Sunday, September 27, 2015

Les problèmes de tous les jours, et qui ne sont pas tous toujours que des problèmes de tous les jours, des problèmes que l'on dira, dans un langage qui se veut plus ou moins philosophique, existentiels, des problèmes inhérents à l'existence, à la vie, dont on ne peut plus les dissocier sans provoquer l'étonnement, sans susciter l'indignation, sans rencontrer des réactions d'incrédulité, même si l'on a, la plupart du temps et dans la plupart des cas, contracté, par le seul jeu d'un mimétisme plus ou moins spontané ou par celui, qui y est lié, d'une  volonté de mimétisme,  l'habitude ou le réflexe de les tenir pour inséparables de ce qu'il est convenu d'appeler la vie, comme si l'on en savait grand-chose , même si, autrement dit, ce n'est ni le recours à l'instance supérieure de la Raison ni même l'exercice, lent et patient, d'une réflexion, voire d'une méditation, menée dans le refus des conditions généralement jugées indispensables audit exercice, qui auront été les garants de conclusions apparemment inébranlables quant à la nature de ces problèmes dont on affirmera qu'ils ne sont rien moins qu'accidentels, alors que tout semble en indiquer la banale contingence due à ce besoin, pathologique et, sans doute, incurable,

Saturday, September 26, 2015

On ne vole jamais que les pauvres, même quand on vole les riches, pour la raison toute simple, toute bête que les riches s'arrangent toujours pour se faire dédommager par les pauvres.

On n'a jamais vu un animal en enchaîner un autre; de cela, seuls les êtres humains, et peut-être même tous les êtres humains, sont capables.

Je ne sais pas, disait-il, ce que je suis, mais je m'efforce de ne pas être qu'un être humain.

L'être humain s'est, pour oublier la pourriture qu'il est, inventé des origines nobles en créant cette fiction qu'est Dieu.

Dieu existe-t-il indépendamment de l'homme? Il y en a qui prétendent le savoir; il y en a aussi, heureusement, qui affirment qu'il n'y a pas moyen d'en savoir quoi que ce soit.

Faute de pouvoir cacher son ignominie, il s'en vante, croyant pouvoir ainsi la faire oublier.




Le passé est si peu ce qu'on l'imagine avoir été et, ne serait-ce que pour cela, il faudrait s;efforcer, si possible, de l'oublier.

Comment peut-on savoir, peut-on comprendre ce qui n'a, en fait, pas encore été?

Seul le présent est, mais même cela n'est pas.

Une vie ne vaut rien, mais c'est pour cela qu'il faut essayer d'en faire quelque chose.

Il confond la rigueur et la cruauté; on le savait affreusement cruel, maintenant on le sait également superlativement con.

Quelqu'un qui chérit son indépendance, sa liberté, met tout ce qu'il peut en oeuvre pour n'avoir besoin de personne; de là, il s'ensuit que la plupart des êtres humains ne tiennent pas à la liberté.


Friday, September 25, 2015

La pensée, le penser de la pensée, c'est toujours comme un cheminement dont la voie n'est jamais tracée d'avance, dont il s'agit de tracer la voie, mais sans jamais être sûr d'y parvenir.

La pensée, c'est une attention de tout son être, une volonté d'attention totale, et un silence qui n'en finit pas.

Rien de plus rare, de plus absent même que la pensée, et de cette rareté, de cette absence, il semble bien que l'on ne soit inconscient, mais l'on fait alors semblant de penser, n'ignorant, ce faisant, que l'on ne fait que ruminer.

Un être humain incapable de penser, et ils sont extrêmement nombreux à l'être, est-ce bien un être humain? Oui, mais à condition qu'on veuille bien comprendre que l'être humain est tout ce qu'on voudra sauf un être pensant.

Il faut, pour penser, avoir tué l'humain en soi, mais de cela on ne sera capable que quand on aura appris à penser.

La plupart des êtres humains ne pensent pas; pas encore. Pour l'heure, ils en sont, dans le meillleur des cas, au stade de la pré- pensée; le problème, c'est que cela leur tient lieu de pensée.

Wednesday, September 23, 2015

On croit seulement savoir ce que l'on veut, mais on n'en est pas moins convaincu de savoir ce qu'on veut, surtout si l'on n'est qu'un pauvre imbécile, et l'on s'étonne que les autres ne sachent pas, eux, ce qu'ils veulent.

Non seulement ne sait-on ce qu'on veut, mais on ne sait même ce que l'on fait, et pas seulement au moment où on le fait.

On exige de savoir des enfants ce qu'ils veulent; comme s'ils pouvaient le savoir.

Il y a des gens à qui il faudrait refuser d'adresser la parole, dont la proximité, même involontaire, doit être à tout prix et à n'importe quel prix évitée: ils n'en (malheureusement?) mourront pas, mais il ne s'agit pas moins d'une espèce de meurtre dirigé contre eux.

L'être humain est cet animal qui,est probablement le seul à pouvoir aspirer au repos, à la mort.

La mort, c'est un bien étrange et énigmatique sommeil que rien, apparemment n'interrompt, mais dont on ne sait même pas si on n'en sait vraiment rien.

Saturday, September 19, 2015

Ce n'est pas seulement parce qu'il ne sait pas ce qu'il veut, ni simplement parce que ce qu'il veut n'est pas ce qu'il veut, mais ce que l'autre en lui veut, que l'être humain est incapable de faire ce qu'il veut; il en est ainsi parce qu'il ne veut la réalisation, la concrétisation  de ce qu'il veut, se réservant par là la possibilité de toujours vouloir ce qu'il veut  et qu'il craint de ne plus vouloir, une fois son désir exaucé.

Ceux qui trouvent que l'être humain est une erreur se trompent, car l'être humain n'est manifestement pas qu'une erreur: c'est assurément une calamité.

Comment ose-t-on se vanter d'être un être humain?

Seul ce qui en l'humain en est la négation et le dépassement est admirable.

Si la vie n'était pas une connerie, on ne songerait même pas à démontrer qu'elle n'en est pas une.

Faire de sa vie quelque chose de grand et de beau, cela peut paraître impossible; il y a pourtant des gens qui s'en sont montrés capables.


Friday, September 18, 2015

Ce qui n'a pas été fait ne le sera jamais, même si on en vient à le faire un jour: ce ne sera alors  pas la même chose.

Ce qui a été fait n'a pas encore été fait; ce n'est que plus tard, bien plus tard que l'on saura peut-être ce qui aura été vraiment fait, quelque chose qui est au moins un tout petit peu différent de ce que l'on croyait avoir fait au moment de l'exécution de l'action même.

Une vie, ce n'est pas grand-chose, c'est même presque rien; mais l'être humain parvient à en faire quelque chose de bien pire encore.

Non seulement ne sait-on vraiment ce que l'on fait, on ne sait même ce que l'on ne fait pas, ce que l'on omet de faire et que l'on voudrait au fond, mais sans le savoir, faire.

 Plutôt que de s'avouer avoir adoré un con, bien des gens prersisteront (on le peut un peu partout constater) à, contre l'évidence, croire que le plouc en question  est un être de génie.

Un être humain, c'est toujours, d'une manière et d'une autre, l'enfant que son environnement aura fait de lui quand il n'était qu'un enfant, ce qui se peut vérifier jusque dans les efforts auxquels il se livre pour se libérer de son enfance.






Thursday, September 17, 2015

Une vie, ce n'est qu'une succession de jours, et ça passe bien vite un jour, si vite, qu'on a vite fait d'arriver au terme de chaque jour qui passe sans avoir fait rien de bon, sans même avoir fait quoi que ce soit d'intéressant.

 Calculer, projeter, prévoir, même réfléchir, ce n'est pas penser, c'est pourtant ce que l'on, apparemment, croit; à moins qu'on ne fasse semblant de le croire.

Penser, c'est au départ, du moins en latin, peser, calculer, évaluer; mais il n'y a pas que le latin; et puis, on a privilégié les sens les simples et rudimentaires que peuvent avoir les actes qui consistent à peser, calculer, évaluer.

Le bon sens est peut-être la chose du monde la mieux partagée, mais l'être humain n'est certainement pas un roseau pensant; un roseau sans doute, mais pensant?

Il ne faut rien prendre au sérieux; ce n'est pas très sérieux, cela, de prendre quoi que ce soit au sérieux.

On ne sait même pas à quoi s'en tenir  quant à ce qu'on es, quant à ce que l'on est soi-même, et il en a qui voudraient qu'on se mît à la place des autres!






La vie n'est qu'une série de frustrations, sauf pour ceux qui sont convaincus d'avoir réussi, et il y en a qui sont assez cons pour cela.

On choisit (inconsciemment) de n'accomplir ce qu'on veut, de ne réaliser ses désirs les plus profonds, de crainte qu'une fois ses voeux exaucés, ses désirs comblés, on ne découvre que cela n'en valait pas la peine.

Il faut être riche: cela permet de ne pas avoir besoin d'argent, de ne pas avoir des besoins d'argent, et donc de vivre.

On n'est jamais suffisamment riche, fût-on dans l'incapacité de dépenser toute sa fortune, mais si on passe sa vie alors à toujours accumuler plus de richesses, vu qu'on n'est jamais suffisamment riche, on ne vit que pour être toujours plus riche, et on ne vit donc pas.

Il faut s'enrichir pour vivre, et non vivre pour s'enrichir.

Une justice vengeresse ne peut satisfaire que les esprits inférieurs.


Wednesday, September 9, 2015

J'ai pris un génie pour un homme ordinaire et j'ai vu en un pauvre imbécile un génie: il ne me reste plus qu'à m'aller cacher dans un lieu où personne, ni ceux que je connais, ni ceux qui me connaissent, fût-ce tout simplement par ouï- dire, ne me pourrait trouver, qu'à tenter d'en finir avec, à liquider le connard que j'ai pu être,qu'à me suicider en quelque sorte.

Il faut être un véritable nigaud pour croire qu'il suffit d'obéir aux lois pour n'être pas inquiété par les Autorités, par les puissants.

Qui est en mesure d'accepter ce qu'il y a de pire, de honteux et d'humiliant à l'extrême, d'y souscrire, sans même s'en rendre compte? Sur l'instant et parfois même pendant très longtemps, sinon tout le temps? Mais il est tout à fait superflu de dire de qui il peut s'agir, non?

Il est noble de pardonner, mais il est bien plus agréable de se venger, de préférence avec une cruauté infinie.

Le pardon, c'est parfois, délibérément ou/et non, la forme ultime de la vengeance

La pire des vengeances est celle qui, involontaire, non souhaitée même, fait souffrir le plus ceux dont on ne songe même plus à se venger.



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Comment peut-on accepter , même si l'on est terriblement bête, de croire que les institutions ont été créées pour le bien des gens, de tout le monde? Pour le bien de certaines gens, oui; mais de tout le monde? Du plus grand nombre?

Il faut énormément de courage, un courage mortel pour soi, pour voir la vérité en face; aussi ne faut-il point s'étonner que ce soit le mensonge qui, chez les êtres humains, triomphe.

Les animaux, eux, ne mentent pas, pas volontairement, ni consciemment en tout cas; ne serait-ce que sur ce point-là, ils sont supérieurs aux humains.

La fascination est bien plus une création du fasciné se laissant prendre au jeu d'une identification narcissique et, le plus souvent, homosexuelle, sauf peut-être (et encore!) quand il s'agit de la fascination que peut exercer une oeuvre, une action, avec quelqu'un qui n'est qu'une construction imaginaire ne correspondant que très peu à l'image , matérielle aussi bien que théorique, abstraite ou fantasmée, produite, le plus souvent involontairement, par l'autre, qu'elle ne résulte de l'effet, voulu ou/et non, exercé par le fascinant, lequel parfois n'y songe même pas, n'en ayant que faire.

La fascination chez l'enfant est, pourrait-on dire, inévitable; chez l'adulte, elle est toujours, peu ou prou, un signe de régression..

Quand on admire réellement, on n'essaie même pas d'imiter, de singer, de s'identifier; on s'efforce tout au plus de se laisser inspirer, en étant attentif de tout son être, en travaillant.









Monday, September 7, 2015

  Savoir demeurer digne même en l'absence de toute liberté, il y a des gens, des gens tout à fait ordinaires parfois (du moins en apparence), qui en sont capables.

Si la dignité est possible sans la liberté, elle ne l'est pas sans le courage, et le courage, s'il ne mène à une mort prématurée, tôt ou tard conduit à la liberté.

Le souhait de la réalisation d'un désir ne peut qu'être un souhait de mort: une fois le désir réalisé, que reste-t-il en effet?

Quoi de plus difficile, de plus complexe que les relations entre les proches, entre ceux qu'unissent des liens d'affection?

Malgré tout, malgré toutes ses laideurs, toutes ses cochonneries, la vie demeure belle; heureusement.

Il est rare qu'on voie vraiment ce qu'on voit, qu'on entende réellement ce qu'on entend; la vie est une suite de malentendus et d'incompréhensions.






Un juge, peut-il être un homme juste et intègre, même si, et quand, le juge en question  était un homme   juste et intègre avant d'être juge? Oui, bien sûr, mais pour très peu de temps seulement,.........sauf exception, peut-être.

Les lois contribuent-elles à la promotion de la justice? Elles le peuvent, le pourraient plutôt assurément, mais quant à savoir si elles le font effectivement.......?

Quand les lois sont critiquées parce qu'injustes et scandaleuses, les législateurs, les magistrats  en général ont vite fait de, supérieurs et arrogants, voire agressifs et méprisants, demander ce qu'est la justice, ce qu'est l'équité, mais ne sont-ce pas les législateurs et les magistrats eux- mêmes qui prétendent agir au nom  et en faveur de la justice? Comme si quelqu'un qui est payé pour promulguer ou/et pour appliquer les lois était capable de songer à la  justice et de s'en préoccuper!

Il peut arriver qu'un magistrat trouve, à juste titre en plus, que telle loi est un scandale, une infamie, mais il ne le fera que quand il la subit.

Pour en finir avec l'injustice des lois, avec leur caractère (souvent?) oppressif, il n'ya qu'une solution: LA REVOLUTION, mais sait-on seulement ce qu'est la révolution?

Etre libre, c'est être révolutionnaire, et être révolutionnaire, c'est vouloir être libre.








Si on croit que la démocratie existe effectivement, on peut très bien croire que les juges sont tous toujours irréprochables, que le Gouvernement oeuvre pour le bien des citoyens, que la Police existe pour, comme on dit, protéger et servir; si on croit que la démocratie existe effectivement, ............mais qui oserait croire que la démocratie peut même exister?

Au fond, c'est une chance que la démocratie n'existe pas; pas encore. Cela signifie qu'il y a toujours de l'espoir, que l'on peut toujours oeuvrer pour qu'un jour elle se mette à exister.

La démocratie, si elle en venait à exister un jour, ne pourrait exister qu'à la condition de se constamment remettre en question, d'être constamment remise en question, d'inexister en quelque sorte; sinon, elle risque de n'être guère différente d'une idéologie.

Seul le mensonge existe, la vérité, elle, demeure toujours inattingible.

 La vérité du mensonge, le fait qu'il soit là en permanence, c'est à cela que l'on est confronté en permanence; les anciennes civilisations l'avaient déjà compris et le savaient. De ne point le savoir, les modernes ne peuvent même songer à transcender cette vérité-là.

Quand on n'a plus rien à espérer, tous les espoirs sont permis.


Saturday, September 5, 2015

Ecrire, ce n'est surtout pas dire; c'est plutôt une manière de silence; d'où l'extrême difficulté que l'on rencontre à parler de l'écriture.

Il faudrait pouvoir traiter de la peinture, de la musique sans le secours des mots; jusqu'ici, on n'est parvenu à le faire que partiellement, très partiellement, et le chemin qui reste à faire est inimaginablement long.

Voir, entendre, sentir, goûter, toucher, parler, penser, ce sont, croit-on, les gestes les plus simples qui soient; en réalité, il n'y a rien de plus compliqué et de  difficile que ces actes, de ces mouvements que l'on croit seulement maîtriser; l'art et la philosophie peuvent sans doute y initier, mais l'art et la philosophie semblent voués à l'obsolescence et c'est tout l'avenir de l'Humanité qui en est compromis.

Seuls les gens qui n'ont pas grand-chose à se reprocher, ou alors rien que des peccadilles, se sentent peu ou prou coupables de quoi que ce soit; point les vrais fumiers, les assassins.

Même après Freud, on n'a pas encore, dans la pratique, compris l'extrême importance de l'attention qu'il faut accorder à l'enfance; mais il est vrai que la plupart des êtres humains ne sont que des imbéciles.

Respecter le droit? Oui bien sûr. mais à condition que le droit, ce qu'on nomme ainsi, ne soit pas une insulte à l'intelligence et à la vertu.






Disparaître un jour, simplement disparaître pour aller séjourner en un lieu éloigné et retiré où,  de tous inconnu, on continuerait à vivre en consacrant tout son temps à lire, mais sans forcément le support du livre, et à penser, c'est peut-être le rêve idéal.

 Il est laid de s'ennuyer, mais il ne semble pas que l'être humain ait d'autre choix que celui de s'ennuyer; alors, il s'ennuie, finit même par y prendre plaisir, quand il ne se démène pour tromper son ennui, mais toujours en s'ennuyant; heureux l'être capable de ne se point ennuyer.

Etre philosophe ne suffit pas, il faut encore être artiste et penseur, et ça personne ne l'a autant compris que Nietzsche et on peut se demander si, Heidegger excepté, quiconque d'autre l'a également compris.Mais, que l'on ne s'amuse à croire que l'on peut être artiste et penseur, si on n'a pas au préalable été philosophe.

Pourquoi l'Occident a-t -il, ayant inventé, ou créé, la personne humaine, éprouvé le besoin de l'exterminer?

Bousiller la vie de quelqu'un, c'est le crime impardonnable par excellence, mais n'est-ce pas ce que l'on fait tout le temps? Et sans même le vouloir? Apprendre à éviter autant que possible de ruiner une vie.

Ce n'est par mépris des autres qu'il faut fuir leur compagnie, leur seule présence, mais par crainte de ce qu'il en peut résulter de  nuisible pour soi.









Friday, September 4, 2015

Point n'est besoin de se faire craindre pour se faire respecter, mais allez expliquer cela aux imbéciles!

L'être humain, un progrès? Mais par rapport à quoi?

Avec du travail et de la technique, n'importe quel nigaud  peut finir par écrire correctement, sinon très bien même, mais il faut quelque chose de plus pour être un grand écrivain.

Faute de travail, même le génie s'étiole, sans jamais entièrement s'effacer il est vrai, mais en n'étant plus que l'ombre pitoyable de lui- même.

Il sait ce qu'il veut; c'est du moins ce qu'il dit et il n'est pas impossible qu'il soit même convaincu de savoir ce qu'il veut, mais il ne s'en faut point étonner, car il n'est pas très intelligent.

Laisser passer le temps, faire passer le temps, en quoi est-ce différent d'un suicide que l'on (par crainte de la mort? de l'instant final?) fait durer?


Wednesday, September 2, 2015

Comment ose- t-on dire de telle ou telle chose, de la Société par exemple, que c'est un mal nécessaire, quand aucun mal ne l'est?

Pour en finir avec les maux de l'existence, avec ces maux dont on a fini, par empressement et aveuglement, croire qu'ils sont à l'existence inhérents et, donc, inévitables, il faut de la richesse, une richesse inépuisable, mais d'abord  sur les plans spirituels, moraux, intellectuels et artistiques.

Tout ce qui vit ne vit qu'en mourant; seul ce qui est mort est capable de vivre sans mourir.

L'argent peut tout acheter, tout sauf  la vertu, sauf l'honneur.

On n'a jamais assez d'argent, mais en même temps point n'est besoin de beaucoup d'argent pour mener une vie digne.

La pauvreté matérielle est capable de salir, mais peut-être pas autant que la pauvreté morale.

L'être rationnel qu'est l'être humain est également, parce que rationnel, un être irrationnel; mais être irrationnel ne signifie ni être bête, ni être imbécile; en effet, un être rationnel peut, dans ses moments de rationalité même, se montrer bête, démontrer, malgré lui bien évidemment, qu'il est un imbécile, qu'il a la tête faible, affaiblie, qu'il est faible de la tête, ce qui renvoie au sens même du mot imbécile. Tandis que quelqu'un d'irrationnel, quelqu'un qui serait en permanence irrationnel, ou primordialement irrationnel, , ce n'est que quelqu'un qui, sans être bête, se laisse emporter, peut-être même dominer par ses émotions et ses passions. Ce n'est pas très rationnel, mais bête? Pas forcément, même si, dans les périodes ou, même, les accès d'irrationalité, tout devient possible, le meilleur comme le pire. Quelqu'un de bête, de foncièrement et d'incurablement bête, si cela existe, par contre, n'est ni rationnel, ni irrationnel: il est simplement faible de la tête.

Un comportement irrationnel, fût-il quelque peu inquiétant, est toujours au moins un peu rassurant, car on sait qu'on est en présence de quelqu'un qui sait être rationnel aussi.

Quelqu'un qui ne serait qu'irrationnel ne peut qu'être un génie, ou un fou furieux, mais quant à la personne qui ne serait que rationnelle, en admettant que cela soit possible, on peut craindre qu'elle ne soit tout à fait ordinaire et banale, inintéressante.

Qu'y a-t-il de plus rationnel que l'irrationalité, pourvu qu'elle ne soit pas permanente?

Il n'y a pas que les humains qui soient doués d'intelligence, les animaux le sont aussi, et les animaux, parfois, se montrent même, du moins aux yeux des humains, irrationnels; cela pourrait faire penser qu'ils sont, eux aussi, des êtres humains, qu'il y a, en tout cas, chez eux, une part d'humanité. Mais quant à savoir ce qu'il en est au juste, seuls les imbéciles ont là quelques  prétentions.

Il n'est pas impossible que tout soit, chez l'être humain rationnel, même ce qui est rationnel.






Tuesday, September 1, 2015

Il y a tant d'activités (d'activités?) auxquelles on se livre pour le plaisir qu'elles sont censées procurer, alors que l'on peut difficilement les dire sources de plaisir, ce dont d'ailleurs témoignent ceux-là mêmes qui s'y adonnent, mais peut-être bien que les êtres humains ne s'intéressent pas au plaisir, à moins qu'ils ne prennent leur plaisir que dans l'ennui, la frustration et, même, la souffrance, pas tous d'entre eux sans doute, ma buona parte.

On ne peut  grand-chose, on ne peut rien même pour les autres, les siens compris; on devrait au moins tâcher de ne pas leur nuire.

Il veut que les autres l'aident en toute chose, cependant que lui-même n'a cure de venir en aide à qui que ce soit, et on en conclut très logiquement qu'il croit que les autres ont des responsabilités envers lui, lui doivent quelque chose; mais si c'était de sa part une volonté d'autohumiliation!

Les lois s'appliquent à tous: c'est ce que d'aucuns prétendent et ce que bon nombre de gens ont la sottise de croire.

On se moque des mauvais écrivains, quand on ne les condamne, mais quid de ceux qui les publient et les lisent?

Tout contact est toujours au moins un peu sale et c'est peut-être pour cela que l'être humain a inventé la pureté.