Sunday, January 31, 2016



En finira-t-on jamais avec le racisme? Peut-être bien que oui, dans la mesure où le racisme, du moins en tant que réaction hostile, négative, fondée sur la seule perception de la couleur de la peau, n'a pas toujours existé, mais probablement pas, car non seulement le racisme a-t-il évolué pour embrasser des formes multiples et de moins en moins prévisibles, mais, de plus, les hommes n'ont pas cessé de devenir de plus en plus cons.

Le racisme est loin d'être du monde la chose la mieux partagée; seuls les racistes voudraient qu'il en fût ainsi, car ils seraient alors à l'abri de tout reproche.

Le raciste est celui qui, quand il n'affirme pas que tout le monde est raciste, comme lui, ne craint pas de nier l'existence du racisme vu que les races elles- mêmes, les recherches les plus récentes le démontrent,  n'existent pas: je le soupçonne d'en savoir bien plus sur le racisme.

Il justifie son racisme à lui en invoquant celui de son interlocuteur; il n'est pas bien différent d'un voleur, d'un violeur, d'un assassin.

Les enfants ne sont pas racistes, ils le deviennent.

Le raciste critique volontiers le racisme, pourvu que ce soit celui des autres. 


Bvhjduiahorhohggbu; allez, lisez maintenant, si vous en êtes capable.

Je suis celui que tu vois mais sans le voir; et maintenant, ça va mieux?

J'ai beau être là devant toi, ce n'est pas moi que tu vois, mais une image de moi, laquelle au fond jamais la même ne cesse de consacrer ma disparition.

Entre les étants, entre un étant et un autre étant, un étang à jamais infranchissable; est-ce pour cela que les hommes ont inventé le mensonge de la communication?

Jusqu'à l'âge de, disons, trois ans, le mimétisme, la vocation mimétique, ne devrait surprendre, mais au-delà..............

On croit qu'un imitateur imite; en fait, il montre, même en étant généreux, en quoi celui, ou celle, qu'il imite, est ridicule.




Saturday, January 30, 2016

Les voyous, les bandits, les criminels, et l'on en, hélas! un peu partout rencontre, tiennent à se comporter, à agir comme les salopards et les fumiers qu'ils sont, mais s'insurgent pour peu qu'on les critique, condamne ou, tout simplement, méprise; faut-il croire qu'ils s'attendent à être remerciés et félicités pour leur bassesse?

Il y a, et il y aura, toujours, où que ce soit,  bien plus de scélérats qu'on ne le pourrait supposer, mais ceux qui d'entre eux sont les plus abjects sont très rarement ceux que l'on croit.

Il défend les criminels et admire les scélérats, mais c'est tout à fait naturel; ne rêve-t-il pas,, quoique sans le savoir peut-être,  d'être tout à fait comme eux?

Que de gens ne sont même pas dignes d'être méprisés! Ce n'est pas, cependant, ce qui les empêche de se tenir pour en tous points irréprochables.

A-t-on jamais rencontré quelqu'un d'intelligent qui fût convaincu d'être intelligent? Sans doute pas; après tout, il faut être un con pour cela.

Ceux qui sont toujours assurés de faire le bien sont des gens extrêmement dangereux, car ils ne peuvent être que des inconscients, quand, pire, ce ne serait des imbéciles.

Friday, January 29, 2016

Il ne dit rien, ne fait rien, mais se plaint d'être ignoré.

Plus d'un homme intelligent est paresseux et indiscipliné; c'est là un fait indéniable, mais ce qui est bien plus indéniable encore, c'est que tous ceux qui sont paresseux et indisciplinés sont loin d'être intelligents.

Non seulement les gens graves et sérieux sont-ils très souvent ennuyeux,  mais ils ne sont même ni graves ni sérieux.

Les pires connards sont ceux qui, non contents d'être convaincus de leur intelligence et de leur science ( comme tous les connards), veulent se faire écouter des autres.

Si la démocratie, c'est permettre à tous de dire n'importe quoi, n'importe comment, il est bien évident qu'il s'y faut opposer de toutes ses forces.

Heureux (?) l'homme satisfait de sa propre compagnie à lui seul!






Wednesday, January 27, 2016

Bien des auteurs ne montrent leurs oeuvres que par mépris: mépris des oeuvres elles-mêmes dont ils ont l'air de se débarrasser en les montrant aux autres, mais mépris également de ceux à qui ils montrent leurs oeuvres et qui n'y voient que du feu et croient que c'est par égard pour eux.

Tout le monde aime John Ford, y compris John Ford lui-même, quand il lui arrivait d'oublier qu'il était John Ford.

A écouter Ford (John) parler du cinéma, à le voir à l'oeuvre sur un plateau de tournage, on pourrait avoir l'impression qu'il s'ennuie à mourir, qu'il est tout furieux, constamment de mauvaise humeur, comme s'il haïssait le cinéma; on peut se demander si, au fond, ce ne sont pas surtout les acteurs qui l'agaçaient et qu'il méprisait. Il aurait bien voulu d'un cinéma sans acteur, mais même lui n'a jamais vraiment pu se débarrasser entièrement de l'acteur. Reconnaissons quand même que chez lui,tout comme chez les vrais cinéastes, chez Visconti, chez Antonioni, chez Pasolini, chez Kurosawa, chez Welles lui-même, grand acteur pourtant, le rôle de l'acteur lui-même, une pièce parmi tant d'autres et rien d'autre, est véritablement infime, mais, pour s'en apercevoir, il faut avoir appris à regarder, à lire un film.

Le désir exprimé de liberté souvent à une volonté de paresse, d'oisiveté, se réduit, et qu'il puisse exister ne serait-ce qu'un seul être dont le rêve suprême consisterait à glander, à ne rien foutre, à passer  son temps et à gaspiller sa vie à bavarder, à jouer aux cartes, à regarder la télévision , à s'intoxiquer, cela est fort inquiétant, surtout là où l'on croit et clame que les êtres, tout particulièrement les êtres humains, sont tous pareils.

Il est des inactions qui sont peut-être bien plus sales encore que certaines actions.

Il est des hommes, surtout des hommes, qui aiment à dominer: ils sont presque tous, sinon tous, des êtres inférieurs.










Tuesday, January 26, 2016

Quelqu'un m'affirme ne point s'intéressser à la poésie, affirmation énergique et, peut-être également, prétentieuse qui ne laisse pas, en même temps, d'être extrêmement troublante, à moins que---supposition aussi vaine que généreuse, hélas!--- mon interlocuteur ne s'y connaisse comme personne en matière de poésie, s'y connaisse au point de pouvoir affirmer sans ménagement ne pas s'intéresser à la poésie.

Il n'aime pas, dit-il, la musique de Cage, mais il ne l'a jamais écoutée, ajoute-t-il dans le même souffle. Comment peut-il donc déclarer ne point l'aimer?

Qui a été plus poète que Mallarmé? Personne; pas même ses plus fidèles admirateurs, ni, surtout, ceux qui ont cru avoir fait mieux que lui.

Ce n'est pas en simulant le bonheur qu'on finit par être heureux; bien au contraire.

Vous ne vous intéressez pas à ce que je fais? Et moi, vous croyez que je m'y intéresse, moi?

Seuls les enfants savent jouer; les autres, ceux qui n'ont pas su se protéger conttre la vie, ont tout oublié du jeu.










Monday, January 25, 2016

Tout le monde reconnaît que Shakespeare, et l'on pourrait en dire autant de tant d'autres, de Mozart, de Picasso, de Niemeyer, a laissé une oeuvre immense, sublime, impérissable et, sans doute également, indépassable, mais en quoi consiste l'oeuvre de Shakespeare, il n'est pas sûr que le barde d'Avon l'ait lui-même jamais su, d'autant plus qu'il n'a probablement jamais eu conscience de produire une oeuvre.

Saura-t-on jamais ce que plus d'un musicien, et non seulement Beethoven devenu sourd, complètement sourd apparemment au moment où il compose sa sixième, ou peut-être plus exactement sa septième symphonie, vu qu'il commençait seulement à devenir sourd au moment d'écrire La Pastorale, entendait lui-même quand il composait?

Somerset Maughan, en évoquant la peinture d'un Gauguin devenu complètement aveugle à la fin de The Moon and six pence, parle au fond, et probablement sans le savoir, de ce point aveugle, de ce point d'aveuglement indispensable à l'art pictural que Derrida analysera  bien des années après.

Le résultat final, s'il y en a, de ce qu'il est convenu d'appeler les arts visuels n'est jamais, ni immédiatement, ni durant l'exécution, ni même après, réellement visible, vu qu'il est toujours en train de se modifier.

L'écrivain, relisant son ouvrage, y découvre des nouveautés qui lui semblent avoir par quelqu'un d'autre, en son absence à lui,  été introduites, et ce n'est pas sans un sentiment de stupeur effrayée qu'il, bien souvent, toujours même, s'il ne s'agit que de quelqu'un qui croit seulement écrire, constate que l'oeuvre, dont il est l'auteur, lui est en fait étrangère.

Pour que l'écoute de la musique soit  une activité créatrice, idéalement le seul texte musical devrait suffire, sans le secours autre que virtuel de l'instrument musical, sans autre chef d'orchestre que  l'auditeur confronté dans un relatif isolement au texte (musical) qu'il déchiffre, qu'il lit, avant toute intervention du chef accompagné de ses exécutants et de leurs instruments.




Sunday, January 24, 2016

Si seulement on savait, on pouvait savoir ce que l'on veut, et que l'on ne fût point tout simplement prisonner du besoin, de ce que la Nature impose et de ce que la vie collective exige, mais si l'on savait vraiment ce que l'on veut, peut-être n'en voudrait-on plus alors.

Il y a pourtant des gens qui savent ce qu'ils veulent, mais je ne suis sans doute pas de ceux-là.

La solitude n'a, en vérité, rien d'effrayant; le vide par contre, le vide d'une existence, peut-être le vide d'une existence que l'on croit riche et pleine surtout,..............mais là encore!

La vie collective n'est pas, n'est pas encore la vie sociale: un lamentable contresens les confond qui engendre bien des misères.

Il faut éviter ou, si possible, éliminer ceux qui pourraient vous nuire, mais il faut peut-être se méfier bien encore de ceux qui vous veulent du bien, de certains d'entre eux en tout cas: ce sont les plus dangereux.

Se rendre compte au soir de sa vie que tout ce qu'on a passé sa vie à faire n'en valait pas la peine et ne fut fut qu'en vain.

Saturday, January 23, 2016

Faut-il accepter de se salir pour réaliser ses ambitions? A cette question, à laquelle il est plus difficile qu'on ne le croit de répondre, il semble bien que beaucoup aient répondu avec une sereine assurance et même sans le savoir.

Oublier le passé? Même les amnésiques en sont incapables!

Il faut pour accepter d'être humble beaucoup de courage, et pour accepter d'être humilié beaucoup de lâcheté.

Il y a des gens qui s'humilient, qui se couvrent de merde eux-mêmes, ils n'ont besoin de personne pour cela.

L'humiliation de son prochain le remplit de joie et lui fait croire qu'il est quelqu'un de bien et de respectable; si seulement il savait à quel point il est méprisable!

Il est couvert de sang de la tête aux pieds, mais ce n'est pas le sien.






Etre soi-même? Mais comment? L'autre en moi toujours me précède.

Le soi, ce n'est pas ce qu'on est, mais le nouvel être que l'on bâtit indépendamment des autres sur les ruines de ce l'on se trouvait être jusque-là.

Sans l'autre, je suis rien et grâce à l'autre, je suis, pire encore! une caricature.

L'autre toujours, même dans le retrait le plus lointain, dans la solitude la plus profonde, toujours m'accompagne, me guide, me précède, me hante,bref me vole ma vie à moi.

Aussi longtemps qu'on n'a pas tué l'autre en soi, on ne saurait s'inventer.

Enfant, Victor Hugo voulait être Chateaubriand, mais il a fait bien mieux: il est devenu Victor Hugo, la créature enfantée par son oeuvre.
Bien plus funestes que l'inaction sont les mensonges de l'imagination, de la rêverie éveillée, grâce auxquels le sujet humain croit pouvoir remplir  avec bonheur le vide de son existence.

Est-ce parce qu'il est incapable d'assurer son bonheur personnel que le sujet humain cherche à faire celui des autres?

Seul s'évertue à se mettre en valeur quelqu'un conscient de son infériorité.

Toute bonne action est souvent suspecte; souvent seulement.

C'est pas la fin du monde, m'assure-t-il, sentencieux; à cela il y tant à opposer qu'il est préférable de ne rien dire.

Et la vie et (la perspective de) la mort sont à l'être humain insoutenables, mais pourquoi s'accroche-t-il alors à la vie, dont il semble qu'il sache au moins quelque chose, et veut-il, parfois par le biais de l'autodestruction,  éloigner la mort dont il ne sait rien?



Thursday, January 21, 2016

S'imaginant avoir découvert de profondes et inédites subtilités, alors qu'ils ne font que répéter de fades trivialités qui feraient sourire même les imbéciles (au sens étymologique), ils sont convaincus d'être des foudres d'intelligence et exigent d'étre vénérés à l'égal d'authentiques génies, mais le pire, c'est qu'il se trouve des gens disposés, pour des raisons peut-être point vraiment énigmatiques au fond, à les traiter comme s'ils étaient effectivement des génies.

La liberté pour bien des gens, c'est la liberté de proférer des absurdités et d'importuner les autres.

Non seulement réclame-t-il un droit à la parole (ce qui est déjà bien excessif), mais il exige également celui d'être de tous écouté; il est vrai qu'il n'est pas prophète.

On a tendance à penser que ce qui est éternel doit l'avoir toujours été; outre qu'il présuppose une certaine connaissance de l'éternité, ce raisonnement, si c'en est bien un, est plutôt bizarre.

Ce qu'ils appellent l'ordre public requiert, selon eux, la soumission totale à la volonté du pouvoir, quelque abusive qu'elle soit; des gens pareils ne méritent pas de vivre à côté de qui que ce soit, avec qui que ce soit.

Parce qu'ils sont hostiles à toute déviation du Pouvoir, on les croit rebelles à tout pouvoir, mais c'est là une bien dangereuse énormité.










Wednesday, January 20, 2016

Ce qu'ils appellent travail, c'est le bagne, et ils le savent bien, car ils ne travaillent pas, eux; ils font seulement semblant.

Pour oublier son indignité, il feint de l'avoir choisie lui-même.

Le travail pour la seule rémunération, ce n'est pas le travail, mais une obscénité.

Conquérir la chance d'avoir pour activité professionnelle quelque chose que l'on accepterait de faire même sans rémunération; ce n'est point si infréquent.

Le travail n'est pas qu'une humiliation, c'est bien pire encore; la Bible ne dit-elle pas que c'est pour l'homme une punition et pour la femme, une grande douleur.

Elle est jeune, belle, intelligente, riche et célèbre; vous ne voulez tout de même pas qu'en plus elle soit aimée.



Jadis l'esclavage avait d'abord pour finalité le profit et ce n'est qu'indirectement qu'il entraînait l'abrutissement, la déshumanisation d'êtres humains que les esclavagistes ne tenaient d'ailleurs pas pour des êtres humains; nagère encore il en allait à peine différemment, mais maintenant, maintenant que l'on a, du moins officiellement aboli l'esclavage et que l'on a proclamé tous hommes égaux, l'esclavage ne continue pas moins, il s'est même universalisé et il semble bien que désormais que le motif premier de l'esclavage soit l'abrutissement de l'être humain afin de le mieux exploiter.

Les formes qu'emprunte la pratique de l'esclavage sont multiples et l'esclavage continue à être pratiqué et accepté de nos jours parce que bien souvent on ne le reconnaît point ou ne veut point le reconnaître pour ce qu'il est.

L'esclavage salarial à l'époque moderne est peut-être la forme ultime de l'esclavage, vu qu'il ne prévoit, pour le sujet humain, que le temps du travail, lequel dévore la majeure partie des vingt-quatre heures du travailleur, et très peu de temps pour autre chose.

Un être humain condamné à travailler, à toujours travailler pour tout simplement gagner sa vie, n'est pas un être libre, ni est-il un être digne.

On pensait qu'avec l'automatisation, la machine allait remplacer dans une bonne mesure le travail humain; en fait, c'est le travail qui a transformé l'être humain en machine.

Eien ne permet de penser que l'essclavage sera effective partout aboli un jour, et c'est une raison majeure pour le combattre.

Tuesday, January 19, 2016

Les autres ne sont jamais aussi intelligents ni si sots qu'on le pourrait penser.

On n'est jamais aussi intelligent qu'on le voudrait, mais toujours plus con qu'on craindrait de l'être.

Il croit être le seul à savoir ce qu'il sait et le seul à pouvoir s'intéresser à ce à quoi il s'intéresse: c'est quelqu'un dont il faudrait éviter la compagnie.

Il tient à (dé) montrer qu'il est intelligent et, bien entendu, il ne parvient qu'à fournir la preuve de son extrême médiocrité.

Les pauvres, en voulant faire croire qu'ils ne sont pas pauvres, ne font que s'appauvrir davantage.

Les riches peuvent se permettre de vivre comme des pauvres, mais pas les pauvres, comme tout le monde le sait.




Friday, January 15, 2016

Une page blanche, toute blanche, pourvu qu'elle soit le produit non immédiatement perceptible et jamais achevé de l'écriture, et qu'elle soit, le témoignage nonobstant de tout ce qui frapperait comme étant irréfutablement vrai, au fond longue de quelques kilomètres au moins,  c'est le défi de lecture, bien plus fréquent qu'on ne le généralement, si puissante et tenace la portée du préjugé, suppose, que lance, du point d'auto-effacement où il se activement situe, l'écrivain, tout écrivain, à la foule avide des contemporains, nullement pour se d'eux moquer, encore que s'en puisse, de l'attention à la virginité toujours immaculée, quoique sans cesse souillée, de la page, dégager telle impression qui ne ferait honneur à personne, ni surtout à l'écrivain lui-même aucunement soucieux d'autre chose que de la  disparition, cependant que subsiste le suspens vibratoire de la syllabe à peine éclose que le tremblement de la plume tout au plus évoquera, allusif et comme incertain, non de la trace elle-même, en son indéniable matérialité, fût-elle aux sens accessibles par le seul biais des errements auxquels ils exhortent, de l'écrit, mais de la seule visibilité, ou plutôt de la captation (de l'écrit en question, de ce qui invisiblement sur la page s'imprime) qui, tout illusoire qu'elle soit, en détournerait le propos au profit d'interminables ragots dont on finirait bien par conclure que s'y résume, la blancheur occultée de la page, la profondeur en son opacité même confondue du texte avec les superficialités, pourtant telles reconnues en leur lamentable vacuité, de maints sophismes rédigés en vue du commentaire définitif qui rendrait d'avance caduque toute nouvelle tentative d'en épuiser l'interminable et infinie polyphonie, sottes prétentions contre lesquelles  se (naturellement?), non sans quelque spontanéité probablement,  mais qui ne s'acquiert qu'au terme d'un long et infini travail qui ne rien garantit, cabre, se révolte celui à qui s'adresse le défi plus haut mentionné de lecture par les soins préparés de l'écrivain s'adressant à l'intelligence du lecteur, personnage fort rare il est vrai, en admettant même qu'il s'en trouve et en supposant qu'on le puisse identifier ici, là, au sein de la foule dont il se discrètement et sans y même songer distingue, dans le retrait de soi qui le signale si peu à l'attention et qui exerce un effet inverse à ce que l'on, pour peu qu'on s'y intéresse, dans un moment d'égarement par exemple, communément constate chez ceux-là seuls qui sont capables de repousser avec hauteur les ridicules suggestions des intérêts mesquins et de se détourner non sans quelque violence des passions médiocres dont se délecte la multitude convaincue de s'élever à des hauteurs inconnues alors qu'elle ne fait que se vautrer dans la fange, point rare cependant au point d'être tenu pour inexistant, étant donné que de temps à autre le soupçon se fait jour, non seulement chez quelques élus ou des visionnaires, mais chez tous les êtres sans exception---et il ne s'agit pas forcément que de ceux que l'on dit, méliorativement ou péjorativement, humains---de réalités, voire de vérités fort éloignées de ce que l'on a l'habitude de révérer, en l'occurence des préjugés et des fétiches, mais que l'on considère, avec un enthousiasme qui confine au délire, comme d'authentiques révélations dues à la munificence de Dieu lui-même, pour bien rapidement les à peu près totalement oublier avant d'en arriver à perdre jusqu'au souvenir de cet oubli, et ces réalités, ces vérités ne sauraient fasciner que ceux qui les savent inattingibles, ceux qui, sans être sûrs de savoir vraiment lire et écrire, n'ignorent que si tout va mal sur la terre des hommes, des humains, c'est en raison du défaut de lecture et d'écriture chez l'immense majorité d'entre eux, et peut-être bien plus encore, en raison de l'absence même de toute conscience dudit défaut, absence d'autant plus incompréhensible, si l'on est en mesure se pénétrer (l'est-on cependant?) de ce fait au fond simple et élémentaire, si simple et élémentaire qu'il échappe à presque tous, qui, quoique simple et élémentaire, est difficile à constamment tenir en ligne de compte, à savoir cette attention à lecture et à l'écriture qui, si elle pouvait au moins in-quiéter une minorité suffisante d'entre les humains, constituerait le prélude à la paix et à l'harmonie entre les êtres, quels qu'ils soient, et les choses, constituerait......, mais toute la question est là justement, dans la perspective lointaine d'un futur qui peut-être jamais n'advient et qui donc souligne d'autant mieux la nécessité de la lecture et de l'écriture, la nécessité de la page blanche.

Thursday, January 14, 2016

L'être humain n'aime pas la liberté, il n'y est aucunement attaché: la preuve, c'est qu'il n'en a jamais fini de s'inventer des chaînes.

Le fait que l'être humain n'ait pas de penchant pour la liberté indique suffisamment qu'il doit être dépassé.

Y a-t-il rien de plus sale que l'humanité de l'être humain?

L'homme pèche par cela même grâce à quoi il croit s'élever.

 On cherche à lier les autres avec les obligations qu'on croit leur devoir.

Qui, passé l'enfance, voire avant, accepterait quelque aide, si ce n'est quelqu'un d'affreusemen t inférieur?


Il accuse les autres d'être jaloux de lui et de le haïr, mais les autres ne l'admirent manifestement pas.

Il aimerait bien que les autres n'eussent que haine pour lui, car il les soupçonne de le mépriser.

Quelqu'un qui est noble et vertueux ne méprise même pas ceux qui le mépriseraient.

Un homme réellement intelligent doutera toujours de l'être, surtout si ce sont les autres qui affirment qu'il l'est.

Les gens médiocres ont la simplicité de croire qu'ils s'élèvent en faisant l'éloge des grands.

Il était puissant, mais comme il était également con, il se croyait également grand.


Wednesday, January 13, 2016

L'être humain en permanence promet, toujours promet sans même savoir qu'il promet, sans savoir non plus ce qu'il aura, sans le savoir, promis.

Ce n'est que quand il a complètement disparu qu'un être humain ne peut plus rien promettre, mais qui dira quand un être humain en vient à totalement disparaître?

Toute parole, tout geste, toute attitude, toute expression du visage, tout silence même, tout est toujours promesse de dire la vérité, mais c'est tout juste si tout n'est pas, du moins chez l'être humain, mensonge.

L'être humain est probablement le seul à pouvoir mentir, à parvenir à mentir, alors même qu'il a la ferme intention de dire la vérité.

Se tromper et, donc, tromper son prochain, est-ce encore mentir, même si c'est s'écarter, s'éloigner de la vérité?

Lêtre humain est peut-être bien un songe dont les mensonges disent la vérité à son sujet.

Tuesday, January 12, 2016

Pour justifier son comportement et ses actions, il invoque son travail, allude à son devoir (comme s'il savait ce que c'est); il n'y a pas à dire, c'est quelqu'un de désespérément insignifiant.

Son plaisir à soi sera toujours un motif suffisant aussi longtemps qu'il est réel et ne nuit à rien ni à personne; mais là il semble que ça commence à devenir plutôt compliqué.

Il ne fait, affirme-t-il, que ce qu'il a envie de faire; soit, mais le problème, c'est  que ce qu'il a envie de faire, ce n'est jamais QUE ce qu'il a envie de faire. Bien évidemment, il n'en sait rien et est un homme, croit-il, parfaitement heureux.

Les devoirs qui nous sont imposés de l'extérieur n'en sont pas; certes tout devoir, toute obligation est toujours au moins partiellement dictée de l'extérieur, mais quand on l'accepte librement, bien plus que par sentiment de devoir ou d'obligation, il s'agit de tout à fait autre chose.

Il ne veut ni dominer, ni être dominé; il réclame simplement qu'on lui foute la paix, surtout qu'il ne demande rien à personne.C'est quelqu'un qui va au-devant de bien des problèmes.

Chez les êtres humains, le refus de  donner  est sévèrement condamné, mais pas autant que celui d'accepter de recevoir.


Monday, January 11, 2016

Que la vie soit une maladie ne saurait échapper à personne; après tout, elle mène bien à la mort.

Les maladies, bénignes ou graves, dont les êtres humains sont atteints, servent à leur faire oublier cette grande maladie qu'est la vie elle-même.

L'amour de la vie, en admettant que l'on sache ce que c'est, ne saurait signifier l'amour de n'importe quel type de vie. Et pourtant......

Faute de pouvoir agir, on bavarde, et faute de pouvoir bavarder--personne à qui causer--, on rêve: ce n'est ni beau ni (même) agréable.

Il est déjà bien grave de gâcher sa vie à soi soi-même, mais que dire de quelqu'un, de moi par exemple, qui se laisserait gâcher sa vie par les autres?

L'ennemi de la vie, ce n'est pas la mort, ni même la maladie, la souffrance, mais le gâchis qu'on en fait.


Sunday, January 10, 2016

Permettre aux autres de prendre le contrôle de sa vie à soi, il n'y a rien de plus honteux, rien de plus courant non plus.

S'indigne-t-on vraiment contre l'esclavage ou feint-on seulement de s'en indigner?

Il n'y a pas que l'esclavage des autres qui me laisse indifférent, mais le mien également, et je crois m'en tirer à bon compte en prétendant n'en rien savoir.

C'est parce qu'il n'ose avouer sa honte que l'esclave, que tout exploité en général se déclare heureux de son état.

Plus odieux le crime, plus féroce la dénégation; non pas tant de la responsabilité de l'acte, que de sa méprisable gravité.

Il trompe, vole, torture et assassine en plein jour, au vu de tous, mais se plaint de ce qu'on lui reproche ses actes. Peut-être s'attendait -il à ce qu'on l'en félicitât?
On se laisse voler sa vie et on n'en est même pas conscient.

Partir, partir au loin, afin d'être enfin seul et de disposer de soi comme on entend le faire; c'est peut-être ce qu'il y a de plus difficile au monde.

Il faut apprendre à transformer en forces de vie même ce qui s'y oppose, et c'est bien moins difficile qu'on ne le craint.

La vie collective devrait mener à la vie sociale, laquelle n'a de sens que si elle n'étouffe pas la vie individuelle; mais que voyons-nous?

L'être humain est-il jamais en mesure d'effectuer des choix entièrement libres et totalement indépendants? Même ceux qui voudraient qu'il en fût ainsi, voire surtout eux, savent qu'il n'en est rien.

On ne peut être libre que si l'on est toujours prêt à s'exposer.


Saturday, January 9, 2016

On a beau regretter, et même expier(est-ce possible?), ce qu'on a fait, mais rien ni personne ne le pourront jamais excuser ou pardonner.

Vous croyez que je vous pardonne; détrompez-vous, car je souhaite que vous gardiez toujours en mémoire le tort que vous m'avez causé et que vous passiez le reste de votre misérable existence à vous efforcer vainement de vous en repentir.

Cela vous plairait bien d'apprendre que je vous hais, mais je ne compte certainementt pas vous accorder ce plaisir.

Il a la chance et la malchance de ne savoir à quel point il est méprisable.

Arrière, bande de scatophages! Ne croyez surtout pas  que vos beaux vêtements, que vos parfums et vos bijoux peuvent faire oublier combien vous êtes laids et sales.

Il ne suffit pas de se retirer dans les bois ou sur une montegne pour vivre en anachorète; le véritable anachorète ne l'est pas moins au milieu d'une foule.




Un jour sans la moindre ligne, mais quelle honte que cela!

La mauvaise action commise, ou même simplement rêvée, ne pourra jamais être effacée, personne n'en sût-il rien, mais ce ne sera jamais une raison suffisante pour ne rien tenter.

Etre pour la vie tout en sachant qu'elle ne vaut grand-chose, il y a de l'héroïsme là- dedans, surtout quand on n'est pas à n'importe quel prix en faveur de la vie.

Mener une vie laide et honteuse, et n'en pas en avoir honte, y a-t-il rien de plus courant que cela?

J'ai été un salaud, je ne vais quand même pas me comporter comme un con maintenant en cherchant à me faire pardonner.

Je ne peux vous pardonner, n'en étant pas capable, maisvous  je ne veux ni accuser, ni vous blâmer, car vous n'en êtes pas digne.

Thursday, January 7, 2016

Est-ce parce qu'on a honte de quelque chose que l'on s'en vante? Pour oublier et faire oublier qu'on en a honte?

Je me suis mal comporté; une idée absolument scandaleuse m'est venue rendre visite et je l'ai accueillie; quoi que je puisse faire maintenant, je n'y pourrai rien changer, et c'est tant pis, c'est même bien fait pour moi.

Je souhaite à bien des gens, à tout maléfacteur une fin bien longue, extrêmement douloureuse et dominée par le souvenir brûlant et constant de tout méfait commis, non moins que par la conviction  cruelle de ne rien pouvoir réparer, de ne rien pouvoir se faire pardonner ; ce n'est ni très généreux, ni très noble de ma part, mais je n'y, du moins pour l'heure, trouve aucun mal.

Ne perdez pas votre temps, braves gens: vous aurez beau vous flageller en public, ce n'est pas ce qui effacera tout mal que vous avez pu, délibérément ou par faiblesse, commettre.

La confession, l'autopunition, au fond, relèvent de la psychanalyse, à cette différence près que le traitement psychanalytique est moins inefficace et moins sale.

Le docteur Freud, en inventant la psychanalyse, s'est transformé en philosophe, peut-être même en prophète, en oracle, mais cette nouvelle ne circule encore que dans certains milieux.
Le droit n'est qu'en apparence au service de la justice; ou alors il ne l'est qu'exceptionnellement, de manière sélective, discriminatoire, autrement dit partiale, mais un autre droit est possible.

Quand le droit, au lieu de protéger et de défendre les pauvres, les faibles et les démunis, est une arme entre les mains de ceux qui sont forts et puissants, peut-on continuer à parler de droit?

Chez les êtres inférieurs, la raison d'être du droit, sa justification, c'est la dissuasion, la punition, mais seulement chez les êtres inférieurs.

Ne pas confondre la loi et de le droit: la loi relève de la phusis, le droit de la teknè; mais il est bien vrai que certains hommes, des scientifiques surtout, ont inventé des moyens pour pervertir même le cours de la phusis.

Le droit n'est le droit que s'il est le droit, que s'il est droit, autrement dit juste et vertueux, sinon il ne doit pas beaucoup différer des codes en vigueur parmi les divers criminels.

Les criminels sont-ils en mesure de garantir le respect du droit? Il y en a qui apparemment le pensent.

Wednesday, January 6, 2016

Quelqu'un qui est convaincu d'avoir toujours raison, de toujours énoncer des vérités irréfutables est, dans le meilleur des cas, un fou.

A-t-on jamais rencontré quelqu'un d'intelligent qui se vante de l'être?

L'autorité est toujours haïssable, sauf quand elle n'est pas autoritaire.

Vouloir convaincre, mais c'est honteux cela.

On croira plus volontiers quelqu'un qui dit du bien d'autrui, même quand c'est faux, que l'on accordera quelque crédit à quelqu'un faisant état de ses défauts, dît-il la vérité.

Toute complaisance est toujours laide, mais vis-à-vis des puissants, elle est odieusement criminelle.




Tuesday, January 5, 2016

Au lieu de se préoccuper de savoir s'il y a une vie avant ou après la vie, il faudrait peut-être s'interroger au sujet de la vie durant la vie.

L'être humain serait-il possible sans la rhétorique?

On comprendra peut-être un jour que la vie, du moins la vie humaine, n'est qu'une figure de rhétorique.

Entre l'être humain et l'autre, il y a la rhétorique, et on ne sait ce qu'il en faut penser.

Aux mensonges de la rhétorique s'ajoute la rhétorique, inventée par l'être humain, du mensonge. Pourquoi? Par désoeuvrement, pour montrer qu'il est capable de bien mieux et qu'il n'est pas du genre à s'en laisser compter, ou encore pour découvrir la vérité. Allez savoir!

Il faut à l'être humain une vérité transcendentale, supérieure; d'où probablement l'invention du mensonge de la vie.


Le bien que l'on fait pour autrui est bien souvent, peut-être même toujours, aussi imaginaire que le mal qu'on leur fait.

On tend toujours, presque toujours, à exagérer sa bienveillance, sa générosité à l'endroit des autres; les autres n'exagèrent pas moins la bienveillance et la générosité en question, mais dans un sens opposé.

Aux autres il faut, autant que possible, ne rien demander; n'importe comment, on n'obtiendra d'eux rien de satisfaisant.

Il faut s'abstenir de faire quoi que ce soit pour les autres, car ils finiront, tôt ou tard, par vous le reprocher.

Ne pas contracter de dettes; on est toujours suffisamment endetté sans même avoir rien demandé.

Il y a sans doute une incompatibilité foncière entre la générosité et la sympathie ( au sens étymologique, bien entendu); toute la question, c'est de savoir si la générosité est possible sans quelque fond de sympathie.


Monday, January 4, 2016

Personne n'est obligé de se foutre à poil sur la place publique, mais il serait souhaitable que personne n'eût rien à cacher non plus.

Ne rien attendre des autres, ne rien, autant que possible, accepter d'eux non plus: non seulement est-ce dangereux d'en arriver, d'en être là, mais c'est surtout si peu digne, si peu noble.

Il est très difficile de vivre parmi les humains sans se salir, mais il semble bien qu'y parviennent certaines gens, et c'est absolument prodigieux.

Le premier devoir qui s'impose, s'imposerait  à tout être humain, c'est la protection des siens, mais combien y songent?

Il ne faut jamais accorder un trop grand crédit à la bonté et à l'intelligence des autres, ne serait-ce que parce que les autres ne sont,  en général, ni bons ni intelligents.

Quand les actes de bonté sont inspirés par le seul sentiment du devoir, on peut douter qu'il s'agisse bien de bonté.




Sunday, January 3, 2016

On ne comprend jamais rien à rien et on arrive, quoi qu'on fasse, toujours trop tard.

A quoi sert une vie humaine? A strictement rien et c'est bien mieux ainsi.

On s'ennuie, mais bizarremment on ne s'en ennuie pas.

La jalousie aisément en haine se transforme, mais uniquement chez ceux qui ne sont pas que jaloux.

On le méprise, mais il est tellement bouché qu'il croit qu'on est jaloux de lui et qu'on voudrait se mettre à sa place.

On s'enrichit toujours aux dépens des autres, et c'est probablement parce qu'on n'en veut rien savoir, qu'une fois devenu riche, on les ignore ou méprise.



Saturday, January 2, 2016

Si et quand la liberté ( de qui que ce soit) n'est possible qu'au prix de la domination et de l'oppression, on peut craindre que ce que l'on colporte alors sous le nom de liberté n'a rien à voir avec la liberté.

Autrui fait certainement obstacle à ma liberté, mais que vaudrait, autrui éliminé ou, moins brutalement, écarté (si tant est que cela soit possible), ma liberté à moi?

On souhaite la liberté afin de pouvoir faire ce que l'on veut, mais le problème ce n'est pas uniquement que l'on ne sait pas ce qu'on veut (reproche rituellement adressé aux autres, aux enfants surtout, à ceux que l'on juge, non sans quelque hauteur, enfantins,), ni que ce que l'on veut n'est pas ce que l'on veut, mais ce que l'autre en soi veut à sa place, mais qu'il ne s'agit même de cela et tout bêtement de ce que l'on croit vouloir l'autre en soi.

Si le sujet humain est bien plus un être de besoin, quand il ne serait qu'un être de besoin, qu'un être de désir, on doit se demander s'il est vraiment différent de l'animal.

C'est un ver de terre qui s'efforce d'oublier qu'il est un ver de terre, mais il a trop de mémoire.

Un être libre, ce n'est pas, comme on le pourrait penser, un amnésique, ou un mort,  mais un être hypermnésique qui serait en même temps quelqu'un d'activement et de joyeusement amnésique.



N'attends pas le dernier moment, car il est sûrement déjà passé.

Qui peut, moins qu'un parent, comprendre ses enfants?

On ne fait jamais rien pour personne; ni pour personne, ni même, peut-être, pour soi-même: c'est impossible; se pénétrer de cela et mener sa vie en conséquence.

Il faut bien se préoccuper des autres, mais seulement après s'être occupé des siens et de soi-même, et sans qu'il en puisse le moindre préjudice résulter, ni  pour eux ni, même, pour soi-même.

Les imbéciles aiment bien à prodiguer des conseils: ça leur procure le sentiment d'être intelligents.

Seuls un père et une mère savent ce qu'est la douleur, mais il leur faut encore être intelligents pour comprendre leur part de responsabilité quant à la douleur qu'ils érouvent, qu'ils subissent.



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Friday, January 1, 2016

Il rumine, il radote, il rêvasse, il ressasse, il fait des blagues, c'est un peu comme s'il se branlait sur la place publique, mais il est, lui, persuadé d'écrire et il y a même des gens qui croient qu'il écrit et qui l'en admirent.

Il est ridicule et pourtant il ne fait même pas exprès, mais il est vrai qu'il n'en est pas conscient.

On finira bien un jour par tout expliquer, mais comprendra-t-on jamais quoi que ce soit?

Il cherche à se moquer des autres, mais il est trop con pour comprendre que ses moqueries ne font que se retourner contre lui.

Qu'est-ce que l'être humain? Une erreur qu'il faut savoir effacer et dépasser; il faut tuer l'être humain en soi.

La vie est si pénible, est si pleine de frustrations, qu'il faut bien se demander pourquoi on ne choisit pas d'en finir le plus rapidement possible, mais peut-être bien que le sujet humain est trop paresseux, trop con et trop lâche pour ça.