On devrait, selon un proverbe chinois, gouverner un grand empire avec autant de simplicité que pour faire cuire un petit posson, mais le problème, ce n'est pas tant que ceux qui gouvernent, y compris ceux qui gouverneraient un petit village par exemple, ne procèdent pas ainsi, que le fait  qu'ils croient que gouverner, c'est bien faire cuire de petits poissons, quand ceux qui font cuire de petits poissons ne s'amuseraient à croire qu'ils sont en train de gouverner, tant et si bien qu'ils  finissent par être convaincus d'en être capables et parviennent même à se faire confier la tâche de gouverner des empires et après tout, pourquoi pas? Il n'est pas nécessaire que ce soit toujours à des assassins réservé de gouverner.

Quelqu'un vient, quelqu'un que je ne connais pas, et, croyant sans doute me faire plaisir, ou voulant me faire plaisir, alors que je n'en demande pas tant à personne, me fait savoir qu'il/elle partage les vues que j'avance, m'apprend qu'une communauté d'idées nous unit, elle/lui et moi, cependant qu'un/e autre m'est reconnaissant/e de tout ce que j'ai pu lui apporter, et je ne sais pas toujours comment réagir, comment réagir extérieurement  veux-je dire, car toutes ces réactions que je provoque bien malgré moi m'agacent profondément, m'agacent même tellement que je dirais volontiers à ces personnes, si je ne craignais de les blesser, qu'elles m'inspirent des sentiments de répulsion