle, l'arracher à l'aveuglement dans lequel il se complaît.

C'est un comble d'hypocrisie et surtout de sottise de ne point vivre comme on l'entend rien que pour plaire aux autres, d'autant plus que même quand on parvient effectivement à faire plaisir aux autres, cela ne vaut jamais grand-chose à leurs yeux.

Les moeurs et les coutumes, les traditions, ce qu'on appelle la culture, tout c'la n'est trop souvent, sinon toujours, que le reflet de préjugés et de superstitions passés ou/et présents, pourquoi faut-il alors s'y conformer?

Il faut respecter la loi, mais  seulement s'il s'agit bien de la loi et non de simple caprice de voyou déguisé en législateur.
Il fait montre à l'intention des autres d'un élan que l'on dirait volontiers spontané de sympathique considération et l'on ne peut, par conséquent,  que voir en lui quelqu'un de profondément généreux et d'attachant, ceux qui le connaissent, cependant, n'ignorent que cette considération dont on lui sait un gré ému n'est que factice, simple et méprisable artifice par ses soins dans le labeur et l'angoisse conçu, dans le secret et non sans honte confectionné, non sans un soupçon de culpabilité, dans le seul but vulgaire et dérisoire, parfaitement compréhensible chez un enfant ou chez quiconque n'aura point réussi sa sortie hors de l'enfance------------sort-on jamais de l'enfance toutefois?-------------,mais totalement répréhensible sinon, de séduire les autres, de dérober leur sympathie, de jouir de leur considération devenue denrée indispensable sans laquelle, pitoyable et lamentable , il ne saurait vivre, et l'on ne sait plus très bien s'il le faut mépriser ou avoir pitié de lui, ou simplement lui opposer une indifférence qu'il risque fort cependant de trouver encore plus agressive et blessante.

Saturday, September 22, 2012

Il faut, bien sûr, toujours éviter de blesser autrui, et même  de tout simplement froisser ou déplaire, mais il ne faudrait tout de même pas que la crainte, plus souvent infondée qu'on ne le croit, de déplaire signifiât, pour soi et les siens, le moindre inconfort.


Quand on mène, comme la plupart des gens, une existence misérable, vide et ennuyeuse, il est jusqu'à un certain point normal-----------on s'y attend,----------qu'on s'oblige à croire que l'on vit pleinement et intensément, mais ce qui normal----------quoi qu'on entende par là,----------ne l'est pas, c'est qu'on n'essaie pas au moins, quitte à continuer de faire l'expérience de la fatigue et de la monotonie, de vivre pleinement et intensément, ne serait-ce que pendant une p'tie dizaine de minutes tous les jours, à moins que la norme ne soit justement cela: des jours et des nuits sans fin dans un état d'abrutissement à peu près total et dans un insondable ennui passés tout en s'abreuvant de l'illusion d'une vie complète, sauf peut-être pour ceux qui connaissent ou font tout pour connaître une vie authentiquement pleine et intense, peut-être parce que même ceux-là, dont on serait convaincu (à tort?) qu'ils vivent vraiment, n'ont pas l'air moins convaincus que leur existence est tout aussi fade et insipide, mais si telle est la norme, n'est-ce point une raison supplémentaire pour n'y point,même inconsciemment, adhérer?

Friday, September 21, 2012

On accepte et même accueille l'inacceptable en se persuadant, en voulant se persuader, en s'efforçant de se persuader que c'est parfaitement acceptable, mais il n'est pas sûr qu'on en soit jamais convaincu.


Tuesday, September 18, 2012

Les salopards tiennent à passer pour nobles et les connards veulent qu'on les trouve intelligents, mais ceux qui sont vraiment intelligents et authentiquement nobles ne sont pas hantés par ce genre de préoccupation, nullement parce qu'ils se savent nobles et intelligents, mais qu'ils savent qu'on n'est jamais suffisamment intelligent, jamais suffisamment noble.
On finit très souvent, voire toujours, par, s'identifiant consciemment ou/et inconsciemment avec eux, ressembler à ceux que l'on côtoie, ou même à ceux qui se trouvent habituellement dans le champ, dans l'espace que l'on régulièrement arpente, et que l'on ne fréquente même pas, et ce constat, les mille objections ou exceptions qu'on y voudra opposer nonobstant, devrait à lui seul suffire à justifier une conduite, une politique fondée sur la discrimination.

La discrimination, quand elle est raciale, ou économique, ou encore sociale, est certainement haïssable, non seulement parce qu'elle est injuste, mais peut-être plus encore parce qu'elle est sotte; qui, cependant, pourrait trouver à redire à une politique qui s'efforcerait d'institutionnaliser une ségrégation à l'encontre des gens malhonnêtes, des escrocs et des voyous?


Tuesday, July 31, 2012

On a des devoirs, des obligations vis-à-vis de soi-même avant tout, mais on n'en a pas que vis-à-vis de soi-même.

On a beau enfouir son indignité, et on peut même finir par l'oublier, tôt ou tard, elle refait surface.

Pour ne pas s'avouer l'attitude honteuse qui aura été la sienne, on s'en vante et on la répète, inconsciemment et même consciemment.

On excuse bien plus volontiers les crimes les plus graves et odieux qu'on ne pardonne les fautes les plus naïves et de peu de conséquence, sans doute parce qu'on est plus souvent victime d'une faute due à la naïveté d'un proche qu'on ne subit directement une agression de la part d'un monstrueux criminel.

L'impossibilité d'appréhender ce qui est condamne le sujet humain à la métaphore, et peut-être déjà à la catachrèse, d'autant plus sûrement à la catachrèse que la métaphore elle-même ne s'offre à la saisie que par le biais de la synecdoque, que l'on incontinent en hyperbole transforme: tout langage n'est que catachrèse, bien moins au regard de la réalité ou de la vérité, qu'en tant qu'effet d'optique.

Incapable d'agir, il rêve, il regarde, il se console, ce qu'il ignore , c'est que bon nombre de ceux qui agissent ou ont l'air d'agir ne sont guère différents de lui.

La mémoire rappelle autant qu'elle voue à l'oubli, ce n'est pas comme si elle ressuscitait le passé en son intégrité inviolée, elle le tire du néant relatif où les sollicitations du présent l'ont enfoui pour le recréer, le faisant apparaître sous un éclairage nouveau qui fait douter de son ancienne réalité, cependant qu'il vient, surgit de son fond obscur pour, dirait-on, la première fois.

La sagesse populaire, qui n'a rien à voir, qui, en tout cas, a très peu à voir avec la sagesse propremnt dite, quoi qu'on puisse entendre par là, veut que l'on apprenne, puisse apprendre, peut-être même doive apprendre à tout âge, elle n'a que le tort de ne préciser que ce que cela signifie, c'est qu'on n'apprend jamais réellement et que c'est pour cela qu'on n'en finit jamais d'apprendre, nullement parce qu'il s'agirait d'ajouter, d'accumuler de nouvelles connaissances, mais parce qu'on ne sait pas encore suffisamment, parce qu'on ne sait jamais suffisamment ce que l'on a pourtant appris.

Freud et Lacan sont des commencements, mais l'on se comporte comme s'ils constituaient des points d'achèvement, et nul étonnement à partir de là que la psychanalyse ne soit en mesure de tout expliquer, de tout guérir, car ce qu'il faudrait essayer de voir, c'est ce qu'on peut et doit faire à partir de Freud et, peut-être même un jour, contre Freud, quoique toujours avec Freud.

Quand le travail, loin de permettre de vivre, mutile et détruit, ce n'est plus simplement se laisser prendre au piège de la rhétorique que de continuer à parler du travail comme si c'était quelque chose de nécessaire et d'ennoblissant.

La cruauté avec laquelle l'être humain traite les animaux, pour sa survie et son confort, affirme-t-il, devrait être un sujet d;inquiétude, et qu'elle ne le soit pas n'est surtout pas un indice d'élévatiion morale.

L'intelligence et la noblesse sont certainement admirables; cependant, elles, dans la socièté des hommes, ne valent grand-chose auprès de l'opulence et de la puissance.

Il n'est pas sûr que votre intelligence fasse de vous un être riche; toutefois, pour peu que vous soyez riche et puissant, vous pourrez, faute d'acquérir de l'intelligence, vous faire, comme le premier filou venu, confectionner une réputation d'intelligence.

Les sottises les plus ridicules sont, pourvu qu'elles promettent la fortune et la gloire, bien plus crédibles que les vérités les plus aveuglantes qui n'ont, cependant, les vertus de la séduction, et les imbéciles sont loin d'être les seuls à s'y laisser prendre.

Que l'être humain soit un animal mimétique, on le sait peut-être depuis toujours, certainement depuis Aristote au moins; avec Freud, on comprend pour la première fois que passé l'enfance, dont certains ne parviennent jamais à se libérer ou ne veulent s'affranchir, le mimétisme, tout mimétisme est synonyme de régression, et qu'il importe de surmonter ladite régression.

Il faut apprendre à lire sous le constat lacanien, qui, en fait, ne fait que citer Freud-----------et ce n'est déjà pas mal------------, et qui affirme que le désir de l'homme, c'est le désir de l'autre, bien plus qu'un constat, une exhortation à la liberté.

Il n'y a pas de condition humaine, mais des conditions sociales de l'humaine existence, et les utopistes sont les premiers à l'avoir compris, les premiers mais non les seuls, car après eux ( avec eux?), il y a (eu) les marxistes.

Toute habitude, les bonnes, comme on dit et s'il y en a, comprises, est dangereuse, étant donné qu'elle finit ( presque?) toujours par réduire le sujet humain à n'être qu'une mécanique absolument vide.

Il y a (aurait?) des gens qui savent ( croient savoir?) ce qu'ils veulent et il y en a qui ne le savent point, mais quant à savoir lesquels des deux sont le plus à plaindre, il se peut que même les dieux ne le sachent.

L'écrivain est cette personne qui rêve d'une parole silencieuse dont elle se juge incapable, jamais suffisamment capable si l'on préfère, mais dont elle sait qu'elle peut, leur pluralité activement reconnue, révolutionner l'espace, le temps et le rythme  des êtres et des choses.

L'espace, c'est autant, sinon bien plus, ce à partir de quoi le lieu est possible, que ce qui s'impose à partir du et surtout contre le lieu.

L'être humain ne vit pas seul, n'est jamais seul, même quand il est seul; il a toujours besoin d'au moins un autre que lui-même, quand ce n'est pas un autre que lui qui a besoin de lui, ne saurait vivre sans lui, et c'est là quelque chose qui enlaidit, ou embellit (sait-on jamais?), l'humaine existence .

En avançant que le langage a été donné à l'homme pour dissimuler sa pensée, Herder, qui n'a pas forcément tort, n'oublie qu'une chose: qu'il n'est pas de pensée sans langage, ce que, par ailleurs, il n'ignore absolument pas, ainsi qu'en témoigne ce qu'il dit au sujet de la langue allemande.

De manière générale, les enfants voient en leurs parents des héros, des divinités, mais ce sont les parents qui ne font grand-chose pour au moins essayer de ressembler à des héros, à des divinités.

Le grandiose ne vaut que quand il se peut avec le sublime confondre, faute de quoi il n'est que vulgairement impressionnant, n'impressionnant que le vulgaire dont il flatte les goûts médiocres et malsains.

Ceux qui ne peuvent imaginer la souffrance des autres, ou qui ont simplement tendance à la minimiser, ne méritent pas de vivre.

Je n'essaie nullement  de proposer des pensées, je ne songe qu'à rappeler certaines réalités.

Personne ne devrait s'attendre à ce que les autres lui soient bienveillants et généreux, mais tout le monde devrait pouvoir exiger que personne ne le fasse chier.

On associe la maladie à la mort, peut-être parce qu'au fond, on n'ignore que la vraie maladie, c'est la vie elle-même.

Qu'on ne soit point capable de penser est à la limite compréhensible, mais il semble bien qu'on ne sache même raisonner, et que l'on se contente de résonner.

Etre généreux quand il n'en coûte rien, ce n'est pas être généreux; la vraie générosité consiste à très librement donner sans rien espérer en retour alors qu'on n'a rien: il n'y a que Job qui puisse se montrer généreux.

Quand un médecin est indifférent à la souffrance d'un malade, c'est qu'il n'est plus, si tant qu'il l'ait jamais été, médecin: il est soit un fonctionnaire de la Médecine, une espèce d'idiot, soit un mercenaire, une espèce de maquereau.

Jeune, on trouve que la vie est belle, et avec l'âge, on la soupçonne de n'être même pas laide; quand on rencontre un homme d'âge mûr qui trouve que la vie est belle, soyons sûrs qu'il est toujours jeune.

C'est quand l'existence est horrible au point d'être invivable  qu'il faut pouvoir la, malgré tout, trouver belle; à moins qu'on ne choisisse de se suicider.

Ce que l'on croit être le système ou la vision d'un philosophe, c;est, en fait, quelque partielle qu'elle soit, la juste interprétation, l'image vraie qu'il estime devoir offrir des êtres et des choses, non pas tels qu'il les perçoit ou juge, mais tels qu'ils sont en eux-mêmes.

Aussi longtemps qu'il ne cesse de prolonger et d'approfondir sa quête, il est possible de faire confiance à celui qui déclare vouloir philosopher, mais de moins en moins après.

On s'étonnerait bien plus d'apprendre-------------véritable découverte!-----------que ce que l'on aime, que ce dont on se délecte, ne rencontre chez les autres que de l'indifférence, que l'on s'étonnera, et souvent à juste titre, que les autres se passionnent pour ce à quoi on ne s'intéresse nullement.

On ne peut même pas dire de celui qui n'a point essayé, qui n'a point travaillé, qu'il ait échoué: c'est bien pire encore.

La plupart des gens ne travaillent pas-------------le travail forcé, ce n'est pas du travail, c'est de l'esclavage------------, ne tentent de faire quelque chose, parce qu'ils sont trop paresseux, trop allergiques à tout ce qui est difficile et/ou réclame des efforts considérables; il ne faut cependant oublier non seulement ceux qui en sont empêchés par les circonstances qui leur sont imposées, mais aussi ceux qui ont acquis la conviction de l'inutilité de tout travail, de tout effort.

C'est, même si c'est au nom de la considération, si c'est pour leur bien, montrer très peu de respect envers les autres que de vouloir décider à leur place.

Ils sont incapables d'apprécier la beauté et la valeur de ce qui se trouve sous leurs yeux, mais ils ne rêvent que d'aller admirer les merveilles qui se trouve ( rai)ent ailleurs.

Il ne revient pas au philosophe de dire comment il faudrait qu'on menât sa vie---------pour cela, des gardiens de prison suffisent------------,il a plutôt pour tâche de tenter de dé--couvrir la réalité des êtres et des choses, dans toute son hétérogénéité et son insaisissabilité.

Le pouvoir, l'autorité, le prestige et le succès attirent et fascinent nettement mieux que l'intelligence et la beauté, du moins jusqu'à un certain point.

Ceux qui pensent que personne ne voudra jouir ou profiter de, ou simplement être en possession de quelque chose qu'il ne mérite point sont sans doute animés de nobles sentiments, mais ils ne sont pas moins fort naïfs.

Le temps----------- son temps à soi, en admettant qu'il y ait quelque sens à parler de cela,-------------est la seule vraie richesse dont dispose l'être humain, le temps grâce auquelpresque tout------------et c'est déjà énorme,-------devient possible, pourvu qu'on ne le dilapide, mais c'est justement ( si l'on peut dire) ce qu'on s'emploie à faire, consciemment et/ou inconsciemment.

Celui qui voit en toute difficulté un défi ou, mieux, une provocation, ne voit que le défi, aperçoit la seule provocation, et du coup finit par éliminer la difficulté dont il se demande alors si jamais elle exista vraiment.

La femme qui se sent aimée de l'homme qu'elle aimes'expose à bien des malheurs, car rares sont les hommes capables de n'aimer qu'une seule femme jusqu'au bout; sans doute en va-t-il ainsi de bien des femmes aussi, mais il semble bien qu'en général elles s'attachent plus spontanément à un homme, à un seul homme, et ce n'est pas simplement parce que la plupart de nos sociétés sont patriarcales et phallocentriques, vu que tel n'a pas toujours été le cas.

Comment sied-il de qualifier une société au sein de laquelle la sécurité des puissants est privilégiée au détriment de la protection dont ceux qui sont vulnérables ont manifestement besoin?

Il faut une intelligence exceptionnelle et un courage illimité, ou beaucoup de sottise, pour d'une oeuvre célèbre et depuis longtemps unanimement saluée et célébrée affirmer qu'elle ne vaut absolument rien.

Recourir à la force et à la ruse pour l'assouvissement de ses appétits,il arrive que même des gens parfaitement immoraux méprisent et refusent cela.