Friday, August 31, 2018

Sont-ils vraiment cons ou sont- ils simplement de mauvaise foi, ceux qui les horreurs d'aujourd'hui justifient en invoquant celles d'hier et d'avant- hier? Ce sont des assassins en puissance capables d'exiger que l'on excuse leurs actes, parce que Caïn, le premier, tua, lui- même, son frère. Et demain, il s'en trouvera d'autres qui trouveront que leurs crimes à eux sont excusables par rapport aux nôtres.

La loi (lex) et le droit (ius) ne sont point synonymes, mais il ne semble pas que l'on s'en souvienne dans les facultés et dans les tribunaux.

Que sous le même mot il faille entendre divers concepts est une évidence telle qu'on aurait presque honte d'avoir à le rappeler; et pourtant...

Je voyais en vous un connard et je dois avouer que je suis vraiment impardonnable,, car vous êtes, bien pire, un salopard.

Il est exceptionnel que l'on rencontre quelqu'un qui serait intelligent et vertueux à la fois; et pourtant, on fait confiance aux institutions.

Les êtres humains et les productions de leurs activités---les normes, les règles, les législations et autre4s foutaises---ne sont pas tous toujours méprisables et condamnables, et c'est bien là le problème. Ce serait tellement plus simple, encore que peut- être pas moins dangereux, si les êtres humains n'étaient, ce que sont la très grande majorité d'entre eux, tous que des pourritures et qu'ils ne commissent que des dégueulasseries.






Thursday, August 30, 2018

C'est en général après la mort de quelqu'un qu'on dit le plus grand bien, presque toujours faux, ou le plus grand mal, toujours insuffisant, de lui.

Cela fait très longtemps que j'ai lu et commenté, dans mon exemplaire même que m'a emprunté une élève qui a omis de le retourner, Travail salarié et capital, mais je n'ai pas souvenance que Marx dise que le travail salarié, c'est une forme d'esclavage; sans doute pas la pire, mais probablement la plus dangereuse. Je ne crois pas que Marx se fût trompé: c'est le travail salarié qui a évolué dans un sens que l'on n'attendait pas et, de plus, à partir du moment où l'on avait des raisons de penser que ce serait bientôt presque la disparition du travail; avec l'automatisation, la robotisation.

La lâcheté est, je le crains, une forme de paresse, la pire peut- être: seul un être lâche se soumet, se laisse aller, baisse les bras, abandonne, s'abandonne.

Qu'est- ce qui, dans une vie humaine, n'est point sale? L'enfance, et rien d'autre, aussi longtemps que les adultes, les non- enfants ne la salissent point.

L'un des signes les plus frappants de la décadence d'une société (et il y a, au sein d'une société, bien des sociétés, bien des groupements, des collectivités), c'est bien la glorification des actes les plus ordinaires, les plus banaux qui soient: parler, chanter, danser, peindre, sculpter y relèvent de la prouesse, ce qui n'est possible que là où la plupart des gens ont désappris à parler, à courir, à faire des tours de prestidigitation.

Il semble que de plus en plus ce ne soient plus les criminels qui doivent se cacher, avoir honte, mais les victimes. Et demain, ce sont les voleurs , les violeurs, les assassins que l'on honorera.








La dictature, c'est de nos jours, et peut- être depuis fort longtemps, sinon depuis (presque) toujours, le danger le plus grave qui menace toute forme d'existence, mais avant, en admettant qu'il y ait un avant, la dictature, on se dit qu'il n'y aura pas, qu'il n'y aura jamais de dictature, en tout cas pas chez soi, dans son pays, ailleurs peut- être, mais pas chez soi; et quand vient la dictature, ne sachant quoi dire, on prétend que ce n'est pas la dictature, on affirme même que tout va bien; et après, s'il y a un après, la dictature, on se dit que c'était beau le temps de la dictature.

La dictature menace le plus là où on n'y croit pas, où on croit que ça n'existera jamais; il suffit de regarder autour de soi pour s'en convaincre.

La Famille, la Rue, l'Ecole, l'Eglise, la Police, le Judiciaire, l'Administration, le Législatif sont tous des structures violentes de violence; mais il s'agit là non d'un fait que l'on pourrait dire naturel: c'est plutôt un phénomène historique, politique, culturel que l'on peut modifier.

Une société sans violence ne sera sans doute pas une société idéale, dans la mesure où l'absence de violence compliquera bien des aspects de la vie individuelle aussi bien que collective, mais c'est une société possible. Le problème, c'est que pour bien des gens, les autres seront toujours des ennemis, des rivaux, des objets de haine ou/ et de convoitise qu'il faut éliminer ou exploiter.

Je vous tenais, Monsieur, pour un salaud, un fumier, mais force m'est de reconnaître que je me trompais, car vous êtes infiniment pire.

Est- ce la mauvaise foi ou la connerie qui vous fait réagir comme vous le faites?

J'ai toujours été contre la peine de mort, mais je ne connaissais alors rien de Nixon ou de Kennedy.





Tuesday, August 14, 2018

Ne rien dire, ne rien faire: toute parole est vaine et toute action ridicule.

Dans le silence de la nuit, une sensation d'extrême faiblesse, un peu comme si l'on était de quelque maladie inconnue, contre laquelle toute la science médicale s'avoue impuissante, atteint: cette maladie, c'est, bien entendu, la vie elle- même, mais comment admettre cela?


Il n'est pas impossible qu'on fasse toujours ce qu'on veut, mais c'est sans le savoir, sans savoir que l'on bel et bien fait ce qu'on veut, et sans savoir ce qu'on veut non plus.

Ce n'est pas parce qu'on sait ce qu'on ne veut pas, que l'on saurait ce qu'on veut.

Ce que je veux, ce n'est pas ce que je veux, ce n'est pas ce que je veux moi- même, mais ce que des intrus que j'ai accueillis, le plus souvent sans en rien savoir, en mon sein,  veulent en moi, avec moi, voire à ma place, et même malgré moi.


On ne peut désirer, on ne peut continuer de désirer, qu'à condition que le désir ne se réalise point, à moins qu'on ne sache pas son désir à soi réalisé, mais sait- on jamais ce qu'on désire soi- même?








Wednesday, August 8, 2018

On peut très bien affirmer que tout le monde est intelligent, ou beau, mais non sans incontinent ajouter que tout le monde n'est pas également intelligent ou beau.

Si seuls ceux qui sont malhonnêtes voudraient, quand ils n'affirmeraient être, eux, les seuls à être honnêtes, nous convaincre que nous sommes tous malhonnêtes, ce qui n'est surtout pas vrai, vu qu'il y a des gens parfaitement honnêtes, (je ne parle pas, bien évidemment, des petites malhonnêtetés commises durant la période de l'enfance, ni n'inclus- je les malhonnêteté sans le savoir, sans le vouloir), il n'y a que les seuls innocents qui diraient que nous sommes tous honnêtes.

Sommes- nous tous voués à la rhétorique? La rhétorique, ne l'oublions jamais, est un art de la persuasion, autrement dit de la ruse, c'est- à- dire de la malhonnêteté, et il entre toujours, même dans le plus anodin des cas, beaucoup de violence dans toute forme de malhonnêteté.

Les fumiers ( on peut songer à bien des gens, à des flics---je n'ai pas dit: les policiers---, à des baveux---je n'ai pas dit: les juristes---, à des politicards---je n'ai pas dit: les politiques---, et j'en passe) sont probablement les seuls à toujours avoir bonne conscience; il n'y que les gens honnêtes qui se posent des questions, qui se flagellent.

 (Presque) tous ceux qui sont honnêtes sont pauvres; ceux qui sont riches sont presque toujours malhonnêtes.

La fortune ne s'acquiert trop souvent qu'au prix de la turpitude.