Wednesday, July 27, 2016

La page blanche n'est pas la page blanche; il ne s'ait pas d'une réalité qui existerait déjà, mais d'une nécessité qui n'est pas encore et qu'il faudra construire à partir de rien.

Friday, July 8, 2016

L'homme descend-il du singe? Ce qui est indéniable, c'est que les hommes adorent singer et sont friands de singeries.En sont-ils, ceux-là aussi, des descendants du singe? Oui, mais à condition de préciser que ce n'en sont que des perversions.

Si l'Humanité évoluait un peu plus rapidement, sa destruction eût déjà été chose faite. Mais ne désespérons pas: on en aura bientôt fini avec l'humanité de ces étranges créatures que l'on dit humains. A ces imbéciles qui me demanderaient si je ne suis humain, moi aussi---comme si cela les concernait----, je dirais que j'espère bien n'être pas humain ou ne plus en être un bientôt.

Avec la liquidation de l'humanité des êtres humains, commencera l'ère des surhumains, sauf si avant même ladite liquidation, les êtres humains, pas tout le monde, ont déjà procédé à l'extermination de toute forme de vie, car les êtres humains, des êtres incurablement inférieurs, ne redoutent rien tant que la venue du surhumain.

Il ne s'agit pas de tuer tous les êtres humains, mais, encore que ce ne soit peut-être pas une mauvaise idée d'en, comme on dit, envoyer ad patres un bien grand nombre d'entre eux, d'abolir leur humanité, la cause principale de ce que j'ai ailleurs appelé leur mauvaiseté.

Bien des êtres humains  (la majorité?) en sont toujours à un stade animal de développement, mais, même dans le pire des cas, ils ne sauraient être aussi dangereux que ceux que leur humanité distinguerait.

A quoi reconnaîtrait-on un être surhumain? Simplement à ceci que, passé un certain âge, il ne serait plus l'otage de tout désir mimétique?




Le racisme n'est peut-être pas la chose du monde la mieux partagée, mais il est certainement ici et là, un peu partout, sinon presque partout, comme poisson dans l'eau.

Les expressions et manifestations du racisme, inséparables de la perception et de la conviction de l'altérité de l'autre, digne, en raison de son altérité, d'un traitement différent, lequel n'est pas toujours forcément injuste et cruel, uniquement parce ne sont retenus, chez lui, que les indices, réels ou imaginaires, d'une différence dont on ne sait si elle séduit plus qu'elle n'inquiète,  sont multiples, retorses et contradictoires, au point d'induire en erreur, d'empêcher bien souvent  d'identifier le racisme lui-même et d'inciter à en reconnaître les prétendues stigmates là où il est foncièrement absent, car le racisme, ce n'est pas que le refus de l'altérité de l'autre, auquel on rêve parfois de s'identifier, toujours sans succès---d'où la frustration et la haine qui en résultent---, c'est aussi, corrélativement la haine de soi et surtout la haine de ceux qui renvoient à soi l'image tant honnie de soi.

Le racisme n'a rien de naturel: les enfants ne sont pas racistes.

Voir en l'autre, alors qu'on ne le connaît même pas,  quelqu'un de laid et de repoussant, quelqu'un qui mérite d'être humilié et tué, non parce qu'il est vraiment laid et repoussant et qu'il mérite d'être humilié et tué, mais parce qu'il est différent, est-ce autre chose que du racisme?

La différence fait-elle peur? Elle en est certainement capable; mais pas toujours. Ce qui est sûr, c'est m'est pas plus, ni moins, inquiétante que l'identité.

Ce qui, à l'instar du racisme par exemple, n'existe pas partout, pourrait bien ne pas exister du tout, mais il en va du racisme comme de toute autre invention: on ne rechigne pas, à l'occasion, à y recourir, pas avant d'avoir trouvé quelque chose qui y ressemble sous réserve que c'en soit une forme améliorée.