Sunday, February 19, 2017

Difficile d'accepter que la plupart des gens ignorent qu'ils ne sont pas libres, qu'ils sont, au fond, des esclaves; ils en sont parfaitement conscients, mais ils n'en savent rien; ou n'en veulent rien savoir.

Je surpris l'autre jour une conversation dans le métro; au début, je n'y faisais pas attention, mais comme les deux jeunes qui étaient assis devant moi ne cessaient de mentionner un nom-----c'était quelque chose comme Aboma, Opama, bref un nom pour moi incompréhensible-----, je ne pus m'empêcher de leur demander, m'excusant de mon indiscrétion, qui était ce Panama. Ils n'eurent pas le temps, tant ma question les dut surprendre, de me faire réponse. Cependant, un vieux monsieur assis en face d'eux eut vite fait de m'apprendre, non sans me jeter un regard plein de mépris  et en hurlant tellement fort que je le crus atteint de folie subite, qu'Opama était un clown connu dans le monde entier et qui faisait un véritable tabac dans toutes les capitales européennes.

C'est un bien lourd fardeau que d'être le fils d'un ministre, d'un homme d'Etat; mais pas forcément partout.

On est toujours soi-même, quelque rôle qu'y aient pu avoir les autres, l'auteur de ses infortunes, de ses malheurs.

Patauger dans la boue, il y a des gens qui ne font que ça et qui n'en laissent rien voir; du moins en apparence, mais ils ne sont pas moins sales.

Socrate savait qu'il ne savait rien; mais peut-être croyait-il seulement savoir qu'il ne savait rien.