Tuesday, July 31, 2012

On a des devoirs, des obligations vis-à-vis de soi-même avant tout, mais on n'en a pas que vis-à-vis de soi-même.

On a beau enfouir son indignité, et on peut même finir par l'oublier, tôt ou tard, elle refait surface.

Pour ne pas s'avouer l'attitude honteuse qui aura été la sienne, on s'en vante et on la répète, inconsciemment et même consciemment.

On excuse bien plus volontiers les crimes les plus graves et odieux qu'on ne pardonne les fautes les plus naïves et de peu de conséquence, sans doute parce qu'on est plus souvent victime d'une faute due à la naïveté d'un proche qu'on ne subit directement une agression de la part d'un monstrueux criminel.

L'impossibilité d'appréhender ce qui est condamne le sujet humain à la métaphore, et peut-être déjà à la catachrèse, d'autant plus sûrement à la catachrèse que la métaphore elle-même ne s'offre à la saisie que par le biais de la synecdoque, que l'on incontinent en hyperbole transforme: tout langage n'est que catachrèse, bien moins au regard de la réalité ou de la vérité, qu'en tant qu'effet d'optique.

Incapable d'agir, il rêve, il regarde, il se console, ce qu'il ignore , c'est que bon nombre de ceux qui agissent ou ont l'air d'agir ne sont guère différents de lui.

La mémoire rappelle autant qu'elle voue à l'oubli, ce n'est pas comme si elle ressuscitait le passé en son intégrité inviolée, elle le tire du néant relatif où les sollicitations du présent l'ont enfoui pour le recréer, le faisant apparaître sous un éclairage nouveau qui fait douter de son ancienne réalité, cependant qu'il vient, surgit de son fond obscur pour, dirait-on, la première fois.

La sagesse populaire, qui n'a rien à voir, qui, en tout cas, a très peu à voir avec la sagesse propremnt dite, quoi qu'on puisse entendre par là, veut que l'on apprenne, puisse apprendre, peut-être même doive apprendre à tout âge, elle n'a que le tort de ne préciser que ce que cela signifie, c'est qu'on n'apprend jamais réellement et que c'est pour cela qu'on n'en finit jamais d'apprendre, nullement parce qu'il s'agirait d'ajouter, d'accumuler de nouvelles connaissances, mais parce qu'on ne sait pas encore suffisamment, parce qu'on ne sait jamais suffisamment ce que l'on a pourtant appris.

Freud et Lacan sont des commencements, mais l'on se comporte comme s'ils constituaient des points d'achèvement, et nul étonnement à partir de là que la psychanalyse ne soit en mesure de tout expliquer, de tout guérir, car ce qu'il faudrait essayer de voir, c'est ce qu'on peut et doit faire à partir de Freud et, peut-être même un jour, contre Freud, quoique toujours avec Freud.

Quand le travail, loin de permettre de vivre, mutile et détruit, ce n'est plus simplement se laisser prendre au piège de la rhétorique que de continuer à parler du travail comme si c'était quelque chose de nécessaire et d'ennoblissant.

La cruauté avec laquelle l'être humain traite les animaux, pour sa survie et son confort, affirme-t-il, devrait être un sujet d;inquiétude, et qu'elle ne le soit pas n'est surtout pas un indice d'élévatiion morale.

L'intelligence et la noblesse sont certainement admirables; cependant, elles, dans la socièté des hommes, ne valent grand-chose auprès de l'opulence et de la puissance.

Il n'est pas sûr que votre intelligence fasse de vous un être riche; toutefois, pour peu que vous soyez riche et puissant, vous pourrez, faute d'acquérir de l'intelligence, vous faire, comme le premier filou venu, confectionner une réputation d'intelligence.

Les sottises les plus ridicules sont, pourvu qu'elles promettent la fortune et la gloire, bien plus crédibles que les vérités les plus aveuglantes qui n'ont, cependant, les vertus de la séduction, et les imbéciles sont loin d'être les seuls à s'y laisser prendre.

Que l'être humain soit un animal mimétique, on le sait peut-être depuis toujours, certainement depuis Aristote au moins; avec Freud, on comprend pour la première fois que passé l'enfance, dont certains ne parviennent jamais à se libérer ou ne veulent s'affranchir, le mimétisme, tout mimétisme est synonyme de régression, et qu'il importe de surmonter ladite régression.

Il faut apprendre à lire sous le constat lacanien, qui, en fait, ne fait que citer Freud-----------et ce n'est déjà pas mal------------, et qui affirme que le désir de l'homme, c'est le désir de l'autre, bien plus qu'un constat, une exhortation à la liberté.

Il n'y a pas de condition humaine, mais des conditions sociales de l'humaine existence, et les utopistes sont les premiers à l'avoir compris, les premiers mais non les seuls, car après eux ( avec eux?), il y a (eu) les marxistes.

Toute habitude, les bonnes, comme on dit et s'il y en a, comprises, est dangereuse, étant donné qu'elle finit ( presque?) toujours par réduire le sujet humain à n'être qu'une mécanique absolument vide.

Il y a (aurait?) des gens qui savent ( croient savoir?) ce qu'ils veulent et il y en a qui ne le savent point, mais quant à savoir lesquels des deux sont le plus à plaindre, il se peut que même les dieux ne le sachent.

L'écrivain est cette personne qui rêve d'une parole silencieuse dont elle se juge incapable, jamais suffisamment capable si l'on préfère, mais dont elle sait qu'elle peut, leur pluralité activement reconnue, révolutionner l'espace, le temps et le rythme  des êtres et des choses.

L'espace, c'est autant, sinon bien plus, ce à partir de quoi le lieu est possible, que ce qui s'impose à partir du et surtout contre le lieu.

L'être humain ne vit pas seul, n'est jamais seul, même quand il est seul; il a toujours besoin d'au moins un autre que lui-même, quand ce n'est pas un autre que lui qui a besoin de lui, ne saurait vivre sans lui, et c'est là quelque chose qui enlaidit, ou embellit (sait-on jamais?), l'humaine existence .

En avançant que le langage a été donné à l'homme pour dissimuler sa pensée, Herder, qui n'a pas forcément tort, n'oublie qu'une chose: qu'il n'est pas de pensée sans langage, ce que, par ailleurs, il n'ignore absolument pas, ainsi qu'en témoigne ce qu'il dit au sujet de la langue allemande.

De manière générale, les enfants voient en leurs parents des héros, des divinités, mais ce sont les parents qui ne font grand-chose pour au moins essayer de ressembler à des héros, à des divinités.

Le grandiose ne vaut que quand il se peut avec le sublime confondre, faute de quoi il n'est que vulgairement impressionnant, n'impressionnant que le vulgaire dont il flatte les goûts médiocres et malsains.

Ceux qui ne peuvent imaginer la souffrance des autres, ou qui ont simplement tendance à la minimiser, ne méritent pas de vivre.

Je n'essaie nullement  de proposer des pensées, je ne songe qu'à rappeler certaines réalités.

Personne ne devrait s'attendre à ce que les autres lui soient bienveillants et généreux, mais tout le monde devrait pouvoir exiger que personne ne le fasse chier.

On associe la maladie à la mort, peut-être parce qu'au fond, on n'ignore que la vraie maladie, c'est la vie elle-même.

Qu'on ne soit point capable de penser est à la limite compréhensible, mais il semble bien qu'on ne sache même raisonner, et que l'on se contente de résonner.

Etre généreux quand il n'en coûte rien, ce n'est pas être généreux; la vraie générosité consiste à très librement donner sans rien espérer en retour alors qu'on n'a rien: il n'y a que Job qui puisse se montrer généreux.

Quand un médecin est indifférent à la souffrance d'un malade, c'est qu'il n'est plus, si tant qu'il l'ait jamais été, médecin: il est soit un fonctionnaire de la Médecine, une espèce d'idiot, soit un mercenaire, une espèce de maquereau.

Jeune, on trouve que la vie est belle, et avec l'âge, on la soupçonne de n'être même pas laide; quand on rencontre un homme d'âge mûr qui trouve que la vie est belle, soyons sûrs qu'il est toujours jeune.

C'est quand l'existence est horrible au point d'être invivable  qu'il faut pouvoir la, malgré tout, trouver belle; à moins qu'on ne choisisse de se suicider.

Ce que l'on croit être le système ou la vision d'un philosophe, c;est, en fait, quelque partielle qu'elle soit, la juste interprétation, l'image vraie qu'il estime devoir offrir des êtres et des choses, non pas tels qu'il les perçoit ou juge, mais tels qu'ils sont en eux-mêmes.

Aussi longtemps qu'il ne cesse de prolonger et d'approfondir sa quête, il est possible de faire confiance à celui qui déclare vouloir philosopher, mais de moins en moins après.

On s'étonnerait bien plus d'apprendre-------------véritable découverte!-----------que ce que l'on aime, que ce dont on se délecte, ne rencontre chez les autres que de l'indifférence, que l'on s'étonnera, et souvent à juste titre, que les autres se passionnent pour ce à quoi on ne s'intéresse nullement.

On ne peut même pas dire de celui qui n'a point essayé, qui n'a point travaillé, qu'il ait échoué: c'est bien pire encore.

La plupart des gens ne travaillent pas-------------le travail forcé, ce n'est pas du travail, c'est de l'esclavage------------, ne tentent de faire quelque chose, parce qu'ils sont trop paresseux, trop allergiques à tout ce qui est difficile et/ou réclame des efforts considérables; il ne faut cependant oublier non seulement ceux qui en sont empêchés par les circonstances qui leur sont imposées, mais aussi ceux qui ont acquis la conviction de l'inutilité de tout travail, de tout effort.

C'est, même si c'est au nom de la considération, si c'est pour leur bien, montrer très peu de respect envers les autres que de vouloir décider à leur place.

Ils sont incapables d'apprécier la beauté et la valeur de ce qui se trouve sous leurs yeux, mais ils ne rêvent que d'aller admirer les merveilles qui se trouve ( rai)ent ailleurs.

Il ne revient pas au philosophe de dire comment il faudrait qu'on menât sa vie---------pour cela, des gardiens de prison suffisent------------,il a plutôt pour tâche de tenter de dé--couvrir la réalité des êtres et des choses, dans toute son hétérogénéité et son insaisissabilité.

Le pouvoir, l'autorité, le prestige et le succès attirent et fascinent nettement mieux que l'intelligence et la beauté, du moins jusqu'à un certain point.

Ceux qui pensent que personne ne voudra jouir ou profiter de, ou simplement être en possession de quelque chose qu'il ne mérite point sont sans doute animés de nobles sentiments, mais ils ne sont pas moins fort naïfs.

Le temps----------- son temps à soi, en admettant qu'il y ait quelque sens à parler de cela,-------------est la seule vraie richesse dont dispose l'être humain, le temps grâce auquelpresque tout------------et c'est déjà énorme,-------devient possible, pourvu qu'on ne le dilapide, mais c'est justement ( si l'on peut dire) ce qu'on s'emploie à faire, consciemment et/ou inconsciemment.

Celui qui voit en toute difficulté un défi ou, mieux, une provocation, ne voit que le défi, aperçoit la seule provocation, et du coup finit par éliminer la difficulté dont il se demande alors si jamais elle exista vraiment.

La femme qui se sent aimée de l'homme qu'elle aimes'expose à bien des malheurs, car rares sont les hommes capables de n'aimer qu'une seule femme jusqu'au bout; sans doute en va-t-il ainsi de bien des femmes aussi, mais il semble bien qu'en général elles s'attachent plus spontanément à un homme, à un seul homme, et ce n'est pas simplement parce que la plupart de nos sociétés sont patriarcales et phallocentriques, vu que tel n'a pas toujours été le cas.

Comment sied-il de qualifier une société au sein de laquelle la sécurité des puissants est privilégiée au détriment de la protection dont ceux qui sont vulnérables ont manifestement besoin?

Il faut une intelligence exceptionnelle et un courage illimité, ou beaucoup de sottise, pour d'une oeuvre célèbre et depuis longtemps unanimement saluée et célébrée affirmer qu'elle ne vaut absolument rien.

Recourir à la force et à la ruse pour l'assouvissement de ses appétits,il arrive que même des gens parfaitement immoraux méprisent et refusent cela.


























Sunday, July 15, 2012

Au fond, il n'y a rien qui ne soit évident, mais en même temps, il n'y a rien qui soit simple.

La simplicité, mais n'est-ce pas ce qu'il y a de plus difficile à comprendre?
Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à cacher, qu'il faut se croire obligé de s'exhiber sur la place publique.

Ceux qui ne manquent pas de souligner que les bandits, les criminels, les assassins ont eux aussi un code de l'honneur n'ont pas tort; ils perdent simplement de vue qu'un code de l'honneur qui n'interdit de voler, de violer, d'exploiter, d'opprimer, de tuer, ne doit pas être très honorable.
Quand quelqu'un invoque le travail ou le devoir, ou encore la religion, le patriotisme, on peut être sûr qu'il a commis ou s'apprête à commettre une action particulièrement cruelle et répréhensible.
Ce n'est pas en exerçant ou en imposant sa volonté qu'on est libre, mais en s'assurant de l'autonomie de sa volonté.

Il n'y a de réel au monde que les plaisirs et les souffrances, même quand ils ne sont qu'imaginaires.
Les convictions d'aujourd'hui sont bien souvent les préjugés de demain

Choisir d'être parent, c'est s'engager à être héroïque et admirable, mais beaucoup ne le savent pas.


Un parent doit tout à ses enfants, et même bien plus encore, il est curieux qu'on en soit venu à penser que ce sont les enfants qui doivent quoi que ce soit à leurs parents.

Dès qu'un parent se met en tête qu'il en a trop ou même, ce qui est peut-être pire, suffisamment fait pour ses enfants, il se disqualifie en tant que tel et ne mérite plus qu'on voie en lui, ou en elle, un parent.


Exploiter les faiblesses , les vulnérabilités de quelqu'un afin d'abuser de lui, il s'agit pourtant là de quelque chose de très banal, de si banal qu'on en finirait par, contre l'évidence, ne s'en même apercevoir.

Voler au secours de quelqu'un, mais pour en faire son éternel débiteur, son esclave, sa chose, il y en a -----------interrogez les gangsters et les politiciens,-------------qui en sont capables, mais (heureusement?) des fois ça ne marche pas.

Il faut, en admettant que cela soit possible, être reconnaissant, mais envers n'importe qui, ni, surtout, n'importe comment.
On est toujours trop conscient de la malchance réelle ou/et imaginaire dont on souffre, jamais suffisamment de la chance dont on bénéficie.
Ne jamais croire sur parole qui que ce soit, tout particulièrement ceux qui se déclarent allergiques à la violence: ce sont souvent les plus violents.
La violence, celle qui se spécifie d'être physique notamment, permet à ceux dont toute l'intelligence se loge dans la masse musculaire,de s'illustrer, de croire qu'ils sont, eux aussi, intelligents.
Toute représentation de la violence, que l'on distinguera du fait violent lui-même, lequel a le plus souvent pour effet d'interdire toute réaction rationnelle, devrait, logiquement, même quand elle est de l'ordre de la sublimation, détourner de la violence, en éloigner, mais tel ne semble, ici et là, point le cas, à moins qu'on ne tente de nier la violence en la répétant, et si cela était avéré, ce serait  terriblement troublant.
Même quand on la peut légitimer, la violence ne laisse pas d'être laide, alors que dire d'elle quand rien ne permet de l'excuser?




Les raisons qui peuvent inciter un homme à se mal comporter, qui l'obligeraient même à être odieux, sont très certainement innombrables, mais il n'en est probablement pas une seule d'entre elles qui se puisse justifier.

Saturday, July 14, 2012

 N'est vraiment beau que ce qui élève: tout ce qui élève est beau, mais ( bizarrement?) tout ce qui est beau n'élève pas forcément et, parfois même, abaisse et diminue.
Découvrir que celui qu'on tenait pour un génie n'est en fait qu'un pauvre imbécile  ne donne qu'une faible idée du naïf qu'on a pu être.


Ce qui seul vaut qu'on y travaille, c'est une pensée enfin vraie, enfin réelle, capable de révolutionner l'univers des êtres et des choses en y activement promouvant l'harmonie tout en cultivant la différence, tout le reste..........


Seul un imbécile est persuadé d'avoir raison, un homme intelligent est condamné à douter, mais cela ne signifie nullement que tous ceux qui doutent soient intelligents.
Il vaut mieux, au risque de se tromper, se croire bête alors qu'on est intelligent, que de se prendre pour une lumière alors qu'on n'est............


Les vrais écrivains, les authentiques penseurs, les artistes-----------concept récent et déjà dépassé, depuis Hegel au moins, selon Hegel------------, sont infiniment plus rares qu'on ne le croit, mais ils sont très peu nombreux à le savoir, et on se demande parfois si même ceux qui le savent le savent vraiment.


Il n'y a peut-être personne qui n'écrive ou qui même n'ouvre la bouche sans la conviction ou le désir de donner quelque chose qui soit suprêmement intelligent et en même temps,ou, à défaut de cela, extrêmement fascinant, le but final n'étant autre chose que le profit réel et imaginaire que son ego peut en tirer ou espérer, personne, les authentiques écrivains exceptés.
Qui s'impose de penser grandement pense difficilement, avec peine, à peine.
Il ne se produit de pensée que dans la tension dramatique et insoutenable qu'exige la constance de l'attention à l'endroit des êtres et des choses dans leur extrême diversité et leur irréductible hétérogénéité.
Quand quelqu'un cherche absolument à avoir raison, on le peut d'avoir tort soupçonner, car s'il avait effectivement raison, il ne songerait  à s'acharner pour faire valoir qu'il a raison,

Friday, July 13, 2012

C'est sous les régimes libéraux qu'on aurait tendance à se, à tort ou à raison, croire en dictature, alors que là où en fait règne la dictature, on s'oblige à se croire libres.
Malgré le bien réel appétit  qui est le nôtre de vivre, nous ne faisons, la plupart du temps, que prévivre et/ou survivre, tout en croyant vivre pleinement bien entendu, et il est difficile de dire si c'est tant mieux ou tant pis.

Ils sont incapables de rien concevoir autrement que sur le mode de la confrontation; n'en concluons cependant qu'ils sont bêtes. Bien au contraire, ils sont même, parfois, très intelligents, mais qu'est-ce qu'ils sont abjects et répugnants!


Le travail et le génie nonobstant, on n'arrive pas toujours à ses fins, et cela est d'autant plus irritant et désespérant qu'on aurait trop souvent l'impression que, pour cela------------pour parvenir à ses fins----------, il faudrait plutôt être con, malhonnête et servile.


On pourrait penser que les gens disciplinés le sont en toute chose, pour peu que leur attentiion en soit mobilisée, et on n'aurait pas tort du tout si l'on ajoutait que cela ne s'applique qu'aux imbéciles.


Avec le temps------------et il n'en faut parfois pas longtemps pour cela--------------, les amitiés se défont, mais sans qu'il n'en naisse de nouvelles, car on aura entre-temps compris que l'amitié est le plus souvent une illusion.
Il faut toujours s'efforcer de faire ce dont on est incapable, à condition de s'y toutefois préparer.

Thursday, July 12, 2012

Que des hommes de génie puissent convoiter des honneurs ne doit pas faire oublier que ce sont des hommes de génie, même s'il faut en même temps déplorer qu'ils se montrent si peu honorables.


Ce n'est pas parce que le génie est une longue patience que la patience condui(rai)t nécessairement au génie; ce serait un peu trop facile.


Seul un être peu noble se laisse atteindre par les agressions que le quotidien ne manque pas d'infliger.

Il est des êtres qui, en apparence, sont tout à fait ordinaires, et que les petitesses de la vie n'effleurent même pas, bien qu'ils n'en soient pas inconscients,et ce sont là des gens parfaitement admirables..

Wednesday, July 11, 2012

Ce qu'on appelle des déceptions sont au fond des erreurs de lecture, c'est pour avoir cru pouvoir attribuer tel sens, et surtout, sinon uniquement , ce sens-là à telle parole, à tel geste, à telle action, que l'on en est, ayant découvert que ce sens-là était, dans le meilleur des cas, plutôt folklorique, tout irrité ou/honteux , et l'on blâme l'autre alors, les autres de 'espèce de trahison dont ils seraient responsables, alors  que c'est son obtusion à soi qui est en cause.

Tuesday, July 10, 2012

Hors une solitude absolument complète------------en l'admettant possible-------------, il n'y a de véritable liberté; cependant , de cette liberté-là------------en l'admettant réelle-----------, il n'est pas sûr qu'on puisse faire grand-chose.
Les gens malhonnêtes sont probablement les seuls à se croire et à s'affirmer honnêtes; il n'arrivera jamais à quelqu'un qui est foncièrement honnête d'être convaincu de son honnêteté.
L'indifférence est très certainement une forme aiguë de l'inintelligence; si l'on était en mesure de comprendre un peu moins mal les autres, quels qu'ils soient, on ne serait pas indifférent.


Pour être immortel, il suffit de mourir, mais peut-être bien que l'être humain n'a point envie d'être immmortel.

On meurt à tout instant, chaque instant de la vie est en même temps un instant de mort; cependant, cette expérience régulière de la mort, pour banale qu'elle soit, n'en est pas une; d'où sans doute l'humaine appréhension de la mort.


Monday, July 9, 2012

Une arme à feu est bien plus dangereuse entre les mains d'un policier qu'entre celles d'un bandit; alors que ce dernier pourrait hésiter, le policier,convaincu de son impunité, assuré d'avoir, comme on dit, la loi de son côté, est capable de tout et de n'importe quoi.

Aucune constitution n'est complète si elle ne prévoit l'élimination des législateurs qui transgressent les lois qu'ils ont eux-mêmes imposées.

La guerre ,est-ce bien, comme le voulait Clausewitz, la politique continuée par d'autres moyens? Ne faudrait-il plutôt dire que c'est la politique qui est la guerre continuée par d'autres moyens? Et si la politique, c'est bien la guerre, on pourra craindre que la politique ne soit la guerre civile permanente, et que les politiciens ne soient que des soldats.


On n'est jamais suffisamment conscient, si tant est qu'on le soit jamais, de ce que l'on réclame ou, pire encore, exige des autres, et ce sans même, la plupart du temps, s'en rendre compte, sans non plus leur offrir autre chose que des soucis et des ennuis, et c'est vraiment désespérant.
Il est puéril de réclamer de qui que ce soit qu'il ne s'intéresse qu'aux autres, mais il faudrait pouvoir exiger de tous que personne ne songe à instrumentaliser qui que ce soit.
Un écrivain, c'est quelqu'un qui voudrait n;avoir jamais écrit ce qu'il a pu écrire, mais qui ne s'acharne pas moins en même temps à en vouloir tout conserver.

On croit souvent, voire toujours, qu'on sait tout ,ou du moins assez, et c'est toujours pour se rendre compte plus tard qu'on ne sait rien.

A quand un système d'éducation où les profs seraient tenus d'expliquer les échecs de leurs élèves?


Il est  bien vrai que l'on ne comprend certaines choses qu'après en avoir fait l'expérience, mais cela ne vaut que pour les imbéciles, et encore!

La plupart des gens trouvent que ceux dont les goûts ne sont pas identiques aux leurs sont bêtes ou étranges, seuls quelques-uns interrogent leurs goûts, pour peu qu'ils aient appris qu'ils les partagent avec d'autres.


Un être noble n'a cure des injustices qui lui sont faites, mais s'indignera de celles que l'on fait subir aux autres.


Sunday, July 8, 2012

Est-ce la méchanceté qui rend bête, ou est-ce la bêtise qui rend méchant? Questions difficiles; ce qui est sûr cependant, c'est que  c'est l'infériorité, celle des autres bien sûr, mais non moins la sienne propre dont on ne s'aperçoit guère, qui est à l'origine de toute forme de bêtise et de méchanceté. A moins que ce ne soit la bêtise et la méchanceté qui font d'un grand nombre d'êtres humains des individus inférieurs.

La méchanceté est haïssable, bien moins parce qu'elle est nuisible que parce qu'elle est sale.

Un être inférieur, ce n'est pas simplement quelqu'un qui souffre de son moi------------tout le monde, presque tout le monde si l'on préfère,souffre de son moi, et peut-être même bien plus encore ceux qui s'en tiennent pour satisfaits-------------, mais quelqu'un qui, souffrant de son moi, s'en prend aux autres.
Rien n'est, il le faut bien reconnaître, jamais tout à fait facile, mais en même temps, il convient de rappeler que nous sommes les premiers à inutilement compliquer même cela qui est facile.

Au fond, l'être humain n'est pas vraiment amoureux de la facilité, mais il a horreur de tout ce qui l'agace ou l'ennuie.

Saturday, July 7, 2012

Un philosophe, c'est quelqu'un qui s'interroge et interroge, et à qui il arrive parfois de proposer des réponses, mais c'est peut-être parce qu'il dans ces moments-là s'oublie.

Il peut bien sûr arriver qu'un professeur de philosophie soit également philosophe, mais ce n'est pas comme si tout professeur de philosophie était nécessairement philosophe.

Bien souvent, l'enseignement est comme le prétexte auquel certains ne peuvent s'empêcher de rercourir pour continuer à philosopher.


C'est le signe d'une éternelle jeunesse que de croire que tout est toujours possible, c'est aussi bien souvent le signe d'une incroyable cécité.

Il sied d'être optimiste, mais à condition de s'y préparer.

L'optimisme le plus résolu ne saurait exclure un fort élément de pessimisme, faute de quoi il se condamne à n'être que simple rêverie.
La générosité est essentiellement féminine et le jour où on l'aura compris, si jamais advient ce jour-là, le monde ne sera plus tout à fait ce qu'il aura été jusque-là.
La nuit,
                                                  Le silence,
                Le vide,
Il croit écrire,
                                                                             Mais non, c'est le silence,
                                Le vide
                                                   Qui domine.
Il persiste cependant,
                                                                              Mais la nuit ne persiste pas moins.
Et lui de continuer , à sa manière, d'écrire.
Il n'ya que ceux qui sont libres ou presque libres qui doutent de l'être, mais ceux qui ne le sont pas sont convaincus de l'être ou veulent croire qu'ils le sont.
C'est con la vie, non pas celle que je vis ou voudrais vivre,mais celle qu'on nous montre, qu'on voudrait  nous imposer et qu'on nous montre belle et atirante, non qu'elle ne soit attirante et peut-être même belle, mais franchement, la vie , c'est bien autre chose, et si vous n'en êtes pas convaincu, réveillez-vous  très tôt un matin  et écoutez le silence du jour avant que l'autre vie qui n'est pas la vie ne l'étouffe.
La pensée, mais ce n'est pas la pensée de quelque chose, c'est la pensée tout court, c'est ce qu'il y a de plus difficle et en même temps ce qu'il peut y avoir de plus spontané, et c'est le berger perdu dans la solitude des montagnes, le gardien de phare qu'évoque St,Exupépéry,  qui nous en disent bien plus que n'importe quel professeur de philosophie qui a la légèreté de se croire philosophe.
Si l'homme intelligent qui n'a pas de talent ne risque pas d'insulter les autres en leur proposant quelque chose d'insignifiant, on peut craindre que son intelligence ne lui serve à grand-chose, et, de son côté, une personne talentueuse qui serait peu intelligente risque fort de peiner et de décevoir en débitant à propos d'une oeuvre remarquable des âneries absolument stupéfiantes, mais le problème principal, c'est que, de manière générale, ce sont ceux qui ne sont ni intelligents ni talentueux qui se croient tels, tandis que ceux dont l'intelligence est certaine et le talent indéniable hésitent, attendent et s'interrogent.
Il n'est pas du tout impossible que tout le monde veuille, ou même croie bien faire, mais cela ne suffit jamais.
 Plutôt que de donner une oeuvre médiocre, il vaut encore mieux ne rien faire.

On peut être intelligent et n'avoir aucun talent-----------et c'est vraiment dommage-----------, avoir du talent et n'être pas intelligent------------lamentable, n'est-ce pas?------------,mais il y a pire.

L'absence de talent est mère d'oeuvres médiocres, mais c'est l'absence d'intelligence qui n'empêche de les rendre publiques.

Friday, July 6, 2012

La justice, la convivialité,l'harmonie entre les êtres et les choses, sont , bien évidemment, impossibles, et c'est justement pour cela qu'elles doivent mobiliser une attention de tous les instants, vu que  si elles étaient possibles, sans même qu'elles aient à être imminentes ou qu'elles  s'annoncent pour bientôt, on n'aurait pas, comme n'importe quel imbécile, comme n'importe quel politicien lui-même le peut savoir, à s'en soucier.

Thursday, July 5, 2012

Il fait bon s'affirmer libéral ou simuler le libéralisme quand libéral on ne l'est point, surtout que cela peut faire illusion et servir, cela peut aider à se montrer autoritaire à l'extrême,  mais si on est sincèrement libéral, ou plutôt si on brûle d'être libéral, il est peu sûr qu'on s'aventure à en parler, ne serait-ce que parce qu'on ne sera jamais assuré de l'être suffisamment.

Wednesday, July 4, 2012

La paresse, ne rien faire, ne rien vouloir faire, que ce soit par lassitude, que ce soit par simple allergie à tout effort, est-ce autre chose qu'un désir de mort?


Qu'un homme malhonnête, qu'un salopard se tienne pour honnête n'est point étonnant, ce qui l'est, c'est de rencontrer un homme indéniablement honnête qui soit profondément convaincu de l'être.




Il y en a qui tuent, il y en a qui empêchent de vivre, mais quant à savoir lesquels sont les plus méprisables, la question est peut-être bien plus ardue qu'on ne le pourrait penser.


Il est noble de préférer souffrir d'une injustice au lieu d'en profiter, mais on veillera à n'être point confronté à un tel choix.
Il y a des moments où l'on a l'impression que la pensée se refuse, où il semble que l'on peine et échoue à penser, et il ne s'agit pas simplement de  ces moments  si fréquents où l'on est obligé de constater que ce qui est vraiment absent, ce n'est pas seulement la pensée elle-même, l'activité de la pensée en la singularité qui la distingue d'être propre à l'humaine créature pour ceci qu'elle est articulée, qu'elle parvient à s'articuler nonobstant les dificultés sans nombre qui à tout instant se présentent, mais l'absence de cette absence, ce qui  est horriblement grave, il s'agit de moments, non moins fréquents peut-être, moins infréquents que l'on ne serait disposé à l'admettre,  où tout l'acharnement que l'on met à vouloir penser se révèle stérile, ridicule même et pitoyable, moments de sombre désespérance, mais aussi moments de consolatin, car là au moins on continue à tenter de penser.
On peut douter que les gens heureux rêvent, en quelque sens qu'on entende l'activité onirique, mais existe-t-il des gens heureux?


Si et quand par là où l'on penche le plus, on pense le moins, on s'efforcera de pencher le moins possible , de peur d'être un être penchant plutôt qu'un être pensant.