Monday, June 30, 2014

Une succession d'erreurs, de fautes et de méprises, de regrets aussi, quelle connerie la vie, connerie dont on est tous, (presque?) tous, sans doute, responsable(s), mais c'est toujours les autres que l'on en sans cesse incrimine.

La mémoire, c'est aussi la faculté de confondre les lieux et les dates qu'ainsi elle éloigne davantage du champ de perception, accentuant le sentiment douloureux et triste d'une perte jamais complètement achevée, mais toujours grandissante.

On ne doit jamais ses succès à soi seul, mais on est seul responsable de ses échecs, et c'est là quelque chose d'effrayant.


Quoi qu'on fasse, on ne peut que gâcher sa vie à soi, encore heureux qu'on ne gâche pas celle des autres aussi.

Ce n'est pas le fait qu'on se bousille l'existence qui est source de tristesse, c'est la manière dont on s'y prend pour la bousiller.

Ruiner la vie des autres, celle des siens surtout, en oeuvrant pour leur bien, seul cet être dit humain en est capable.




Saturday, June 28, 2014

Il s'insurge de ce que sa femme et ses enfantsle prennent pour un millionnaire, pour un roi, il ne sait pas qu'aux yeux de sa femme, de ses enfants surtout, il est Dieu lui-même, et trop con pour le savoir, il ne craint donc pas de les décevoir, de leur faire de la peine.

Même l'argent est incapable d'améliorer les relations entre les humains et on voudrait qu'elles fussent bonnes et harmonieuses moins mauvaises.

On ne peut lutter contre la pauvreté, parce qu'il y a trop de gens, même quand il n'y en a pas beaucoup, qui veulent être extrêmement riches, et pour que certains puissent être démesurément riches, il faut bien que la très grande majorité des gens soient horriblement pauvres.


Ceux qui affirment, ou prétendent, que point n'est besoin d'avoir beaucoup d'argent pour être, comme on dit, heureux, ne savent pas, font semblant de ne pas savoir, ne veulent pas savoir ( parce qu'ils savent sans doute) que même avec énormément d'argent, il n'est pas sûr qu'on soit heureux.

De même que ceux qui sont moyennement intelligents et qui, très souvent, ne sont que de véritables attardés mentaux se croient toujours suffisamment intelligents, sinon trop intelligents, ceux qui ne sont guère riches se croient également suffisamment ou trop riches, à cette différence près cependant  que, si tous les débiles sont en permanence convaincus d'être intelligents, les pauvres ne croient pas tous être toujours suffisamment ou trop riches.

Les gens riches, ceux qui sont vraiment riches, sont, bien plus souvent qu'on ne le croit, peu conscients de l'être et il n'est pas infréquent qu'ils vivent, que certains d'entre eux, en tout cas, surtout ceux d'entre eux qui n'ont pas toujours connu l'opulence, vivent dans la crainte quotidienne de la disparition prochaine, imminente même, de la fortune qu'ils ont su acquérir ou conquérir, ou redoutent le retour, par tel coup du sort, des années sombres dont le souvenir ne cesse, longtemps après encore, de les hanter, et  de là une certaine tendance, sinon un certain réflexe, chez bon nombre de riches, en cela fort différents des nouveaux riches et des faux riches, qui les comme naturellement incline à mener une existence modeste, à s'abstenir de toute dépense tenue pour inutile, à vouloir presque à tout prix réaliser des économies, avec, de surcroît, une espèce de férocité qui étonne, qui fait sourire et qui les ferait passer pour pingres aux yeux de ceux qui tout bêtement s'imaginent que seuls sont riches les personnes qui non seulement se permettent de dépenser à tort et à travers, comme si tout l'or du monde leur appartenait ou qu'il ne dût y avoir de lendemain, mais encore le font ostensiblement, comme si l'on ne dépensait réellement que si on le faisait sur la place publique sous le regard envieux et jaloux des uns et de celui admiratif des autres, cependant qu'il y en aurait qui simuleraient une certaine indifférence qui, toutefois, ne trompe personne, et l'on se prend à se demander s'ils comprendront jamais que les gens vraiment riches savent qu'on n'est jamais assez riche, tandis que ceux qui ne le sont pas ont la naïveté de croire qu'ils le sont et s'estiment comme obligés d'emprunter des airs et d'adopter des comportements que l'opinion publique et le cinéma consacrent comme étant ceux que l'on attend des authentiquement riches, démontrant par là même qu'ils ne sont pas riches, tout se passant comme si en définitive les vrais riches donnaient l'impression d'être presque indigents, cependant que des pseudo-riches font étalage d'un luxe factice et d'une prospérité de simple façade.

Sunday, June 22, 2014

Ce qu'un autre peut faire, n'importe qui d'autre pourrait théoriquement le faire et, par conséquent cela ne saurait présenter de réel intérêt.

Les productions artisanales ne sont jamais tout à fait  les mêmes, même quand on a à faire avec des copies; les productions industrielles font, même quand elles ne sont pas identiques, oublier ce qui les distingue et les singularise, mais il s'agit peut-être d'un défaut de perception ou encore d'une faute commise par l'entendement.

Ce n'est pas parce que bien des êtres humains ne valent guère mieux que l'air qu'ils respirent qu'il les faut traiter avec cruauté.







Saturday, June 21, 2014

Refuser toute atteinte à son honneur et à sa dignité tout en éliminant tout danger, quel qu'il soit et quelle qu'en soit la source, qui menace sa vie à soi, c'est là tout un art, pas forcément le plus grand qui se puisse concevoir, mais celui sans lequel rien de noble n'est possible.

Le grand homme est capable de se sacrifier, mais pas à n'importe quel prix-------il faudrait être fou pour cela-----------, ni pour n'importe quelle cause---------il faudrait pour cela être sot------------, mais les gens ne sont-ils, dans leur grande majorité, soit des fous, soit des sots?

Je suis ce que je suis, aiment à affirmer bien des gens qui allégrement oublient que ce qu'ils sont, ce n'est pas eux, ce n'est pas qu'eux.






Quand on ne peut faire de la passion dont on est animé l'objet de sa vie, il faut peut-être tenter de faire de la vie que l'on mène, ou est amené à mener, l'objet de sa passion.

Le savoir peut, tout au plus, aider l'individu, humain ou autre, à se maintenir en vie (ce qui ne signifie nullement qu'il vive réellement), tandis que la connaissance sert surtout à lui rappeler que, quoi qu'il fasse, il sera toujours un ignorant et un imbécile: il faut à l'être humain une autre voie, celle de la sagesse peut-être, mais il n'est pas sûr que l'être humain soit capable de sagesse.

On ne prendra pas prétexte de la précarité du savoir et de l'insuffisance de la connaissance pour s'en détourner; bien au contraire?
 A moins que........

Friday, June 20, 2014

Quoi de plus naturel que de se dire qu'un être accompli et, donc, heureux, c'est un être libre de faire ce qu'il veut et capable de réaliser ses plus fols et extravagants désirs? Cela suppose toutefois que l'on sache ce qu'on veut et tienne à réaliser ce qu'on veutou croit vouloir.

Peut-on continuer à désirer, à souhaiter ce qu'on veut, même après avoir compris que ce qu'on veut, ce n'est jamais ce que l'on veut soi-même librement et en toute indépendance?

Il est, pourrait-on dire, normal que l'on fasse ou essaie de faire ce qu'on veut ou croit vouloir, mais comment expliquer que l'on puisse, sans contrainte aucune, ni extérieure ni même intérieure, s'adonner à ce qu'on n'aime pas? Mais peut-être n'aime-t-on pas ce qu'on aime et aime-t-on ce qu'on n'aime pas, si tant est qu'on en sache quoi que ce soit: aime-t-on ou n'aime-t-on jamais soi-même, soi seul, quoi que ce soit?


Wednesday, June 18, 2014

On croit vivre, mais la plupart du temps. on ne fait que se battre pour rester en vie: on survit, ou pré-vit, quand on ne par-vit, quand on ne vit à côté de tout, à côté de soi-même; bref on toujours de la vie est appelé à dévier: on dé-vit en attendant de vivre.

Le problème, ce n'est pas que la vie n'ait pas de sens, c'est qu'elle est, dans le meilleur des cas, ennuyeuse et fatigante.

Il aspire à la liberté, mais il passe son temps à construire sa propre prison: c'est ce qu'on appelle un être humain.

Je ne sais pas ce que je suis, je crois, en tout cas, savoir que je ne suis pas un être humain et j'espère bien ne me point tromper.

Ce qu'on appelle humanisme, ou encore humanité, cela n'a pas grand-chose, cela n'a même rien à voir avec l'être humain: il faut trouver d'autres mots pour les concepts qu'ils renferment, des mots qui préviendraient toute possibilité de malentendu, encore que même là, en admettant cela possible, il faille bien craindre la persistance, du moins chez certains (chez le plus grand nombre?), de bien des malentendus, de bien des méprises.

On n'est jamais soi-même, toujours entre soi et soi, (au moins) un autre se glisse qui de soi éloigne, qui empêche même qu'on vive pleinement soi-même.

Ce que je veux, ce pour quoi je me bats, ce n'est pas ce que je veux, moi, c'est ce qu'un autre en moi, chez moi, désire, et c'est toute mon existence qui en est comme souillée.

Puisque ce que je désire n'est point véritablement par moi désiré, c'est au fond comme si moi-même je n'existais pas, vu que mes actes à moi, mes pensées même en vérité ne m'appartiennent pas.

L'essentiel, c'est peut-être d'en arriver à pouvoir se créer, se recréer soi-même, afin de pouvoir enfin mener sa vie à soi, et il ne faut pas, sous prétexte qu'il y aurait les nécessités de la vie de tous les jours et que toute une vie n'y suffirait, se détourner  de la tâche et passer son existence, ainsi qu'on le fait la plupart du temps et sans même s'en rendre compte, mais en croyant y prendre plaisir, à jouer aux cartes, ou encore à essayer de  tirer des cartes, car, en vérité, il n'y a pas d'autre nécessité que celle-là: mener sa vie à soi, car l'éternité elle-même n'y peut suffire, et puisque l'éternité elle-même, ce n'est jamais assez long, il faudrait peut-être songer à être au moins un tout p'tit peu moins obtus, moins trivial qu'on n'est peut-être appelé à l'être.




Tuesday, June 17, 2014

Personne, encore qu'il le peut-être faille, ne réclame des autres qu'ils soient des génies et des parangons de vertu; on leur demande simplement de pas être de parfaits salopards et de ne pas s'acharner à être d'inqualifiables connards, mais il semble bien que pour la plupart des gens ce soit là quelque chose d'impossible.

L'animal sait quand quelque danger le menace, mais point, semble-t-il, l'être humain.

Le danger irrésistiblement attire l'être humain autant  qu'il s'en méfie.





Sunday, June 15, 2014

Bien que les assassins ne soient pas des gens ordinaires, les gens ordinaires, eux, font, sans même le savoir en plus, de merveilleux assassins.

Les pires assassins sont ceux d'entre eux qui vous tuent sans en rien savoir et sans que vous-même en soyez conscient.

Il y a ceux qui assassinent parce qu'ils y sont obligés et il y a ceux qui le font bien que rien ni personne ne les y contraigne: il est difficile de dire lesquels sont les plus monstrueux.


Friday, June 13, 2014

Le succès fait douter d'avoir réussi, pour peu qu'on ne soit pas entièrement débile; aucunement si on n'est, comme il semble que soit le cas pour la plupart des gens, qu'un vulgaire imbécile.

Le succès n'est pas forcément la négation ou l'antithèse de la réussite; il est fréquent, cependant, qu'il se refuse à ceux dont la réussite est incontestable.

Il est difficile de savoir où et quand on peut, où et quand il faut parler de réussite, et c'est très certainement pour cette raison que que l'on (mais qui?) se laisse aller à croire que la réussite, c'est le succès, ce qui serait parfaitement irrécusable, si seulement le succès ne souriait pas trop souvent à ceux qui vraiment n'ont aucun mérite.

Sunday, June 8, 2014

Il faut toujours s'efforcer de ne point  ressasser des évidences, mais il ne faut pas craindre d'en rappeler, car toute évidence n'est jamais si évidente qu'elle ne mérite d'être remise en mémoire.

Sont-ce certaines pratiques, certaines habitudes qui font d'un être vertueux et bien intentionné un voyou, un salopard, ou faut-il qu'on soit un gredin, un fumier pour contracter certaines habitudes et s'adonner à certaines pratiques?

Sans doute est-il vrai qu'on ne naît pas voyou: on le devient, mais personne, ni les psychologues, qui, eux-mêmes sont parfois des voyous, ni les voyous eux-mêmes qui souvent se révèlent passablement psychologues au point même de se substituer aux vrais psychologues  dont, par ailleurs, on raconte que ce sont de faux psychanalystes, n'a pu de manière convaincante expliquer comment on devient voyou.

 





Saturday, June 7, 2014

Qu'en politique il faille mentir n'étonnera, peut-être à tort, personne, mais ce qui est incompréhensible , c'est qu'il y ait des gens qui gobent les mensonges dont font commerce les politiciens.

Quand on passe son temps, sa vie même, à mentir, on finit par croire à ses propres mensonges; à la limite, c'est comme si l'on ne mentait plus.

Celui qui ment délibérément est un personnage odieux, mais celui qui ment sans le vouloir, qui ment alors qu'il veut, ou croit, dire la vérité, est quelqu'un de ridicule; il est heureux qu'on n'ait pas à choisir entre eux.

Le mensonge n'est pas l'erreur, même si on peut leur trouver un air de ressemblance.

Toute erreur coûte très cher, pouvant même se révéler fatale, aux animaux; l'homme est le seul être qui puisse accumuler des erreurs sans qu'il ait à en craindre pour sa vie.

Tout pousse à croire que l'Humanité toujours progresse, mais c'est probablement une illusion, quand ce ne serait un délicieux mensonge dont on croit pouvoir se délecter.

Au fond, ce n'est pas, si l'on peut dire, parce qu'on est malhonnète qu'on est malhonnête, mais parce qu'on est con, et on est trop con pour le savoir, trop con surtout pour comprendre que c'est parce que l'on est malhonnête, qu'il faudrait être honnête, qu'il faut, si l'on est enclin à être malhonnête, par malhonnêteté être honnête, vu que ça paie, que ça rapporte.

Il agit honnêtement, mais ce n'est pas parce qu'il est honnête, oh non.

En rétorquant, cédant, il est vrai, à un élan d'irritation, que Heidegger est le plus grand des penseurs et le plus petit des hommes, Gadamer , qui n'était certainement ingénu au point de pouvoir l'ignorer, dit en fait que Heidegger n'est même pas un grand penseur; n'oublions pas cependant que ce n'était sans doute qu'une boutade.

Qu'un grand écrivain, qu'un philosophe absolument génial, qu'un poète sublime soit également un incroyable salaud, rappelle que ce n'est pas l'écrivain lui-même, ou le philosophe, ou le poète, qui écrit ou parle, mais l'autre en lui qui au fond le nie.



Friday, June 6, 2014

On ne se rend jamais compte, n'en ayant même le moindre soupçon, de tout le mal que l'on peut faire à autrui, et ce qu'on croit être là de l'indifférence ou une incapacité d'empathie, est véritablement une absence d'intelligence.

Entre celui qui blesse son prochain volontairement et celui qui le fait sans le vouloir, il n'est pas aisé de déterminer lequel est le plus dangereux, mais c'est là une question qui ne doit pas effleurer beaucoup de gens, même si elle ne laisse pas tout le monde indifférent.

Quand la liberté, l'égalité, la justice servent à opprimer et à tuer, c'est que règne la barbarie, mais n'est-ce pas la barbarie qui toujours (presque) partout règne et triomphe?

Ce n'est pas la justice, ce qui est juste qui attire, qui passionne les êtres humains, mais, sauf exception, une forme d'excès, laquelle est toujours à leur avantage et au détriment des autres.

Il est difficile d'être juste, mais ce qui inquiète bon nombre de gens, ce n'est pas la difficulté qu'il peut y avoir à être juste; c'est plutôt celle, bien réelle également, de pouvoir offrir d'eux-mêmes une image de justice.

Seuls ceux qui sont authentiquement justes ou qui s'efforcent de le vraiment être doutent d'être justes, jamais les vrais salopards eux-mêmes.

C'est dans le retrait et le silence qu'un être vraiment se révèle: rares les hommes qui, en la présence des autres, savent continuer d'être eux-mêmes.




Wednesday, June 4, 2014

Les gens médiocres sont toujours attentifs, ils ne sont d'ailleurs attentifs qu'à cela, aux fautes, aux défauts, réels et (le plus souvent) imaginaires, des grands hommes, cependant que les grands hommes, eux, n'ont d'yeux que pour les qualités et les vertus, fussent-elles à peine perceptibles et douteuses, des autres.

C'est parce qu'on peut crever à tout instant, c'est parce que la vie est si peu précieuse, n'est même pas précieuse, qu'elle est précieuse.

Les grands hommes, les êtres nobles, sont indulgents même quand ils font preuve de grande sévérité, mais ce n'est pas parce qu'ils savent être indulgents tout en étant sévères, qu'ils sont grands, c'est parce qu'ils sont grands, qu'ils sont capables d'indulgence sans se départir d'une grande rigueur.


Quand la mémoire empêche de s'affranchir du passé, elle n'est plus simplement mémoire,mais aussi névrose.

La mémoire n'est pas que partielle, mais (peut-être) surtout partiale, et ça, c'est grave, d'autant plus grave qu'elle n'est jamais définitivement partiale.

On se remémore, s'en délectant, ce qui fait plaisir, on ne se remémore pas moins, tôt ou tard, à moins d'avoir été secouru par la mort dont on ne sait ce qu'elle réserve, ce qu'on eût préféré avoir pour toujours oublié.


Ce n'est pas le pouvoir lui-même --- si tant est que cela existe: le pouvoir lui-même --- qui corrompt, ce sont ceux qui sont corruptibles qui se laissent corrompre, et ils sont capables de se laisser corrompre par n'importe qui, par n'importe quoi.

Si on tient à insister sur telle faculté du pouvoir à corrompre, il faudrait alors préciser que ce n'est pas l'exercice du pouvoir, mais l'abus que l'on en fait qui corrompt.

Le politique authentique, le métapolitique, ennoblit sa fonction autant que sa fonction l'ennoblit.
Quoi qu'on fasse, on ne parvient jamais à se racheter et il sera toujours impossible d'expier ce qu'on a pu commettre, que ce soit par l'action, la parole ou la pensée: il fallait tout simplement ne pas faillir, ce qui, pour être monstrueusement difficile, n'est pourtant pas impossible.

La mort (peut-être?) exceptée, l'être humain est capable de survivre à tout, et cela est véritablement admirable, mais pas forcément au sens le plus courant de ce terme.

 Il refuse de fréquenter ceux qu'il méprise, mais point son frère qui trouve qu'en les fréquentant il peut mieux leur montrer à quel point il leur est supérieur et, donc, signifier le méprisqu'il nourrit à leur encontre.


Tuesday, June 3, 2014

Il y a, à constamment dire je, moi, une extrême vulgarité, laquelle est non seulement honteuse, mais même ridicule, n'en eût-on le moindre soupçon, mais il ne faut pas pour autant recourir au subterfuge de l'impersonnel, quand c'est de soi  qu'il s'agit.

Quand quelqu'un d'intelligent se livre à des exercices d'exhibitionnisme, il fait douter de son intelligence, quand il n'en douterait lui-même.

Un connard qui se prend pour un foudre d'intelligence, un ignorant qui ose se croire l'égal de Pic de la Mirandole, un branleur qui est convaincu d'être un penseur, ce n'est pas seulement lamentable et pitoyable, c'est, pire encore, inquiétant et dangereux.

Tout le monde, presque tout le monde se croit intelligent,et même ceux qui le sont réellement; pourquoi alors s'étonner que des imbéciles se trouvent intelligents?

Il sera au plus pauvre, au plus démuni d'entre les hommes, possible de vivre au moins pour un jour comme un roi; par contre, il est impossible de concevoir qu'un imbécile puisse être un génie ne serait-ce que pour quelques minutes.

Ce n'est pas parce qu'on a vécu comme un con qu'il faut se  résigner à crever également comme un con, et si l'on gardait en permanence à l'esprit qu'on peut toujours, à tout moment, passer de vie à trépas, on s'interdirait non seulement de mourir, mais également de vivre dans l'indignité.

Monday, June 2, 2014

Les parents qui reprochent à leurs enfants de ne pas leur obéir, ne se blâmeront jamais de ne parvenir à se faire écouter.

Il sera plus d'une fois à plus d'un enfant arrivé d'éviter de se fourvoyer en faisant fi de ce que conseillent les parents.

Tout parent devrait savoir qu'il lui est impossible  d'être parfaitement à la hauteur de ce qui est attendu de lui et de ce à quoi il s'est engagé, mais malgré cela bien des parents condamnent l'ingratitude de leurs enfants.




Sunday, June 1, 2014

L'humilité ne trouve pas sa réelle expression dans la soumission: ceux qui se soumettent sont peut-être, rien n'étant moins sùr, humbles, mais ceux qui sont humbles ne sauraient éprouver le besoin de se soumettre.

Un beau corps, un esprit profond, une grande  âme,c'est rare, très rare, mais point impossible, ainsi que le veulent croire ceux qui sont si paresseux, veules et vils qu'ils refusent d'accepter qu'il se puisse rencontrer des gens qui sont à la fois superlativement beaux, extraordinairement intelligents et suprêmement nobles.

Pour pouvoir faire l'expérience de la réussite et connaître le succès en même temps, il faudrait qu'on fût une espèce de génie; ce n'est pas que cela soit si exceptionnel, mais on se trompe la plupart du temps.