Wednesday, January 16, 2019

Dans un premier temps, non seulement l'être humain, mais peut- être même tout être ou, si l'on préfère tout étant, sinon, plus simplement tout existant en general, quel qu'il soit, réagit et agit, mais de manière passive en quelque sorte, en fonction de ce dont il a besoin, pas tant pour rester en vie, que pour soulager la souffrance ou pour éliminer le déplaisir liés à la nécessité de la satisfaction, incertaine, sauf peut- être,lors de se toute première occurrence, dans la mesure où elle exige d'être, autant que possible, identiquement répétée, ou à la non- satisfaction causées par l'aiguillon du besoin qui interpelle son organisme, par le manque donc qui, résultant et de la satisfaction, nécessairement toujours incomplete, et de la non- satisfaction du besoin, intoduit la demande, autrement dit et par le besoin, par la sensation, bientôt transformée en sentiment, du besoin localisable en son sein, au sein de son intériorité, et par l'objet extérieur, par  l'extériorité ( de l'objet, quel qu'il soit) nécessaire, dont il a donc besoin, pour la satisfaction du besoin qui demande à être comblé, mais de tout cela l'être concerné, l'étant concerné n'a pas (déjà), n'a pas (encore) conscience, et il est peut- être réservé au seul étant humain d'en prendre (graduellement) conscience et de le faire comprendre, de le laisser comprendre à toute extériorité capable, immédiatement ou non, d'en être émue, mais, durant toute cette période, l'étant humain n'est probablement pas moins passif qu'un étant inanimé, et ce n'est qu'avec le développement moteur et l'acquisition du langage articulé, et pas avant, qu'il se met à affirmer, là encore bien plus passivement qu'activement, sa relative autonomie et entre en interaction avec le monde extérieur, n'étant plus simplement un être de sensation et de sentiment, mais étant également et surtout un être qui se spécifie d'être capable d'appréhension par le biais de l'entendement, un être enfin mûr pour toute confrontation, et elle n'est pas toujours forcément de type agonal, pour toute relation avec l'autre, avec les autres, un être mûr pour les plaisirs, le plus souvent éphémères, et leès souffrances, le plus souvent impérissables, de l'existence, et c'est alors que tout commence, que commence, après la fin du commencement, le commencement de la fin, dont on sait qu'il n'en finit pas de commencer, qu'il n'en finit peut- être même jamais de commencer, histoire de toujours durer, de ne jamais arriver à quelque fin, et on ne saura sans doute jamais s'il s'en faut réjouir ou non, non seulement parce que la réponse  à cette question serait introuvable, ce qu'elle est sans doute, mais surtout parce  qu'il faut encore savoir la poser; pour plusiers raisons: car la découverte ou l'expérience de l'altérité, de l'hétérogéité non moins que de l'homogénéité, de l'homogène, que l'on ne confondra pas avec l'homogénéité, au coeur de l'hétérogénéité aussi bien que de l'hétérogène au sein de l'hétérogénéité, rien n'étant ici, comme ailleurs d'ailleurs, réductible à quelque forme de singularité, tout renvoyant à des pluralités toujours distinctes d'elles- mêmes, différentes entre elles et d'elles- mêmes, toujours au moins terriblement complexe, aussi complexe que le combat pour la vie dans la lutte pour la satisfaction des besoins et des appétits qui, le plus souvent, s'éternise en raison, non pas de la rareté elle- même, mais, de la raréfaction organisée des biens par le truchement de leur autoappropriation, de leur autoexapropriation par le jeu de la force, qui empêche l'être que l'on dit sans doute un peu trop rapidement humain de dépasser cette phase animale où il demeure emprisonné dans sa lutte pour la survie, quoique pas aussi complexe que le combat qu'est la vie dans la lutte de la reconnaissance de son être et par lui- même et par les autres dans le monde, c'est- à- dire, au sein de la structure familiale d'abord et de tout ce qu'elle suppose en termes de normes et de traditions, de la société et  des institutions qu'elle crée autant qu'elles la créent, la plus principale d'entre elles étant l'Etat, terme d'une évolution qui consacre l'anéantissement même de l'être humain en tant qu'être soucieux d'en finir non seulement avec l'animal en lui, mais également et surtout avec toute altérité en lui, car allant à l'encontre de sa liberté, quand bien même elle ne lui serait, l'altérité en question, hostile, et bien plus encore s'il s'y, comme cela trop souvent arrive, identifie, vu que même s'il, en admettant que ce soit possible, s'identifie librement  avec telle personne, avec tel personnage,bien reel quoique imaginaire, avec telle chose, avec telle idée même, il ne s'en laisse pas moins dévorer jusqu'à un certain point, voire entièrement, ne serait-ce que temporairement, et la conséquence en est son aliénation croissante jusqu'à ce qu'il se réveille de son joyeux somnabulisme et si, d'aventure, on rappelle que toute vie, surtout humaine, n'est, ce qui est loin d'être inexact, qu'aliénation, il faudrait alors parler de suraliénation au sein des mondes de la famille et de ses obligations, de la société et de ses normes, de l'Etat et de ses dogmes, suraliénation de son être à soi de toujours suraliéné dont le sujet humain n'a le plus souvent conscience que toujours trop tard, enlisé qu'il est en permanence dans la lutte quotidienne pour sa propre survie, quand il ne s'en accommode soit en en niant la réalité, soit en prétendant y prendre plaisir, et dont il lui arriverait d'en avoir le soupçon au soir de sa vie, quand, brisé par la vieillesse, rompu par la maladie, asphyxié par la maladie, toujours, malgré tout, hanté par des obligations dont il comprend enfin qu'elles ne sont qu'imaginaires, obsédé par des désirs et des quêtes dont il saisit enfin, dans la frustration, la honte et la colère,la supreme inanité, il sent bien, alors qu'il sait ou devine la mort toute proche, qu'il n'a fait que perdre son temps, qu'il n'a même pas vécu et qu'il s'est comporté comme un con tout au long, et pourrait, dans la rage dont il est secoué, trouver que la plus grande urgence consisterait à en finir avec toute forme de suraliénation, mais ni l'aliénation, condition existentielle du sujet humain, ni même la suraliénation, condition postexistentielle de, comme on dit, l'homme, ne sauraient être entièrement vaincues et éliminées, parce qu'il en a, sans le savoir, pris l'habitude et ne s'en rend compte que tardivement, parce que l'être humain préfère accepter l'indignité de sa condition, la subir, plutôt que de (se) l'avouer, et parce quà'il faut bien, comme on croit pouvoir le dire, vivre, et vivre bien de préférence, ou bien vivre, ce qui, apparemment, implique que l'on aime son prochain mieux que soi- même, que l'on respecte les parents, les aînés en général, même si ce ne sont que des gâteux, des débiles mentaux, des abrutis, que l'on se soumette  à l'autorité des lois même quand les législateurs et leurs conseillers ne sont que des ignorants, des corrompus et des pervers, que l'on dise ses prières au moins une fois par jour, dût-on n'y rien comprendre, que l'on aille à l'Eglise au moins une fois par semaine, parce qu'il le faut, que l'on vénère les institutions comme si c'était des créations divines, surtout quand elles ne fonctionnent pas, étant dirigées par des analphabètes, des incompetents qui, comme tous les analphabètes et les incompétents, sont convaincus d'en savoir plus que les autres, que l'on honore les riches, les puissants et les criminels,que l'on passe sa vie, qu'on la perde plutôt en travaillant pour subvenir à ses besoins personnels aussi bien qu'à ceux des siens et, également, pour s'offrir, de temps à autre, le loisir de quelques rares et souvent médiocres plaisirs, tout en espérant, comme le font et l'ont toujours fait certains, vivre un jour dans l'opulence, indifférent à la misère  dont on est responsable des autres, et sans laquelle on ne pourrait  se délecter des jouissances que procure une opulence insolente, dans un luxe qui insulte à la misère des humbles, des petites gens, et dans la liberté la plus totale, n'ayant pour les les lois et les interdictions qu'un insondable mépris, presque la plupart se contentant de presque rien et acceptant l'oppression et l'humiliation, cependant qu'une minorité, ne doutant que tout lui soit permis et que les autres n'existent que pour la servir, s'indigne de n'en avoir toujours jamais assez, tandis que presque tous les autres, la majorité elle- même se tue au travail contre quelques miettes, puis regarde la télévision ou des films qui ne valent absolument rien pour oublier le quotidien et satisfaire son besoin d'évasion, sa fringale de reverie, son irrésistible envie de fantasmer, lit les journaux et écrit  des commentaires dans les médias, histoire de rappeler qu'elle sait lire, écrire et même analyser, et surtout bavarde, bavarde tout en jouant aux cartes ou en consommant force verres d'alcool au point de ne plus savoir ce qu'il dit, ce qu'il fait, ni même s'il a dit ou fait quoi que ce soit, phénomène beaucoup plus fréquent qu'on ne le pourrait penser et dont on peut constater la quasi- omnipresence, pour peu que, marchant dans les rues de n'importe quelle ville, l'on prête attention à toutes ces personnes en train de se parler à elles- mêmes, pour se défouler, pour fuir au pays de leurs fantasmes, pour dire, silencieusement ou à haute vois, leur frustration, leur colère, leur ressentiment, et surtout si l'on est capable d'apprécier que la plupart du temps on ne fait, en parlant aux autres, en s'adressant à d'autres, que parler à soi- même, de soi- même, de ses frustrations malsaines, de ses fantasmes morbides et de ses colères ridicules, non qu'il faille établir des taxinomies avec dans une colonne, ou une cellule, les opprimés, les damnés de la terre et eux seuls, dans une autre, les oppresseurs, les exploiteurs, les criminels, et eux seuls, et dans une autre encore, ceux qui, ni despotes, ni martyrs, mènent une vie tout à fait terne, s'efforçant d'alléger les souffrances de leur vie de tous les jours et se satisfaisant des plaisirs pitoyables qui, malgré tout, illuminent au moins un peu une vie plongée sinon dans une obscurité perpétuelle, vu que ces catégories, si l'on peut dire, sont, à divers titres, plus ou moins poreuses, les opprimés se transformant en bandits, les profiteurs en philanthropes, les gens ordinaires se persuadant de vivre comme des milliardaires dans leurs châteaux imaginaires, cependant que, pauvrement vêtus, ils habitent des chaumières mal éclairées au fond de lointains villages, ne fût-ce que provisoirement, et surtout qu'il faut bien compter avec d'autres encore, les seuls qui peut- être mériteraient qu'on s'imterrogeât à leur sujet, surtout si on n'a rien d'autre à faire, si on passe son temps à s'ennuyer et que, pour tromper son ennui, ou sa solitude, on ait pour seul remède l'alcool, ou l'opium, ou le meurtre, pour quelques minutes de loisir que l'on regrette bien vite, dont on a honte,  avec cette infime minorité à laquelle on fait très peu, à peine attention et à propos de laquelle on ne s'interroge, si l'on s'interroge, que hâtivement et en riant aux éclats, incapable de comprendre qu'il puisse exister de tels êtres, pourtant les seuls  à peut- être être toujours fidèles à eux- mêmes, encore qu'ils soient, eux aussi, susceptibles de vaciller, de changer, de céder face au poids du nombre, de la majorité, mais quand il en serait ainsi, ils ne le feraient que pour un très court laps de temps, à moins qu'ils, certains d'entre eux, ne se fondent successivement ou même simultanément, selon des rythmes et des temporalités variables, dans ces divisions déjà mentionnées, et qui, à partir de moments précis, jamais forcément les mêmes pour chacun d'entre eux, font le choix, qui, au fond d'eux- mêmes, depuis assez longtemps, depuis quelques années au moins, lentement mûrissait, au fur et à mesure qu'ils prenaient conscience des futilités et des niaiseries auxquelles bien des existences se réduisent, quand il ne s'agirait de toute existence, cependant qu'ils se lentement affranchissaient des conditions et des modes de vie qu'ils avaient, eux- mêmes, parfois, à divers moments, tenus pour naturels, pour, comme on dit, normaux, qu'ils s'arrachaient, jamais aisément, aux dogmes, aux préjugés, aux superstitions régissant le milieu qui leur semblait jusque-là le leur, subjectivement et collectivement, réplique du sens commun, voire du bon sens, expression du non- sens congenital à toute structuration collective et, même, sociale, qu'ils résistaient aux idées préconçues, à la pression du groupe, à celle surtout de toute forme d'autorité et des institutions créées pour en assurer la toute- puissance et la pérennité, qu'ils luttaient contre le mimétisme, toujours plus ou moins inhérent aux relations intersubjectives aussi bien qu'à celles avec le Surmoi toujours collectif, même quand il a l'air individuel, de la vie et de la liberté, car sans la vie, aucune liberté n'est, pour autant qu'on le sache, possible, ou de la liberté et la vie, vu que sans la liberté, il n'est point possible de vivre, en s'éloignant de, en éloignant, jamais complètement toutefois, jamais définitivement, de manière assurée, ces tentations et séductions, de ces (relatives) facilités promises ou offertes par la servilité ou le caporalisme ou, encore, la résignation, et même par les trois presque en même temps, à intervalles se succédant si rapidement qu'on conclurait qu'il n'y en a point, dont bien des gens (la plupart?) font le choix, volontaire ou involontaire, inconscient même des fois, pour de multiples raisons dont ils ignorent la provenance, dont ils méconnaissent l'existence, tel l'esclave convaincu ou se persuadant d'être un homme libre et l'égal de son maître, avec lequel il a fini par s'identifier, quand il ne lui serait, croit-il dans son délire permanent, supérieur, maître de son maître, et qui, fussent-elles bonnes et explicables ou compréhensibles, ne laisseront jamais d'être toujours mauvaises, navrantes, sinon franchement obscènes, d'autant plus mauvaises, navrantes et obscènes que rien ni personne ne contraignent vraiment personne à ces choix, quelque impérieux qu'ils puissent sembler ou, même, bel et bien soient, rien ni personne sinon eux-mêmes,sinon la force plutôt,souvent irresistible, des habitudes imposées depuis (toujours) trop longtemps et contre laquelle il est  difficile de résister, de se cabrer, de s'indigner et de protester de tout son être pourtant meurtri, avili, déshonoré, mais à laquelle il est  infiniment plus facile, plus reposant aussi de céder, de se livrer, de se soumettre, comme si c'était du monde la chose la plus banale qui fût, le comportement le plus normal à adopter, avec une frénésie dont on ne s'aperçoit même sur l'instant et pendant longtemps le plus souvent, mais dont on ne se souviendra jamais plus tard, un beau jour alors que rien ne permet de penser que tel souvenir, que l'on n'a pas tout à fait tort de constater qu'il n'a encore jamais été présent, va surgir d'un passé à tort cru défunt et dont on avait fini par être convaincu qu'il n'avait jamais existé, reviendra soudain et cruellement confondre et ébranler une existence jusque-là relativement innocente et la hanter jusqu'à la mort, l'exhortant silencieusement et sévèrement à un minimum de dignité, sans un inextinguible sentiment de honte, sans la sensation d'être irrémédiablement sale pour le reste de ses jours, sinon les urgences dictées par le quotidien avec son lot infernal d'asservissements  et la dépendance dans laquelle elles enfermeraient toute existence, sinon le plaisir  malsain et ambigu que l'on peut en tirer et que l'on savoure faute de mieux, car l'existence est si terne, si somber, si infecte, sinon tant d'autres facteurs encore encore, sinon le plus dangereux d'entre tous, le plus inquiétant aussi  donc, et le plus contraire la volonté de vivre dont il n'est personne, s'agît-il de l'être humain le plus médiocre et, même, le plus vil que l'on puisse imaginer, qui n'en ait, ne serait- ce qu'une fois, éprouvé l'ardent besoin, lors même qu'il passait son temps à perdre sa vie, à la bousiller, à la laisser se consumer dans les flammes maléfiques de son imagination malade, rêvant sa vie, la réduisant à quelques rêveries plus macabres que tristes, au lieu de la vivre, d'essayer , contre tout et contre tous, de la vivre enfin ne serait-ce qu'un peu, cependant que lui reviennent en mémoire les désirs qui parsemèrent son adolescence, les projets qu'il entretint durant sa jeunesse, les ambitions qu'il sentait, emporté déjà par le courant de l'existence, par la fuite des jours et des nuits, sur le point de s'évanouir, mais dont il n'espérait pas moins la réalisation un jour ou l'autre, encore qu'il n'y ait peut- être rien qui y soit, à la volonté de vivre, plus fatal, du moins chez les êtres humains que la passion (au sens étymologique) mimétique, dont on ne saurait probablementt affirmer qu'elle soit inconnue des non- humains, surtout depuis que, dans le prolongement des recherches et des découvertes dans les divers champs du savoir scientifique non moins que dans d'autres sphères du savoir en apparence, jusqu'ici du moins, distinctes de la connaissance scientifique  à laquelle elles seraient étrangères, quand elles n'en détourneraient par le biais de cette attitude de mépris calculé et  délibéré que  les adeptes du préjugé et les zélotes du dogmatisme ont appris à afficher bien plus dans un but d'agression que pour des motifs légitimes tels que la quête de la vérité ou le souci de la justice,   elle semble de plus en plus possible,  voire vraisemblable, cette passion mimétique dont on sait qu'elle est la maladie suprême de toute existence humaine, dans la mesure où elle est à la fois indispensable, du moins pour un certain temps que l'on dira nécessaire à l'autonomisation relative et, peut- être, jamais totalement achevée, de l'individu, et   que l'on souhaitera le moins long possible, pour peu qu'on souhaite vouloir essayer de  vivre sa vie à soi, que cela soit effectivement possible ou non, et jusqu'à un certain point, jusqu'à ce point flottant , toujours plus ou moins incertain et en deçà duquel une régression, même si elle n'est pas forcément définitive, est, sera toujours possible où le sujet humain continuera d'être un animal mimétique, imitant, copiant, plagiant, singeant, voire de n'être que cela, s'inspirant en permanence pour tout ce qu'il souhaite, pour tout ce qu'il veut et désire de ce que les modèles qu'il aura il ne sait trop comment lui- même choisis, ou qui lui ont ete imposes,  et nuisible dans la mesure où elle constitue l'obstacle par excellence non seulement à toute volonté, mais même à toute possibilité d'une réelle et authentique liberté du sujet humain dont, par ailleurs, on se peut et il se faut bien demander si la plupart d'entre les humains, la grosse majorité d'entre eux ont le temps, prisonniers qu'ils sont, par faiblesse, par lâcheté, par résignation, quand ce ne serait de leur propre gré, des sollicitations difficilement contournables, quand bien même triviales et futiles, de tout ce qui s'est substitué, avec leur propre complicité ou/et en raison de leur inconscience ou de leur aveuglement, de leur innommable bassesse, de se préoccuper d'être libres, de songer à vivre à l'abri de tout et de tous,  conformément à ce qu'ils désirent eux- mêmes en tant qu'êtres nouvellement créés par leurs propres soins et dont ils continuent de perfectionner la création à tout instant, sans jamais succomber à l'illusion de s'être libéré des autres, de s'être affranchis du passé surtout, du passé dont il s'agit de se libérer sans s'en libérer, qu'il s'agit d'oublier tout en en gardant le souvenir, un souvenir actif, mais distant, comme éloigné, presque lointain, dont on reconnaît la présence, mais sans s'y soumettre, sans en être l'otage, le prisonnier, comme si l'on en était hanté sans en être hanté en même temps

Tuesday, January 15, 2019

Le sujet humain ne peut se contenter de recevoir ou de subir, il lui faut encore appréhender, comprendre ce qui vient à sa rencontre.

L'objet extérieur, le non- moi, ôans un premier temps, fond sur le sijet, le dévore presque, le dévorerait ou l'engloutirait, s'il n'en, appréhendant la difference entre lui- même et ce qui n'est pas lui, percevait l'extériorité, fondant ainsi sa propre subjectivité, pour l'heure naissante, très peu consciente d'elle- même, puisque relativement passive.

La perception originelle, perception essentiellement sensible,  est surtout passive, mais, dans la mesure où elle est passive, elle ne perçoit vraiment; c'est en niant l'objet perçu, qu'elle se transforme, devient active et crée l'objet perçu par sa subjectivité à elle, sa subjectivité sensible, mais il faut ici tenir compte du rôle non seulement de la sensibilité, mais encore de celui de la sensation, qui concernent et les objets concrets et les objets concrets.

La perception sensible, parce que sensible, et subjective, et donc multiple,na saurait, quelque irrefutable qu'elle soit, fournir de base à la science, ni même au savoir, il lui faut le saut qualitatif qui la ferait passer au niveau de la perception objective, au niveau du concept.

Le concept marque l'irruption de l'entendement qui, ordonnant les domaines de la sensation et de la sensibilité par le biais de l'analyse, produit le concept en tant que savoir.

Le concept lui- même n'est pas le Savoir absolu, mais, à moins d'être Dieu ou l' Esprit absolu, on ne saurait, sans le concept, accéder, si on y accede, au Savoir absolu.

Mais la situation ne fait que commencer à se compliquer, car ce qui impose dès lors sa nécessité, c'est l'universalité du concept, ce qui ne sera (peut- être) possible qu'avec l'aide du jugement synthétique a priori et de la mathématique.

Cependant , le concept n'est pas la vérité encore qu'il y puisse sonduire, mais il constitue un moment, un long moment sur le chemin menant à la vérité du monde, à la Réalité en tant qu'Idée, et il est, comme tel, un objet linguistique produit par invention ou/et par deduction sur les décombres du langage quotidien, de l'opinion, du sens commun; rien de plus peut- être, mais c'est déjà énorme.

Il n'est pas impossible, si l'on en croit certaines traditions, qu'il faille conclure  que le travail du concept aboutit  au silence d'un discours sans parole, au silence d'un langage qui jette les bases de toute communion future entre le Je et le Tu, entre le Je et l'Autre.

A quoi peut bien server tout cela? Tout simplement à contribuer au triomphe de la vérité au moyen de la connaissance, autrement dit au règne de la paix et de l'harmonie entre les êtres aussi bien qu'entre les êtres et les choses.

Seule la Vérité, non pas la vérité subjective et fluctuante de chacun, mais la vérité de la Réalité en tant qu'Idée toujours identique à elle- même, ses multiples avatars nonobstant, est en mesure de rassembler tous les êtres dans le respect de la singularité et de l'altérité de tout autre être, en tant que métonymie d'elle- même.

L'Idée, en tant qu\idée absolue, c'est- à dire en tant qu'union de tous les contraires, de tous les antagonismes, en tant donc que garantie de toute existence tant intérieure que'extérieure, tant subjective que'objective, affirme et confirme la libre nécessité de tout ce qui est, car elle est oeuvre de l'Esprit,la source et  le dépositaire de tout savoir possible.

Sans l'Idée et la pacification qu'elle seule est capable d'imposer des contraires, en tant que vérité de ce qui est, que vérité immutable de la Réalité, rien ni personne ne pourront justifier l'existence de toute contingence passé, présente et future, à moins qu'on en vienne à trouver qu'il n'y a de nécessaire que le contingent, vu que tout n'est que contingent.

Au fond, il est bien possible que tout ne soit que contingence, simple, banale, lamentable et inutile contingence, que la vie ne soit qu'un accident, une erreur, une connerie, et si tel est bien le cas, il faudra bien alors reconnaître que seul  Dieu, ou un dieu, pourra sauver l'existence du Malheur dont elle est le synonyme ou l'hypostase, seul Dieu, voire un dieu, ou alors le travail du concept.


Le concept atteint à sa plenitude, à son point culminant quand, alliant les mouvements en apparence opposes, voire hostiles, de la sensation, du sentiment et de l'entendement, il parvient au stade de l'Idée au terme incertain d'un cheminement qui l'amène à contempler la face aveuglante du Soleil de la Raison.

La Raison, en tant que Transcendance, qui n'est peut- être qu'une invention, révèle son absolue nécessité en ceci que son absence ouvrirait la voie à des horreurs que l'on ne peut même imaginer.

La philosophie---Hegel est le premier à l'avoir su---, c'est la transition du concept à l'Idée, la reconnaissance par l'entendement de la toute- puissance de la Raison, car toujours identique à elle- même, faute de quoi on ne pourrait lui reconnaître le prestige de la vérité, et, donc, universelle.

La Réalité ne peut qu'être la réalité de l'Idée en tant que Vérité: les forms en peuvent être  innombrables et même infinies en nombre, ells ne sont pas moins au fond de simples variations de l'Idée au sein de laquelle toutes  les oppositions se resolvent, puisque la Vérité ne peut qu'être Une en definitive, et comme il n'y a de vrai que le vrai, le faux lui- même, le non- vrai n'étant qu'une variété du vrai, la Vérité est forcément vérité de la Réalité qui, d'être , tous les accidents, tous les errements et toutes les errances de l'Histoire nonobstant, toujours identique à elle- même, d'être en fait hors du temps, est Idée dont les formes extérieures seules variant, cependant qu'elle demeure ce qu'elle est, le foyer de la Vérité en tant que Réalité, autrement dit Idée, c'est- à- dire émanation de la Transcendance de la Raison, quand elle ne serrait elle- même ladite Transcendance.


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Monday, January 14, 2019

Si, affirmait un philosophe dont le nom n'est pas passé à la postérité., les gens mettaient autant d'acharnement à défendre et à protéger l'innocence qu'à nier les crimes de l'Etat et de ses laquais, il y aurait quelque raison de ne pas désespérer de l'organisation de la vie sociale.

L'obséquiosité vis- à- vis des puissants est sans doute la forme ultime de la bassesse.


Ce qu'ils appellent l'ordre et la paix, c'est la sublimation du chaos dont ils sont les auteurs et l'acquiescement silencieux de leurs victims.


Quand quelqu'un est digne de respect, il n'a point à réclamer que l'on soit respectueux à son endroit, vu que seuls les cons et les fumiers n'auraient de respect pour lui.


Le Pouvoir, le Gouvernement, la Loi sont des nécessités , mais uniquement au sein des peoples arriérés et pour les gens atteints d'idiotie: les autres s'efforcent de s'autodiscipliner, de s'autoréguler.

Les avancées dans les domaines de la thermodynamique, de la cybernétique et de la biologie (pour ce qui concerne le processus de l'homéostasie, auraient dû, depuis longtemps déjà,l'inutilité de toute institution, notamment de celles que l'on dit du Pouvoir, mais il faut croire qu'on n'a encore rien compris ni à la thermodynamique, ni à la cybernétique, ni même à certains aspects de la biologie.


Sunday, January 13, 2019

La meilleure chose qui puisse arriver à un salopard, c'est de crever, car il accède alors, dans l'esprit de presque tous, à une espèce de noblesse, qui, quand bien même elle ne serait qu'imaginaire, ne serait pas moins réelle.

La mort transforme le demeuré en savant, le gangster en philanthrope et l'homme d'Etat, en general un affreux criminal, en saint: la mort est encore bien plus sale qu'on ne le pourrait penser.

Ce n'est jamais le mort lui- même que l'on pleure, car les larmes que l'on verse à la mort de quelqu'on ne sont que le témoignange d'un sentiment inconscient de culpabilité à son endroit.

On s'explique moins facilement ses bonnes actions que l'on justifie ses saloperies.

Conserver son indépendance au sein d'un groupe, ce n'est pas bien difficile, sauf pour les lâches, et ils sont très nombreux, les lâches.

 Dites- moi, Madame/ Monsieur, de combien d'enfants avez- vous sali l'avenir aujourd'hui?






Toute souffrance est toujours unique, et prétendre comprendre la souffrance des autres, ou même ne serait- ce que rien d'autre que celle d'un seul autre, ne peut, dans le meilleur des cas, qu'être une expression de naïveté.

Ceux qui estiment que les souffrances qu'ils infligent aux autres, souffrances dont ils sont responsables, ne méritent la moindre consideration, allant même jusqu'à affirmer qu'elles n'existent pas et n'ont jamais existé, mériretaient bien d'être fouettés publiquement jusqu'à ce qu'ils en crèvent.

Quand la loi---terme bizarre qui ne dit pas vraiment son nom----ne sert qu'à interdire, à punir, les comportements et les actions des faibles et des humbles aurtout, elle ne contribute pas à l'ordre.


L'autorité, c'est presque toujours une métaphore de la force brute et n'a, à ce titre, droit à aucun respect.

Défendre le criminel et justifier, en le niant de préférence, son crime, il faut être avocat pour cela.

Si on prenait la peine de bien écouter les hommes politiques, on pourrait entendre que ce n'est pas le bien public, mais les biens publics qu'ils désirent; pour eux, bien évidemment, et ils le disent haut et fort; pourquoi les en blamer alors?


Saturday, January 12, 2019

Le politicard----et il n'y a, en majorité en   politique, que des politicards-----, incapable de comprendre l'événement, feint de le contrôler, alors que le politicien, moins ignorant et au moins un peu intelligent quand même, tente de le gérer, de le manager (comme on dit maintenant), mais bien different est le politique, personnage plutôt rare, qui, ayant appris à et soucieux d'anticiper l'événement, en limite ou, même, annule les effets pervers, et bien plus encore le métapolitique, dont on se demanderait s'il peut exister, qui conçoit et dessine les configurations spatio- temporelles du champ social futur, car lui n'ignore que quand un événement est sur le point de se produire, il n'y a PRESQUE plus rien à faire, des relations intersubjectives dans le but de prévenir et d'empêcher tout ce qui empêcherait la paix et l'harmonie entre les êtres humains eux- mêmes, et entre les êtres en general (humains et non) et les choses.


Le politicard ne songe qu'à lui et, parfois,aux siens aussi, et il le fait ouvertement; le politician feint de songer aux autres, mais, au fond, il est à peine different du politicard, cependant que le politique s'efforce de créer une société conforme  à ses ambitions personnelles, mais comme celles- ci dépendent de sa conception, qui, bien souvent, n'est pas moins lamentable que celle du politicard, s'il en a, de la vie sociale, il est rare qu'il se distingue vraiment, alors que le métapolitique s'évertue à faire naître un espace social point antithétique  à tout idéal, auquel ni la raison ni le sentiment ne pourraient s'opposer, de justice.


Les acteurs de la scène politique font presque toujours penser à des criminels, à des tueurs en série, et on ne sait trop s'ils font exprès, parce qu'ils tiennent à ce qu'on les voie tells qu'ils sont, ou si c'est tout spontané chez eux.


Ceux qui sont au pouvoir veulent être, avec leurs complices, les seuls à détenir la prérogative d'agir comme des hors-la- loi, et, pour que ce soit bien clair, iles exigent que soient traités avec la plus extrême cruauté les autres, ceux qui, n'étant point comme eux ni avec eux, osent faire comme eux.


Tout le monde méprisait ce ministre, sauf ses enfants, mais c'est que ses enfants ne voyaient jamais le ministre qu'il était.


La musique que j'écoute et entends n'est pas, pour peu que je sache écouter, celle que le musicien lui- même a écrite: elle est toujours moins ou plus que cela.




On est toujours trop vieux ou pas assez vieux, c'est- à- dire trop jeune ou pas assez jeune, en même temps: le reste n'est que de la foutaise.

Bien des gens ne savent, en toute bonne foi, à quel point ils sont cons et ignorants: ils sont trop cons et ignorants pour cela.

Tout crime, non seulement  celui que la loi (comme on dit) condamne et que la morale (comme on dit) réprouve, mais même celui qu'on ne saurait même imaginer compris, n'en est plus un, s'ils en sont les auteurs, et ils en sont, semble-t-il, vraiment convaincus: on les pourrait appeler des nixoniens, bien qu'ils existent probablement depuis toujours, mais tout le monde sait ce qui est arrive à Nixon.


Ce n'est certainement pas la Vertu qui pourrait vaincre le Vice: ce serait plutôt un niveau toujours plus avancé du vice.

Suis- je aussi bien dans ma peau qu'on incline à le croire, à (me) le dire? C'est une question que je ne me pose même pas, surtout que je ne voudrais surtout pas être dans une peau autre que la mienne et m'efforce de ne me jamais  trouver ou retrouver dans une peau autre que la mienne, mais quant à savoir si j'y parviens, ça, c'est, comme dirait l'autre, une autre question.

Il ne respecte rien ni personne et ce n'est pas bien du tout, mais lui au moins ne fait jamais semblant de tout et tous respecter.









Friday, January 11, 2019

Cette sale habitude de vivre dont on ne guérit peut- être même pas en quittant le théâtre de la vie! Comment le quitter en effet, ce théâtre, quand on sait que la mort fait partie de la vie et que la vie conduit à la mort?


La philosophie, je veux dire: l'attitude philosophique,  n'est la source d'aucun savoir: elle peut tout au plus aider à poser les questions qui méritent de l'être. Il est reserve aux journalistes et aux politiciens d'y proposer des réponses, qui, d'ailleurs, n'en sont pas.


Tout éloigne de la vie; surtout ce qui en a l'apparence: les traditions, les obligations, les devoirs, toutes les foutaises conçues par des voyous et leurs pitres pour exploiter, dominer et opprimer les autres.

La Famille, l'Ecole, l'Eglise, la Société, tout cela est sans doute très bien, mais comme ce n'est pas assez bien, comme ce n'est jamais assez bien, ce n'est donc pas bien du tout: il faut trouver autre chose.

On pourrait croire que les lois ne servent qu'à réprimer et à opprimer, mais cela n'est vrai que chez et pour les gens inférieurs.


Sans doute faut-il des règles, mais il n'est pas moins evident qu'elles ne sauraient être toujours identiques à ells- mêmes. De ne pas le comprendre, les humains ne sont que des machines.


Wednesday, January 9, 2019

Un parent qui serait ni capable ni désireux de défendre et de protéger ses enfants, fussent-ils d'horribles criminels, mériterait d'être séparé d'eux, car des individus de cette espèce- et on peut le regretter-auraient dû se voir refuser le droit de jouer le rôle de parents.

Tu protégeras tes enfants, fût-ce au péril de ta vie, surtout s'ils sont indéniablement coupables.


La mépris et la haine, encore que de grandes et puissantes sources d'inspiration, font trop d'honneur à ceux dont on dirait qu'ils ne sont dignes que de cela..

Une grande âme est en mesure de faire du geste le plus simple un  acte exceptionnellement sublime: rares, très rares sont les grandes âmes.

A l'inverse, les autres, les êtres inférieurs surtout (la majorité?), salissent même ce que l'on pourrait rencontrer de plus beau, de plus noble n\importe où, dans la Nature, chez les animaux et, même, chez les êtres humains aussi; parfois.

Tu refuseras et t'éloigneras de tout ce qui t'empêche de t'élever: des idées reçues, des traditions, des superstitions, des lois, des institutions, des exigences de la vie collective, pour peu qu'elles interdisent, chez toi, tout exercice de la pnsée.

Tuesday, January 8, 2019

L'essentiel, c'est de ne pas se tromper, de ne se jamais tromper même; est- ce possible cependant?

Le bavardage, la volonté de plaire, la générosité, les bonnes, comme on dit, actions, tout est en definitive sale.

Feindre de s'exposer, de se mettre à nu, mais pour mieux se cacher, c'est, peut- être pire que de l'hypocrisie, de la lâcheté.


Le monde est certainement un lieu de perdition, de damnation, mais pas au sens où on l'entend d'habitude: c'est le lieu où triomphe la sottise, et la sottise, qui n'est point l'apanage des seuls sots, se présente sous des forms multiples, se donne même pour la negation de ce qu'elle est.

Vous vous nourrissez des malheurs et des souffrances d\autrui et vous le savez bien, Madame, Monsieur, mais faites comme si vous n'en saviez rien: je n'ai pour vous qu'un souhait, c'est que vous passiez les derniers moments, qui, je l'espère, seront atrocement et  désespérément longs, de votre miserable existence, hantés, ayant compris combien vous  n'avez été que des infâmes pourritures, par le souvenir obsédant de vos vilenies, de vos crimes, de vos péchés, jusqu'à votre tout dernier soufflé.

Si seulement je pouvais simplement vous mépriser! Mais, encore que je vous méprise comme je ne puis moi- même l'imaginer, je vous hais surtout, tant vous me répugnez, je vous hais à mourir et c'est avec une joie immense que j'apprendrai qu'il vous est arrive quelque Malheur.