Thursday, November 28, 2013

Oh, mais qu'est-ce qu'on perd son temps!
Si encore on le passait à jouer; comme les enfants.
Ou à dormir et à ne rien faire, à errer comme les enfants.
Mais non! A partir d'un moment on ne sait, quand on n'est pas contraint à des actions serviles, que perdre son temps en sottises qui ne sont ni utiles ni même agréables.

Au fond, il n'y a rien que l'être humain, fasse ou même désire par lui-même, de lui-même, dans un état de réelle autonomie, et il n'est pas impossible que ce soit pour oublier l'humiliation de sa condition qu'il se montre souvent si vain.

Inter urinas et faeces nascimur, nous rappelle Freud citant Saint Augustin; mais Freud va bien plus loin, car ce qu'il nous donne à comprendre, c'est que inter urinas et faeces etiam in vita sumus et morimur.
Si la mort après la vie est aussi ennuyeuse que la mort au sein de la vie, que le pourrissement dont est bien souvent synonyme l'écoulement des jours et des nuits, il y aurait alors bien des raisons de la craindre.

Dans bien des cas, la vie n'est un long esclavage et une interminable agonie, et c'est sans doute pour l'oublier qu'on a inventé la crainte de la mort.

Si la vie est bien, comme on souvent l'affirme, un cadeau, on se demande ce que le contraire ou l'antithèse de la vie peuvent bien être.

Wednesday, November 27, 2013

Que peut le droit contre la force? Contre la force du pouvoir surtout?

Quand le droit ne sert à promouvoir la justice, c'est qu'il sert à protéger les voleurs et les assassins.

Bien plus méprisable et condamnable que le voleur, le violeur, l'assassin est la personne qui, au nom des droits du suspect, du prévenu, de l'accusé, qu'il convient de faire respecter bien évidemment, ne songe qu'à l'absoudre de toute responsabilité.
Il est convaincu de savoir ce qu'il veut, tandis que son son collègue de travail n'est pas du tout sûr de savoir ce qu'il veut; mais lequel des deux est le plus à plaindre? Cela, les dieux eux-mêmes pourraient ne pas le savoir.

La Police et le Judiciaire, le ministère public compris, ont pour fonction précise et explicite de veiller au respect de la loi (par tout lemonde?), parce que c'est la loi, et non parce qu'il serait juste, ou même avantageux, parce que ce serait bien de respecter la loi, même s'il ne faut jamais exclure que la loi puisse juste, avantageuse (pour tous?) et bonne, s'il ne faut, autrement dit,  pas exclure non plus que la loi puisse être injuste, irrationnelle et cruelle; c'est un raisonnement auquel bien des analphabètes auraient du mal à souscrire, et ce ne serait pas parce qu'ils comprennent rien.

Là où la loi est la loi parce qu'elle est la loi, ne peut régner que la dictature.




Tuesday, November 26, 2013

Le doute peut protéger contre l'erreur, mais ne promet nullement la vérité.

A trop douter et hésiter, on finit par ne rien faire, mais qui dira si ce n'est pas justement cela  que l'on souhaitait, souhaite: ne rien faire?

Monday, November 25, 2013

Si l'existence n'était pas une exécrable cochonnerie, on ne sonnerait pas tant de mal pour qu'elle ait l'air rationnelle.

Pour croire en Dieu, il faut être soit extrêmement intelligent, soit superlativement con; mais la plupart des gens croient ou veulent croire en Dieu, et comme la plupart des gens ne sont même pas très intelligents, point n'est besoin de dire ce qu'ils peuvent être.


Friday, November 22, 2013

Une vie vide, et bien des existences sont affreusement et dramatiquement vides, il n'y a rien de plus sombre et laid que cela.

L'être humain s'accommode aisément de la laideur et du malheur qu'est son existence, mais refuse les petites difficultés de la vie de tous les jours.

Etre responsable de la détresse d'autrui et s'en flatter, s'en réjouir, bien des gens en sont capables en lesquels on continue à voir des êtres humains.


Monday, November 18, 2013

Bien souvent c'est à force de vouloir paraître intelligent------------sans doute parce qu'on n'ignore qu'intelligent on ne l'est pas --------, qu'on se montre particulièrement ridicule, ce qui ne serait probablement arrivé, si on eût choisi de la boucler.

On est bien plus aisément attentif aux devoirs imaginaires que les autres auraient à notre endroit, qu'à ceux bien réels qui sont les nôtres envers qui que ce soit, à commencer par les nôtres.

Je ne pense jamais à certains écrivains sans un frémissement de terreur; il n'y a pas si longtemps tout le monde les connaissait, mais maintenant, on doute même qu'ils existassent jamais.






Sunday, November 17, 2013

C'est seulement quand ils se heurtent  à une certaine incapacité d'écriture, qu'il peut arriver à certains écrivains de se laisser tenter par le bavardage, mais à certains seulement d'entre eux; quant aux autres, ce n'est qu'alors qu'ils se mettent vraiment à écrire.

Tuesday, November 12, 2013

Non seulement ne voit-on pas ce qui est, mais on ne voit même pas ce qu'on voit.

L'oeil, en regardant, transforme ce qu'il voit; c'est pour cela qu'il ne voit pas ce qui est.

La plupart du temps, l'oeil ne regarde, ni ne voit: il est inattentif, indolent et comme éteint, mort; il voit, mais c'est sans voir.


Sunday, November 10, 2013

Respecter un être humain uniquement parce que c'est un être humain ne peut qu'être une sottise bonne pour une société de dégénérés et de débiles mentaux; en admettant qu'il faille respecter un être humain, on ne le fera que s'il le mérite.

Les êtres humains ont peut-être  inventé les vêtements pour se protéger, mais les vêtements n'ont pu être  imposés qu'à partir du moment où, certains, ayant pris connaissance de leur laideur, ont abusé de leur autorité pour empêcher ceux ayant toutes les raisons du monde d'être fiers de leur beauté physique de l'exhiber.

O le silence des brûlants après-midi d'été, si propice à la contemplation et à la réflexion, mais dont beaucoup ne savent que faire,  et en profitent pour dormir comme des porcs.

 


Saturday, November 9, 2013

Les grands hommes, les êtres de génie sont rares, extrêmement rares, et il n'est jamais facile de les identifier; soyons cependant assurés qu'il existe bel et bien des êtres supérieurs que l'on peut reconnaître grâce à leurs oeuvres, lesquelles sont souvent faites de silence et de vide, mais il faut pour cela savoir lire.

Ceux qui ne croient qu'il puisse exister des êtres supérieurs n'ont aucun mal à identifier ceux qui sont inférieurs; et quoi de plus naturel au fond?  On reconnaît les siens aisément.
Un admirateur, c'est bien souvent un imbécile; il y a cependant pire, il y a ceux qui sont incapables d'admirer les hommes et les femmes qui sont vraiment grands.

 A la limite, n'importe qui peut être grand écrivain, grand peintre, mais il ne s'agit pas de cela: ce qu'il faut, c'est être quelqu'un de génie, ou alors avoir la décence de se taire et de se rendre invisible.




C'est, pourrait-on dire, tout naturellement que certaines personnes sont intelligentes et vertueuses: elles nous apprennent ou rappellent qu'il y a des êtres dont on ne saurait nier qu'ils soient supérieurs.

Seul quelqu'un d'inférieur, quelqu'un dont peut craindre qu'il ne soit définitivement inférieur, refusera de reconnaître l'existence d'hommes, et de femmes, supérieurs.

Un être supérieur est capable de grandes actions sans même y songer: un Shakespeare, un Molière, un Mozart songeaient essentiellement, même s'il est permis de penser qu'il y a dans leurs oeuvres des exceptions, à plaire, ils ne donnaient pas moins, tout en amusant la foule, des preuves de leur incontestable génie.
Que ne donnerait-on pour faire en sorte pour que ce qui a été n'eût point été? Pour que telle action, tel geste, telle parole, telles pensée n'eussent point été? Mais c'est ce qui ne saurait, quoi qu'on fasse, être. C'est toujours après coup qu'on prend pleinement conscience de l'horreur dont on s'est rendu coupable, mais on se rappelle en même temps qu'avant la pensée, la parole, le geste et l'action, que l'on ne dorénavant cessera de regretter tant pour se donner bonne conscience que parce que l'on n'ignore ne pouvoir jamais se donner bonne conscience, l'on se soupçonnait déjà d'être sur le point de commettre quelque chose de laid, de céder à une impulsion dont on sentait bien qu'il y fallait résister et qu'on y pouvait résister, mais pourquoi alors s'y laissa-t-on aller, si ce n'est parce qu'au fond on n'est qu'un misérable fumier?

Le  fait de regretter une mauvaise action, de faire pénitence pour avoir été visité par une pensée honteuse, fait, si l'on veut honorable, ne suffit heureusement pas à faire de soi quelqu'un de vertueux, et, pour peu qu'on souhaite qu'il en puisse être ainsi, on ne fait que démontrer que l'on ne sera sans doute jamais quelqu'un de vertueux.


La mort peut frapper, frappe à tout instant, mais il ne semble pas qu'on le sache vraiment, à moins qu'on ne feigne de l'ignorer, croyant naïvement pouvoir ainsi la mort éloigner, et cela est pour bien des raisins fort regrettable, car si l'on gardait constamment à l'esprit que chaque minute qui passe peut être la dernière----ultima forsan------, on veillerait peut-être------peut-être seulement, hélas! --------à ce qu'elle ne soit pas inglorieuse.

L'omniprésence de la mort à chaque instant de la vie est un drame autant qu'une chance, mais la plupart du temps, on n'est pas plus attentif au drame de l'existence qu'on n'est conscient de l'opportunité qu'offre chaque seconde.

Face à la mort ou, si l'on préfère, contre lamort, il n'ya peut-être qu'une seule attitude philosophique possible: l'indifférence, mais tout une vie n'y suffirait, et la mort n'attend pas, n'attend jamais.



Friday, November 8, 2013

C'est dur, très dur d'avoir à parler de quelqu'un dont on ne peut absolument rien dire de bien, sauf en travestissant les faits, en mentant, mais si jamais on devait avoir à le faire, on ne s'interdirait pas moins de dissimuler et de simuler.

On évitera  de dire du mal de qui que ce soit  non parce que la personne concernée est passée de vie à trépas, maisparce qu'on a mieux que ça à faire.


La louange et le blâme, quand ils sont dictés par le souci de plaire et le désir de nuire respectivement, sans aucune considération ni de la justesse de la louange, ni du bien-fondé du blâme, ne peuvent qu'en déshonorer les auteurs.

On s'abstiendra de critiquer trop sévèrement toute oeuvre que l'on juge médiocre ou même mauvaise, de crainte de se tromper.



Quelqu'un, à qui je reproche d'avoir trop de haine pour les criminels en général, me fait réponse que je devrais lui savoir gré de ne témoigner que de la haine, alors qu'il est tenté d'être méprisant.

Il est préférable, quitte à se tromper, d'être, en traitant avec les autres, prudent et pessimiste: c'est moins dangereux.
Quand meurt un être vertueux, il y a des chances que l'on découvre enfin quel homme il fut réellement, mais c'est quand c'est un salopard qui crève, on risque de ne jamais plus savoir à quel point il/elle  fut quelqu'un d'odieux et (sic) de méprisable.

D'aucuns sont d'avis que c'est un acte de générosité que de simplement assassiner-----------ils appellent ça: exécuter, ----------------des salopards, car il faudrait, selon eux, les torturer jusqu'à ce qu'ils meurent.


Thursday, November 7, 2013

La traduction est une activité aussi courante et banale qu'elle est impossible, et le fait que des oeuvres indiscutablement grandes aient pu être traduites (au sens courant du terme) ne laisse pas de jeter dans un trouble bien plus inquiétant encore que celui provoqué par des traductions indéniablement aux textes originaux.

Il faut, pour pouvoir traduire, être écrivain, et la plupart des traducteurs, ou du moins bon nombre d'entre eux, l'ignorent, cela; d'oû l'affreuse médiocrité d'un grand nombre de traductions.


La justice, que l'on ne confondra point avec le droit, fût-on un pauvre imbécile, peut triompher, mais il faudrait pour ce qu'une majorité des hommes fût vertueuse.

On pourrait croire qu'une société injuste ne peut durer, mais rien n'est moins sûr, vu que les êtres humains s'en.à l'exception de quelques rares cas isolés, accommodent plutôt aisément.
Composer une grande oeuvre sans même le vouloir et sans y songer, avec un minimum de travail, c'est peut-être cela  la vraie marque du génie.

Quand on attache de l'importance à quelque chose, ou même quand on y tout simplement prend plaisir, il se faut d'y exceller efforcer, et, pour peu que ses efforts et son labeur s'avèrent n'avoir ne serait-ce que  la dignité, pourtant incertainee, que l'on croit pouvoir attribuer à des enfantillages, on aura l'humilité et la sagesse de faire autre chose, mais l'être humain est cet animal qui s'obstine d'autant plus qu'il n'ignore sa compétence nulle et son talent inexistant, et ce dont il croit pouvoir alors se vanter et qu'il a l'innocence de baptiser du nom de persévérance  ne le frappe pratiquement jamais comme relevant de la sottise pure et simple.
Etre un obstacle à quelqu'un dans la conduite de sa vie, l'empêcher de mener sa vie comme il/elle l'entend alors qu'il/elle ne nuit à personne, fùt-ce involontairement, c'est certainement un péché particulièrement monstrueux.

Il est inconcevable que quiconque puisse rendre publique son oeuvre, s'il garde à l'esprit qu'elle sera offerte à l'attention de gens qui n'en sont, à ses yeux, pas dignes, et qui ne peuvent, de ce fait, que la salir.
En politique, dans le quotidien même, sauf si l'on se trouve en la compagnie d'âmes vertueuses, avoir raison signifie tout bassement triompher de l'autre: il faudra sérieusement songer à envisager la possibilité d'un quotidien qui soit autre.

Celui qui se raconte le fait autant par narcissisme que par le besoin éprouvé de faire amende honorable; c'est tout aussi sale dans les deux cas.
Je ne sache pas que les animaux sauvages demandent à être traités comme des êtres civilisés; il faudra qu'on m'explique pourquoi les êtres humains qui sont, eux, bien pires que les bêtes sauvages, insistent pour qu'on voie en eux des créatures civilisées. A moins que ce ne soit parce que les humains savent ce qu'ils sont au fond.

C'est à l'honneur de l'homme de n'avoir point créé Dieu à son image

Qu'est Dieu d'autre que l'idéal de l'homme? Et donc l'homme idéal à qui il veut ressembler?

Les animaux, selon toute apparence ne s'ennuient pas; les hommes si, même quand ils mènent une existence au fond guère différente, sinon en pire, de celle des animaux; il y a là comme un mystère.

Wednesday, November 6, 2013

Il n'y a de plus grand ennemi des pauvres que quelqu'un qui, ayant été pauvre lui-même, a su s'enrichir, car ils lui rappellent son passé malheureux et son présent tout honteux.


Quand quelqu'un n'est pas à la hauteur de fonctions qu'il a lui-même sollicitées et qui lui ont été, si grande la confiancequ'il a su inspirer, confiées, et que lesdites fonctions sont synonymes de pouvoir, d'autorité, de privilèges, ne faudrait-il, s'interrogeront d'aucuns, cependant qu'on fouetterait jusqu'au sang ceux qui ont eu la sottise ou la malhonnêteté de le nommer à un poste qui eût dû à d'autres revenir, que sur la place publique on lui coupât le cou, le tout sous les applaudissements de la population?




La crainte de passer pour imbéciles pousse bien des personnes intelligentes à réagir et à agir de manière incroyablement sotte et ridicule.


Sans le regard d'autrui, bien des gens se moqueraient de l'image qu'ils donnent d'eux-mêmes, mais quand c'est l'autre qui me contraint à me bien comporter, ce n'est point moi-même qui agis, c'est l'autre en moi.

C'est quand on est convaincu, comme seuls savent l'être les imbéciles, d'avoir raison, qu'on court le plus grand risque de proférer des énormités.

Il n'y a de véritable humilité que dans le retrait et le silence, mais nous savons si peu ce que sont le retrait et le silence; la plupart du temps, nous croyons seulement le savoir.

On critique certaines attitudes et blâme certains comportements, sans comprendre, sans même soupçonner qu'ils sont sur ceux qu'on s'empresse de condamner imposés.


Tuesday, November 5, 2013

Le renoncement à la vie--------que l'on songe au Christ, au Bouddha, -----------n'est autre chose que l'envers du désir d'une autre vie, ainsi que certains suicidés l'ont compris.
L'opulence matérielle est si régulièrement accompagnée d'indigence morale et spirituelle, qu'il se faut bien demander s'il est possible d'être riche sans être en même temps un salaud et une putain.

 C'est en renonçant à la vie elle-même que le Bouddha a su éloigner ces fléaux que sont la maladie, la vieillesse, la pauvreté et la mort; il faut peut-être essayer de savoir si l'on peut réaliser cela sans renoncer à la vie.
Pour pouvoir survivre et, éventuellement, vivre dans la société des êtres que l'on dit humains, il faudrait être soit un criminel, soit un saint, mais rien n'oblige à évoluer au sein de la seule société des êtres humains.

Quand on n'adhère à ce qui est bien, juste et noble, pour de mauvaises raisons, on n'y, au fond, encore que d'aucuns soient certainement enclins à trouver que ce n'est déjà pas mal, adhère pas vraiment.


Ceux qui tiennent à ce qu'on les traite comme des êtres humains ne savent pas combien il est humiliant de n'être qu'un être humain.




Monday, November 4, 2013

Quand la vie n'offre pas, n'apporte pas ce que l'on désire, il faut bien, se disent d'aucuns, l'aller ailleurs, dans la rêverie, dans le mensonge trouver, et c'est, ma foi! bien dommage, vu que c'est le plus sûr moyen de n'y jamais réellement accéder.

La liberté, c'est pour beaucoup un bien ennuyeux fardeau.
C'est presque toujours longtemps après, bien longtemps après, qu'on en arrive, et ce presque toujours accidentellement, à des moments où l'on s'y attend le moins, à comprendre la réelle portée d'un mot, d'un geste, d'une action, voire d'un simple regard ou encore d'un silence, et c'est alors pour soi non seulement une douloureuse surprise, mais surtout un inconsolable regret  accompagné de la conviction de n'avoir été qu'un imbécile.


On n'est jamais suffisamment conscient de sa propre indignité, ou on n'en veut être conscient; d'où cette extrême complaisance qui déshonore bien plus encore.

La vie collective et, peut-être même, la vie sociale sont indispensables à la survie, mais mortelles pour la vie elle-même: on n'arrive à vivre qu'à côté de, hors de, ou, mieux encore, au-dessus de la Société.
On a raison de rappeler que les lois et les institutions sont faites pour protéger le citoyen, parce qu'en fait ce n'est surtout pas ce qu'elles font, non pas tout le temps, mais, ce qui est pire, presque tout le temps.

Quelqu'un d'intelligent ne peut pas ne pas s'intéresser à ce qui n'est pas rationnel.

Quand  quelqu'un d'indéniablement intelligent se montre incapable de comprendre les sentiments d'autrui, il ne cesse pas d'être intelligent, mais c'est comme si son intelligence ne lui servait de rien.

Le cas d'un imbécile n'est pas entièrement désespéré aussi longtemps qu'il ne se croit pas intelligent.

Sunday, November 3, 2013

L'écrivain écrit, mais ce n'est pas lui qui publie.
Si un écrivain tient à ce qu'il écrit, il ne peut désirer qu'on le lise.


Saturday, November 2, 2013

Pour montrer son importance, on n'hésitera bien souvent à se comporter comme un sot, voire comme un vrai débile mental, à montrer donc à quel point on peut être insignifiant.

  
L'admiration est bien souvent un malentendu que l'on prolonge en refusant de reconnaître le malentndu sur lequel il repose et celui auquel il donne lieu.

Il n'a pas l'air d'être ce qu'il est, et il a l'air d'être ce qu'il n'est pas, mais lui, à la différence de la majorité des gens, ne fait pas exprès, même inconsciemment.

Friday, November 1, 2013

Un auteur connu, c'est parfois quelqu'un dont le nom remplace l'oeuvre, et personne n'aura à s'en plaindre, à commencer par l'auteur lui-même.

Pour certains, se prostituer est un moyen, pour d'autres, peut-être même pour la majorité, elle est une fin, la seule fin de leur putain d'existence.


Si la justice existait, pouvait exister, on n'aurait même pas à s'en soucier; c'est parce qu'elle n'existe ni ne peut exister, qu'elle interpelle tout être pensant.

Un être pensant, c'est quelqu'un qui pense avec toutes les fibres de son être, pas seulement avec ce qu'on nomme tout bêtement sa raison, son entendement, mais aussi avec ses sentiments et ses émotions, avec ses sensations, avec tout son corps.




Plutôt que d'avouer ne pas aimer ou ne pas comprendre tel auteur que tout le monde vénère, on choisira de prétendre l'aimer également, sauf si l'on s'appelle  Claude lévi-Strauss.

La popularité d'une oeuvre est toujours suspecte, mais cela ne signifie pas que l'oeuvre soit pour autant de peu de valeur.