Saturday, June 30, 2018

Se lever en pleine nuit et se sentir las; trop las pour faire quoi que ce soit, trop las même pour essayer de retrouver le sommeil.

L'activité intellectuelle peut s'avérer le plus grave obstacle à l'exercice de la pensée, vu qu'on risque de la tenir pour le penser de la pensée même.

Peut- être l'être humain (l'être humain surtout, quoique tout être, humain ou pas, aussi, éventuellement) est-il dans la pensée, comme l'eau est dans l'eau: d'où alors la nécessité pour lui de cet éloignement de la pensée, de ce mur qu'est le monde, pour qu'il puisse cheminer vers la pensée, 'marcher vers une étoile, et rien d'autre'.

Le monde éloigne de la pensée qui éloigne du monde afin qu'on le puisse dé- couvrir; peut- être.

On s'étonne de bien des choses, mais rarement de ce qui est vraiment étonnant.

Ils voient de l'opinion partout: c'est à se demander s'ils ne sont pas eux- mêmes que des opinions, creuses, vides, éphémères et inutiles comme  toute opinion.





Thursday, June 28, 2018

Un livre qui serait immédiatement de tous compris, que l'on aurait, le livre refermé, entièrement épuisé, ne pourrait, en admettant que cela puisse exister, valoir grand- chose.

L'ouvrage le plus médiocre, l'ouvrage le plus atroce et ridicule même , se transforme grâce au lecteur, pourvu qu'il sache lire; et l'ouvrage alors produit par la lecture n'a plus rien à voir avec les ordures publiées par des pornographes qui s'ignorent.

L'oeuvre ne présente quelque intérêt que si elle fonde son propre langage, lequel ne peut d'abord qu'être incompréhensible  même pour le plus avisé d'entre les lecteurs, qui, lui, n'en est pas dupe et reconnaît au moins l'immensité de la tâche qui l'attend.

Sous sa vaine apparence de lisibilité, toute oeuvre demeure foncièrement illisible, ne serait-ce que parce que l'on en a jamais fini de la lire.

Il n'est pas impossible que sachent lire ceux- là seuls qui doutent d'en être capables.

Seule la lecture peut sauver le monde, mais non seulement ne lit- on pas, mais, pire encore, on croit lire, et il en résulte toutes les catastrophes les plus effrayantes, les plus inattendues.

Tuesday, June 26, 2018

Sait-on jamais ce que l'on fait et pourquoi l'on fait ce qu'on fait? Il est permis d'en douter. Certes, on croit toujours et , plus que souvent, on est même convaincu de savoir ce que l'on fait et pourquoi on le fait.  Mais si on savait ce que l'on fait et, surtout, si on pouvait savoir pourquoi on fait ce qu'on fait, on ne le ferait sans doute pas.

Quand on fait quelque chose par obligation, c'est un peu comme si ce n'était pas soi- même qui en est l'auteur.

Il y a des gens assez ignobles pour en forcer d'autres à commettre certaines actions, à accepter de subir des humiliations.

Chaque minute passée à ne rien faire, chaque minute qu'on se laisse voler par des agents extérieurs ou intérieurs, est une minute morte, une minute qui n'aura pas existé pour soi.

Comme les vaches qui regardent passer les trains sans les voir, tu as laissé passer le train de la vie, tu n'as pas osé, par paresse ou par lâcheté, t'opposer à tout ce qui t'empêchait de vivre; bien au contraire, tu t'es fait le complice des forces, des influences hostiles à ton épanouissement sur les chemins de la vie.

Un jour vient où tu te sens soudain fatigué, tu n'as plus la force, ni l'envie de rien: c'est que tu as vieilli, pauvre con! Et ça n'a pas forcément quoi que ce soit à voir avec l'âge.






Si jamais on concède la possibilité de quelque sens mélioratif au concept de démocratie, il faudra, alors, au moins reconnaître que ce qu'il faut craindre, ce n'est pas l'absence même ou l'insuffisance de démocratie, mais l'illusion de démocratie qu'exploite toute volonté de dictature.

Le plus grand obstacle à l'harmonie intersubjective aussi bien que collective, et, bien plus encore, sociale, c'est le langage courant, lequel, riche en clichés, impossibilise tout exercice de la pensée, tout en promouvant l'illusion dudit exercice.

Ils se moquent bien du bonheur, dont ils ne sauraient que faire, mais que l'on ne commette à leur encontre le crime impardonnable de leur enlever l'illusion du bonheur.

Quoi qu'on fasse ou ne fasse pas, ce sera toujours une sottise: un crime dans le pire des cas ou, alors, une maladresse.

Seule une âme médiocre sera convaincue d'avoir réalisé une grande oeuvre, quelque chose d'extraordinaire: le plus banal incident est, à ses yeux, un événement, et l'oeuvre la plus insignifiante un chef- d'oeuvre.

Quel écrivain ( je parle des vrais écrivains, et non de ces débiles mentaux qui croient écrire) n'aura, se relisant, été pris de honte et du désir de s'aller cacher au fond d'une forêt!










Monday, June 25, 2018

Il m'arrive encore de lire, parfois, des journaux, mais c'est pour à chaque ligne me demander si ceux qui y écrivent, en tout cas la plupart d'entre eux, comprennent la portée, diversement plurielle (et c'est tant mieux), de ce qu'ils ont la naïveté d'écrire.

Quand quelqu'un ose déclarer qu'il est journaliste (mais tous ceux qui écrivent dans le journaux ne pratiquent le journalisme), je me dis qu'il n'y a aucun sens à lui demander s'il n'en a pas honte.

Bien des policiers, et peut- être même tous les policiers, ne voient, sauf quand ils sont confrontés aux riches et puissants, que des voyous et des criminels partout, mais peut- être n'ont- ils pas tort, même s'ils ne regardent pas toujours là où il faudrait.

La Police n'a pas pour fonction de faire respecter la loi et de protéger le public: ce n'est, en tout cas, pas pour cela qu'elle a été, il n'y a pas si longtemps, créée, mais il y aura peut- être eu quelque évolution dont je ne me serais aperçu.

La justice, c'est infiniment plus vaste et profond que la loi; un jour, on comprendra peut- être que la justice et la loi sont, l'une à l'autre, étrangères.

Qu'est- ce que la vérité? Sans doute existe-t-elle, mais est-elle accessible aux sens, à l'entendement? Certains pensent, il est vrai, qu'on peut (même) dire la vérité, mais il est vrai qu'ils sont désespérément sots.


Sunday, June 24, 2018

Au lieu de récompenser le succès, qui est déjà une récompense en soi, ne faudrait- il plutôt songer à consoler, à réconforter l'échec, surtout quand il n'est pas mérité sans doute, mais non moins là où celui qui a échoué n'a à, pour l'essentiel, s'en prendre qu'à lui- même?

Se défier de toute personne trop assurée de ce qu'elle dit: ce n'est bien souvent que quelqu'un d'ignorant, de borné, de sot.

Vous voulez faire plaisir à quelqu'un? Pourquoi ne pas lui ficher la paix?

Seul l'impossible mérite quelque attention; le reste, c'est- à- dire, tout ce dont une vie humaine est généralement, ou, même, exceptionnellement, composée, est parfaitement insignifiant.

Il faut, si l'on en est capable, aider les autres, mais sans qu'ils n'en sachent rien: ce serait trop humiliant pour eux.

Reprocher à quelqu'un son ingratitude vis- à- vis de soi, c'est entretenir l'illusion d'avoir à son endroit fait acte de générosité.




Sunday, June 17, 2018

Pour les maintenir dans un état d'esclavage dont ils ne pourront jamais se libérer, car l'idée ne leur en viendra même pas, il faut les convaincre d'être libres.

La politique est- elle possible sans la rhétorique?


Saturday, June 16, 2018

Ce n'est pas le mensonge lui- même que l'on déteste, mais le menteur, quand ce n'est pas soi- même celui qui ment.

Ment- il celui qui, sans le savoir et sans le vouloir, énonce une contre- vérité?

Faut-il dire qu'ils disent la vérité, ceux qui, bien qu'ils ne songent qu'à mentir, disent vrai?

Le menteur suprême est celui qui finit par croire à ses propres mensonges et en vient à se laisser tromper par ses propres propos.

C'était quelqu'un de bien jusqu'à ce qu'il s'engagea en politique: il se transforma alors en une personnification permanente du mensonge.

Il arrivera à un explorateur, à un chercheur, à un inventeur même, de se tromper, de proférer des inexactitudes avec l'assurance d'exposer la vérité, mais sans jamais mentir pour autant.


Thursday, June 14, 2018

Les politiciens  ne sauraient croire en ce qu'ils disent, en ce qu'on leur fait dire, parce qu'ils n'y comprennent rien; ceux qui leur font dire ce qu'ils disent, leurs conseillers, n'y croient pas non plus, parce que, sans vraiment comprendre ce qu'ils font dire aux politiciens, ils savent au moins que ce ne sont que des conneries; seuls y croient ceux qui les écoutent en faisant semblant d'y comprendre quelque chose, et qui, évidemment, n'y comprennent rien, eux non plus.





Wednesday, June 13, 2018

Ils ne comprennent rien à la politique, ils croient que gouverner, c'est gérer et que gérer, c'est gouverner; ils parlent de la démocratie, de la justice, de la souveraineté en des termes que des analphabètes eux- mêmes rougiraient d'utiliser; et ce sont ces médiocrités que les gens préfèrent installer à la tête de l'Etat. Mais on les comprend: ce doit être rassurant pour des cons que de pouvoir se dire que les gouvernants, les hommes du pouvoir sont encore plus cons qu'eux.

Tuesday, June 12, 2018


Ne vous évertuez à faire plaisir à autrui; autrui n'en demande pas tant. Et puis n'importe comment, vous risquez fort de n'y parvenir

Il est difficile de ne point chercher à plaire aussi longtemps qu'on n'a pas réussi à tuer (le veut- on cependant?) le saltimbanque en soi.

On se montre d'autant plus con et ridicule, qu'on cherche à faire étalage de sa science

Ceux qui exercent quelque autorité se plaignent de qu'on les critique quand ils en abusent et veulent jouir d'une totale liberté pour abuser de l'autorité que leur confèrent les fonctions qu'ils font semblant d'exécuter; et condamnent le manque de coopération du public quand devient trop évidente leur incapacité à se révéler à la hauteur des fonctions qu'ils ont eux- mêmes réclamées, n'ignorant quels avantages l'on en peut tirer

Est- ce parce que j'ai passé beaucoup de temps dans l'enseignement? Toujours est- il que c'est dans ce domaine que j'ai rencontré-----je n'ai pas dit: qu'il y a----- le plus grand nombre d'imbéciles, d'ignorants, de gens malhonnêtes, de malades mentaux. Est- ce parce que je ne me suis jamais considéré comme étant, moi- même, un enseignant?

On aura remarqué que dans bien des pays les gens ne s'intéressent aucunement à la politique économique du gouvernement, mais c'est peut- être parce qu'ils savent que, quand ils auraient un gouvernement, ce n'est pas ce dernier qui conçoit et dicte la politique économique qui leur est imposée.

Une banque centrale, reconnaissons- le, a son importance. Toutefois, l'on se peut demander si, dans un pays où la monnaie nationale n'est pas souveraine, ne suffit une officine du ministère des Finances et de l'Economie

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ses désirs à soi à soi- même inconnus demeurent; inconnus, étrangers, énigmatiques, enfouis sous les palimpsestes des rêves, dissimulés, avec et sans sa propre complicité, laquelle, toujours plus ou moins inconsciente, à soi- même toujours échappe, dans les tréfonds infernaux de ses fantasmes parfois entraperçus, mais sans que jamais on n'en sache rien, et l'on y, avec une nonchalance dont le ridicule ne se laissera deviner que longtemps après, substitue divers emprunts encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.encou... encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.

Ne vous évertuez à faire plaisir à autrui; autrui n'en demande pas tant. Et puis n'importe comment, vous risquez fort de n'y parvenir

Il est difficile de ne point chercher à plaire aussi longtemps qu'on n'a pas réussi à tuer (le veut- on cependant?) le saltimbanque en soi.

On se montre d'autant plus con et ridicule, qu'on cherche à faire étalage de sa science

Ceux qui exercent quelque autorité se plaignent de qu'on les critique quand ils en abusent et veulent jouir d'une totale liberté pour abuser de l'autorité que leur confèrent les fonctions qu'ils font semblant d'exécuter; et condamnent le manque de coopération du public quand devient trop évidente leur incapacité à se révéler à la hauteur des fonctions qu'ils ont eux- mêmes réclamées, n'ignorant quels avantages l'on en peut tirer

Est- ce parce que j'ai passé beaucoup de temps dans l'enseignement? Toujours est- il que c'est dans ce domaine que j'ai rencontré-----je n'ai pas dit: qu'il y a----- le plus grand nombre d'imbéciles, d'ignorants, de gens malhonnêtes, de malades mentaux. Est- ce parce que je ne me suis jamais considéré comme étant, moi- même, un enseignant?

On aura remarqué que dans bien des pays les gens ne s'intéressent aucunement à la politique économique du gouvernement, mais c'est peut- être parce qu'ils savent que, quand ils auraient un gouvernement, ce n'est pas ce dernier qui conçoit et dicte la politique économique qui leur est imposée.

Une banque centrale, reconnaissons- le, a son importance. Toutefois, l'on se peut demander si, dans un pays où la monnaie nationale n'est pas souveraine, ne suffit une officine du ministère des Finances et de l'Economie

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ses désirs à soi à soi- même inconnus demeurent; inconnus, étrangers, énigmatiques, enfouis sous les palimpsestes des rêves, dissimulés, avec et sans sa propre complicité, laquelle, toujours plus ou moins inconsciente, à soi- même toujours échappe, dans les tréfonds infernaux de ses fantasmes parfois entraperçus, mais sans que jamais on n'en sache rien, et l'on y, avec une nonchalance dont le ridicule ne se laissera deviner que longtemps après, substitue divers emprunts encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.encou... encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.

Ne vous évertuez à faire plaisir à autrui; autrui n'en demande pas tant. Et puis n'importe comment, vous risquez fort de n'y parvenir

Il est difficile de ne point chercher à plaire aussi longtemps qu'on n'a pas réussi à tuer (le veut- on cependant?) le saltimbanque en soi.

On se montre d'autant plus con et ridicule, qu'on cherche à faire étalage de sa science

Ceux qui exercent quelque autorité se plaignent de qu'on les critique quand ils en abusent et veulent jouir d'une totale liberté pour abuser de l'autorité que leur confèrent les fonctions qu'ils font semblant d'exécuter; et condamnent le manque de coopération du public quand devient trop évidente leur incapacité à se révéler à la hauteur des fonctions qu'ils ont eux- mêmes réclamées, n'ignorant quels avantages l'on en peut tirer

Est- ce parce que j'ai passé beaucoup de temps dans l'enseignement? Toujours est- il que c'est dans ce domaine que j'ai rencontré-----je n'ai pas dit: qu'il y a----- le plus grand nombre d'imbéciles, d'ignorants, de gens malhonnêtes, de malades mentaux. Est- ce parce que je ne me suis jamais considéré comme étant, moi- même, un enseignant?

On aura remarqué que dans bien des pays les gens ne s'intéressent aucunement à la politique économique du gouvernement, mais c'est peut- être parce qu'ils savent que, quand ils auraient un gouvernement, ce n'est pas ce dernier qui conçoit et dicte la politique économique qui leur est imposée.

Une banque centrale, reconnaissons- le, a son importance. Toutefois, l'on se peut demander si, dans un pays où la monnaie nationale n'est pas souveraine, ne suffit une officine du ministère des Finances et de l'Economie

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ils vivent dans des taudis, mais s'imaginent évoluer dans des châteaux; ils sont opprimés, mais sont convaincus d'être libres.Sed amentes sunt isti. Et si l'univers n'était, au fond, qu'un vaste asile d'aliénés?

Ses désirs à soi à soi- même inconnus demeurent; inconnus, étrangers, énigmatiques, enfouis sous les palimpsestes des rêves, dissimulés, avec et sans sa propre complicité, laquelle, toujours plus ou moins inconsciente, à soi- même toujours échappe, dans les tréfonds infernaux de ses fantasmes parfois entraperçus, mais sans que jamais on n'en sache rien, et l'on y, avec une nonchalance dont le ridicule ne se laissera deviner que longtemps après, substitue divers emprunts encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.encou... encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.
  1. Ses désirs à soi à soi- même inconnus demeurent; inconnus, étrangers, énigmatiques, enfouis sous les palimpsestes des rêves, dissimulés, avec et sans sa propre complicité, laquelle, toujours plus ou moins inconsciente, à soi- même toujours échappe, dans les tréfonds infernaux de ses fantasmes parfois entraperçus, mais sans que jamais on n'en sache rien, et l'on y, avec une nonchalance dont le ridicule ne se laissera deviner que longtemps après, substitue divers emprunts encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.Ses désirs à soi à soi- même inconnus demeurent; inconnus, étrangers, énigmatiques, enfouis sous les palimpsestes des rêves, dissimulés, avec et sans sa propre complicité, laquelle, toujours plus ou moins inconsciente, à soi- même toujours échappe, dans les tréfonds infernaux de ses fantasmes parfois entraperçus, mais sans que jamais on n'en sache rien, et l'on y, avec une nonchalance dont le ridicule ne se laissera deviner que longtemps après, substitue divers emprunts encou...ragés par le jeu des identifications avec ce et ceux qui à soi extrinsèques sont, et dont la laideur n'apparaîtra qu'au crépuscule de la vie, si on a la chance, ou la malchance, de vivre jusque- là, et l'on se met alors, si on en a la force, une force inquiète et lasse, à trépigner, à se maudire jusqu'à ce que l'on crève, pleinement conscient de soi peut- être enfin, mais conscient surtout de n'avoir passé sa vie qu'à la bousiller, qu'à la ruiner., sans savoir si l'on a, ou non, ne serait- ce qu'inconsciemment, réalisé ce qu'au fond de soi- même l'on n'aura jamais cessé de désirer.
C'est fou le temps que l'on perd, que l'on dilapide; est-ce parce qu'on en a conscience que l'on toujours plus de temps, que l'on continuer de vivre? Comme si cela pouvait servir à quelque chose!

La vie a beaucoup à nous apprendre, mais nous ne savons encore appréhender ce qu'elle nous apprend, et c'est comme si la vie n'avait rien à nous apprendre.

Il me demande qui je suis, mais est- ce que je le sais, moi? Et puis, je ne vois pas en quoi ça le concerne. Ily a des gens qui sont non seulement obtus, mais surtout impolis.

Un autre veut savoir où j'habite: il n'a bien évidemment pas lu Heidegger. Faut- il que cela l'ait empêché d'essayer de savoir ce que c'est qu'habiter?

Les mots que l'on croit simples, faciles, sont les plus redoutables, les plus insidieux: sous l'apparence de simplicité rôdent des concepts  que l'on pourrait étudier pendant des décennies sans y rien comprendre,

Monday, June 4, 2018

Il ne se réveillait jamais sans éprouver une envie, violente comme une tempête, irrésistible comme la foudre s'abattant sur la forêt, alors que presque rien n'en faisait redouter l'imminence, insurmontable comme la mort elle- même, la mort qui tout conquiert et dont personne ne se peut approcher sans s'incontinent brûler, de se suicider, ou de commettre un crime, mais comme cela durait depuis longtemps déjà, il avait fini par n'y plus faire attention et même par l'oublier, et il en va ainsi de tous nos besoins, de nos envies, de nos désirs, qui ne persistent que le temps d'un pleur ou d'un sourire, avant de sombrer dans le néant dont se compose toute vie humaine, et c'est tant mieux, ou tant pis, mais on n'en saura sans doute jamais rien,  tant on est pris par les nécessités du quotidien, lesquelles condamnent à la lutte pour la survie au détriment de la vie elle- même, de la vie dont tout nous sépare et toujours éloigne, de la vie dont nous ne connaissons que les falsifications et les enlaidissements confondus par notre cécité et notre lâcheté avec la vraie vie, que nous ne savons même projeter sur l'écran invisible de nos fantasmes, de notre imagination en déroute, incapable d'exploiter les ressources du rêve éveillé dont certains, fort heureusement, savent extraire la matière nécessaire, non tout simplement et tout bêtement à la confection d'ersatz, à la production de pantins et d'amulettes qui n'ont même pas l'excuse de n'être que des enfantillages se reconnaissant éphémères, et qui ne sont que des boursouflures d'un somnambulisme sur la place publique, ce à quoi se livrent les foules, cependant qu'elles vaquent à des foutaises en lesquelles elles voient des idéaux pour lesquels elles seraient prêtes à tout sacrifier, sans même parvenir, un jour, à comprendre qu'elles auront traversé la vie sans être traversées par elle, mais à la démonstration de la vérité qu'est le mensonge de la vie, non moins qu'à celle de la pérennisation de l'occultation, du travestissement dudit mensonge, mais cette double démonstration, quand elle se concrétiserait, est toujours rare, et elle est toujours inachevée, toujours à reprendre à son niveau le plus bas, lequel lui sert de base, de tremplin, toujours à constamment réinventer tout le long d'un processus qui n'en finit pas, qui n'en finit jamais, que l'on ne saurait ni terminer ni ne pas terminer, non seulement parce que la vie est trop courte, surtout que, même indéniablement trop courte, elle demeure trop longue, toujours trop ennuyeuse, parce que la vie, ou plutôt ce qui en tient lieu, ce qui en a usurpé la place et les fonctions,


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

Sunday, June 3, 2018

Pour beaucoup, chaque jour qui se lève marque le début d'un voyage dans la merde qui mène à l'enfer de la peur, de la tristesse, de la honte, et ce sont, évidemment, ceux qui en souffrent le plus qui le nient le plus.

En considérant ce qui se passe  (un peu) partout dans le monde, on est tenté de ne pas croire ou de croire en Dieu. Et on peut- être tort dans les deux cas.
Ce n'est pas le vol lui- même que l'on condamne, mais les voleurs, pourvu qu'ils soient pauvres et obscurs.

Un industriel est responsable de la mort de bien plus de gens que des tueurs en série; mais qui songera à condamner un industriel?

Il est des pays où les juges ont tranché: la Police n'est pas là pour venir en aide au public. Sa tâche consiste à protéger les riches et à servir les puissants.


La Famille, l'Ecole, le Travail, qui devraient être des espaces et des dynamiques d'épanouissement, sont, la plupart du temps, des structures de dressage et d'asservissement. Et la société moderne est un lieu d'enfermement et de répression. Seule une révolution pourrait nous en libérer! Mais les révolutionnaires sont morts, assassinés par les médias et l'omniprésence de l'Armée. Un immense danger nous guette. Il faut une vigilance de tous les instants; est-ce possible, cependant? Trop occupé à assurer sa propre survie et celle des siens, l'homme moderne vit à peine. Il passe son temps, sa vie à travailler, à bavarder, à lire les journaux, à regarder la télévision, bref à s'étourdir.