Tuesday, December 29, 2015

Pourvu qu'un maximum de moyens lui en soit offert, n'importe qui devrait être en mesure de réaliser l'impossible même, mais sans doute un maximum de moyens, ce n'est pas suffisant pour bien des gens.

Ce qu'il faudrait, c'est l'accomplissement d'oeuvres grandioses sans absolument aucun moyen.

Seul l'impossible mérite quelque attention; le reste n'a droit qu'à une considération extrêmement passagère.

Que peut-on faire d'autre de sa vie qu'un immense gâchis? On peut, hélas! en faire bien pire encore et rien de moins.

On me demande ce que je veux, ce que je cherche, mais est-ce que je le sais, moi, putain!

Il ne faut ni admirer ni plaindre ceux qui savent (croient savoir?) ce qu'ils veulent; on se contentera d'éviter de penser à eux.





Friday, December 25, 2015

Rien n'est gratuit; est-ce pour cela que bien des gens aiment ce qui est gratuit.

Si seulement on savait que ce qui est gratuit coût horriblement cher! Mais d'aucuns ont intérêt à faire croire aux autres qu'il leur est possible, qu'il leur est même permis de ne rien payer.

Personne, aucun être humain  n'accomplit jamais rien tout seul; l'oeuvre véritable ne doit rien à rien, ni à personne. Seuls ceux qui en sont capables et qui en produisent effectivement une, s'il y en a, auraient le droit d'en être fiers. Mais les autres? Pourquoi?

Perdre un ami n'a rien de bien grave, vu que l'amitié n'importe comment n'existe pas, mais perdre un ennemi! Quel malheur!

Il n'y a que les êtres inférieurs qui éprouvent toujours ce besoin obscène de montrer qu'ils sont intelligents.

On voudrait que les autres s'intéressassent à soi, mais les autres ne s'intéressent qu'à leurs fantasmes et à leurs frustrations.




Saturday, December 19, 2015

Au commencement il faut croire que cela avait toujours déjà commencé, car comment commencer, si ça n'a pas déjà commencé, permettant ainsi divers commencements empiriques ou secondaires.

Pour commencer, pour vraiment commencer, il faudrait d'abord tout annuler, voire tout exterminer, et peut-être également se donner la mort (mais quand? comment?); alors peut-être pourra-t-on véritablement procéder à une réelle inauguration.

Le commencement, c'est ce dont l'être humain est radicalement incapable; il faudrait pour cela être un dieu, un poète.

L'être humain, se fiant au témoignage de la tradition, se croit constamment tenu d'offrir des représentations du moment initial, et le résultat, même quand il est grandiose et sublime, ne laisse pas d'être au moins un peu ridicule.

Ce n'est que l'humaine cécité qui fait croire que l'un précède le multiple, le simple le complexe, l'inorganique l'organique, mais pas la matière l'esprit ou la fome, ni la mort la vie.

A ceux qui affirment que c'est Dieu qui a créé le monde, il faudrait rappeler qu'il n'est pas sûr que le monde ait été créé.

Wednesday, December 16, 2015

Ils condamnent, s'en indignant, l'irresponsabilité de ces pauvres qui ont beaucoup, qui ont trop d'enfants, ce qu'ils ne feraient pas s'ils étaient un peu moins cons, vu qu'ils comprendraient peut-être alors que c'est justement parce qu'ils sont pauvres que les pauvres font beaucoup d'enfants: ça leur procure le sentiment d'être au moins sur un plan riches.

Les riches ne sont, sauf exception,  riches que grâce à la misère d'autrui: il n'y a pas de quoi être fier.

Les mensonges des autres ne gênent que dans la mesure où ils portent atteinte à ses intérêts à soi.

La misère n'est pas que matérielle, mais il ne faut pas le dire aux riches qui n'en croient rien, ni aux pauvres qui ne le savent ue trop.

Soucieux de son image comme seul peut l'être un scélérat.

Qui dira si c'est l'indiscrétion, ou la sottise, qui pousse à demander aux autres ce qu'ils veulent, ce qu'ils désirent?





Tuesday, December 8, 2015

Il faut le temps, et s'il faut le temps, ce temps dont on croit pouvoir dire ou croire qu'il fuit, sans trop savoir de quoi l'on parle, ni à quoi l'on pense, dont on dit qu'il fuit alors qu'il n'est plus, constamment remplacé par un autre temps, lui-même immédiatement remplacé par un autre temps, dont on dit qu'il fuit pour dire, pour regretter ou pour s'excuser de n'avoir pas de temps, ou encore pour expliquer , ou justifier, son inaction à soi au regard d'un devoir surtout, d'une obligation, d'une dette, imaginaires et bien réels en même temps, dont on dit qu'il a passé, qu'il est passé, dont on ne devrait pouvoir dire qu'il fuit, vu qu'on n'est jamais témoin de sa fuite, de sa fuyance

Friday, December 4, 2015

Ils ont réponse à tout, mais c'est uniquement parce qu'ils sont incapables de discerner toute question.

Un être humain qui ne pense pas, c'est un phénomène tellement courant qu'on est bien obligé de se demander si les êtres humains sont vraiment en mesure de penser.


Il y a, bien sûr, et heureusement, des gens qui pensent, mais ils sont bien plus que des humains.

Un être humain, ça parle, ça réfléchit, ça calcule, ça éprouve des sentiments et, parfois, ça pense aussi, mais alors c'est que l'être en question n'est plus tout simplement cette pourriture qu'est l'être humain en général.

Il y a toujours bien plus et bien moins d'êtres humains qui pensent, mais c'est à peine si l'on sait faire la distinction entre ceux qui ne pensent et ceux qui ne pensent pas.

La pensée, c'est, disait le grand Platon, ce dialogue que l'âme se tient à elle-même, mais d'aucuns ont cru que c'est le dialogue avec les autres qui constitue la base même de la pensée.




Friday, November 20, 2015

En lisant, on réécrit et il peut aussi arriver que l'on écrive, mais toutes ces opérations, qui, idéalement, n'en font qu'une, n'ont absolument rien à voir avec ce qu'on entend d'habitude par lire, réécrire et écrire.

La question de savoir si tel auteur (comme on dit), si tel auteur dont la production est particulièrement abondante, a vraiment écrit est sans doute oiseuse; ce qui compte, c'est la lecture, autrement dit la réécriture et l'écriture également; à condition qu'on sache lire, bien entendu.

Le monde va mal et sans doute en a-t-il toujours été ainsi, mais c'est parce qu'entre l'homme et le monde il y a un véritable mur d'opacité, et les êtres humains sont, dans leur très grande majorité, tellement bouchés qu'ils ne sont mêne pas capables de s'apercevoir de l'opacité en question.

La plupart des gens croient seulement lire et écrire, mais ce n'est pas ce qui les empêchera d'être convaincus de savoir lire et d'être de brillants écrivains.

De bien des gens on pourrait dire qu'ils ont abondamment publié, mais qu'ils n'ont rien écrit.

A la limite, il n'y a pas, est-on tenté de dire, de mauvais livres, mais rien que des mauvais lecteurs.












Wednesday, November 18, 2015

Etre riche permet sans doute de faire acte de générosité, mais ce n'est que dans la misère que l'on peut vraiment se montrer généreux.

Seuls les êtres inférieurs, les êtres qui se savent inférieurs, même s'ils le savent sans tout à fait le savoir ( on voit bien à quel point ils savent être inférieurs), éprouvent le besoin de se mettre en avant, d'impressionner les autres, au besoin en se livrer à la comédie du personnage de fiction qu'ils ne sont pas et ne seront sans doute jamais.

C'est une forme particulièrement pitoyable de bassesse que de refuser de reconnaître le talent, le génie même de personnes de génie, ou de talent, comme si on allait s'en sortir grandi et que cela dût diminuer la grandeur bien réelle de ceux que l'on craint de ne pouvoir même égaler.

La réticence à convenir de la supériorité de ceux qui sont vraiment supérieurs relève autant de la petitesse que de la sottise.

Il y a des gens qui ont le don de s'humilier eux-mêmes, d'eux-mêmes, sans qu'ils y soient contraints, et il semble même qu'ils en soient parfaitement conscients; est-ce en raison de cela, par une espèce d'esprit de revanche, qu'ils passent leur temps, quand ils ne sont pas en train de ramper et de s'agenouiller, à essayer d'humilier les autres? Pas tous les autres, bien évidemment; seulement ceux qu'ils savent être plus faibles qu'eux.

Les gens malhonnêtes sont convaincus que tout le monde ne peut qu'être malhonnête, mais ils accepteraient difficilement que tout le monde puisse être aussi intelligent qu'ils croient l'être, eux.






Que de gens sont égoïstes parce qu'ils sont convaincus de ne pas être égoïstes!

Un égoïste, ça vous accuse d'en être un même quand vous n'en êtes pas un, car, selon lui, il faudrait que les autres fussent toujours entièrement à son service, faute de quoi, ils ne peuvent qu'être de dangereux égoïstes.

Il ne demande rien aux autres, n'accepte rien d'eux, mais ne fait rien non plus pour eux; il demande simplement qu'on lui foute la paix. Et on trouve qu'il est égoïste.

 Il ne faut rien entreprendre pour les autres; ils risquent de se croire obligés vis-à- vis de soi.

Même avec de l'argent on ne saurait rembourser tout ce que l'on doit, surtout que ce que l'on doit, on le, bien souvent, doit sans avoir rien emprunté; songez un peu à ce que serait un monde d'où la dimension symbolique de l'argent, du fiduciaire, serait absente!

Se montrer bienveillant, généreux, mais à seule fin de détourner la malveillance, les volontés d'agression des autres, c'est une stratégie qui peut se révéler payante, mais faut-il l'adopter pour autant?





Tuesday, November 17, 2015

Le racisme n'a pas toujours existé, que ce soit sur le plan phylogénétique, que ce soit sur le plan ontogénétique; on peut, donc, espérer en finir avec un jour. Soyons cependant assurés que ce ne sera pas sans peine.

Les enfants ne sont pas racistes; les adultes non plus; à condition toutefois qu'ils n'aient pas tué l'enfant en eux.

Il est difficile de croire que l'on peut être raciste et intelligent à la fois; et pourtant.........; à moins que.......

Il n'a jamais subi le racisme et il en déduit que ça n'existe pas, qu'il n'y a pas de racistes en tout cas, et il est même prêt à parier que personne n'est raciste: c'est là un comportement qui invite bien des soupçons.

Il critique avec beaucoup d'éloquence et de verve le racisme, mais ne souffle mot des racistes eux-mêmes; ne serait-il pas en train d'essayer de donner le change?

Le raciste ne souffre pas de quelque complexe d'infériorité, qu'il essaierait par exemple de masquer en adoptant une attitude arrogante et comme altière: il est tout simplment inférieur.






Saturday, November 14, 2015

L'injustice commise contre un seul est toujours une injustice commise par tous.

Une parole de trop ou de moins, et c'est tout un drame évité ou provoqué.

Il ne faut jamais parler rien que pour dire quelque chose, parce qu'on se sent comme obligé de dire quelque chose: cela implique trop de risques inutiles.

Les êtres humains ne se croient pas tous intelligents: c'est un privilège réservé aux imbéciles.

La justice n'est une vertu que chez les âmes supérieures.

Y a-t-il rien de plus incompatible avec la justice que l'égalité?




Friday, November 13, 2015

Ce n'est pas parce que la législation,  surtout qu'elle(la législation), comme tout le monde le sait, n'est synonyme ni de droit, ni de loi, et que seuls en ont tout à craindre ceux qui sont pauvres et obscurs, permet, promet, garantit même, certaines choses, qu'on y a droit effectivement.

D'avoir raison, d'être dans son droit  ne protège personne; la force, la puissance et la richesse sont, à cet égard, plus utiles; la ruse aussi; parfois.

Qui veut vivre doit d'abord s'assurer de pouvoir survivre, et pour survivre, il faut avant tout être riche et puissant. Les autres ne font qu'essayer de survivre, cependant qu'ils mènent une existence servile, misérable et humiliante.

Plutôt que d'avouer une humiliation subie, on préfère la cacher, la nier, et on est alors au moins doublement coupable.

Il y a des gens qui sont tellement sales et méprisables qu'ils en deviennent cons.

Il vaut mieux tenir les autres à distance: c'est moins dangereux.


De quoi n'est-on pas responsable? On est responsable de tout: de ce dont on est responsable et même de ce dont on n'est pas responsable. Pour cela il suffit d'être un être humain.

La malheur des autres permet, quand  cela ne console, de montrer à quel point on sait se montrer sympathique et généreux, surtout si on n'est ni sympathique, ni généreux.

Les animaux fantasment-ils?  Probablement pas, car, quand bien même ils fussent aussi malheureux que peuvent l'être les humains, ils ne savent pas, eux, ce qu'est la frustration.

De tous les animaux, l'homme est le seul à n'être pas  simplement herbivore ou carnivore: il est omnivore; voilà qui n'est pas bien brillant.

Qoui qu'on fasse, ou ne fasse pas, il semble bien qu'on soit toujours condamné à n'être qu'un con.

S'ennuyer ou se fatiguer; s'ennueyer et s'exténuer; se fatiguer à force de s'ennuyer; s'ennuyaer à force de s'exténuer; voilà le programme! Allez-y, bande de cons! Quant à moi, je vais aller.........







Thursday, November 12, 2015

On voudrait que le penseur s'exprimât dans un langage simple, à la portée de tous; le pauvre a déjà assez de mal à voir clair dans ce à quoi il n'est pas sûr de comprendre grand-chose et dont le langage lui échappe, et l'on voudrait qu'il fasse simple, comme si cela ne dépendait que de lui.

La deuxième moitié du vingtième siècle a été la scène d'un phénomène absolument incroyable: la revendication fière et arrogante de l'ignorance. Avant, on se livrait à des efforts héroïques pour dissimuler son ignorance, mais depuis c'est tout juste si l'ignorance n'est pas devenue un gage de science et d'intelligence. Désormais, le succès ne peut qu'être le fruit de l'échec.

On pourrait penser qu'il est moins difficile, quand on est riche et puissant, d'être noble et vertueux; tel DEVRAIT en effet être le cas.

La photographie ne reproduit pas tant l'objet photographié qu'elle ne, le transformant moyennant un certain jeu d'angle, d'ombre et de lumière, qui échappe au contrôle du photographe lui-même, le produit, l'ayant recréé.

Qu'est-ce que penser? Il s'agit peut-être de faire en sorte  que l'on trouve le langage, la syntaxe qui correspondent au langage et à la syntaxe  de ce en vue de quoi on s'efforce de penser.

Pour penser, il faut en venir à abolir jusqu'au murmure du langage au fond de soi; et dans le silence, sans cesse interrompu et toujours à retrouver, qui alors s'ensuit, point enfin, parfois, la possibilité de penser.











Wednesday, November 11, 2015

La plupart du temps, la plupart des gens, et ce ne sont pas toujours les mêmes, ne sont que de véritables fumiers qu'il faut pouvoir éviter; ce n'est jamais facile cependant.

La compagnie des êtres humains est indispensable et c'est même souvent une, comme on dit, bonne chose: tout le malheur des êtres humains vient peut-être de là.

Il croit que les enseignants (les instituteurs, les précepteurs,  les professeurs) détiennent le savoir, mais cela n'est vrai qu'exceptionnellement .

Les êtres humains, ces dégénérés absolus, ne comprennent que le langage de la force, soit pour l'exercer, soit pour s'y soumettre; en attendant de l'exercer peut-être.

On est, dans la société des hommes, confronté à principalement deux dangers: celui présenté par ceux qui transgressent les lois malgré ce qu'il leur en peut coûter, et celui que représentent ceux qui ont pour fonction officielle de faire respecter les lois, et il n'est pas bien difficile de discerner lequel, de ces deux dangers, est plus effrayant.

Il croit que le droit et la justice sont identiques; on aurait pu l'en pardonner s'il avait étudié le latin, mais je m'égare: qu'eût-il compris au latin?










Tuesday, November 10, 2015

Il est terrible de subir une injustice, mais combien plus terrible encore le fait d'en commettre une! Il en est apparemment qui n'en ont même conscience.

C'est faire preuve d'une trop grande, et même coupable, générosité que de penser que ceux qui perpètrent des atrocités croient bien faire au fond; est-ce vraiment le cas cependant?

J'ai accepté de serrer la main à un salaud; comment faire maintenant pour effacer cette tache ineffaçable sur mon être?

Les gens inférieurs ne voient que les défauts des grands hommes; et si d'aventure, ils (les grands hommes, les êtres supérieurs) n'en ont pas, ils (devinez qui) en inventent.

Il y a probablement bien plus d'êtres humbles et obscurs qui sont grands, qu'il n'y a de personnes célèbres qui le sont.

Il se croit intelligent; comme tant d'autres; et pourtant tout devrait le convaincre du contraire.


Monday, November 9, 2015

Faire plaisir aux autres? Est-ce possible? Mais les autres, en admettant que ce soit possible, n'en demandent pas tant; ils réclament tout simplement qu'on leur fiche la paix

Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour ne pas s'ennuyer? On irait même jusqu'à se suicider; lentement, très lentement, si lentement que d'aucuns y pourraient soupçonner quelque plaisir.

Vous croyez que j'écris (est-ce que j'écris?) pour m'exprimer? Mais vous êtes quelqu'un d'extrêmement dangereux, tellement dangereux qu'il faudrait peut-être songer à vous............., mais laissons.

Etre dans l'illégalité, agir illégalement, y a-t-il encore des chefs d'Etat ou de Gouvernement qui se soucient de cela?

Celui qui ferait de la politique sans songer à, sans vouloir  être au-dessus des lois sera traité de nigaud par bien des gens, y compris par des gens vertueux .

Il faut respecter la loi, mais à condition que ce qu'on appelle la loi ne soit pas la négation de la loi.


Wednesday, November 4, 2015

Il n'a pas la conscience tranquille: c'est quelqu'un d'honnête.

Etre médecin et n'en profiter que pour se faire du fric! Faut être un incorrigible dégénéré pour ça.

Il croit qu'il a des droits que lui garantit la Constitution, écrite ou non écrite, du pays où il se trouve; il semble que personne ne lui ait enseigné que la Constitution, ce n'est qu'un torchon dont se servent, selon leurs caprices, les puissants et les riches.

A quoi peuvent servir les lois quand les législateurs ne sont que des connards et des dépravés?

On se moque des dupes, mais on ne condamne pas les tricheurs.

Les gens inférieurs réclament qu'on les respecte; comme on les comprend!




Sunday, November 1, 2015

Ce qui est naturel est souvent choquant, mais cela ne signifie pas que tout ce qui est choquant est naturel.

On est toujours bien plus ignorant et moins mûr  qu'on ne le pourrait soupçonner.

Y a-t-il de spectacle plus ridicule que celui de quelqu'un s'efforçant de paraître intelligent?

Ne jamais voir en qui que ce soit un moyen, un instrument, mais en même temps s'assurer de n'être jamais un moyen, on objet entre les mains de qui que ce soit.

Les enfants comprennent et en savent beaucoup plus qu'on ne le croit, et c'est pour cela qu'il les faut protéger.

On reproche à X, qui, il le faut reconnaître, est quelqu'un de très particulier, son comportement sous prétexte que si tout le monde faisait comme lui, tout irait mal; or non seulement tout n'irait justement point mal si tout le monde faisait comme X, mais tout va mal précisément parce que les autres sont incapables de comprendre X.






La vie, une connerie? Probablement, mais ce n'est pas une raison pour être con soi-même.

Nous n'avons pas, me disait un jour quelqu'un, de grand penseur en France; mais il y a bien plus grave: il y a des pays, des lieux où il n'y a même pas de penseur du tout.

On peut exister et même survivre sans penser, mais on ne commence vraiment à vivre que si l'on pense.

Le grand problème dans la société des êtres humains, ce sont les adultes; rien de plus laid, de plus horrible qu'un adulte.

Une société entre en décadence dès que les enfants y sont traités comme des adultes.

Il y a des personnes fort avancées en âge qui ont su préserver l'enfant en eux, et il n'y a sur terre peut-être rien de plus admirable.
Vous croyez avoir des droits? Il faut croire que soit vous êtes un cas désespéré, soit vous avez la chance de vivre dans une société supérieure.

La finalité de la loi, c'est de protéger, sauf chez les inférieurs (et ils sont les plus nombreux) où elle sert à réprimer.

La loi, c'est pour les faibles, les paumés, les pauvres et pour ceux qui ont le courage, ou la simplicité, de s'opposer aux riches et puissants, à ceux qui sont vraiment riches et puissants.

L'être humain cherche à se convaincre qu'il est civilisé; il ne le ferait pas, s'il ne se savait pire encore qu'un sauvage.

Un ouvrage inachevé, c'est, exception faite de certains cas dont on ne sait trop que penser, c'est laid et honteux.

Il est d'un niveau tellement bas qu'il se croit forcément une lumière, et c'est toujours incrédule, comme blessé qu'il rencontre des gens dont  il se violemment refuse à r5econnaître la supériorité.


Friday, October 30, 2015

Je ne lis point pour apprendre, mais j'apprends pour essayer de lire.

T'as fait un gâchis de ta vie, mais t'as néanmoins beaucoup de chance; enfin peut-être.

Il y a, il y aurait des gens qui savent (croient savoir?) répondre à la question: '' Qui êtes-vous?'' Je ne suis pas sûr que ce ne soit pas de parfaits nigauds.

L'écrivain véritable ne cesse jamais de brûler son oeuvre, mais seuls qui peuvent lire le savent.

Toute oeuvre est toujours oeuvre de destruction, de détruisance plutôt, même quand elle est oeuvre de construction.

Toute oeuvre, même achevée, demeure inachevée, mais cela n'a rien d'une oeuvre abandonnée, d'une oeuvre pour telle ou telle raison, et elles sont toujours mauvaises,  délaissée.


Wednesday, October 21, 2015

Un jour peut-être la justice et la vertu régneront sur la terre, mais ce sera probablement indépendamment des êtres humains, malgré eux, voire contre eux.

L'être humain voudrait bien oublier qu'il n'est qu'une pourriture, mais il a trop de mémoire.

Il sait tout, mais ne comprend rien, ne sait même qu'il sait tout; impressionnant, non?

Quand on n'est pas libre, il faut bien, sauf si l'on est lucide et courageux, s'efforcer de se convaincre qu'on est libre, quand on n'en viendrait à, sans rire, affirmer que c'est dans la servitude que l'on se découvre libre.

Seul un être résolument inférieur se voudra aux autres supérieur, par n'importe quel moyen, démontrer.

L'humilité et la modestie ne siéent guère face aux brutes qui n'y voient que des expressions de faiblesse et tentent d'en abuser.




Saturday, October 17, 2015

Le racisme, c'est ce dont les racistes les plus acharnés n'ont jamais conscience d'être coupables, soit qu'ils ignorent sincèrement être des racistes, soit qu'ils sont convaincus de la légitimité de leur racisme à eux qui, du coup, s'impose à leurs yeux comme un devoir, une obligation; bref qu'ils aient la certitude d'être, ou de ne pas être racistes, ils n'en sauraient être accusés, encore moins blâmés ou condamnés.

Tout le monde est, selon lui, raciste, sauf lui bien évidemment et ceux avec lesquels il 'identifie sans peine, en lesquels il se reconnaît, cependant qu'ils, eux aussi, voient en lui un des leurs; tout naturellement, vu qu'eux aussi considèrent que tout le monde est raciste, sauf eux et ceux qui leur ressemblent.

La plupart des gens n'ont aucun mal à gérer leur racisme dont bien souvent ils ne sont même conscients; ce qui les met hors d'eux, c'est d'être tenus pour les racistes qu'ils sont., et pas seulement par des gens qui ne sont pas racistes, mais par des racistes comme eux qui, eux non plus, n'ont aucun mal à gérer leur racisme dont bien souvent ils ne sont même conscients.

Il est parfaitement conscient d'être raciste, mais il nie en être un; c'est sans doute parce qu'il, au fond, n'a aucune intention de ne pas continuer à être raciste.


Il est raciste parce qu'il a été élevé. a vécu et a grandi dans un milieu raciste, dans un milieu où le racisme est considéré comme étant une vertu; son frère aussi a été élevé, a vécu............, mais lui n'est pas raciste.

Le racisme a la valeur d'un dogme; mais pas pour tous; heureusement.

Bien des gens seraient choqués d'apprendre qu'ils sont, en fait, des racistes.




Monday, October 12, 2015

Ne jamais rien faire, dire, penser qui ne soit profond, sublime et noble à la fois.

Ne te plains pas de n'avoir pas eu de chance, même si, en fait, la chance t'a à peine souri; ce qui t'aura manqué. c'est surtout le caractère et tu n'en peux blâmer que toi seul.

Tâche de ne pas perdre ton temps, vu que n'importe comment tu ne pourras pas ne pas le perdre.

Faute de pouvoir être acteur, on se contente d'être spectateur, et ce n'est, ma foi! bien brillant, mais il y a pire, car d'aucuns s'imaginent que c'est en regardant, en étant des voyeurs, qu'ils agissent, qu'ils vivent pleinement.

Ce qui est important est nécessaire, mais ce qui est nécessaire, voire urgent,  n'est pas forcément important, et peut-être même n'est-ce pas important du tout.

La surestimation n'est pas moins que la sous-estimation une forme d'exagération.





Sunday, October 11, 2015

Ce n'est pas la vie elle-même qui fatigue, qui est source d'ennui, c'est, en elle, tout ce qui nuit aux forces de la vie, tout ce qui empêche de vivre.

Tout ce qui empêche de vivre appartient également à la vie, comme si la non-vie au sein de la vie en venait à se confondre avec la vie elle-même

Le sujet humain croit nier sa condition en feignant de s'y complaire, en la sublimant, en la peignant aux couleurs de fantasmes délirants, mais il ne fait que perpétuer ce qu'il prétend nier.

La folie, une folie pleine de lucidité, en laquelle les bien-pensants voient, dans un incontrôlable accès d'effroi, une volonté d'anarchisme, sinon l'expression d'un désir de révolution,  c'est peut-être la condition indispensable à l'exercice de la pensée.

Ceux qui déclarent n'être pas d'accord avec moi apparemment ne savent pas que je ne dis jamais rien.

La parole est obscénité, sauf quand elle est silence.







Sunday, September 27, 2015

Les problèmes de tous les jours, et qui ne sont pas tous toujours que des problèmes de tous les jours, des problèmes que l'on dira, dans un langage qui se veut plus ou moins philosophique, existentiels, des problèmes inhérents à l'existence, à la vie, dont on ne peut plus les dissocier sans provoquer l'étonnement, sans susciter l'indignation, sans rencontrer des réactions d'incrédulité, même si l'on a, la plupart du temps et dans la plupart des cas, contracté, par le seul jeu d'un mimétisme plus ou moins spontané ou par celui, qui y est lié, d'une  volonté de mimétisme,  l'habitude ou le réflexe de les tenir pour inséparables de ce qu'il est convenu d'appeler la vie, comme si l'on en savait grand-chose , même si, autrement dit, ce n'est ni le recours à l'instance supérieure de la Raison ni même l'exercice, lent et patient, d'une réflexion, voire d'une méditation, menée dans le refus des conditions généralement jugées indispensables audit exercice, qui auront été les garants de conclusions apparemment inébranlables quant à la nature de ces problèmes dont on affirmera qu'ils ne sont rien moins qu'accidentels, alors que tout semble en indiquer la banale contingence due à ce besoin, pathologique et, sans doute, incurable,

Saturday, September 26, 2015

On ne vole jamais que les pauvres, même quand on vole les riches, pour la raison toute simple, toute bête que les riches s'arrangent toujours pour se faire dédommager par les pauvres.

On n'a jamais vu un animal en enchaîner un autre; de cela, seuls les êtres humains, et peut-être même tous les êtres humains, sont capables.

Je ne sais pas, disait-il, ce que je suis, mais je m'efforce de ne pas être qu'un être humain.

L'être humain s'est, pour oublier la pourriture qu'il est, inventé des origines nobles en créant cette fiction qu'est Dieu.

Dieu existe-t-il indépendamment de l'homme? Il y en a qui prétendent le savoir; il y en a aussi, heureusement, qui affirment qu'il n'y a pas moyen d'en savoir quoi que ce soit.

Faute de pouvoir cacher son ignominie, il s'en vante, croyant pouvoir ainsi la faire oublier.




Le passé est si peu ce qu'on l'imagine avoir été et, ne serait-ce que pour cela, il faudrait s;efforcer, si possible, de l'oublier.

Comment peut-on savoir, peut-on comprendre ce qui n'a, en fait, pas encore été?

Seul le présent est, mais même cela n'est pas.

Une vie ne vaut rien, mais c'est pour cela qu'il faut essayer d'en faire quelque chose.

Il confond la rigueur et la cruauté; on le savait affreusement cruel, maintenant on le sait également superlativement con.

Quelqu'un qui chérit son indépendance, sa liberté, met tout ce qu'il peut en oeuvre pour n'avoir besoin de personne; de là, il s'ensuit que la plupart des êtres humains ne tiennent pas à la liberté.


Friday, September 25, 2015

La pensée, le penser de la pensée, c'est toujours comme un cheminement dont la voie n'est jamais tracée d'avance, dont il s'agit de tracer la voie, mais sans jamais être sûr d'y parvenir.

La pensée, c'est une attention de tout son être, une volonté d'attention totale, et un silence qui n'en finit pas.

Rien de plus rare, de plus absent même que la pensée, et de cette rareté, de cette absence, il semble bien que l'on ne soit inconscient, mais l'on fait alors semblant de penser, n'ignorant, ce faisant, que l'on ne fait que ruminer.

Un être humain incapable de penser, et ils sont extrêmement nombreux à l'être, est-ce bien un être humain? Oui, mais à condition qu'on veuille bien comprendre que l'être humain est tout ce qu'on voudra sauf un être pensant.

Il faut, pour penser, avoir tué l'humain en soi, mais de cela on ne sera capable que quand on aura appris à penser.

La plupart des êtres humains ne pensent pas; pas encore. Pour l'heure, ils en sont, dans le meillleur des cas, au stade de la pré- pensée; le problème, c'est que cela leur tient lieu de pensée.

Wednesday, September 23, 2015

On croit seulement savoir ce que l'on veut, mais on n'en est pas moins convaincu de savoir ce qu'on veut, surtout si l'on n'est qu'un pauvre imbécile, et l'on s'étonne que les autres ne sachent pas, eux, ce qu'ils veulent.

Non seulement ne sait-on ce qu'on veut, mais on ne sait même ce que l'on fait, et pas seulement au moment où on le fait.

On exige de savoir des enfants ce qu'ils veulent; comme s'ils pouvaient le savoir.

Il y a des gens à qui il faudrait refuser d'adresser la parole, dont la proximité, même involontaire, doit être à tout prix et à n'importe quel prix évitée: ils n'en (malheureusement?) mourront pas, mais il ne s'agit pas moins d'une espèce de meurtre dirigé contre eux.

L'être humain est cet animal qui,est probablement le seul à pouvoir aspirer au repos, à la mort.

La mort, c'est un bien étrange et énigmatique sommeil que rien, apparemment n'interrompt, mais dont on ne sait même pas si on n'en sait vraiment rien.

Saturday, September 19, 2015

Ce n'est pas seulement parce qu'il ne sait pas ce qu'il veut, ni simplement parce que ce qu'il veut n'est pas ce qu'il veut, mais ce que l'autre en lui veut, que l'être humain est incapable de faire ce qu'il veut; il en est ainsi parce qu'il ne veut la réalisation, la concrétisation  de ce qu'il veut, se réservant par là la possibilité de toujours vouloir ce qu'il veut  et qu'il craint de ne plus vouloir, une fois son désir exaucé.

Ceux qui trouvent que l'être humain est une erreur se trompent, car l'être humain n'est manifestement pas qu'une erreur: c'est assurément une calamité.

Comment ose-t-on se vanter d'être un être humain?

Seul ce qui en l'humain en est la négation et le dépassement est admirable.

Si la vie n'était pas une connerie, on ne songerait même pas à démontrer qu'elle n'en est pas une.

Faire de sa vie quelque chose de grand et de beau, cela peut paraître impossible; il y a pourtant des gens qui s'en sont montrés capables.


Friday, September 18, 2015

Ce qui n'a pas été fait ne le sera jamais, même si on en vient à le faire un jour: ce ne sera alors  pas la même chose.

Ce qui a été fait n'a pas encore été fait; ce n'est que plus tard, bien plus tard que l'on saura peut-être ce qui aura été vraiment fait, quelque chose qui est au moins un tout petit peu différent de ce que l'on croyait avoir fait au moment de l'exécution de l'action même.

Une vie, ce n'est pas grand-chose, c'est même presque rien; mais l'être humain parvient à en faire quelque chose de bien pire encore.

Non seulement ne sait-on vraiment ce que l'on fait, on ne sait même ce que l'on ne fait pas, ce que l'on omet de faire et que l'on voudrait au fond, mais sans le savoir, faire.

 Plutôt que de s'avouer avoir adoré un con, bien des gens prersisteront (on le peut un peu partout constater) à, contre l'évidence, croire que le plouc en question  est un être de génie.

Un être humain, c'est toujours, d'une manière et d'une autre, l'enfant que son environnement aura fait de lui quand il n'était qu'un enfant, ce qui se peut vérifier jusque dans les efforts auxquels il se livre pour se libérer de son enfance.






Thursday, September 17, 2015

Une vie, ce n'est qu'une succession de jours, et ça passe bien vite un jour, si vite, qu'on a vite fait d'arriver au terme de chaque jour qui passe sans avoir fait rien de bon, sans même avoir fait quoi que ce soit d'intéressant.

 Calculer, projeter, prévoir, même réfléchir, ce n'est pas penser, c'est pourtant ce que l'on, apparemment, croit; à moins qu'on ne fasse semblant de le croire.

Penser, c'est au départ, du moins en latin, peser, calculer, évaluer; mais il n'y a pas que le latin; et puis, on a privilégié les sens les simples et rudimentaires que peuvent avoir les actes qui consistent à peser, calculer, évaluer.

Le bon sens est peut-être la chose du monde la mieux partagée, mais l'être humain n'est certainement pas un roseau pensant; un roseau sans doute, mais pensant?

Il ne faut rien prendre au sérieux; ce n'est pas très sérieux, cela, de prendre quoi que ce soit au sérieux.

On ne sait même pas à quoi s'en tenir  quant à ce qu'on es, quant à ce que l'on est soi-même, et il en a qui voudraient qu'on se mît à la place des autres!






La vie n'est qu'une série de frustrations, sauf pour ceux qui sont convaincus d'avoir réussi, et il y en a qui sont assez cons pour cela.

On choisit (inconsciemment) de n'accomplir ce qu'on veut, de ne réaliser ses désirs les plus profonds, de crainte qu'une fois ses voeux exaucés, ses désirs comblés, on ne découvre que cela n'en valait pas la peine.

Il faut être riche: cela permet de ne pas avoir besoin d'argent, de ne pas avoir des besoins d'argent, et donc de vivre.

On n'est jamais suffisamment riche, fût-on dans l'incapacité de dépenser toute sa fortune, mais si on passe sa vie alors à toujours accumuler plus de richesses, vu qu'on n'est jamais suffisamment riche, on ne vit que pour être toujours plus riche, et on ne vit donc pas.

Il faut s'enrichir pour vivre, et non vivre pour s'enrichir.

Une justice vengeresse ne peut satisfaire que les esprits inférieurs.


Wednesday, September 9, 2015

J'ai pris un génie pour un homme ordinaire et j'ai vu en un pauvre imbécile un génie: il ne me reste plus qu'à m'aller cacher dans un lieu où personne, ni ceux que je connais, ni ceux qui me connaissent, fût-ce tout simplement par ouï- dire, ne me pourrait trouver, qu'à tenter d'en finir avec, à liquider le connard que j'ai pu être,qu'à me suicider en quelque sorte.

Il faut être un véritable nigaud pour croire qu'il suffit d'obéir aux lois pour n'être pas inquiété par les Autorités, par les puissants.

Qui est en mesure d'accepter ce qu'il y a de pire, de honteux et d'humiliant à l'extrême, d'y souscrire, sans même s'en rendre compte? Sur l'instant et parfois même pendant très longtemps, sinon tout le temps? Mais il est tout à fait superflu de dire de qui il peut s'agir, non?

Il est noble de pardonner, mais il est bien plus agréable de se venger, de préférence avec une cruauté infinie.

Le pardon, c'est parfois, délibérément ou/et non, la forme ultime de la vengeance

La pire des vengeances est celle qui, involontaire, non souhaitée même, fait souffrir le plus ceux dont on ne songe même plus à se venger.



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Comment peut-on accepter , même si l'on est terriblement bête, de croire que les institutions ont été créées pour le bien des gens, de tout le monde? Pour le bien de certaines gens, oui; mais de tout le monde? Du plus grand nombre?

Il faut énormément de courage, un courage mortel pour soi, pour voir la vérité en face; aussi ne faut-il point s'étonner que ce soit le mensonge qui, chez les êtres humains, triomphe.

Les animaux, eux, ne mentent pas, pas volontairement, ni consciemment en tout cas; ne serait-ce que sur ce point-là, ils sont supérieurs aux humains.

La fascination est bien plus une création du fasciné se laissant prendre au jeu d'une identification narcissique et, le plus souvent, homosexuelle, sauf peut-être (et encore!) quand il s'agit de la fascination que peut exercer une oeuvre, une action, avec quelqu'un qui n'est qu'une construction imaginaire ne correspondant que très peu à l'image , matérielle aussi bien que théorique, abstraite ou fantasmée, produite, le plus souvent involontairement, par l'autre, qu'elle ne résulte de l'effet, voulu ou/et non, exercé par le fascinant, lequel parfois n'y songe même pas, n'en ayant que faire.

La fascination chez l'enfant est, pourrait-on dire, inévitable; chez l'adulte, elle est toujours, peu ou prou, un signe de régression..

Quand on admire réellement, on n'essaie même pas d'imiter, de singer, de s'identifier; on s'efforce tout au plus de se laisser inspirer, en étant attentif de tout son être, en travaillant.









Monday, September 7, 2015

  Savoir demeurer digne même en l'absence de toute liberté, il y a des gens, des gens tout à fait ordinaires parfois (du moins en apparence), qui en sont capables.

Si la dignité est possible sans la liberté, elle ne l'est pas sans le courage, et le courage, s'il ne mène à une mort prématurée, tôt ou tard conduit à la liberté.

Le souhait de la réalisation d'un désir ne peut qu'être un souhait de mort: une fois le désir réalisé, que reste-t-il en effet?

Quoi de plus difficile, de plus complexe que les relations entre les proches, entre ceux qu'unissent des liens d'affection?

Malgré tout, malgré toutes ses laideurs, toutes ses cochonneries, la vie demeure belle; heureusement.

Il est rare qu'on voie vraiment ce qu'on voit, qu'on entende réellement ce qu'on entend; la vie est une suite de malentendus et d'incompréhensions.






Un juge, peut-il être un homme juste et intègre, même si, et quand, le juge en question  était un homme   juste et intègre avant d'être juge? Oui, bien sûr, mais pour très peu de temps seulement,.........sauf exception, peut-être.

Les lois contribuent-elles à la promotion de la justice? Elles le peuvent, le pourraient plutôt assurément, mais quant à savoir si elles le font effectivement.......?

Quand les lois sont critiquées parce qu'injustes et scandaleuses, les législateurs, les magistrats  en général ont vite fait de, supérieurs et arrogants, voire agressifs et méprisants, demander ce qu'est la justice, ce qu'est l'équité, mais ne sont-ce pas les législateurs et les magistrats eux- mêmes qui prétendent agir au nom  et en faveur de la justice? Comme si quelqu'un qui est payé pour promulguer ou/et pour appliquer les lois était capable de songer à la  justice et de s'en préoccuper!

Il peut arriver qu'un magistrat trouve, à juste titre en plus, que telle loi est un scandale, une infamie, mais il ne le fera que quand il la subit.

Pour en finir avec l'injustice des lois, avec leur caractère (souvent?) oppressif, il n'ya qu'une solution: LA REVOLUTION, mais sait-on seulement ce qu'est la révolution?

Etre libre, c'est être révolutionnaire, et être révolutionnaire, c'est vouloir être libre.








Si on croit que la démocratie existe effectivement, on peut très bien croire que les juges sont tous toujours irréprochables, que le Gouvernement oeuvre pour le bien des citoyens, que la Police existe pour, comme on dit, protéger et servir; si on croit que la démocratie existe effectivement, ............mais qui oserait croire que la démocratie peut même exister?

Au fond, c'est une chance que la démocratie n'existe pas; pas encore. Cela signifie qu'il y a toujours de l'espoir, que l'on peut toujours oeuvrer pour qu'un jour elle se mette à exister.

La démocratie, si elle en venait à exister un jour, ne pourrait exister qu'à la condition de se constamment remettre en question, d'être constamment remise en question, d'inexister en quelque sorte; sinon, elle risque de n'être guère différente d'une idéologie.

Seul le mensonge existe, la vérité, elle, demeure toujours inattingible.

 La vérité du mensonge, le fait qu'il soit là en permanence, c'est à cela que l'on est confronté en permanence; les anciennes civilisations l'avaient déjà compris et le savaient. De ne point le savoir, les modernes ne peuvent même songer à transcender cette vérité-là.

Quand on n'a plus rien à espérer, tous les espoirs sont permis.


Saturday, September 5, 2015

Ecrire, ce n'est surtout pas dire; c'est plutôt une manière de silence; d'où l'extrême difficulté que l'on rencontre à parler de l'écriture.

Il faudrait pouvoir traiter de la peinture, de la musique sans le secours des mots; jusqu'ici, on n'est parvenu à le faire que partiellement, très partiellement, et le chemin qui reste à faire est inimaginablement long.

Voir, entendre, sentir, goûter, toucher, parler, penser, ce sont, croit-on, les gestes les plus simples qui soient; en réalité, il n'y a rien de plus compliqué et de  difficile que ces actes, de ces mouvements que l'on croit seulement maîtriser; l'art et la philosophie peuvent sans doute y initier, mais l'art et la philosophie semblent voués à l'obsolescence et c'est tout l'avenir de l'Humanité qui en est compromis.

Seuls les gens qui n'ont pas grand-chose à se reprocher, ou alors rien que des peccadilles, se sentent peu ou prou coupables de quoi que ce soit; point les vrais fumiers, les assassins.

Même après Freud, on n'a pas encore, dans la pratique, compris l'extrême importance de l'attention qu'il faut accorder à l'enfance; mais il est vrai que la plupart des êtres humains ne sont que des imbéciles.

Respecter le droit? Oui bien sûr. mais à condition que le droit, ce qu'on nomme ainsi, ne soit pas une insulte à l'intelligence et à la vertu.






Disparaître un jour, simplement disparaître pour aller séjourner en un lieu éloigné et retiré où,  de tous inconnu, on continuerait à vivre en consacrant tout son temps à lire, mais sans forcément le support du livre, et à penser, c'est peut-être le rêve idéal.

 Il est laid de s'ennuyer, mais il ne semble pas que l'être humain ait d'autre choix que celui de s'ennuyer; alors, il s'ennuie, finit même par y prendre plaisir, quand il ne se démène pour tromper son ennui, mais toujours en s'ennuyant; heureux l'être capable de ne se point ennuyer.

Etre philosophe ne suffit pas, il faut encore être artiste et penseur, et ça personne ne l'a autant compris que Nietzsche et on peut se demander si, Heidegger excepté, quiconque d'autre l'a également compris.Mais, que l'on ne s'amuse à croire que l'on peut être artiste et penseur, si on n'a pas au préalable été philosophe.

Pourquoi l'Occident a-t -il, ayant inventé, ou créé, la personne humaine, éprouvé le besoin de l'exterminer?

Bousiller la vie de quelqu'un, c'est le crime impardonnable par excellence, mais n'est-ce pas ce que l'on fait tout le temps? Et sans même le vouloir? Apprendre à éviter autant que possible de ruiner une vie.

Ce n'est par mépris des autres qu'il faut fuir leur compagnie, leur seule présence, mais par crainte de ce qu'il en peut résulter de  nuisible pour soi.









Friday, September 4, 2015

Point n'est besoin de se faire craindre pour se faire respecter, mais allez expliquer cela aux imbéciles!

L'être humain, un progrès? Mais par rapport à quoi?

Avec du travail et de la technique, n'importe quel nigaud  peut finir par écrire correctement, sinon très bien même, mais il faut quelque chose de plus pour être un grand écrivain.

Faute de travail, même le génie s'étiole, sans jamais entièrement s'effacer il est vrai, mais en n'étant plus que l'ombre pitoyable de lui- même.

Il sait ce qu'il veut; c'est du moins ce qu'il dit et il n'est pas impossible qu'il soit même convaincu de savoir ce qu'il veut, mais il ne s'en faut point étonner, car il n'est pas très intelligent.

Laisser passer le temps, faire passer le temps, en quoi est-ce différent d'un suicide que l'on (par crainte de la mort? de l'instant final?) fait durer?


Wednesday, September 2, 2015

Comment ose- t-on dire de telle ou telle chose, de la Société par exemple, que c'est un mal nécessaire, quand aucun mal ne l'est?

Pour en finir avec les maux de l'existence, avec ces maux dont on a fini, par empressement et aveuglement, croire qu'ils sont à l'existence inhérents et, donc, inévitables, il faut de la richesse, une richesse inépuisable, mais d'abord  sur les plans spirituels, moraux, intellectuels et artistiques.

Tout ce qui vit ne vit qu'en mourant; seul ce qui est mort est capable de vivre sans mourir.

L'argent peut tout acheter, tout sauf  la vertu, sauf l'honneur.

On n'a jamais assez d'argent, mais en même temps point n'est besoin de beaucoup d'argent pour mener une vie digne.

La pauvreté matérielle est capable de salir, mais peut-être pas autant que la pauvreté morale.

L'être rationnel qu'est l'être humain est également, parce que rationnel, un être irrationnel; mais être irrationnel ne signifie ni être bête, ni être imbécile; en effet, un être rationnel peut, dans ses moments de rationalité même, se montrer bête, démontrer, malgré lui bien évidemment, qu'il est un imbécile, qu'il a la tête faible, affaiblie, qu'il est faible de la tête, ce qui renvoie au sens même du mot imbécile. Tandis que quelqu'un d'irrationnel, quelqu'un qui serait en permanence irrationnel, ou primordialement irrationnel, , ce n'est que quelqu'un qui, sans être bête, se laisse emporter, peut-être même dominer par ses émotions et ses passions. Ce n'est pas très rationnel, mais bête? Pas forcément, même si, dans les périodes ou, même, les accès d'irrationalité, tout devient possible, le meilleur comme le pire. Quelqu'un de bête, de foncièrement et d'incurablement bête, si cela existe, par contre, n'est ni rationnel, ni irrationnel: il est simplement faible de la tête.

Un comportement irrationnel, fût-il quelque peu inquiétant, est toujours au moins un peu rassurant, car on sait qu'on est en présence de quelqu'un qui sait être rationnel aussi.

Quelqu'un qui ne serait qu'irrationnel ne peut qu'être un génie, ou un fou furieux, mais quant à la personne qui ne serait que rationnelle, en admettant que cela soit possible, on peut craindre qu'elle ne soit tout à fait ordinaire et banale, inintéressante.

Qu'y a-t-il de plus rationnel que l'irrationalité, pourvu qu'elle ne soit pas permanente?

Il n'y a pas que les humains qui soient doués d'intelligence, les animaux le sont aussi, et les animaux, parfois, se montrent même, du moins aux yeux des humains, irrationnels; cela pourrait faire penser qu'ils sont, eux aussi, des êtres humains, qu'il y a, en tout cas, chez eux, une part d'humanité. Mais quant à savoir ce qu'il en est au juste, seuls les imbéciles ont là quelques  prétentions.

Il n'est pas impossible que tout soit, chez l'être humain rationnel, même ce qui est rationnel.






Tuesday, September 1, 2015

Il y a tant d'activités (d'activités?) auxquelles on se livre pour le plaisir qu'elles sont censées procurer, alors que l'on peut difficilement les dire sources de plaisir, ce dont d'ailleurs témoignent ceux-là mêmes qui s'y adonnent, mais peut-être bien que les êtres humains ne s'intéressent pas au plaisir, à moins qu'ils ne prennent leur plaisir que dans l'ennui, la frustration et, même, la souffrance, pas tous d'entre eux sans doute, ma buona parte.

On ne peut  grand-chose, on ne peut rien même pour les autres, les siens compris; on devrait au moins tâcher de ne pas leur nuire.

Il veut que les autres l'aident en toute chose, cependant que lui-même n'a cure de venir en aide à qui que ce soit, et on en conclut très logiquement qu'il croit que les autres ont des responsabilités envers lui, lui doivent quelque chose; mais si c'était de sa part une volonté d'autohumiliation!

Les lois s'appliquent à tous: c'est ce que d'aucuns prétendent et ce que bon nombre de gens ont la sottise de croire.

On se moque des mauvais écrivains, quand on ne les condamne, mais quid de ceux qui les publient et les lisent?

Tout contact est toujours au moins un peu sale et c'est peut-être pour cela que l'être humain a inventé la pureté.









Monday, August 31, 2015

Une oeuvre abandonnée, que l'on ne continue pas, par paresse, par manque de volonté et absence de discipline, c'est peut-être pire encore qu'une oeuvre qu'on n'aura même pas commencée.

L'absence de talent peut justifier l'absence d'oeuvre, mais uniquement si l'on oublie le talent est le fruit du travail, est, comme le disait Flaubert, une longue patience.

Si tout grand écrivain  a probablement toujours craint de n'avoir produit que des oeuvres médiocres, il n'est peut-être pas de journaliste qui ne soit convaincu de donner des chefs- d'oeuvre tous les jours.

Ils se plaignent constamment de n'être pas compris, mais eux- mêmes ne s'efforcent jamais de comprendre que  les autres ne sauraient les comprendre, ne sauraient comprendre qu'ils se prennent pour des artistes: il n'y a pas plus égocentrique qu'eux, mais cela les choquerait brutalement, si on devait leur reprocher leur égocentrisme, surtout que, pour eux, les égocentriques, ce sont forcément et uniquement les autres.

Un vrai musicien, un compositeur n'a pas, au moment d'écrire de la musique, besoin du moindre instrument: il lui faut tout au plus une feuille de papier et un crayon, tandis que les autres......

Un peintre, à la différence d'un barbouilleur, parvient à créer ses propres couleurs, même quand il utilise des tubes de peinture, mais cela ne surprend que ceux qui ne comprennent rien à la peinture.






Friday, August 28, 2015

Les convictions sont les filles de Préjugé et de Croyance et ne peuvent, donc qu'être antithétiques à la vérité, en quelque sens qu'on l'entende ou la reçoive, sauf quand, niant leurs origines, elles se construisent grâce au labeur du Concept, lequel n'établit son autorité que dans la mesure où, ni simple opinion, ni dogme, il résiste aux assauts de la réalité pour rappeler sa prééminence de toujours, cependant que la majorité, sourde à ses appels silencieux, de son vacarme l'univers tout entier réduit à n'être qu'un gigantesque livre de songes et de mensonges dont se délectent presque tous, s'y plongeant bien plus par paresse et en raison de la lassitude qu'induit la réalité elle-même par suite de l'illusion qu'elle engendre, que par incapacité réelle à s'élever au niveau du Concept, dont l'emprise néanmoins est telle qu'elle finit par promouvoir les réalités qui découlent de la perception vide et irréfléchie dont se repaissent les sens ramollis à force de torpeur et l'intellect diminué pour être demeuré trop longtemps inactif au rang de Vérité, à moins que le  labeur du Concept, qui entre-temps ne continue pas moins son oeuvre, vu que les travestissements et la cécité volontaire et involontaire que l'on fabrique et s'impose quotidiennement, ne peuvent pas ne pas, quand bien même ils ne cesseraient d'emprunter des tours divers, de se régulièrement modifier et déguiser, de n'être pas toujours identiques à eux-mêmes justement,  se ruiner d'eux-mêmes, au fur et à mesure que le Concept reprend et réaffirme ses droits contre la réalité qui n'est que la négation ou l'envers du réel, lequel est la seule vérité effective, mais il ne s'appréhende, ne se laisse appréhender, le réel, que grâce au labeur sans cesse renouvelé du Concept

Oh ce long, cet incroyablement long retard que l'on met à comprendre ce qu'on a sous les yeux! Et l'on a, cela nonobstant, l'outrecuidance de se vouloir intelligent!

Parce qu'il est malheureux, il s'imagine que les autres sont heureux et le chaos, dont son existence est, du moins selon lui, l'image parfaite,  lui fait partout voir de l'harmonie et du bonheur: il semble bien que ses malheurs personnels, qui ne sont bien souvent que des malheurs imaginaires, ne l'aient pas simplement rendu malheureux.

Il veut le bonheur des autres et y sans relâche travaille (croit y travailler?), même s'il n'ignore que le bonheur n'existe pas: naïveté? héroïsme?

On passe son temps à s'occuper des autres, mais c'est pour s'oublier soi- même surtout, et bien moins pour autre chose, comme on pourrait le craindre ou le souhaiter.

Que ne ferait-on pour attirer sur soi l'attention, pour se rendre intéressant? On en finirait même par se montrer affreusement ridicule.









Thursday, August 27, 2015

Mais qui peut donc souhaiter qu'on l'aide à réaliser ses ambitions?

Un cordonnier s'excuserait de ne pouvoir être un peintre, mais point un roi de ne l'être.

Soudain comprendre qu'on a passé sa vie à adorer des excréments, c'est tellement horrible qu'on ne peut qu'en souhaiter à s'aller se cacher, à se tranquillement suicider, et c'est probablement pour cela que l'on se refuse à admettre  que les excréments en question ne fussent que des excréments, et que, donc, l'on continue à les adorer.

Tout compliment ne peut, aux oreilles de quelqu'un d'intelligent, résonner que  comme un malentendu ou comme une plaisanterie; mais seulement dans le meilleur des cas.

Bien plus de maux sont engendrés par la complaisance que par la malignité, mais il est exceptionnel que l'on ne se pardonne ses complaisances à soi.

Il ne faut jamais craindre de déplaire aux autres, sans toutefois chercher à leur déplaire, d'autant plus que quoi que l'on fasse, on ne peut que, d'une manière ou d'une autre,  leur déplaire.









Wednesday, August 26, 2015

S'imposer comme exigence éthique de ne jamais rien dire, de ne rien faire, de ne rien penser qui  soit sans conséquence pour un monde où tout va mal, où ça ne va bien en certains lieux que parce que ça va horriblement mal ailleurs, se l'imposer cette exigence et s'y soumettre, conscient que toute autre philosophie risque de ne déboucher que sur des pratiques relevant de l'onanisme.

Es-tu vraiment fier de toi? de tes actes? de la vie que tu as menée? Oui? Tu dois être quelqu'un de bien exceptionnel, à moins que tu ne sois, comme c'est le cas pour la plupart des gens, semble-t-il, qu'un benêt tout à fait ordinaire, comme il s'en rencontre par milliers, ici, ailleurs, partout, à tout instant.

Il ne faut pas grand- chose pour rendre un enfant heureux, il en faut encore infiniment moins pour le rendre malheureux.

Que de temps perdu à se rendre utile! A vouloir se rendre utile et à vouloir plaire! Et l'on n'y parvient même pas!

Il ne demandait aux autres ni de l'aimer, ni de l'admirer; il réclamait simplement qu'on  lui fiche la paix, et on ne l'en pardonna point.

L'engagement, la philanthropie étaient bien plus réels et efficaces et effectifs, quand n'existaient encore les mots engagement et philanthropie, et il en va de même de bien des mots et des concepts: l'être humain est cet animal capable de tuer à coups de mots.





La traduction est une tâche impossible à laquelle tout le monde est bien obligé de s'atteler, et il y a même des gens qui sont convaincus d'y réussir.

Toute oeuvre est intraduisible, surtout s'il s'agit d'une traduction  qui s'avère nettement supérieure au texte original.

C'est fou ce que ça peut faire, un être humain, pour oublier qu'il n'est qu'une merde  et persuader les autres de son importance; ça peut aller jusqu'à offenser et même tuer des gens parfaitement innocents le plus innocemment du monde.

Dans toute relation avec autrui, surtout dans toute relation où les sentiments jouent ou peuvent jouer un rôle important, il faut considérer que tout est important, surtout ce qui à ses yeux à soi ne présente aucun intérêt.

La mort effraie parce qu'on croit qu'elle fait souffrir, ou encore qu'elle est comme le prélude à de nouvelles et terrifiantes souffrances,mais peut-être n'en est-il rien.; on n'en craint pas moins la perspective, toute mensongère soit elle, de la souffrance. Si l'être humain en venait à maîtriser toute souffrance au point d'en pouvoir rire, il ne craindrait probablement pas de mourir, surtout si, en même temps, il ne lui échappait que la vie est, quand elle ne se réduit pas au mensonge auquel il s'évertue comme un diable à s'accrocher, n'est qu'un éternel ennui.

La plupart des gens vont au spectacle parce qu'ils s'ennuient, parce u'ils sont frustrés par la vie qui est la leur, mais il y en a presque autant qui y vont parce qu'ils sont cons.




Tuesday, August 25, 2015

La question qu'il se faut poser à chaque instant d'une existence qui, n'importe comment, ne vaudra jamais grand- chose, qui, malgré tout, ne vaudra rien, c'est non pas: " Qu'as-tu fait de ta vie?", mais: "Qu'es-tu en train de faire de ta vie?", question que l'on n'a pas toujours, pris dans le tourbillon des saletés de la vie que l'on se voit imposer ou face auquel on se résigne sans y même penser, les moyens de se poser, mais qui est peut-être la seule-- la seule ne signifie surtout, comme on finit bien vite par le comprendre, si on ne l'a déjà pressenti, que la question en question soit une: elle, plurielle, en implique et en entraîne au moins des centaines, voire des milliers d'autres-- qu'il faut pouvoir se donner les moyens de se poser, non qu'on ne se la pose, car il n'est pas impossible qu'on ne fasse que cela, mais encore faut-il qu'on se la pose sans cesser de se, moralement et intellectuellement bien entendu, flageller, pour en déduire le comportement qu'il convient d'adopter, opération qui, jamais terminée, jamais réussie, exige, en raison de cela même, d'être toujours relancée, et constamment renouvelée, tout le long d'une suprême et extatique  agonie qui n'en finit jamais.

Que ne fait-on, pour se faciliter la vie, pour se la rendre confortable et la plier à ses désirs et ambitions, pour en faire une véritable purulence?

Le passé est toujours à venir et ne cesse de revenir, toujours pour la première fois, cela, le névrosé n'est pas le seul à le savoir, d'autant plus qu'il le sait sans vraiment savoir qu'il le sait, mais il n'en est pas moins différent de ces milliers de débiles mentaux que l'on, dans un état de profond agacement, rencontre à tout moment et qui, eux, ne savent même pas qu'ils ne savent même pas que le passé, que l'horreur du passé surtout est toujours à venir.

Faute de pouvoir mobiliser l'attention des autres de s'en faire aimer, il se replie sur lui-même pour s'aimer à la folie; cela vaut mieux que l'agressivité mortifère que d'aucuns développent de rudement éprouver le sentiment (imaginaire?) de n'être pas aimé, mais qu'est donc cette pathologie que l'on reconnaît à ce besoin, à ce désir même de se faire aimer, et dont ni les plantes ni les animaux n'ont l'air de souffrir?

Qu'un génie puisse passer pour un fou n'offre rien de bien surprenant, car après tout, la plupart des gens ne sont que des imbéciles, mais comment accepter que certains puissent être bouchés au point de prendre de véritables fous pour des génies?

Il arrivera à un être de génie de se demander s'il n'est pas atteint de folie, mais jamais ne doutera d'être un génie un connard absolu, quelqu'un qui, parce qu'il n'est dénué ni d'intelligence ni de talent, s'amuse, dans son délire, à se prendre pour un oracle.




Monday, August 24, 2015

Ah! L'horreur de comprendre qu'on n'a fait que gâcher son temps, qu'on a eu toutes les chances du monde  mais qu'on n'en a rien fait, qu'on n'aura passé son temps qu'à s'asseoir et à bavarder!

Valéry mourant, le grand, l'admirable Valéry, disait à Paulhan: " Quelle connerie, la vie!" et Valéry, qui avait à peu près tout connu, savait certainement de quoi il par lait, mais ce n'est, malgré tout, malgré l'intelligence supérieure de Valéry, pas tant la vie elle-même qui est une connerie, que ce qu'on en fait, activement et passivement.

Ceux qui savent le moins parlent le plus et l'on croit que c'est pour masquer leur ignorance qu'ils se comportent ainsi, mais c'est, pire encore! parce qu'ils croient savoir.

Pouvoir se vanter d'un parcours académique impressionnant, être bardé de diplômes effrayants, avoir occupé les fonctions, les postes les plus élevés et les plus enviables, et être néanmoins un con, cela est, n'en doutons pas, très possible.

Une personne simple et obscure, réellement simple et obscure, avouera aisément son ignorance, alors qu'une personne réputée intelligente et célèbre dira plutôt: " Je n'avais pas pensé à ça,", avouant ainsi qu'il n'est pas si brillant qu'on le pouvait croire, qu'il n'est, peut-être même, qu'un nigaud.

Il est toujours trop tard pour tout, mais le moyen d'accepter cela! Il faudrait pour cela qu'on fût bien plus qu'un simple être humain, mais les êtres humains sont apparemment très heureux de n'être que des êtres humains.

Thursday, August 20, 2015

A chaque période de la vie correspondent différentes formes de naïveté, de maladresse, de ridicule; elles ne sont, du moins en apparence, jamais les mêmes, ni pour soi ni pour les autres, mais ce qui est indéniable, c'est qu'on passe tout son temps, toute sa vie à se montrer naïf, maladroit, ridicule, sans même trouver le moyen de préserver pour soi quelques rares moments  libres de toute naïveté, de toute maladresse et de tout ridicule.

Ce n'est que quand quelqu'un est diaboliquement intelligent qu'il est en mesure de comprendre la part de sottise en lui, mais très peu de gens sont diaboliquement intelligents, et la plupart, la très grande majorité des gens passent leur temps à faire étalage de leur intelligence inexistante pour leur plus grand plaisir; pour celui des leurs aussi souvent et parfois même pour celui des autres, mais le plaisir affiché, exprimé par les autres est, presque toujours, pour le moins ambigu.

Pourquoi fait-on ce qu'on n'aime pas alors que rien n'y oblige? Peut-être n'est-il point vrai que l'on n'aime pas ce que l'on n'aime pas, ce que l'on croit et dit ne pas aimer; et tout s'éclaire alors; presque en tout cas.

Les lois, c'est bon pour les ploucs et les cons; les grands hommes, eux, font semblant d'y croire et de les respecter.

On voudrait bien que tout ce que l'on aime fût grand et beau; on le voudrait; surtout quand ce qu'on aime n'est que de la merde.

L'oeil qui voit et ne fait que voir ne voit rien; il faut encore que l'oeil regarde.






Wednesday, August 19, 2015

Il y a des personnes, point nombreuses il est vrai, mais il y en a, qui sont capables de vivre au milieu de pourritures et de simples d'esprit sans pour autant cesser d'être intelligentes et vertueuses; c'est quelque chose qui vraiment relève du miracle.

Il n'a rien fait de sa vie, mais lui, au moins, en est tout accablé, tandis que d'autres s'en réjouissent presque.

Les êtres humains voudraient bien faire l'expérience de la mort, mais sans mourir, et ils ont l'ingénuité de croire qu'ils résolvent le paradoxe qu'ils ont choisi d'affronter, la plupart d'entre eux,grâce à l'oisiveté, aux jeux, à l'alcool, à la drogue et, depuis quelque temps, du moins dans  les sociétés qui se sont modernisées, grâce au spectacle, mais tous ces poisons, toutes ces formes d'autoempoisonnement ne sont probablement rien au regard de ce vers quoi ils s'apprêtent à se tourner et qui n'est autre chose que l'esclavage, un esclavage volontaire dans les rets des diverses lois----------rien à voir ici avec le droit, ni même avec les lois naturelles-------------qu'ils s'inventent ou auxquelles ils consentent, quand ils ne feignent ( histoire de donner et de prendre le change en même temps?) d'y consentir, dans les rets de lois contre lesquelles se rebelleraient sans doute les animaux, mais point les êtres humains, car ils rêvent (presque) tous de dominer, de dominer dans l'espoir de n'être plus dominés, de dominer pour ne pas être eux-mêmes un jour  dominés et, surtout, de dominer pour le plaisir de dominer.

L'humaine bonté? Mais n'est-ce pas ce qu'il faut redouter bien plus encore que la méchanceté de ces animaux étranges que sont les hommes?

Une société, et non pas une simple collectivité, fondée sur sur la communion et le don, et non simplement sur l'échange, autrement dit sur la rivalité, c'est certainement très difficile à concrètement concevoir; faut-il, de cela, croire que c'est impossible?

On ne vit pas encore, ou alors très rarement, par moments, de loin en loin; la plupart du temps on survit et parfois il arrive aussi qu'on existe, mais vivre? Il faut beaucoup de cécité pour croire que l'on vit.
Il est impossible à tout parent d'être à la hauteur des attentes et des espérances de ses enfants, ce que, selon toute apparence, ils ne savent, mais selon toute apparence seulement, car  sinon, on aiurait à expliquer pourquoi (presque) tout parent se démène, tel un fol de l'asile psychiatrique évadé, pour convaincre ses enfants et surtout pour se convaincre lui-même qu'il ne saurait au monde y avoir de meilleur parent que lui, mais les enfants, eux, n'en sont pas dupes, eux qui savent, même s'ils ne savent pas qu'ils le savent, que leurs parents ne peuvent que les décevoir, quand ils ne leur font pas honte de ce qu'il faut bien appeler, fussent-ils, comme on dit, célèbres, leur médiocrité, d'où les efforts inlassables auxquels ils s'obligent pour nier et sublimer les imperfections, et c'est une litote, de leurs parents.

IL faut être extrêmement intelligent pour pouvoir accueillir les naïvetés et, même, les bêtises des autres avec un sourire plein d'indulgence.

On ne peut s'abaisser que si l'on a atteint les hauteurs, les sommets, mais alors on s'abaisse dans s'abaisser.

Pour aspirer à la noblesse, il faut bien qu'on soit au moins un tout petit peu noble déjà, sinon, c'est, on le peut craindre, peine perdue.

Ceux qui se croient intelligents et qui, de cela, traitent les autres avec  hauteur, parfois même avec dédain, ne sont bien souvent que de pauvres imbéciles, et peut-être même ne sont-ils tous toujours que de vulgaires imbéciles.

Si l'on ne veut être accusé de ne rien ni personne respecter, on a intérêt à se soumettre aux conventions, si ridicules soient-elles, et à embrasser le convenances, quand bien même on les trouverait vulgaires , mais un grand homme n'en a rien à foutre des accusations puériles qu'on peut lancer contre lui.














Saturday, August 15, 2015

L'incompréhension, les malentendus, les désaccords sont plus fréquents, plus violents, plus tenaces entre les proches, les très proches, entre ceux dont les relations sont, croit-on, vouées à perdurer dans la plus heureuse harmonie, qu'entre ceux que tout semble devoir indéfiniment opposer, et il n'y a aucunement lieu de s'en étonner.

" Je n'avais pas pensé à ça,", ne craignent-ils d'admettre, à peine étonnés, tout naturellement, non pour demander que l'on excuse leur absence de perspicacité, pour, penauds, exprimer le souhait que l'on traite avec indulgence leur obtusion, mais presque pour se justifier, comme pour dire qu'au fond ils avaient eu raison de n'avoir pas pensé à "ça", ou, du moins, pour insinuer qu'il était tout à fait normal qu'ils n'y pensassent point et que ce serait plutôt aux autres, à ceux qui avaient pensé à "ça" à se faire pardonner pour s'être montrés lucides.

La lucidité, quel crime impardonnable aux yeux de bien des gens (de la majorité?) quand ce sont les autres qui en font preuve!

Il est très content de lui, très satisfait de la vie qui a été la sienne; il est bien vrai qu'il a acquis ce qui toujours demeurera hors de portée pour la plupart des gens: la richesse, les honneurs, voire la gloire, mais pour être une espèce de roi, il n'en a pas moins une âme de cantonnier.

Il se croit diablement intelligent et ça lui suffit: il a doublement de la chance, car il ne fait aucun cas de la vérité et que le monde dans lequel il vit est une illusion permanente.

Quand on a le temps, on n'en fait rien et quand le temps manque, on se lamente.






Thursday, August 13, 2015

" Je vous croyais intelligent", ces mots, quand ils sont  prononcés  sur un ton très calme, si calme que personne ne saurait douter de leur sincérité, constituent peut-être l'insulte suprême que l'on pourrait adresser à quelqu'un; mais il s'agit d'une insulte qui n'insulte pas vraiment, tout en insultant; elle est essentiellement l'expression d'un étonnement, un cri de déception, un gémissement de colère, car rien peut-être ne fait souffrir davanatge que la conscience de s'être comporté comme un sot; mais y a des gens que les insultes les plus blessantes n'atteignent pas, qui se sentiraient offensés pour peu qu'une banale plaisanterie eût été décochée qui pût s'appliquer à eux.

Ecrire mal, c'est bien, malgré tout, écrire, du moins parfois,quand bien même on n'écrirait pas bien; mais lire mal, ce n'est pas lire du tout.

Que d'écrivains sont de grands écrivains justement parce qu'ils n'écrivent pas bien! parce qu'ils ne se contentent pas de simplement écrire bien, eux qui savent qu'écrire bien, c'est à la portée de n'importe qui.

Ce qui coûte vraiment cher, très cher, c'est ce que même la fortune la plus inimaginable ne pourra jamais payer.

Le prix de la vertu? Mais la vertu, n'est-ce pas ce qui n'a pas de prix?

Pourquoi faut-il que, dès qu'on parle de richesse, on ne songe qu'à la seule richesse matérielle? C'est à croire que l'absence de toute autre forme de richesse ne dérange, ni n'engendre quelque sentiment   de honte ou de regret.









Sunday, August 9, 2015

Les choses les plus simples, les plus banales sont les plus difficiles à comprendre et, même, à percevoir.

L'invisible, c'est ce qui est là sous les yeux, ce  que l'on voit, mais sans le voir, sans rien voir, car l'invisible, et pas seulement l'invu ou le non (encore) vu, il faut bien plus que des yeux pour s'en parcevoir, pour en soupçonner  ou sentir la présence et, à la limite, les yeux seuls  n'aident, pourrait-on dire,  à voir quoi que ce soit, qui que ce soit, n'aident en presque rien à vraiment voir, et cela tout le monde le sait. mais sans, la plupart du temps, le savoir.

Gagner, gagner à tout prix, à n'importe quel prix et par tous les moyens, ce n'est que quand on souscrit à une telle  philosophie qu'on est plus assuré de gagner, mais une telle philosophie ne peut être que celle des assassins, dont certains ne tueront jamais directement qui que ce soit, mais ils n'en seront pas moins de sales assassins.

Les avocats, les magistrats, les juges aiment beaucoup à parler de justice, de la nécessité de veiller à ce que la justice l'emporte, et on ne sait très bien si c'est parce qu'ils ne comprennent rien à la justice, ou s'ils s'en foutent, ou si c'est pour faire croire qu'ils s'intéressent à la justice.

La justice, la loi, il n'y a que ceux qui en souffrent, qui les subissent, pour s'en soucier; quant aux autres........., mais il est vrai que, n'importe comment, l'on ne sait grand-chose ni de la loi, ni du droit, encore moins de la justice.

Etre responsable des malheurs de quelqu'un et refuser, contre l'évidence la plus irréfutable, de l'admettre, n'en vouloir rien savoir, il y a des créatures que l'on dit humaines qui en sont capables, mais le pire, c'est que les autres ne continuent pas moins de les considérer comme étant des êtres véritablement humains.
















Thursday, August 6, 2015

Monsieur le minus, qu'est-ce que l'on regrette que vous ne soyez pas, comme le sont bien souvent ceux de votre espèce, un con absolu! On pourrait alors vous aisément excuser et, même, pardonner. Mais vous n'êtes pas un con; n'en déduisez cependant que vous êtes diablement intelligent. Quoique vous ne soyez pas entièrement con, vous l'êtes suffisamment pour vous croire un foudre d'intelligence.S'il suffisait que l'on se crût intelligent pour l'être, les asiles d'aliénés seraient remplis d'individus supérieurement intelligents. Tel n'est, Dieu en soit loué! point le cas. Quant à vous, dont on reconnaît que vous n'êtes pas un con absolu, bien que minus, vous n'êtes pas intelligent non plus. Certes, vous avez étudié, vous pouvez vous vanter de votre parcours académique; mais vous n'êtes que rusé C'est par la grâce nauséabonde de votre seule ruse que vous avez acquis une fortune colossale, conquis un pouvoir démesuré et jouissez d'une notoriété, que vous tenez pour synonyme de gloire, bien évidemment, con comme vous l'êtes, et qui, dans quelques années aura été complètement effacée de la mémoire de tous, y compris de celle de ces laquais qui, pour l'heure, vous admirent encore.
Bien que vous ne soyez pas entièrement con, vous ignorez tout de la noblesse; vous avez la simplicité et la bassesse de croire que le pouvoir ne sert qu'à dominer et ne vaut que s'il permet de s'enrichir à la sueur et dans le sang et les larmes des pauvres et des démunis. L'honneur vous est un territoire étranger et vous n'êtes courageux que quand la partie est gagnée d'avance De tout cela le soupçon ne vous même effleure; vous avez la conscience, ce qui en tient lieu chez vous, tranquille; persone ne s'étonnerait d'apprendre que vous êtes convaincu d'être quelqu'un de vertueux et, bien entendu, d'intelligent.
Pourquoi s'en étonner  en effet? Vous n'êtes qu'un minus; si vous pouviez vous contenter de demeurer le dmeuré, le minus que vous êtes, ce serait, quoique inespéré, presque bien. Il faut cependant craindre que le seul rôle de minus ne vous suffise et que vous vouliez bien ajouter à votre palmarès celui de salaud, mais non celui de fumier, auquel vous n'avez , d'ailleurs, pas à aspirer, vu que fumier vous l'êtes déjà.
Ah, Monsieur le minus, Monsieur le minus, on ne vous méprise même pas, mais vous n'en savez rien; vous ne faites même pas rire; vous n'inspirez tout au plus qu'un constant dégoût; mais direz-vous, peut-être, il y en a qui vous admirent. Ne croyez pas que ceux-là vous admirent tous; certains d'entre eux font seulement semblant de vous admirer. Et quant à ceux qui vous admirreraient effectivement, on ne vous laissera même pas le soin de deviner si ce sont des corbeaux ou des hyènes.

Détrompez-vous, ma belle; vous n'êtes pas si belle que vous le croyez. Personne ne vous peut accuser de ressembler à une guenon, il est vrai, mais vous n'êtes que moyennement belle. Ce n'est déjà pas mal, ce serait même très bien, si vous ne vous donniez des airs de reine de beauté. Seulement voilà! Le Ciel vous a fait cadeau d'un peu enviable don: celui de vous enlaidir d'autant plus que vous vous efforcez de paraître plus belle que vous ne l'êtes, vous qui pourtant avez l'air de parler et d'agir, qui vous comportez, comme si vous aviez , depuis vos treize ans, sinon depuis toujours, déjà atteint, en matière de beauté, un niveau d'excellence inégalé et même inégalable. Vous ignorez cette vérité élémentaire: les femmes réellement et suprêmement belles doutent toujours au moins quelque peu de l'être vraiment. Il y a bien sûr des femmes qui, pour diverses raisons, ompte tenu de leurs conditions d'existence, du milieu dans lequel elles ont évolué, en sont venues à ne pas douter d'être fabuleusement belles et à faire étalage de leur beauté, à s'en montrer fières, bien qu'elles soient belles; il s'agit cependant là d'une minorité.
Mais que faut-il vous dire ou dire de vous? Pas à et de vous seule, mais également  à et de ces myriades de femmes qui, comme vous, s'imaginent que tous les hommes, et peut-être certaines femmes aussi, ne rêvent que de coucher avec vous. Que vous n'êtes pas belles? C'est fait, mais vous n'en croyez rien; qu'on ne s'intéresse à vous? Mais vous n'en voulez rien savoir et vous vous acharnez à penser que l'on ne peut que se passionner pour vous au point d'en mourir.
Réfléchissons un peu cependant: vous n'êtes pas d'une famille prestigieuse; vous n'êtes pas riche; on peut difficilement vous trouver intelligente; vous n'êtes ni instruite, ni éduquée; vous n'avez guère de classe et votre conception de l'élégance est pire qu'une plaisanterie; on aurait honte à se montrer en votre compagnie en public; est-ce à cause de tout cela que prenez cet air hautain? que vous pensez pouvoir traiter les autres avec mépris? que vous vous refusez même à ceux qui ont la sottise de vous trouver séduisante? et que vous attendez peut-être que quelque  noble et haut personnage vienne se mettre à vos pieds? Il est vrai que ça arrive parfois, mais c'est bien plus souvent dans les romans et les films.
Vous allez, ma belle, au-devant de bien cruelles déceptions et l'on n'est pas sûr que quiconque ait de la sympathie ou de la pitié pour vous. Il est encore temps de vous ressaisir; vous n'êtes pas encore vieille. Un peu de modestie vous sera bénéfique; en êtes-vous capable cependant?

Monsieur ( cette apostrophe est la seule qui s'impose, fussiez-vous une dame ou, comme on disait naguère, une demoiselle, et elle s'impose d'autant plus, Monsieur, que vous ne ressemblez en rien à Félix de Vandenesse, car ce n'est pas à vous, certainement pas à vous qu'une Henriette de Mortsauf, rencontrée dans un rêve improbable, pourrait demander: " Comment, si jeune, savez-vous ces choses-là? Avez-vous déjà été femme?", vous qui fréquentez, qui côtoyez des femmes qui eussent fait douter à Orson Welles que les femmes fussent supérieures aux hommes), n'allez vous mettre en tête qu'on vous admire ou qu'on vous envie Feriez-vous, parfois, des jaloux? Sans doute, mais parmi ceux-là seuls qui ne peuvent qu'être aussi ignobles que vous l'êtes.
Reconnaissons néanmoins que vous avez le don d'agacer et, même, d'irriter. Vous agacez et irritez les honnêtes gens, ceux qui sont vertueux. Et comme ils ne sont pas nombreux, vous n'en soupçonnez rien. Comment le pourriez-vous d'ailleurs, vous à qui l'intelligence, celle de l'esprit, non moins que celle du coeur, aura, dès la naissance même, été refusée? Vous agacez et irritez ceux qui ont acquis la faculté de s'indigner; dès fois, l'on se demanderait même s'ils ne vous méprisent. Vous agacez et irritez, parce que vous  êtes malhonnête à l'extrême, cruel comme on ne saurait l'être, plus ignoble que tous ceux qu'on a même cessé de haïr réunis, et que, malgré cela, tout semble vous sourire et réussir. Vous suscitez un tel mépris qu'on oublie que c'est précisément parce que vous êtes malhonnête, cruel, ignoble, pervers et hypocrite que tout vous réussit et vous sourit. Vous aurez bien de la chance, comme cela bien souvent à ceux de votre engeance arrive, si vous crevez avant d'avoir été reconnu et dénoncé pour le salopard que vous êtes.
Ne perdons tout espoir cependant. Le jour peut-être n'est pas loin où, seul, de tous abandonné, méprisé par vos amis et détesté par vos enfants mêmes, honni par tous et par tous ridiculisé, vous n'en finirez d'agoniser, déchiré de remords et obsédé par la crainte du châtiment de Dieu, avec pour seuls compagnons vos richesses acquises dans le sang et le souvenir épouvantable des crimes sans nombre que vous avez commis. Ce ne sera peut-être que justice; n'êtes-vous pas qu'un fumier après tout?

Monsieur, vous occupez de très hautes fonctions, lesquelles sont pour vous et (peut-être) les vôtres aussi porteuses de richesses fabuleuses et frauduleuses, synonymes de puissance abusive et immorale; vos fonctions sont pour vous, pour le salopard que vous êtes, des sources d'avantages multiples que les lois elles-mêmes n'autorisent ( et tout le monde sait ce que valent les lois dans cette société de dégénérés où triomphent et règnent des criminels de votre engeance) et que la morale, qui , pour vous et ceux de votre espèce puante, ne peut qu'avoir le sens de sa négation instantanée, condamne.
Votre femme, cette abominable créature qui n'éprouve de la nausée à serrer dans ses bras le scélérat que vous êtes, qui se couche avec enthousiasme dans le lit d'un assassin, s'habille chez les meilleurs couturiers; elle prend l'avion pour se rendre chez le coiffeur; vos enfants fréquentent les meilleures écoles, mais vous ne payez jamais, quand il vous arrive de payer, qu'avec l'argent des autres, celui des pauvres surtout, que vous, dans la crainte inconsciente  de la venue prochaine d'autres temps, ceux du châtiment, thésaurisez dans l'espoir, que l'on souhaite vain, que cela vous protège contre les ardeurs de Némésis. Vous arrive-t-il jamais de comprendre que vous vous gorgez du sang des pauvres et des démunis et que vous en nourrissez votre putain et vos enfants? Ne frémissez-vous à l'idée que vos enfants, un jour, quand vous ne serez plus là et que serez en train de pourrir sous terre, sauront que leur père était un voleur, un bandit, un assassin sans scrupule et sans vergogne? Mais non; vous en êtes incapable.




Wednesday, August 5, 2015

C'est une honte, c'est un crime d'être malheureux, d'être toujours hanté par des problèmes, alors que la vie a tant à offrir.

Que de gens-----et il ne s'agit pas, ici, des enfants et des jeunes, et des très jeunes------meurent sans avoir vécu, sans avoir même existé et ayant passé tout leur temps à seulement s'effforcer de survivre, et ce surtout par la faute des autres! Et personne, presque personne de s'en scandaliser! Et (presque) tout le monde d'être indifférent! Comment en irait-il autrement, étant donné que tout le monde a toujours autre chose à faire?

On ne craint jamais de traîner dans la boue les gens honnêtes, mais que ne ferait-on pour protéger la réputation non méritée d'un fumier, surtout quand le fumier en question est ou, même, a été chef d'Etat, par exemple?

Il ne faut pas craindre de faire savoir aux enfants que leurs glorieux parents défunts  étaient, en fait,  des individus méprisables, des dégueulasses accomplis, pourvu qu'ils le fussent bien sûr; cela pourrait décourager bien des actions ignobles; pas toutes, hélas! Mais ce ne serait pas mal déjà.

Madame, votre mari est un voleur, un assassin, un individu tellement sale et repoussant qu'on n'a pas envie de se trouver à des centaines de mètres de lui; comment faites-vous donc pour partager le lit d'une telle pourriture? Si encore vous le faisiez par crainte ou obligation, on vous pourrait plaindre et excuser, mais il semble bien que vous soyez toute fière et heureuse de vous montrer au bras de ce porc dont les bassesses et les abjections sont connues de tous sauf des crapules qui aiment à se vautrer dans la merde. Détrompez- nous au moins; montrez que vous n'avez rien à  voir avec un tel tas d'immondices.  Bien évidemment, si vous êtes vous-même une salope de la pire espèce, comme le croient, peut-être à tort, mais peut-être à juste titre aussi, bien des gens, qui, eux, sont vertueux, vous n'en ferez rien!

Monsieur, il vous faudra vous résigner: votre femme n'est pas une putain; non, elle n'est pas, comme certains voudraient qu'on le crût, qu'une putain. Que ne fût-elle qu'une putain cependant! C'eût été bien mieux pour vous, mais vous ne valez pas mieux vous-même, vous qui êtes un bien méprisable individu, superlativement repoussant et diaboliquement corrompu. Votre épouse n'est certainement pas laide, mais ce sont les seuls parfums, les vêtements et les bijoux qu'elle porte grâce aux pots-de-vin que vous avez, tous deux, perçus, les ayant exigés, et son maquillage outrancier  qui éblouissent et font croire aux indulgents et aux naïfs qu'elle est belle. Et elle est d'autant moins belle, votre putain personnelle, car c'est bien ce qu'elle est, ses diplômes  et sa carrière nonobstant, qu'elle n'a aucune classe. Et quand, par souci de la vérité,  on ajoute qu'elle n'a aucun sens de la noblesse, qu'elle est dissolue jusqu'à la moelle, qu'elle n'est pas intelligente, bien qu'instruite, on est bien obligé de conclure qu'elle est laide, affreusement laide sur tous les plans. Elle a toute fois de la chance, beaucoup de chance, celle d'avoir trouvé en vous quelqu'un d'aussi vil et méprisable qu'elle.




Tuesday, August 4, 2015

Un grand homme n'a pas à attendre d'être mort pour être immortel, il l'est de son vivant même.

Il passait pour une légende, mais avant même qu'il ne mourût, on avait oublié qu'il avait jamais existé.

Les personnages légendaires sont presque toujours des mensonges ambulants que les demeurés croient immortels; ils n'apparaissent tels qu'ils furent et qu'ils sont qu'une fois morts: ils réussissent alors l'exploit de mourir au moins deux fois.

Certains conquièrent l'immortalité grâce à leurs oeuvres et il y a des oeuvres qui persistent dans la mémoire des hommes grâce à ceux qui en furent les auteurs; que de malentendus dans les deux cas!

Il est des cultures, des sociétés, au sein desquelles on vénère les criminels comme s'ils étaient des dieux; mais peut-être y croit-on que seuls les dieux peuvent être des criminels.

Ceux qui prétendent qu'on apprend à tout âge sont ceux qui n'ont surtout pas (encore?) appris qu'on n'apprend jamais rien, mais qu'on croit seulement apprendre.






Monday, August 3, 2015

Ce qui est bien plus sidérant que la connerie et la cruauté, et elle n'est pas moins grave quand elle est inconsciente, des gens en général, c'est la mollesse, la paresse et la lâcheté qu'elles rencontrent et qui leur permettent de dominer et de triompher.

Il est tout à fait compréhensible qu'on veuille entreprendre ce dont on n'a pas les moyens, ce qu'on se sait incapable de réaliser-----que serait une vie humaine sinon?-----, mais ce qui ne l'est pas, c'est qu'on puisse vouloir, qu'on puisse cultiver des désirs et entretenir des ambitions, sans d'abord se donner les moyens d'accomplir ce dont on rêve.

Peut-être que ce qu'on désire n'est pas ce qu'on désire et qu'au fond on le sait---------cela expliquerait l'insuffisance et la médiocrité des semblants d'effort et de travail en vue de la concrétisation de ce qu'on croit ou dit désirer------, mais on ne sait pas qu'on le sait.

C;est un crime impardonnable de collaborer, fût-ce malgré soi, à la suprématie de la bêtise et de la force brute; tout le monde le sait, sauf les cons et les brutes, et ils sont les plus nombreux; mais ce n'est pas une raison pour ne pas les combattre.

On ne refait pas sa vie: cela seul justifierait que l'on  cherchât à la refaire;  non simplement parce qu'on en éprouverait le désir, mais surtout parce qu'on en ressentirait la nécessité.

On est toujours responsable de ses malheurs, singulièrement quand on n'en est, ni directement, ni indirectement, responsable.
Personne n'ignore qu'il y a des gens, et même beaucoup de gens, qui prennent plaisir à (s') infliger de la souffrance, ni qu'il y en a peut-être presque autant, sinon plus de gens qui éprouvent du plaisir à en subir de la part des autres------les raisons n'en sont d'ailleurs pas entièrement inconnues-----------, mais qui serait assez sot pour s'aventurer à penser que tout le monde, chacun à sa manière, aime à (s')infliger et à subir, de la part des autres, de la souffrance?

Subir sans souffrir, cela s'apprend, cela s'enseigne même, du moins jusqu'à un certain point, et pourvu qu'on ait maîtrisé la science qui s'y rapporte, il est possible de ne ressentir, même sous l'empire des souffrances les plus terrifiantes, presque aucune douleur.

Vivement une éducation qui apprenne à mépriser er toute souffrance et à  surmonter toute douleur.

Les minus (sic) ne peuvent comprendre que bien pire que la souffrance physique est la souffrance psychique qui l'accompagne, et que ce n'est pas parce que toute souffrance physique est absente qu'on ne douloit point.

Le grand homme, tous les malheurs de l'existence nonobstant, ne souffre pas; il ne souffre même de rien, alors que.............

Certaines personnes se plaignent tout le temps d'une infinité de problèmes: ils se heurtent à des problèmes même quand ils n'en ont pas, à croire que pour eux, le plus grave problème qui puisse exister, ce serait l'absence de tout problème.







Sunday, August 2, 2015

Vivre, il n'y a probablement rien de plus rare dans ce qu'on croit pouvoir appeler une vie humaine; la plupart du temps, on survit, parfois on parvient même à exister, mais vivre? Sait-on même ce que c'est?

L'être humain doit feindre d'aimer la vie qui est la sienne, doit se mentir en permanence pour se convaincre qu'il vit pleinement et merveilleusement, faute de quoi il ne pourrait, dès qu'il aura compris à quel point l'existence peut être ridicule et sale, accepter de continuer de vivre.

Tout ce que l'être humain, il le fait pour ne se point ennuyer, pour avoir le sentiment de sa propre importance, pour se persuader qu'il vit superlativement; si encore il s'efforçait d'être un être libre! Mais la liberté n'est pas (encore?) une passion indispensable pour cet être que l'on dit humain.

On se moque de ceux qu'on humilie, mais on se prosterne devant ceux qui s'humilient eux-mêmes, devant ceux pour qui le succès, la richesse et la notoriété valent bien toutes les autohumiliations auxquelles ils se volontiers soumettent.

Il vit dans la honte et le déshonneur, et il en est bien conscient, mais il fait semblant de n'en rien savoir, vu ce que la honte et le déhonneur ont pu lui apporter.

Il faut refuser farouchement tout commerce avec certaines catégories de gens, car ils en concluent qu'ils sont vos égaux, quand ils n'en déduisent qu'ils vous sont supérieurs, alors que ce ne sont que des minables et des pourris.


Saturday, August 1, 2015

Il n'a que faire de ce que les autres peuvent penser de lui; on en conclut qu'il est vaniteux et méprisant. En fait, c'est tout simplement quelqu'un de bien, un être libre et vertueux qui, de plus, ignore qu'il est un homme de bien.

Faut-il être généreux? Bien sûr que oui, mais à condition de ne l'être qu'incognito; on ne risque pas alors d'être harcelé par toutes sortes de gens et on évite de subir le reproche de n'en faire assez: ceux envers lesquels on est généreux ne sont, en général, reconaissants que pendant quelques instants et ne tardent jamais à trouver que l'on ne s'est pas montré suffisamment généreux-------on n'est jamais suffisamment heureux pour certaines gens----------, et même qu'on n'est pas généreux du tout. Par contre, quand on ne donne pas de signes extérieurs de générosité, même si généreux on l'est, les gens n'ont guère le temps de prêter la moindre attention à soi, vu qu'ils n'ont rien à attendre de soi.

Ceux qui savent ce qu'ils ont à faire, qui, presque toujours, demeurent convaincus de savoir TOUT ce qu'ils ont à faire, et s'imaginent, à peine taraudés par quelque doute autre que ceux, conjoncturels et superficiels, que n'importe qui peut rencontrer rien qu'en se posant des questions qui n'en sont pas, n'ont aucun souci réel dont ils se puissent plaindre ou vanter; ils sont même des gens heureux, comme peuvent l'être tous les imbéciles de la terre.

Ne pas confondre ceux qui savent ce qu'ils ont à faire avec ceux qui ne peuvent faire que ce qu'on les oblige à faire: ils sont peut-être, plus qu'autre chose, bien à plaindre, et ceux qui sont responsables de leur sort sont rarement conscients des crimes qu'ils commettent.

Un crime contre l'humanité, c'est un crime contre ce qu'il peut y avoir d'humain, principalement, mais pas forcément uniquement, chez ceux, à tort ou à raison, considérés comme étant humains, c'est un crime qui, parce qu'aussi fréquent que banal, est absolument horrible et répugnant, mais ce n'est que très exceptionnellement qu'un juriste lui-même y comprendra quelque chose.

A la limite, même les pires fumiers peuvent accepter qu'on les juge responsables de ce qu'ils sont responsables, mais n'est noble et grand que celui qui est capable de se sentir et de se savoir responsable même de cela dont il n'est pas directement responsable, et d'agir en conséquence.




Il faut toujours s'arranger pour, les siens exceptés peut-être,  n'avoir besoin de personne: c'est trop dangereux. Mais comme on a toujours besoin d'autrui, on fera de son mieux pour avoir toujours le moins possible besoin d'eux. Et, sans oublier le devoir, la dette de bienveillance vis-à- vis de ceux dont on aura eu besoin, tout faire pour s'assurer qu'ils n'aient jamais le sentiment qu'ils ont été indispensables.

L'ingratitude, c'est la stratégie conçue par bien des gens pour faire comprendre à leurs bienfaiteurs, à leurs sauveurs qu'ils ne leur doivent absolument rien, pour essayer de convaincre tout le monde qu'ils n'ont jamais eu besoin de personne.

On peut toujours essayer de restituer à l'autre ce qu'on lui doit, mais quand bien même on lui eût rendu, fût-ce au centuple, ce qu'on lui doit, on n'en finira jamais d'être son éternel débiteur, ne serait-ce que parce que ce que l'autre a fait pour soi à tel moment précis, en ignorât-il tout, est, à proprement parler, irremplaçable.

La bienfaisance, on n'a peut-être rien trouvé de mieux pour dominer et asservir son prochain.

Il veut être aimé et c'est pour cela qu'il se montre, qu'il est  si bon, si généreux; mais qui voit qu'au fond il n'est ni bon, ni généreux? Presque personne; peut-être même pas lui.

Pour vouloir être aimé des autres, il faut avoir de soi-même une bien médiocre opinion et les tenir en très haute estime, sauf quand on veut être aimé d'eux à seule fin d'en faire ses prisonniers, ses esclaves.




Friday, July 31, 2015

On se vante de ses horreurs et de ses bassesses pour (essayer d' ) oublier qu'on en a honte, et on ne le sait même pas.

Il est, à l'instar d'un nombre incalculable de gens, tellement méprisable  que c'est presque commettre un acte criminel que de le simplement mépriser, et feignent de ne le reconnaître ceux-là seuls qui lui ressemblent.

Il faut avoir le courage et la cruauté de souhaiter pour tous les dégueulasses de la terre qu'ils, avant de crever, passent de très longues années en ayant pleinement conscience des crimes, des noirceurs, des malheurs dont ils ont été responsables sans ignorer que, quoi qu'ils puissent faire, ils n'y peuvent rien changer,  et qu'au moment de crever enfin, ils voient, accablés à l'extrême,  défiler, en imagination au moins, tous ceux, quels qu'ils soient, êtres humains ou animaux, qu'ils auront fait souffrir, tous ceux qu'ils auront humiliés et assassinés, mais c'est probablement peine perdue.

Il y a, sauf exception, chez les êtres humains très peu à admirer et beaucoup trop à mépriser; cependant dans certains cas, dans certains cas seulement, le peu qu'il y a à admirer parvient presque à faire oublier ce qu'il faut mépriser.

A la limite, on pourrait comprendre qu'on ne veuille condamner un salaud-----------serait-ce parce qu'il y en a trop et qu'il serait impossible de les tous condamner? -----------, mais de là à appprouver sa conduite  et à l'admirer!

Enfant, Victor Hugo rêvait d'être Chateaubriand, ou rien; en fait Hugo désirait ressembler à l'image et à l'idée qu'il se faisait de Chateaubriand; il ne pouvait pas vouloir être Chateaubriand lui-même: il était trop intelligent pour cela.