Thursday, February 7, 2019

Les maîtres ne sont que bien provisoirement et plutôt superficiellement nécessaires, mais ils demeurent nécessaires.

Tous ceux qui enseignent, qui guident, qui forment ne sont pas des maîtres; il y a là un malentendu que d'aucuns voudraient bien perpétuer.

Est- ce parce que j'ai passé beaucoup de temps dans des établissements d'enseignement? Les enseignants, les enseignantes surtout, sont parmi les personnes les plus ignorantes, les plus cones, les plus ignobles, les plus méprisables, les plus dégueulasses que j'ai rencontrées; il y pire cependant; il y a bien pire.

L'enseignant n'a pas à faire preuve d'autorité: la seule autorité dont il dispose, et qui n'est pas la sienne propre, est celle du savoir et de l'intelligence; mais il est bien vrai qu'il y a très peu d'enseignants au sens propre de ce terme, la plupart d'entre eux n'étant guère différents de certains criminels qui m130riteraient d'être fusillés sur la place publique.

S'avise-t-on assez qu'un ministre n'est qu'une espèce de minus? Du moins si l'on se fie à l'étymologie des ces deux mots, mais d'aucuns ne reconnaissent une origine commune à ces deux mots.

On me dit que telle dame est une enseignante; et j'en suis étonné, car l'ayant, bien malgré moi, observée et entendue, je m'étais dit qu'elle ne pouvait qu'être entremetteuse, qu'une salope, quoi!






Tuesday, February 5, 2019

Ni la mort ni la vie, mais une espèce d'entre- deux où l'on demeure en vie, où l'on reste en vie sans vire, où l'on demeure en vie sans vie.

Tout n'est pour eux qu'opinion, mais si tout n'est qu'opinion, il n'y a donc pas d'opinion.

Dans le malheur, une seule attitude n'est possible: le silence, celui d'un cri monstrueux et inaudible qui progressivement mène du refus  à la révolution en passant par la révolte.

Il semblerait que dans l'Antiquité on sûr guérir toutes, en tout cas, presque toutes les maladies, mais, de nos jours, on ne sentente pas de ne plus savoir (volontairement?) guérir, on parvient mêne à créer de nouvelles maladies.

L'inacceptable, n'est-ce pas ce que l'on accepte le plus aisément?

Un salaud ne veut pas savoir qu'il en est un, mais un imbécile n'est même pas capable de savoir qu'il en est un.



















Dans un premier temps, non seulement l'être humain, mais peut- être même tout être ou, si l'on préfère tout étant, sinon, plus simplement tout existant en général, quel qu'il soit, réagit et agit, mais de manière passive en quelque sorte, en fonction de ce dont il a besoin, pas tant pour rester en vie, que pour soulager la souffrance ou pour éliminer le déplaisir liés à la nécessité de la satisfaction, incertaine, sauf peut- être,lors de sa toute première occurrence, dans la mesure où elle exige d'être, autant que possible, identiquement répétée, ou à la non- satisfaction causées par l'aiguillon du besoin qui interpelle son organisme, par le manque donc qui, résultant et de la satisfaction, nécessairement toujours incomplète, et de la non- satisfaction du besoin, intoduit la demande, autrement dit et par le besoin, par la sensation, bientôt transformée en sentiment, du besoin localisable en son sein, au sein de son intériorité, et par l'objet extérieur, par  l'extériorité ( de l'objet, quel qu'il soit) nécessaire, dont il a donc besoin, pour la satisfaction du besoin qui demande à être comblé, mais de tout cela l'être concerné, l'étant concerné n'a pas (déjà), n'a pas (encore) conscience, et il est peut- être réservé au seul étant humain d'en prendre (graduellement) conscience et de le faire comprendre, de le laisser comprendre à toute extériorité capable, immédiatement ou non, d'en être émue, mais, durant toute cette période, l'étant humain n'est probablement pas moins passif qu'un étant inanimé, et ce n'est qu'avec le développement moteur et l'acquisition du langage articulé, et pas avant, qu'il se met à affirmer, là encore bien plus passivement qu'activement, sa relative autonomie et entre en interaction avec le monde extérieur, n'étant plus simplement un être de sensation et de sentiment, mais étant également et surtout un être qui se spécifie d'être capable d'appréhension par le biais de l'entendement, un être enfin mûr pour toute confrontation, et elle n'est pas toujours forcément de type agonal, pour toute relation avec l'autre, avec les autres, un être mûr pour les plaisirs, le plus souvent éphémères, et leès souffrances, le plus souvent impérissables, de l'existence, et c'est alors que tout commence, que commence, après la fin du commencement, le commencement de la fin, dont on sait qu'il n'en finit pas de commencer, qu'il n'en finit peut- être même jamais de commencer, histoire de toujours durer, de ne jamais arriver à quelque fin, et on ne saura sans doute jamais s'il s'en faut réjouir ou non, non seulement parce que la réponse  à cette question serait introuvable, ce qu'elle est sans doute, mais surtout parce  qu'il faut encore savoir la poser; pour plusiers raisons: car la découverte ou l'expérience de l'altérité, de l'hétérogéité non moins que de l'homogénéité, de l'homogène, que l'on ne confondra pas avec l'homogénéité, au coeur de l'hétérogénéité aussi bien que de l'hétérogène au sein de l'hétérogénéité, rien n'étant ici, comme ailleurs d'ailleurs, réductible à quelque forme de singularité, tout renvoyant à des pluralités toujours distinctes d'elles- mêmes, différentes entre elles et d'elles- mêmes, toujours au moins terriblement complexe, aussi complexe que le combat pour la vie dans la lutte pour la satisfaction des besoins et des appétits qui, le plus souvent, s'éternise en raison, non pas de la rareté elle- même, mais, de la raréfaction organisée des biens par le truchement de leur autoappropriation, de leur autoexapropriation par le jeu de la force, qui empêche l'être que l'on dit sans doute un peu trop rapidement humain de dépasser cette phase animale où il demeure emprisonné dans sa lutte pour la survie, quoique pas aussi complexe que le combat qu'est la vie dans la lutte de la reconnaissance de son être et par lui- même et par les autres dans le monde, c'est- à- dire, au sein de la structure familiale d'abord et de tout ce qu'elle suppose en termes de normes et de traditions, de la société et  des institutions qu'elle crée autant qu'elles la créent, la plus principale d'entre elles étant l'Etat, terme d'une évolution qui consacre l'anéantissement même de l'être humain en tant qu'être soucieux d'en finir non seulement avec l'animal en lui, mais également et surtout avec toute altérité en lui, car allant à l'encontre de sa liberté, quand bien même elle ne lui serait, l'altérité en question, hostile, et bien plus encore s'il s'y, comme cela trop souvent arrive, identifie, vu que même s'il, en admettant que ce soit possible, s'identifie librement  avec telle personne, avec tel personnage,bien reel quoique imaginaire, avec telle chose, avec telle idée même, il ne s'en laisse pas moins dévorer jusqu'à un certain point, voire entièrement, ne serait-ce que temporairement, et la conséquence en est son aliénation croissante jusqu'à ce qu'il se réveille de son joyeux somnabulisme et si, d'aventure, on rappelle que toute vie, surtout humaine, n'est, ce qui est loin d'être inexact, qu'aliénation, il faudrait alors parler de suraliénation au sein des mondes de la famille et de ses obligations, de la société et de ses normes, de l'Etat et de ses dogmes, suraliénation de son être à soi de toujours suraliéné dont le sujet humain n'a le plus souvent conscience que toujours trop tard, enlisé qu'il est en permanence dans la lutte quotidienne pour sa propre survie, quand il ne s'en accommode soit en en niant la réalité, soit en prétendant y prendre plaisir, et dont il lui arriverait d'en avoir le soupçon au soir de sa vie, quand, brisé par la vieillesse, rompu par la maladie, asphyxié par la maladie, toujours, malgré tout, hanté par des obligations dont il comprend enfin qu'elles ne sont qu'imaginaires, obsédé par des désirs et des quêtes dont il saisit enfin, dans la frustration, la honte et la colère,la supreme inanité, il sent bien, alors qu'il sait ou devine la mort toute proche, qu'il n'a fait que perdre son temps, qu'il n'a même pas vécu et qu'il s'est comporté comme un con tout au long, et pourrait, dans la rage dont il est secoué, trouver que la plus grande urgence consisterait à en finir avec toute forme de suraliénation, mais ni l'aliénation, condition existentielle du sujet humain, ni même la suraliénation, condition postexistentielle de, comme on dit, l'homme, ne sauraient être entièrement vaincues et éliminées, parce qu'il en a, sans le savoir, pris l'habitude et ne s'en rend compte que tardivement, parce que l'être humain préfère accepter l'indignité de sa condition, la subir, plutôt que de (se) l'avouer, et parce quà'il faut bien, comme on croit pouvoir le dire, vivre, et vivre bien de préférence, ou bien vivre, ce qui, apparemment, implique que l'on aime son prochain mieux que soi- même, que l'on respecte les parents, les aînés en général, même si ce ne sont que des gâteux, des débiles mentaux, des abrutis, que l'on se soumette  à l'autorité des lois même quand les législateurs et leurs conseillers ne sont que des ignorants, des corrompus et des pervers, que l'on dise ses prières au moins une fois par jour, dût-on n'y rien comprendre, que l'on aille à l'Eglise au moins une fois par semaine, parce qu'il le faut, que l'on vénère les institutions comme si c'était des créations divines, surtout quand elles ne fonctionnent pas, étant dirigées par des analphabètes, des incompetents qui, comme tous les analphabètes et les incompétents, sont convaincus d'en savoir plus que les autres, que l'on honore les riches, les puissants et les criminels,que l'on passe sa vie, qu'on la perde plutôt en travaillant pour subvenir à ses besoins personnels aussi bien qu'à ceux des siens et, également, pour s'offrir, de temps à autre, le loisir de quelques rares et souvent médiocres plaisirs, tout en espérant, comme le font et l'ont toujours fait certains, vivre un jour dans l'opulence, indifférent à la misère  dont on est responsable des autres, et sans laquelle on ne pourrait  se délecter des jouissances que procure une opulence insolente, dans un luxe qui insulte à la misère des humbles, des petites gens, et dans la liberté la plus totale, n'ayant pour les les lois et les interdictions qu'un insondable mépris, presque la plupart se contentant de presque rien et acceptant l'oppression et l'humiliation, cependant qu'une minorité, ne doutant que tout lui soit permis et que les autres n'existent que pour la servir, s'indigne de n'en avoir toujours jamais assez, tandis que presque tous les autres, la majorité elle- même se tue au travail contre quelques miettes, puis regarde la télévision ou des films qui ne valent absolument rien pour oublier le quotidien et satisfaire son besoin d'évasion, sa fringale de reverie, son irrésistible envie de fantasmer, lit les journaux et écrit  des commentaires dans les médias, histoire de rappeler qu'elle sait lire, écrire et même analyser, et surtout bavarde, bavarde tout en jouant aux cartes ou en consommant force verres d'alcool au point de ne plus savoir ce qu'il dit, ce qu'il fait, ni même s'il a dit ou fait quoi que ce soit, phénomène beaucoup plus fréquent qu'on ne le pourrait penser et dont on peut constater la quasi- omnipresence, pour peu que, marchant dans les rues de n'importe quelle ville, l'on prête attention à toutes ces personnes en train de se parler à elles- mêmes, pour se défouler, pour fuir au pays de leurs fantasmes, pour dire, silencieusement ou à haute vois, leur frustration, leur colère, leur ressentiment, et surtout si l'on est capable d'apprécier que la plupart du temps on ne fait, en parlant aux autres, en s'adressant à d'autres, que parler à soi- même, de soi- même, de ses frustrations malsaines, de ses fantasmes morbides et de ses colères ridicules, non qu'il faille établir des taxinomies avec dans une colonne, ou une cellule, les opprimés, les damnés de la terre et eux seuls, dans une autre, les oppresseurs, les exploiteurs, les criminels, et eux seuls, et dans une autre encore, ceux qui, ni despotes, ni martyrs, mènent une vie tout à fait terne, s'efforçant d'alléger les souffrances de leur vie de tous les jours et se satisfaisant des plaisirs pitoyables qui, malgré tout, illuminent au moins un peu une vie plongée sinon dans une obscurité perpétuelle, vu que ces catégories, si l'on peut dire, sont, à divers titres, plus ou moins poreuses, les opprimés se transformant en bandits, les profiteurs en philanthropes, les gens ordinaires se persuadant de vivre comme des milliardaires dans leurs châteaux imaginaires, cependant que, pauvrement vêtus, ils habitent des chaumières mal éclairées au fond de lointains villages, ne fût-ce que provisoirement, et surtout qu'il faut bien compter avec d'autres encore, les seuls qui peut- être mériteraient qu'on s'imterrogeât à leur sujet, surtout si on n'a rien d'autre à faire, si on passe son temps à s'ennuyer et que, pour tromper son ennui, ou sa solitude, on ait pour seul remède l'alcool, ou l'opium, ou le meurtre, pour quelques minutes de loisir que l'on regrette bien vite, dont on a honte,  avec cette infime minorité à laquelle on fait très peu, à peine attention et à propos de laquelle on ne s'interroge, si l'on s'interroge, que hâtivement et en riant aux éclats, incapable de comprendre qu'il puisse exister de tels êtres, pourtant les seuls  à peut- être être toujours fidèles à eux- mêmes, encore qu'ils soient, eux aussi, susceptibles de vaciller, de changer, de céder face au poids du nombre, de la majorité, mais quand il en serait ainsi, ils ne le feraient que pour un très court laps de temps, à moins qu'ils, certains d'entre eux, ne se fondent successivement ou même simultanément, selon des rythmes et des temporalités variables, dans ces divisions déjà mentionnées, et qui, à partir de moments précis, jamais forcément les mêmes pour chacun d'entre eux, font le choix, qui, au fond d'eux- mêmes, depuis assez longtemps, depuis quelques années au moins, lentement mûrissait, au fur et à mesure qu'ils prenaient conscience des futilités et des niaiseries auxquelles bien des existences se réduisent, quand il ne s'agirait de toute existence, cependant qu'ils se lentement affranchissaient des conditions et des modes de vie qu'ils avaient, eux- mêmes, parfois, à divers moments, tenus pour naturels, pour, comme on dit, normaux, qu'ils s'arrachaient, jamais aisément, aux dogmes, aux préjugés, aux superstitions régissant le milieu qui leur semblait jusque-là le leur, subjectivement et collectivement, réplique du sens commun, voire du bon sens, expression du non- sens congenital à toute structuration collective et, même, sociale, qu'ils résistaient aux idées préconçues, à la pression du groupe, à celle surtout de toute forme d'autorité et des institutions créées pour en assurer la toute- puissance et la pérennité, qu'ils luttaient contre le mimétisme, toujours plus ou moins inhérent aux relations intersubjectives aussi bien qu'à celles avec le Surmoi toujours collectif, même quand il a l'air individuel, de la vie et de la liberté, car sans la vie, aucune liberté n'est, pour autant qu'on le sache, possible, ou de la liberté et la vie, vu que sans la liberté, il n'est point possible de vivre, en s'éloignant de, en éloignant, jamais complètement toutefois, jamais définitivement, de manière assurée, ces tentations et séductions, de ces (relatives) facilités promises ou offertes par la servilité ou le caporalisme ou, encore, la résignation, et même par les trois presque en même temps, à intervalles se succédant si rapidement qu'on conclurait qu'il n'y en a point, dont bien des gens (la plupart?) font le choix, volontaire ou involontaire, inconscient même des fois, pour de multiples raisons dont ils ignorent la provenance, dont ils méconnaissent l'existence, tel l'esclave convaincu ou se persuadant d'être un homme libre et l'égal de son maître, avec lequel il a fini par s'identifier, quand il ne lui serait, croit-il dans son délire permanent, supérieur, maître de son maître, et qui, fussent-elles bonnes et explicables ou compréhensibles, ne laisseront jamais d'être toujours mauvaises, navrantes, sinon franchement obscènes, d'autant plus mauvaises, navrantes et obscènes que rien ni personne ne contraignent vraiment personne à ces choix, quelque impérieux qu'ils puissent sembler ou, même, bel et bien soient, rien ni personne sinon eux-mêmes,sinon la force plutôt,souvent irresistible, des habitudes imposées depuis (toujours) trop longtemps et contre laquelle il est  difficile de résister, de se cabrer, de s'indigner et de protester de tout son être pourtant meurtri, avili, déshonoré, mais à laquelle il est  infiniment plus facile, plus reposant aussi de céder, de se livrer, de se soumettre, comme si c'était du monde la chose la plus banale qui fût, le comportement le plus normal à adopter, avec une frénésie dont on ne s'aperçoit même sur l'instant et pendant longtemps le plus souvent, mais dont on ne se souviendra jamais plus tard, un beau jour alors que rien ne permet de penser que tel souvenir, que l'on n'a pas tout à fait tort de constater qu'il n'a encore jamais été présent, va surgir d'un passé à tort cru défunt et dont on avait fini par être convaincu qu'il n'avait jamais existé, reviendra soudain et cruellement confondre et ébranler une existence jusque-là relativement innocente et la hanter jusqu'à la mort, l'exhortant silencieusement et sévèrement à un minimum de dignité, sans un inextinguible sentiment de honte, sans la sensation d'être irrémédiablement sale pour le reste de ses jours, sinon les urgences dictées par le quotidien avec son lot infernal d'asservissements  et la dépendance dans laquelle elles enfermeraient toute existence, sinon le plaisir  malsain et ambigu que l'on peut en tirer et que l'on savoure faute de mieux, car l'existence est si terne, si somber, si infecte, sinon tant d'autres facteurs encore encore, sinon le plus dangereux d'entre tous, le plus inquiétant aussi  donc, et le plus contraire la volonté de vivre dont il n'est personne, s'agît-il de l'être humain le plus médiocre et, même, le plus vil que l'on puisse imaginer, qui n'en ait, ne serait- ce qu'une fois, éprouvé l'ardent besoin, lors même qu'il passait son temps à perdre sa vie, à la bousiller, à la laisser se consumer dans les flammes maléfiques de son imagination malade, rêvant sa vie, la réduisant à quelques rêveries plus macabres que tristes, au lieu de la vivre, d'essayer , contre tout et contre tous, de la vivre enfin ne serait-ce qu'un peu, cependant que lui reviennent en mémoire les désirs qui parsemèrent son adolescence, les projets qu'il entretint durant sa jeunesse, les ambitions qu'il sentait, emporté déjà par le courant de l'existence, par la fuite des jours et des nuits, sur le point de s'évanouir, mais dont il n'espérait pas moins la réalisation un jour ou l'autre, encore qu'il n'y ait peut- être rien qui y soit, à la volonté de vivre, plus fatal, du moins chez les êtres humains que la passion (au sens étymologique) mimétique, dont on ne saurait probablementt affirmer qu'elle soit inconnue des non- humains, surtout depuis que, dans le prolongement des recherches et des découvertes dans les divers champs du savoir scientifique non moins que dans d'autres sphères du savoir en apparence, jusqu'ici du moins, distinctes de la connaissance scientifique  à laquelle elles seraient étrangères, quand elles n'en détourneraient par le biais de cette attitude de mépris calculé et  délibéré que  les adeptes du préjugé et les zélotes du dogmatisme ont appris à afficher bien plus dans un but d'agression que pour des motifs légitimes tels que la quête de la vérité ou le souci de la justice,   elle semble de plus en plus possible,  voire vraisemblable, cette passion mimétique dont on sait qu'elle est la maladie suprême de toute existence humaine, dans la mesure où elle est à la fois indispensable, du moins pour un certain temps que l'on dira nécessaire à l'autonomisation relative et, peut- être, jamais totalement achevée, de l'individu, et   que l'on souhaitera le moins long possible, pour peu qu'on souhaite vouloir essayer de  vivre sa vie à soi, que cela soit effectivement possible ou non, et jusqu'à un certain point, jusqu'à ce point flottant , toujours plus ou moins incertain et en deçà duquel une régression, même si elle n'est pas forcément définitive, est, sera toujours possible où le sujet humain continuera d'être un animal mimétique, imitant, copiant, plagiant, singeant, voire de n'être que cela, s'inspirant en permanence pour tout ce qu'il souhaite, pour tout ce qu'il veut et désire de ce que les modèles qu'il aura il ne sait trop comment lui- même choisis, ou qui lui ont ete imposes,  et nuisible dans la mesure où elle constitue l'obstacle par excellence non seulement à toute volonté, mais même à toute possibilité d'une réelle et authentique liberté du sujet humain dont, par ailleurs, on se peut et il se faut bien demander si la plupart d'entre les humains, la grosse majorité d'entre eux ont le temps, prisonniers qu'ils sont, par faiblesse, par lâcheté, par résignation, quand ce ne serait de leur propre gré, des sollicitations difficilement contournables, quand bien même triviales et futiles, de tout ce qui s'est substitué, avec leur propre complicité ou/et en raison de leur inconscience ou de leur aveuglement, de leur innommable bassesse, de se préoccuper d'être libres, de songer à vivre à l'abri de tout et de tous,  conformément à ce qu'ils désirent eux- mêmes en tant qu'êtres nouvellement créés par leurs propres soins et dont ils continuent de perfectionner la création à tout instant, sans jamais succomber à l'illusion de s'être libéré des autres, de s'être affranchis du passé surtout, du passé dont il s'agit de se libérer sans s'en libérer, qu'il s'agit d'oublier tout en en gardant le souvenir, un souvenir actif, mais distant, comme éloigné, presque lointain, dont on reconnaît la présence, mais sans s'y soumettre, sans en être l'otage, le prisonnier, comme si l'on en était hanté sans en être hanté en même temps, la stratégie, bien plus structurelle que psychologique, consistant ici à concilier au moins deux impératifs en principe inconciliables, ceux de liberté et de reconnaissance, afin vivre sa vie à soi sans rien renier de ce que l’on doit à l’autre, aux autres, voire à l’Autre, réalités qui sont, en fait, des constructions bien plus symboliques et imaginaires que réelles avec lesquelles on n’en finit jamais, envers lesquelles on sera toujours endetté d’autant plus qu’on n’aura volontairement et consciemment contracté la moindre dette, d’autant plus qu’on n’a pas, en toute honnêteté et sans défaillance mémorielle aucune, conscience de leur avoir demandé quoi que ce soit, qu’on n’a pas, non sans raison,  le souvenir d’avoir auprès d’elles, auprès de ces réalités symboliques et imaginaires, sollicité quelque emprunt, mais toute réalité étant d’autant plus vraie de n’être pas vraie, d’être de l’ordre du symbolique et de l’imaginaire, cependant que le réel demeure inaccessible, sauf peut- être de manière partielle, métonymiquement, sinon catachrétiquement, et que toute réalité ne cesse de confirmer son caractère de voile, de transparence opaque, de masque qui tout dissimule, qui tout falsifie, qui tout pervertit, substituant à la réalité de la réalité, à l’effectivité de la réalité, l’empire des ombres, le royaume des songes et des mensonges où tant de gens préfèrent s'aller réfugier pour ne point contempler la splendeur insoutenable  et invisible de ce qui est


Sunday, February 3, 2019

Ses paroles non moins que ses silences, ses actions aussi bien que ses inactions révélaient le plus clairement possible à quel point il était sot, vulgaire, crapuleux et méprisable; mais comme il était ministre, seuls les gens honnêtes et courageux laissaient voir qu'ils ne le méprisaient même pas.

Tout le monde savait que ce monsieur était quelqu'un de malhonnête, qu'il était corrompu, abject, répugnant, mais il fut, un jour, nommé juge (parce qu'il était malhonnête, corrompu,...?), et presque tout le monde fut alors d'avis qu'il devait être ''épris de justice'', mais je me demande s'il ne faut point là relever une faute de prononciation.


Si terrible est l'idée que la Justice (comme on dit, mais en parlant d;autre chose sans le savoir) puisse se tromper, que l'on préfère penser qu'elle ne se trompe, même quand, de toute évidence, elle trompe et se trompe.


On croit que le peintre- le vrai peintre, et non le p'tit merdeux qui croit faire de la peinture- cherche à montrer quelque chose, mais de cela n'importe qui même un aveugle, en est, avec un peu de travail, capable: le vrai peintre lui s'efforce de démontrer.


Ils sont très nombreux ceux qui ne peuvent par ler d'un grand homme sans rappeler ses défauts: Miles Davis était sans doute un ignoble salaud, mais cela ne justifie que l'on en vienne à oublier le genial musician qu'il était et demeure.


Ils sont peu nombreux ceux qui, regardant un film de John Ford, ne croient pas s'être trompés de film.










Qui, mieux que La Fontaine, le premier comprenait que les êtres humains ne sont guère différents des animaux?

On est indifférent à l'injustice qui frappe autrui, mais on, bien pire encore, s'accommode, la sublimant, de celle dont on est, soi- même victime.

Il arrivera à un  esclave de n'ignorer en être un, mais bien de ceux qui sont convaincus d'être libres sont, en fait, des esclaves.

Il se croit libre: je ne puis que lui souhaiter de mourur bien vite; en tout cas, avant de comprendre, sans avoir compris qu'il se trompait.

Ils tiennent que la législation et la loi sont synonymes, mais il ne s'en faut scandaliser: ce sont des connards absolus.

Un professeur,à qui d'aucuns, ne sachant que répondre à ce qu'il disait, faisaient rétorsion que cedire ceci: n'était là que ses opinions à lui, se contenta de dire ceci: '' Pourquoi donc voudriez- vous que j'eusse des opinions? Il y a pour cela des proxénètes, des prostitué(e)s, des propagandistes, des publicistes, et même des politicards; je ne suis, quant à moi, qu'un modeste professeur.''