Friday, December 28, 2018

Le seul dialogue auquel Platon reconnaît quelque importance, c'est celui que l'âme se tient tout au long à elle- même: c'est la pensée, c'est le discours de la pensée dont il n'est pas sûr qu'il ne s'égare lui aussi; du moins pée en tant que dialogue, non moins que ar moments. Cependant, si la pensée est, ce qui est peut- être indéniable, une forme de dialogue, il ne s'ensuit que tout dialogue renvoie à la pensée; c'en est le plus souvent la negation même, surtout que le dialogue de la pensée, le discours du dialogue en tant que discours de la pensée, que la pensée en tant que dialogue, n'est pas véritablement un dialogue: c'est un faux dialogue qui est non seulement, en même temps, vrai, mais vrai ou faux, ce dialogue, semble-t-il, capable de dire le vrai, d\être une source de connaissance, et il y aurait là de quoi rester bouche bée; non?

Tout emprunt, qu'il s'agisse d'une chose, d'un mot, d'une idée, est toujours au moins un peu sale, surtout pour l'emprunteur dont il révèle l'indigence, laquelle n'est pas que matérielle, mais si l'emprunt salit l'emprunteur, il ne salit pas moins le prêteur qui, quand bien même il serait animé par  quelque volonté de générosité, commet une fort monstrueuse action en rappelant, fût- ce sans le savoir,  à l'autre, à l'emprunteur son indignité, et s'il en est ainsi de l'emprunt, on préférerait ne pas songer à ce qu'il en peut être du vol; et pourtant, le vol, c'est la chose du monde la plus répandue, même s'il n'est partout, ni chez tous répandu.


Qui peut avoir aussi bonne conscience qu'un voleur? Il n'a sans doute jamais le sentiment d'avoir perpétré quelque chose d'odieux; et puis, n'importe comment, il n'a fait que faire ce que font des centaines de milliers d'autres.

Quelqu'un qui se respecte ne peut qu'être irrité d'être pris pour un autre, d'apprendre qu'il ressemble à telle autre personne, mais il est evident que la plupart des gens ne se respectent pas.


Il n'y a aucune différence entre les lois et les préjugés; sauf dans le domaine de la physique, mais il est rare que les juristes soient des mathématiciens, même s'il y en a qui détiennent des doctorats en mathématiques, et si t.el est le cas, il n'y a même pas à se demander si le législateur, un minus choisi par d'autres minus et conseillé par des analphabètes diplômés, comprend quoi que ce soit aux mathématiques.


Céline affirmant que la vraie inspiratrice, c'est la mort, omet de préciser qu'il s'agit de la mort infligée aux autres









Thursday, December 27, 2018

Le vide de la page, de l'écan, n'est trop souvent que le reflet du vide du nigaud qui s'efforce d'être intelligent.

Les dialogues de Platon ne sont que des simulacres de  dialogue: l'auteur du Théétète ne pouvait ignorer que c'est en parlant, en discutant, en, comme on dit, échangeant, qu'on débite des sottises en nombre infini.


Survivre est laid, mourir encore plus laid, et dire que l'on ne songe même pas à vivre.


On s'ennuie, on se nuit dans la nuit de la vie, mais c'est à peine si l'on s'en rend compte.

Les révolutionnaires étudient l'écriture du rêve, car ils savent que la réalité est du domaine de l'onirique; la rêverie, qui est autre chose, ne séduit que les voyeurs et les onanistes.

Il n'y a pas de message révolutionnaire; le discours révolutionnaire, discours sans paroles, est une praxis qui agit comme massage, massage de l'esprit, du corps, de l'âme.



Monday, December 24, 2018

On reconnaît un être intelligent à son sens de l'humour; la plupart des gens croient seulement avoir le sens de l'humour, mais ne sont que des rustres, des paysans: il faut à l'humour un raffinement extrêm, e de l'esprit qui ne s'obtient que grâce à la fréquentation d'êtres supérieurs.

Oscar Wilde avait un humour tout spécial, un humour froid, sérieux, glacé et, en même temps, désinvolte, souriant et généreux. Maurice Blanchot, qui était intelligent comme personne, n'avait, selon toute apparence, aucun sens de l'humour, mais c'était peut- être sa manière à lui de faire de l'humour.

L'humour est, chez les femmes, fort rare; et pourtant, elles apprécient beaucoup tout trait d'humour. Peut- être est-ce parce qu'elles n'en sont pas capables, la vie que les hommes leur auront imposée leur ayant enlevé toute envie de faire de l'humour.

L'humour suppose un certain esprit d'élévation, mais l'inverse n'est pas forcément vrai: Nietzsche avait certainement le sens de l'élévation, mais son humour était si agressif, si enragé que ce n'en était pas. Quel dommage!


On peut soupçonner les humoristes en général  de, sous prétexte d'humour, se moquer, non sans raison, il est vrai, des autres, dans le but de dissimuler leurs infirmités. Rares, très rares sont les vrais humoristes.

Un humoriste, c'est quelqu'un dont il ne sera jamais possible de dire  quand il faut le prendre au sérieux, non parce qu'il n'a pas l'esprit de sérieux, mais parce qu'il est toujours très austère, et, bien plus encore, quand il n'en a pas l'air.

Sunday, December 23, 2018

Toute forme de soumission, celle à la vertu exceptée, est nécessairement  avilissante et honteuse, et peut- être bien plus pour celui qui soumet que pour celui que l'on soumet, avec ou contre son gré.

La peur de l'insuccès est probablement la pire des lâchetés, c'est la peur de ceux qui, pour ne pas mourir, choisissent de ne pas vivre.

La vertu consiste en le refus d'attenter à l'être de l'autre, quel qu'il soit, non moins qu'en celui de céder à toute pression extérieure, celle venue, à son insu ou non, se loger au fond de soi comprise, mais à l'exclusion de toute pression qui ne serait, s'il y en a, que naturelle.

L'institutionnel est tout à fait indispensable; il n'y a même que cela, d'ailleurs, mais l'institutionnel, ce n'est pas l'institution, qui, elle, n'est que la momification de l'institutionnel et la consécration du dogmatisme, et d'avoir méconnu cela aura été la source de bien des malheurs, peut- être même de tous les malheurs imaginables.

On a tort de s'étonner que certains aient la conscience toujours tranquille; comment, en effet, auraient-ils la conscience tranquille, quand ils n'en ont même pas?

Si votre plus cher désir, c\est de, quoi que vous fassiez, pouvoir jouir de l'impunité la plus totale, vous devriez faire de la politique: vous n'y réussirez pas forcément, mais vous risquerez alors moins d'échouer.
Faute de ne pouvoir refaire sa vie, on s'efforcera au moins de ne pas refaire les même sottises dont on se sera rendu coupable et, si possible, de n'en pas commettre d'autres.

Il y a bien des catégories de gens à qui je demanderais s'ils n'ont pas honte de faire ce qu'ils font pour, comme on dit, gagner leur vie, mais je m'en abstiens, car le simple fait de leur adresser la parole me répugne, tant je crains d'en être sali.

De même que les gens croient aisément les mensonges les plus énormes, ils ne croient pas les crimes les plus monstrueux, ceux généralement perpétrés par ceux qui sont au pouvoir ou en sont proches.

Il est inexact que l'être humain soit un animal mimétique, car s'il est indéniable que la très grande majorité des êtres humains passent leur vie à copier, à répéter, à plagier, à mimer, à singer, il n'est pas moins indéniable que ceux qui ont appris à être intelligents et vertueux, et qui n'en finissent jamais d'apprendre à être intelligents et vertueux, ont en horreur d'imiter autant que d'être imités.

Sa propre compagnie l'ennuie, mais celle des autres ne, sauf exception, suscite chez lui que des réactions de mépris.

Les hommes politiques détestent les journalistes qui, quant à eux, les méprisent, mais ni les hommes politiques ni les journalistes ne lisent Huysmans, et, si d'aventure ils s'avisaient de le lire, gageons qu'ils n'y comprendront rien.

Saturday, December 22, 2018

La mort transforme de manière quasi définitive la vie de tous, celle des fumiers surtout qu'elle élève, pour des raisons que l'on aurait du mal à épuiser, même si on les connaît à peu près toutes, au rang de saints eux- mêmes. Il est heureux, cependant, que le futur antérieur de la mort, qui est le temps de la vérité du passé, ne soit pas la véritable épitaphe, l'épitaphe finale du salopard parti trop tôt, alors qu'on eût préféré qu'il vécût plus longtemps afin qu'il pût terminer ses jours le plus atrocement possible, dans la maladie, la honte et l'indifférence de tous. Néanmoins, c'est avec sa mort que commencera, pour lui, une autre vie; pas tout de suite, mais graduellement et de plus en plus sûrement, et l'on verra au grand jour enfin, pour le désespoir et le malheur des siens, affiché le tableau de ses turpitudes, prendra, de plus en plus connaissance du récit de ses vilenies et de ses crimes, cependant qu'approche à grands pas le moment où plus personne ne pourra s'empêcher de le mépriser et de se réjouir que sa présence ne souille plus aucun lieu, ne menace plus personne, ni rien non plus. Mais il faudra sans doute attendre longtemps, car quand passe de vie à trépas quelqu'un , très peu sont ceux qui s'interdiront, parce qu'ils en sont incapables, d'avoir pour lui une pensée émue, et la plupart auraient, par faiblesse, par lâcheté, tendance, à se rappeler le grand homme, intelligent et vertueux, que fut le porc qui vient de crever.

Friday, August 31, 2018

Sont-ils vraiment cons ou sont- ils simplement de mauvaise foi, ceux qui les horreurs d'aujourd'hui justifient en invoquant celles d'hier et d'avant- hier? Ce sont des assassins en puissance capables d'exiger que l'on excuse leurs actes, parce que Caïn, le premier, tua, lui- même, son frère. Et demain, il s'en trouvera d'autres qui trouveront que leurs crimes à eux sont excusables par rapport aux nôtres.

La loi (lex) et le droit (ius) ne sont point synonymes, mais il ne semble pas que l'on s'en souvienne dans les facultés et dans les tribunaux.

Que sous le même mot il faille entendre divers concepts est une évidence telle qu'on aurait presque honte d'avoir à le rappeler; et pourtant...

Je voyais en vous un connard et je dois avouer que je suis vraiment impardonnable,, car vous êtes, bien pire, un salopard.

Il est exceptionnel que l'on rencontre quelqu'un qui serait intelligent et vertueux à la fois; et pourtant, on fait confiance aux institutions.

Les êtres humains et les productions de leurs activités---les normes, les règles, les législations et autre4s foutaises---ne sont pas tous toujours méprisables et condamnables, et c'est bien là le problème. Ce serait tellement plus simple, encore que peut- être pas moins dangereux, si les êtres humains n'étaient, ce que sont la très grande majorité d'entre eux, tous que des pourritures et qu'ils ne commissent que des dégueulasseries.






Thursday, August 30, 2018

C'est en général après la mort de quelqu'un qu'on dit le plus grand bien, presque toujours faux, ou le plus grand mal, toujours insuffisant, de lui.

Cela fait très longtemps que j'ai lu et commenté, dans mon exemplaire même que m'a emprunté une élève qui a omis de le retourner, Travail salarié et capital, mais je n'ai pas souvenance que Marx dise que le travail salarié, c'est une forme d'esclavage; sans doute pas la pire, mais probablement la plus dangereuse. Je ne crois pas que Marx se fût trompé: c'est le travail salarié qui a évolué dans un sens que l'on n'attendait pas et, de plus, à partir du moment où l'on avait des raisons de penser que ce serait bientôt presque la disparition du travail; avec l'automatisation, la robotisation.

La lâcheté est, je le crains, une forme de paresse, la pire peut- être: seul un être lâche se soumet, se laisse aller, baisse les bras, abandonne, s'abandonne.

Qu'est- ce qui, dans une vie humaine, n'est point sale? L'enfance, et rien d'autre, aussi longtemps que les adultes, les non- enfants ne la salissent point.

L'un des signes les plus frappants de la décadence d'une société (et il y a, au sein d'une société, bien des sociétés, bien des groupements, des collectivités), c'est bien la glorification des actes les plus ordinaires, les plus banaux qui soient: parler, chanter, danser, peindre, sculpter y relèvent de la prouesse, ce qui n'est possible que là où la plupart des gens ont désappris à parler, à courir, à faire des tours de prestidigitation.

Il semble que de plus en plus ce ne soient plus les criminels qui doivent se cacher, avoir honte, mais les victimes. Et demain, ce sont les voleurs , les violeurs, les assassins que l'on honorera.








La dictature, c'est de nos jours, et peut- être depuis fort longtemps, sinon depuis (presque) toujours, le danger le plus grave qui menace toute forme d'existence, mais avant, en admettant qu'il y ait un avant, la dictature, on se dit qu'il n'y aura pas, qu'il n'y aura jamais de dictature, en tout cas pas chez soi, dans son pays, ailleurs peut- être, mais pas chez soi; et quand vient la dictature, ne sachant quoi dire, on prétend que ce n'est pas la dictature, on affirme même que tout va bien; et après, s'il y a un après, la dictature, on se dit que c'était beau le temps de la dictature.

La dictature menace le plus là où on n'y croit pas, où on croit que ça n'existera jamais; il suffit de regarder autour de soi pour s'en convaincre.

La Famille, la Rue, l'Ecole, l'Eglise, la Police, le Judiciaire, l'Administration, le Législatif sont tous des structures violentes de violence; mais il s'agit là non d'un fait que l'on pourrait dire naturel: c'est plutôt un phénomène historique, politique, culturel que l'on peut modifier.

Une société sans violence ne sera sans doute pas une société idéale, dans la mesure où l'absence de violence compliquera bien des aspects de la vie individuelle aussi bien que collective, mais c'est une société possible. Le problème, c'est que pour bien des gens, les autres seront toujours des ennemis, des rivaux, des objets de haine ou/ et de convoitise qu'il faut éliminer ou exploiter.

Je vous tenais, Monsieur, pour un salaud, un fumier, mais force m'est de reconnaître que je me trompais, car vous êtes infiniment pire.

Est- ce la mauvaise foi ou la connerie qui vous fait réagir comme vous le faites?

J'ai toujours été contre la peine de mort, mais je ne connaissais alors rien de Nixon ou de Kennedy.





Tuesday, August 14, 2018

Ne rien dire, ne rien faire: toute parole est vaine et toute action ridicule.

Dans le silence de la nuit, une sensation d'extrême faiblesse, un peu comme si l'on était de quelque maladie inconnue, contre laquelle toute la science médicale s'avoue impuissante, atteint: cette maladie, c'est, bien entendu, la vie elle- même, mais comment admettre cela?


Il n'est pas impossible qu'on fasse toujours ce qu'on veut, mais c'est sans le savoir, sans savoir que l'on bel et bien fait ce qu'on veut, et sans savoir ce qu'on veut non plus.

Ce n'est pas parce qu'on sait ce qu'on ne veut pas, que l'on saurait ce qu'on veut.

Ce que je veux, ce n'est pas ce que je veux, ce n'est pas ce que je veux moi- même, mais ce que des intrus que j'ai accueillis, le plus souvent sans en rien savoir, en mon sein,  veulent en moi, avec moi, voire à ma place, et même malgré moi.


On ne peut désirer, on ne peut continuer de désirer, qu'à condition que le désir ne se réalise point, à moins qu'on ne sache pas son désir à soi réalisé, mais sait- on jamais ce qu'on désire soi- même?








Wednesday, August 8, 2018

On peut très bien affirmer que tout le monde est intelligent, ou beau, mais non sans incontinent ajouter que tout le monde n'est pas également intelligent ou beau.

Si seuls ceux qui sont malhonnêtes voudraient, quand ils n'affirmeraient être, eux, les seuls à être honnêtes, nous convaincre que nous sommes tous malhonnêtes, ce qui n'est surtout pas vrai, vu qu'il y a des gens parfaitement honnêtes, (je ne parle pas, bien évidemment, des petites malhonnêtetés commises durant la période de l'enfance, ni n'inclus- je les malhonnêteté sans le savoir, sans le vouloir), il n'y a que les seuls innocents qui diraient que nous sommes tous honnêtes.

Sommes- nous tous voués à la rhétorique? La rhétorique, ne l'oublions jamais, est un art de la persuasion, autrement dit de la ruse, c'est- à- dire de la malhonnêteté, et il entre toujours, même dans le plus anodin des cas, beaucoup de violence dans toute forme de malhonnêteté.

Les fumiers ( on peut songer à bien des gens, à des flics---je n'ai pas dit: les policiers---, à des baveux---je n'ai pas dit: les juristes---, à des politicards---je n'ai pas dit: les politiques---, et j'en passe) sont probablement les seuls à toujours avoir bonne conscience; il n'y que les gens honnêtes qui se posent des questions, qui se flagellent.

 (Presque) tous ceux qui sont honnêtes sont pauvres; ceux qui sont riches sont presque toujours malhonnêtes.

La fortune ne s'acquiert trop souvent qu'au prix de la turpitude.




Sunday, July 1, 2018

La vie, la maladie mortelle par excellence.

Tant que dure la vie, dure la maladie, et tant  que persiste la maladie, le vie continue: la mort est peut- être, sinon une chance, du moins une forme de guérison, la dernière et la plus sûre; peut- être.

Tout va mal, on arrive toujours trop tard, mais on ne persiste pas moins à vouloir vivre. Il faut être humain pour être aussi dingue.

Tout comprendre et tout dire des travers: sait- on que cela peut entraîner des crimes et même des guerres?

On est peut- être encore plus responsable de ce qu'on fait inconsciemment, de ce qu'on ne fait pas, que de ce qu'on fait.

Ce n'est qu'au bout de vingt ans qu'il comprit qu'il avait commis à l'encontre de quelqu'un une terrible injustice. Vingt ans! Mais cela ne l'empêchait pas de croire intelligent et juste.






Il occupe des fonctions très élevées aux plus hauts échelons de l'Etat; on pourrait le croire intelligent, cultivé, brillant, talentueux, honnête, travailleur, compétent, juste, impartial, incorruptible. Que nenni! Ce n'est pas à ses qualités, d'ailleurs inexistantes, d'intelligence et d'intégrité qu'il doit d'avoir été choisi pour tel poste particulièrement convoité: c'est parce qu'il a été, pour des raisons qu'il est préférable de ne point énumérer, choisi pour tel poste, telle fonction, qu'on le tient pour intelligent, brillant, admirable. Mais en fait ce n'est qu'un lamentable larbin, un pleutre, un infâme dégueulasse.

Monsieur, vous n'êtes qu'un minus, mais vous n'en avez conscience, tant vous êtes con. Même ceux qui vous savent un minus n'en parlent ouvertement. Il y a ceux qui vous méprisent et ceux qui feignent de vous respecter. Il y a aussi ceux qui ne font attention à vous et ne savent même que le minus que  vous êtes existe. Pour l'heure tout va bien pour vous: vous êtes riche, influent et il y en a qui vous admirent, à moins qu'ils ne fassent semblant. Mais, Monsieur le minus, pensez- vous que vos enfants toujours ignoreront que leur père fut une ordure, un salaud, un fumier?  Avez- vous songé au sort que vous leur réservez par la grâce de votre infamie? Non; certainement pas. Car vous êtes trop con et trop bas pour cela.

Madame, on dit de vous des choses horribles, tellement horribles que l'on éprouve quelque réticence à les rappeler. A vous, cependant, on évite de vous dire que vous êtes laide, conne, malhonnête, inélégante, grossière, vulgaire, bref que vous êtes méprisable et répugnante. Mais pour pendant combien de temps encore? Pour l'instant, votre situation, que vous devez à la sueur, dit-on, de vos joues, vous protège. Mais, ne vous amusez à croire que cela indéfiniment durera.

Excellence, vous n'êtes guère aujourd'hui différent de ce que hier vous étiez: vous êtes toujours aussi sot, aussi arriéré, aussi lâche, aussi malhonnête, et personne ne vous, non sans raison, respectait. Mais aujourd'hui, vous êtes ministre: on vous respecte, on vous admire même. Cependant vous n'êtes pas de tous admiré; seulement de ceux qui vous ressemblent, des attardés mentaux, des ploucs. Si d'aventure, vous n'êtes plus ministre demain, vous aurez intérêt à vous exiler ou, si vous en êtes capable, à vivre en reclus, car je crains fort que l'on ne vous méprise bien plus encore qu'avant, à l'époque où vous n'étiez pas encore ministre.

Sans doute êtes- vous Président; mais de la République? Il faudra pour cela attendre que des républiques voient le jour, ou se rendre sur une autre planète.

Ils justifient les calamités d'aujourd'hui, dont ils sont responsables, en invoquant celles d'hier dont ils sont innocents, mais qu'ils répètent volontiers, et en arguant que la situation pourrait être pire et le sera certainement demain, quand ils ne seront plus là, car ils sont incapables de concevoir qu'on puisse trouver (au sens de Picasso) mieux que ce qu'ils font: ce sont, croit- on savoir, des hommes politiques. J'ai un ami qui inclinerait à penser que ce sont plutôt brigands, des criminels.






Saturday, June 30, 2018

Se lever en pleine nuit et se sentir las; trop las pour faire quoi que ce soit, trop las même pour essayer de retrouver le sommeil.

L'activité intellectuelle peut s'avérer le plus grave obstacle à l'exercice de la pensée, vu qu'on risque de la tenir pour le penser de la pensée même.

Peut- être l'être humain (l'être humain surtout, quoique tout être, humain ou pas, aussi, éventuellement) est-il dans la pensée, comme l'eau est dans l'eau: d'où alors la nécessité pour lui de cet éloignement de la pensée, de ce mur qu'est le monde, pour qu'il puisse cheminer vers la pensée, 'marcher vers une étoile, et rien d'autre'.

Le monde éloigne de la pensée qui éloigne du monde afin qu'on le puisse dé- couvrir; peut- être.

On s'étonne de bien des choses, mais rarement de ce qui est vraiment étonnant.

Ils voient de l'opinion partout: c'est à se demander s'ils ne sont pas eux- mêmes que des opinions, creuses, vides, éphémères et inutiles comme  toute opinion.





Thursday, June 28, 2018

Un livre qui serait immédiatement de tous compris, que l'on aurait, le livre refermé, entièrement épuisé, ne pourrait, en admettant que cela puisse exister, valoir grand- chose.

L'ouvrage le plus médiocre, l'ouvrage le plus atroce et ridicule même , se transforme grâce au lecteur, pourvu qu'il sache lire; et l'ouvrage alors produit par la lecture n'a plus rien à voir avec les ordures publiées par des pornographes qui s'ignorent.

L'oeuvre ne présente quelque intérêt que si elle fonde son propre langage, lequel ne peut d'abord qu'être incompréhensible  même pour le plus avisé d'entre les lecteurs, qui, lui, n'en est pas dupe et reconnaît au moins l'immensité de la tâche qui l'attend.

Sous sa vaine apparence de lisibilité, toute oeuvre demeure foncièrement illisible, ne serait-ce que parce que l'on en a jamais fini de la lire.

Il n'est pas impossible que sachent lire ceux- là seuls qui doutent d'en être capables.

Seule la lecture peut sauver le monde, mais non seulement ne lit- on pas, mais, pire encore, on croit lire, et il en résulte toutes les catastrophes les plus effrayantes, les plus inattendues.

Tuesday, June 26, 2018

Sait-on jamais ce que l'on fait et pourquoi l'on fait ce qu'on fait? Il est permis d'en douter. Certes, on croit toujours et , plus que souvent, on est même convaincu de savoir ce que l'on fait et pourquoi on le fait.  Mais si on savait ce que l'on fait et, surtout, si on pouvait savoir pourquoi on fait ce qu'on fait, on ne le ferait sans doute pas.

Quand on fait quelque chose par obligation, c'est un peu comme si ce n'était pas soi- même qui en est l'auteur.

Il y a des gens assez ignobles pour en forcer d'autres à commettre certaines actions, à accepter de subir des humiliations.

Chaque minute passée à ne rien faire, chaque minute qu'on se laisse voler par des agents extérieurs ou intérieurs, est une minute morte, une minute qui n'aura pas existé pour soi.

Comme les vaches qui regardent passer les trains sans les voir, tu as laissé passer le train de la vie, tu n'as pas osé, par paresse ou par lâcheté, t'opposer à tout ce qui t'empêchait de vivre; bien au contraire, tu t'es fait le complice des forces, des influences hostiles à ton épanouissement sur les chemins de la vie.

Un jour vient où tu te sens soudain fatigué, tu n'as plus la force, ni l'envie de rien: c'est que tu as vieilli, pauvre con! Et ça n'a pas forcément quoi que ce soit à voir avec l'âge.






Si jamais on concède la possibilité de quelque sens mélioratif au concept de démocratie, il faudra, alors, au moins reconnaître que ce qu'il faut craindre, ce n'est pas l'absence même ou l'insuffisance de démocratie, mais l'illusion de démocratie qu'exploite toute volonté de dictature.

Le plus grand obstacle à l'harmonie intersubjective aussi bien que collective, et, bien plus encore, sociale, c'est le langage courant, lequel, riche en clichés, impossibilise tout exercice de la pensée, tout en promouvant l'illusion dudit exercice.

Ils se moquent bien du bonheur, dont ils ne sauraient que faire, mais que l'on ne commette à leur encontre le crime impardonnable de leur enlever l'illusion du bonheur.

Quoi qu'on fasse ou ne fasse pas, ce sera toujours une sottise: un crime dans le pire des cas ou, alors, une maladresse.

Seule une âme médiocre sera convaincue d'avoir réalisé une grande oeuvre, quelque chose d'extraordinaire: le plus banal incident est, à ses yeux, un événement, et l'oeuvre la plus insignifiante un chef- d'oeuvre.

Quel écrivain ( je parle des vrais écrivains, et non de ces débiles mentaux qui croient écrire) n'aura, se relisant, été pris de honte et du désir de s'aller cacher au fond d'une forêt!










Monday, June 25, 2018

Il m'arrive encore de lire, parfois, des journaux, mais c'est pour à chaque ligne me demander si ceux qui y écrivent, en tout cas la plupart d'entre eux, comprennent la portée, diversement plurielle (et c'est tant mieux), de ce qu'ils ont la naïveté d'écrire.

Quand quelqu'un ose déclarer qu'il est journaliste (mais tous ceux qui écrivent dans le journaux ne pratiquent le journalisme), je me dis qu'il n'y a aucun sens à lui demander s'il n'en a pas honte.

Bien des policiers, et peut- être même tous les policiers, ne voient, sauf quand ils sont confrontés aux riches et puissants, que des voyous et des criminels partout, mais peut- être n'ont- ils pas tort, même s'ils ne regardent pas toujours là où il faudrait.

La Police n'a pas pour fonction de faire respecter la loi et de protéger le public: ce n'est, en tout cas, pas pour cela qu'elle a été, il n'y a pas si longtemps, créée, mais il y aura peut- être eu quelque évolution dont je ne me serais aperçu.

La justice, c'est infiniment plus vaste et profond que la loi; un jour, on comprendra peut- être que la justice et la loi sont, l'une à l'autre, étrangères.

Qu'est- ce que la vérité? Sans doute existe-t-elle, mais est-elle accessible aux sens, à l'entendement? Certains pensent, il est vrai, qu'on peut (même) dire la vérité, mais il est vrai qu'ils sont désespérément sots.


Sunday, June 24, 2018

Au lieu de récompenser le succès, qui est déjà une récompense en soi, ne faudrait- il plutôt songer à consoler, à réconforter l'échec, surtout quand il n'est pas mérité sans doute, mais non moins là où celui qui a échoué n'a à, pour l'essentiel, s'en prendre qu'à lui- même?

Se défier de toute personne trop assurée de ce qu'elle dit: ce n'est bien souvent que quelqu'un d'ignorant, de borné, de sot.

Vous voulez faire plaisir à quelqu'un? Pourquoi ne pas lui ficher la paix?

Seul l'impossible mérite quelque attention; le reste, c'est- à- dire, tout ce dont une vie humaine est généralement, ou, même, exceptionnellement, composée, est parfaitement insignifiant.

Il faut, si l'on en est capable, aider les autres, mais sans qu'ils n'en sachent rien: ce serait trop humiliant pour eux.

Reprocher à quelqu'un son ingratitude vis- à- vis de soi, c'est entretenir l'illusion d'avoir à son endroit fait acte de générosité.




Sunday, June 17, 2018

Pour les maintenir dans un état d'esclavage dont ils ne pourront jamais se libérer, car l'idée ne leur en viendra même pas, il faut les convaincre d'être libres.

La politique est- elle possible sans la rhétorique?


Saturday, June 16, 2018

Ce n'est pas le mensonge lui- même que l'on déteste, mais le menteur, quand ce n'est pas soi- même celui qui ment.

Ment- il celui qui, sans le savoir et sans le vouloir, énonce une contre- vérité?

Faut-il dire qu'ils disent la vérité, ceux qui, bien qu'ils ne songent qu'à mentir, disent vrai?

Le menteur suprême est celui qui finit par croire à ses propres mensonges et en vient à se laisser tromper par ses propres propos.

C'était quelqu'un de bien jusqu'à ce qu'il s'engagea en politique: il se transforma alors en une personnification permanente du mensonge.

Il arrivera à un explorateur, à un chercheur, à un inventeur même, de se tromper, de proférer des inexactitudes avec l'assurance d'exposer la vérité, mais sans jamais mentir pour autant.


Thursday, June 14, 2018

Les politiciens  ne sauraient croire en ce qu'ils disent, en ce qu'on leur fait dire, parce qu'ils n'y comprennent rien; ceux qui leur font dire ce qu'ils disent, leurs conseillers, n'y croient pas non plus, parce que, sans vraiment comprendre ce qu'ils font dire aux politiciens, ils savent au moins que ce ne sont que des conneries; seuls y croient ceux qui les écoutent en faisant semblant d'y comprendre quelque chose, et qui, évidemment, n'y comprennent rien, eux non plus.





Wednesday, June 13, 2018

Ils ne comprennent rien à la politique, ils croient que gouverner, c'est gérer et que gérer, c'est gouverner; ils parlent de la démocratie, de la justice, de la souveraineté en des termes que des analphabètes eux- mêmes rougiraient d'utiliser; et ce sont ces médiocrités que les gens préfèrent installer à la tête de l'Etat. Mais on les comprend: ce doit être rassurant pour des cons que de pouvoir se dire que les gouvernants, les hommes du pouvoir sont encore plus cons qu'eux.

Tuesday, June 12, 2018


Ne vous évertuez à faire plaisir à autrui; autrui n'en demande pas tant. Et puis n'importe comment, vous risquez fort de n'y parvenir

Il est difficile de ne point chercher à plaire aussi longtemps qu'on n'a pas réussi à tuer (le veut- on cependant?) le saltimbanque en soi.

On se montre d'autant plus con et ridicule, qu'on cherche à faire étalage de sa science

Ceux qui exercent quelque autorité se plaignent de qu'on les critique quand ils en abusent et veulent jouir d'une totale liberté pour abuser de l'autorité que leur confèrent les fonctions qu'ils font semblant d'exécuter; et condamnent le manque de coopération du public quand devient trop évidente leur incapacité à se révéler à la hauteur des fonctions qu'ils ont eux- mêmes réclamées, n'ignorant quels avantages l'on en peut tirer

Est- ce parce que j'ai passé beaucoup de temps dans l'enseignement? Toujours est- il que c'est dans ce domaine que j'ai rencontré-----je n'ai pas dit: qu'il y a----- le plus grand nombre d'imbéciles, d'ignorants, de gens malhonnêtes, de malades mentaux. Est- ce parce que je ne me suis jamais considéré comme étant, moi- même, un enseignant?

On aura remarqué que dans bien des pays les gens ne s'intéressent aucunement à la politique économique du gouvernement, mais c'est peut- être parce qu'ils savent que, quand ils auraient un gouvernement, ce n'est pas ce dernier qui conçoit et dicte la politique économique qui leur est imposée.

Une banque centrale, reconnaissons- le, a son importance. Toutefois, l'on se peut demander si, dans un pays où la monnaie nationale n'est pas souveraine, ne suffit une officine du ministère des Finances et de l'Economie

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ses désirs à soi à soi- même inconnus demeurent; inconnus, étrangers, énigmatiques, enfouis sous les palimpsestes des rêves, dissimulés, avec et sans sa propre complicité, laquelle, toujours plus ou moins inconsciente, à soi- même toujours échappe, dans les tréfonds infernaux de ses fantasmes parfois entraperçus, mais sans que jamais on n'en sache rien, et l'on y, avec une nonchalance dont le ridicule ne se laissera deviner que longtemps après, substitue divers emprunts encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.encou... encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.

Ne vous évertuez à faire plaisir à autrui; autrui n'en demande pas tant. Et puis n'importe comment, vous risquez fort de n'y parvenir

Il est difficile de ne point chercher à plaire aussi longtemps qu'on n'a pas réussi à tuer (le veut- on cependant?) le saltimbanque en soi.

On se montre d'autant plus con et ridicule, qu'on cherche à faire étalage de sa science

Ceux qui exercent quelque autorité se plaignent de qu'on les critique quand ils en abusent et veulent jouir d'une totale liberté pour abuser de l'autorité que leur confèrent les fonctions qu'ils font semblant d'exécuter; et condamnent le manque de coopération du public quand devient trop évidente leur incapacité à se révéler à la hauteur des fonctions qu'ils ont eux- mêmes réclamées, n'ignorant quels avantages l'on en peut tirer

Est- ce parce que j'ai passé beaucoup de temps dans l'enseignement? Toujours est- il que c'est dans ce domaine que j'ai rencontré-----je n'ai pas dit: qu'il y a----- le plus grand nombre d'imbéciles, d'ignorants, de gens malhonnêtes, de malades mentaux. Est- ce parce que je ne me suis jamais considéré comme étant, moi- même, un enseignant?

On aura remarqué que dans bien des pays les gens ne s'intéressent aucunement à la politique économique du gouvernement, mais c'est peut- être parce qu'ils savent que, quand ils auraient un gouvernement, ce n'est pas ce dernier qui conçoit et dicte la politique économique qui leur est imposée.

Une banque centrale, reconnaissons- le, a son importance. Toutefois, l'on se peut demander si, dans un pays où la monnaie nationale n'est pas souveraine, ne suffit une officine du ministère des Finances et de l'Economie

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ses désirs à soi à soi- même inconnus demeurent; inconnus, étrangers, énigmatiques, enfouis sous les palimpsestes des rêves, dissimulés, avec et sans sa propre complicité, laquelle, toujours plus ou moins inconsciente, à soi- même toujours échappe, dans les tréfonds infernaux de ses fantasmes parfois entraperçus, mais sans que jamais on n'en sache rien, et l'on y, avec une nonchalance dont le ridicule ne se laissera deviner que longtemps après, substitue divers emprunts encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.encou... encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.

Ne vous évertuez à faire plaisir à autrui; autrui n'en demande pas tant. Et puis n'importe comment, vous risquez fort de n'y parvenir

Il est difficile de ne point chercher à plaire aussi longtemps qu'on n'a pas réussi à tuer (le veut- on cependant?) le saltimbanque en soi.

On se montre d'autant plus con et ridicule, qu'on cherche à faire étalage de sa science

Ceux qui exercent quelque autorité se plaignent de qu'on les critique quand ils en abusent et veulent jouir d'une totale liberté pour abuser de l'autorité que leur confèrent les fonctions qu'ils font semblant d'exécuter; et condamnent le manque de coopération du public quand devient trop évidente leur incapacité à se révéler à la hauteur des fonctions qu'ils ont eux- mêmes réclamées, n'ignorant quels avantages l'on en peut tirer

Est- ce parce que j'ai passé beaucoup de temps dans l'enseignement? Toujours est- il que c'est dans ce domaine que j'ai rencontré-----je n'ai pas dit: qu'il y a----- le plus grand nombre d'imbéciles, d'ignorants, de gens malhonnêtes, de malades mentaux. Est- ce parce que je ne me suis jamais considéré comme étant, moi- même, un enseignant?

On aura remarqué que dans bien des pays les gens ne s'intéressent aucunement à la politique économique du gouvernement, mais c'est peut- être parce qu'ils savent que, quand ils auraient un gouvernement, ce n'est pas ce dernier qui conçoit et dicte la politique économique qui leur est imposée.

Une banque centrale, reconnaissons- le, a son importance. Toutefois, l'on se peut demander si, dans un pays où la monnaie nationale n'est pas souveraine, ne suffit une officine du ministère des Finances et de l'Economie

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ses désirs à soi à soi- même inconnus demeurent; inconnus, étrangers, énigmatiques, enfouis sous les palimpsestes des rêves, dissimulés, avec et sans sa propre complicité, laquelle, toujours plus ou moins inconsciente, à soi- même toujours échappe, dans les tréfonds infernaux de ses fantasmes parfois entraperçus, mais sans que jamais on n'en sache rien, et l'on y, avec une nonchalance dont le ridicule ne se laissera deviner que longtemps après, substitue divers emprunts encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.encou... encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.
  1. Ses désirs à soi à soi- même inconnus demeurent; inconnus, étrangers, énigmatiques, enfouis sous les palimpsestes des rêves, dissimulés, avec et sans sa propre complicité, laquelle, toujours plus ou moins inconsciente, à soi- même toujours échappe, dans les tréfonds infernaux de ses fantasmes parfois entraperçus, mais sans que jamais on n'en sache rien, et l'on y, avec une nonchalance dont le ridicule ne se laissera deviner que longtemps après, substitue divers emprunts encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.Ses désirs à soi à soi- même inconnus demeurent; inconnus, étrangers, énigmatiques, enfouis sous les palimpsestes des rêves, dissimulés, avec et sans sa propre complicité, laquelle, toujours plus ou moins inconsciente, à soi- même toujours échappe, dans les tréfonds infernaux de ses fantasmes parfois entraperçus, mais sans que jamais on n'en sache rien, et l'on y, avec une nonchalance dont le ridicule ne se laissera deviner que longtemps après, substitue divers emprunts encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.
C'est fou le temps que l'on perd, que l'on dilapide; est-ce parce qu'on en a conscience que l'on toujours plus de temps, que l'on continuer de vivre? Comme si cela pouvait servir à quelque chose!

La vie a beaucoup à nous apprendre, mais nous ne savons encore appréhender ce qu'elle nous apprend, et c'est comme si la vie n'avait rien à nous apprendre.

Il me demande qui je suis, mais est- ce que je le sais, moi? Et puis, je ne vois pas en quoi ça le concerne. Ily a des gens qui sont non seulement obtus, mais surtout impolis.

Un autre veut savoir où j'habite: il n'a bien évidemment pas lu Heidegger. Faut- il que cela l'ait empêché d'essayer de savoir ce que c'est qu'habiter?

Les mots que l'on croit simples, faciles, sont les plus redoutables, les plus insidieux: sous l'apparence de simplicité rôdent des concepts  que l'on pourrait étudier pendant des décennies sans y rien comprendre,

Monday, June 4, 2018

Il ne se réveillait jamais sans éprouver une envie, violente comme une tempête, irrésistible comme la foudre s'abattant sur la forêt, alors que presque rien n'en faisait redouter l'imminence, insurmontable comme la mort elle- même, la mort qui tout conquiert et dont personne ne se peut approcher sans s'incontinent brûler, de se suicider, ou de commettre un crime, mais comme cela durait depuis longtemps déjà, il avait fini par n'y plus faire attention et même par l'oublier, et il en va ainsi de tous nos besoins, de nos envies, de nos désirs, qui ne persistent que le temps d'un pleur ou d'un sourire, avant de sombrer dans le néant dont se compose toute vie humaine, et c'est tant mieux, ou tant pis, mais on n'en saura sans doute jamais rien,  tant on est pris par les nécessités du quotidien, lesquelles condamnent à la lutte pour la survie au détriment de la vie elle- même, de la vie dont tout nous sépare et toujours éloigne, de la vie dont nous ne connaissons que les falsifications et les enlaidissements confondus par notre cécité et notre lâcheté avec la vraie vie, que nous ne savons même projeter sur l'écran invisible de nos fantasmes, de notre imagination en déroute, incapable d'exploiter les ressources du rêve éveillé dont certains, fort heureusement, savent extraire la matière nécessaire, non tout simplement et tout bêtement à la confection d'ersatz, à la production de pantins et d'amulettes qui n'ont même pas l'excuse de n'être que des enfantillages se reconnaissant éphémères, et qui ne sont que des boursouflures d'un somnambulisme sur la place publique, ce à quoi se livrent les foules, cependant qu'elles vaquent à des foutaises en lesquelles elles voient des idéaux pour lesquels elles seraient prêtes à tout sacrifier, sans même parvenir, un jour, à comprendre qu'elles auront traversé la vie sans être traversées par elle, mais à la démonstration de la vérité qu'est le mensonge de la vie, non moins qu'à celle de la pérennisation de l'occultation, du travestissement dudit mensonge, mais cette double démonstration, quand elle se concrétiserait, est toujours rare, et elle est toujours inachevée, toujours à reprendre à son niveau le plus bas, lequel lui sert de base, de tremplin, toujours à constamment réinventer tout le long d'un processus qui n'en finit pas, qui n'en finit jamais, que l'on ne saurait ni terminer ni ne pas terminer, non seulement parce que la vie est trop courte, surtout que, même indéniablement trop courte, elle demeure trop longue, toujours trop ennuyeuse, parce que la vie, ou plutôt ce qui en tient lieu, ce qui en a usurpé la place et les fonctions,


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

Sunday, June 3, 2018

Pour beaucoup, chaque jour qui se lève marque le début d'un voyage dans la merde qui mène à l'enfer de la peur, de la tristesse, de la honte, et ce sont, évidemment, ceux qui en souffrent le plus qui le nient le plus.

En considérant ce qui se passe  (un peu) partout dans le monde, on est tenté de ne pas croire ou de croire en Dieu. Et on peut- être tort dans les deux cas.
Ce n'est pas le vol lui- même que l'on condamne, mais les voleurs, pourvu qu'ils soient pauvres et obscurs.

Un industriel est responsable de la mort de bien plus de gens que des tueurs en série; mais qui songera à condamner un industriel?

Il est des pays où les juges ont tranché: la Police n'est pas là pour venir en aide au public. Sa tâche consiste à protéger les riches et à servir les puissants.


La Famille, l'Ecole, le Travail, qui devraient être des espaces et des dynamiques d'épanouissement, sont, la plupart du temps, des structures de dressage et d'asservissement. Et la société moderne est un lieu d'enfermement et de répression. Seule une révolution pourrait nous en libérer! Mais les révolutionnaires sont morts, assassinés par les médias et l'omniprésence de l'Armée. Un immense danger nous guette. Il faut une vigilance de tous les instants; est-ce possible, cependant? Trop occupé à assurer sa propre survie et celle des siens, l'homme moderne vit à peine. Il passe son temps, sa vie à travailler, à bavarder, à lire les journaux, à regarder la télévision, bref à s'étourdir.