Friday, April 30, 2021

 Quand on est incapable d'écrire de bons livres, on devrait au moins s'efforcer d'en lire qui méritent d'être lus.

Plus d'un, conscient de n'être point doué pour l'écriture, s'est tourné vers la lecture pour finir par se découvrir des talents d'écrivain.

Il se croyait écrivain; apparemment d'autres aussi le tenaient pour écrivain. Mais peut-être faisaient-ils seulement semblant.

C'est une forme de cruauté que de dire à un écrivain médiocre qu'il a du talent, quand on sait très bien qu'il n'en a point.

Bien des hommes politiques aiment  à s'entourer d'écrivains, d'artistes, d'intellectuels, mais il s'agit toujours d'écrivains, d'artistes et d'intellectuels fort médiocres, soit parce que les hommes politiques craignent d'être ridicules en la compagnie de gens intelligents, soit parce que les personnes intelligentes, quand elles ne se laissent pas impressionner même par des chefs d'Etat, méprisent les hommes politiques.

Les chefs d'Etat se veulent presque tous écrivains, sans doute parce qu'ils n'ignorent pas être des ploucs la plupart du temps. Senghor aura été la grande exception à cette espèce de loi qui veut que les chefs d'Etat ne soient que des écrivains maladroits, et Mandela aussi peut-être. On en pourrait mentionner d'autres aussi, mais ce n'est que parce qu'ils sont des chefs d'Etat, qu'on accepte de voir en eux des écrivains.



Thursday, April 29, 2021

     Je n'écris pas pour m'exprimer, ni pour communiquer mes opinions ou réflexions, encore moins pour partager mes angoisses et me frustrations, surtout pas pour m'exhiber, pour m'attarder sur mes fantasmes; j'en laisse le soin et l'humiliation à d'autres. Je ne suis, quant à moi, qu'un explorateur et, peut-être aussi, parfois un dé-couvreur. Il m'arrive aussi d'inventer, d'expliquer et de créer, voire de construire; peut-être et de réaliser ainsi des prouesses, mais ma tâche à moi consiste à essayer de soulever un coin du voile qui voile ce qui est dans toute sa splendide ou horrible nudité.  Si ce que j'écris blesse d'aucuns, la faute n'en est pas à moi, mais à la vérité.

Les actions sans les idées ne valent pas grand-chose, peuvent même être dangereuses; les idées, contrairement à certaines croyance reçues, ne peuvent pas, quoique pas avant un temps bien long parfois,  ne pas encourager les actions auxquelles elles conduisent.

Les idées mettent beaucoup de temps à naître et bien plus de temps encore à se propager, c'est pour cela que les acéphales concluet qu'elles ne servent de rien.

Il est très facile de ne rien comprendre à ce dont on n'a aucune expérience: il suffit d'être con. 

Comprendre, ce n'est pas encore connaître, c'en est peut-être le premier pas, même si on n'a fait que comprendre qu'on ne comprend pas.

 On croit aimer ou admirer quelqu'un, mais on n'aime que l'idée que l'on s'en fait, jusqu'à ce que l'on découvre, dans l'incrédulité et la confusion la plus totale, qu'on avait tout faux, mais on a alors si honte de soi que l'on préfère persister dans l'erreur pour n'avoir point à avouer, ni aux autres, ni à soi-même, que l'on s'est comporté comme un pauvre con.

Il ne faut jamais rien faire par obligation: c'est trop laid.

Vous êtes payés pour servir, pas pour bousculer les autres, alors bouclez-la.

Un flic, accusé d'assassinat, s'indigne et proteste, car, dit-il, il n'a fait que recourir à un usage raisonnable de la force, comme le font tous les jours tous les autres flics. Pour surprenant que cela puisse sembler à d'aucuns, bien des flics sont convaincus que leur métier consiste à tuer et il y a (presque) toujours des magistrats qui leur donnent raison.

Un anarchiste, ce n'est pas quelqu'un qui hait toute autorité; bien au contraire, l'anarchiste, le vrai, vénère l'autorité de la vertu et du savoir. Mais il déteste tout abus de toute autorité arbitraire, comme celle des institutions et des ploucs qui croient les gérer.

Ce qu'on appelle le droit coutumier n' a rien à voir avec le droit; ça relève plutôt de la doxa? Mais que voulez-vous qu'un flic ou un juge comprenne à la doxa?

Tous les policiers ne sont pas des flics, tous les juges ne sont pas de ivrognes, ni tous les magistrats corrompus, ni tous les professeurs des ignorants, mais bon nombre d'entre eux le sont.




 Il faut avoir de son père à soi une piètre image et une bien médiocre idée pour éprouver le besoin d'avoir une idole, un chef.

L'image du père, qu'elle soit positive ou négative, ne peut qu'être haïssable: on ressent le besoin d'admirer et d'aimer son père d'autant plus qu'il n'est ni aimable, ni admirable, ou d'autant plus qu'il est trop aimable et trop admirable.

Il est des sociétés d'où la figure paternelle est absente: c'est tant mieux et tant pis.

Quiconque désire ressembler à quelqu'un  désire au fond le tuer, le plus souvent symboliquement, tandis que quiconque  a horreur de ressembler à quelqu'un à qui il ressemble  pourrait très bien le tuer pour de vrai, mais c'est en ignorant que c'est à son propre meurtre qu'il procède.

La différence peut-être majeure, l'une des différences principales en tout cas entre les animaux et les êtres humains consiste probablement en ceci que ceux-là ne se savent pas plutôt autonomes et que ceux-ci savent - d'où leurs dénégations forcenées. qu'ils ne sont pas autonomes.

Je soupçonne les animaux (même les poissons) de ne pas aimer leur condition, mais de n'en rien savoir; les hommes aussi n'aiment pas leur condition, mais eux n'en veulent rien savoir.



 


Wednesday, April 28, 2021

 Le menteur, par exemple, aime à mentir, sait qu'il passe son temps à mentir, et il est logique qu'il nie être un menteur, parce qu'il ne peut être un vrai menteur que si on ne s'aperçoit pas de ses mensonges. Il n'est pas interdit, cependant, de s'étonner que quelqu'un puisse prendre plaisir à faire carrière dans le mensonge.

Un menteur qui admet être un menteur n'est pas vraiment un menteur.

Il y a des gens qui mentent pour le seul plaisir, sans espérer en tirer autre chose que le plaisir qu'ils y prennent. Je les trouve plutôt amusants, même s'ils ne sont pas moins irritants aussi quelquefois.

Les Romains, qui n'étaient pourtant que des paysans et des brutes, avaient le mensonge en horreur.: cela est fort admirable (au sens étymologique).

Il y a des gens qui mentent tout le temps, qui mentent tellement qu'ils ne savent plus si  et quand ils mentent ou disent le vrai: ce sont surtout des politicards, des baveux et des flics, des proxénètes et des gangsters.

Ce n'est pas mentir que de mentir en étant vraiment persuadé de dire la vérité, mais il est des gens à qui il faut jamais le dire: ils sont trop cons pour comprendre cela, mais comme on les craint d'habitude, on feint de les respecter. Et comme ils sont diablement cons, ils croient qu'on les respecte vraiment.


 Qu'est-ce qui est? Qu'est cela qui existe? Il n'y a pas que ce qui est présentement, ce qui est et continue d'être, quoique n'étant plus, et ce qui n'est pas encore, mais est déjà là, car au moins partiellement compris dans ce qui est, il y a aussi ce qui est en tant que n'étant pas: le non-étant est en ceci qu'il n'est pas et, de ce fait, participe, passivement certes, à la constitution de ce qui est.

Tout ce qui est est toujours, rien ne se perd, mais tout ce qui s'ajoute à ce qui est n'y ajoute peut-être rien, dans la mesure où si ce qui est est toujours tout ce qui est, tout ce qui n'est pas encore, y devrait être toujours déjà compris.

Si vivre, c'est être avec ce qui est, avec la totalité de ce qui est, toute la question, c'est de savoir comment être avec  ce qui est, avec tout ce qui est.

Etre avec quelqu'un, quelque chose, c'est peut-être ne pas se trouver dans son immédiate proximité, mais le laisser être tel qu'il est sans s'en laisser atteindre.

On est toujours à l'encontre de quelque extériorité qui vient, sans forcément venir à sa rencontre à soi et à la rencontre de laquelle on se rend sans même rien faire.

Ambivalence de toute extériorité qui  m'empêche d'être moi-même à moi-même, mais sans laquelle je ne puis prendre conscience de moi.


Tuesday, April 27, 2021

 They must be formidable people, those who, to protect the people of a country, murder more than half of its population, who,  to get rid of a dictator, destroy an entire country, who kill thousands of kids lest they, one day, fight against the oppression endured by their parents..

The rich are never rich enough, but the poor always have more than enough. 

They speak of public money as if it were their own money that, out of boundless generosity, they were distributing to the poor.

There can't be any objection against wealth, provided it ha bee obtained by means fair and noble.

When the law is the same for everyone, the legislator can only be such a blockhead as to deserve to be hanged in public. The law can't be the same for everyone, because that would mean a total disregard for the particularities of each one.

Lawyers should start by studying mathematics, before taking up legal studies. This would be beneficial for everyone, including them, as they may, most of them, have in the meantime understood that they are incapable of understanding anything about the law.

Monday, April 26, 2021

 There used to be - and for all I know, there may still be - a country which did not exist. There was, of course, a land, a territory with clear, even if unmarked, boundaries, there were people living there, working pretty much like people do elsewhere. But there was, in and from this country which was not really a country, nothing of which one might have said that it came  from or belonged to it. It had no policy, no economy, no administration of its own and was governed by obscure and invisible forces of which the islanders knew nothing. And yet there were people lording over that land, very much like in the old days, when there were slaveowners almost everywhere ad their lackeys on the one hand, and slaves on the other. But no one seemed to be aware of this. I've forgotten the name of this island, but I'm sure many do know the island I'm referring to.

I hate to say it, but most of them people in this land are fundamentally dishonest, racist, corrupt, lazy, prone to various types of sadistic practices and complex-ridden. And that's a shame, because the place is really beautiful, so beautiful that Mark Twain even thought that Heaven had been copied after it. But then, the entire world is a beautiful place and it's only the presence of  Man - after he had, according to the Bible, sinned - therein that transformed the world into a place of damnation. 

Originally, that island was uninhabited and apparently remained uninhabited and  was even unknown to anyone until the Portuguese - some say the Arabs - discovered it, but  the Dutch were the very first to have settled on the island. And they gradually brought there slaves mainly from Batavia, from India ( from the west coast of Bengal), from China, from Madagascar and probably from the eastern coast of Africa too. From time to time, those slaves would revolt, so much so that the Dutch, unable to control them, finally decided to leave the island. That was during the  17th century and it was only during the 18th century that the French took possession of the island and they kept possession of it until the British took over in 1810. It is to be noted that throughout its history, the people of the island were not identified as people of the island, but according to their land and culture of origin. Even now, this has not really changed in spite of vehement affirmations to the contrary.  However, it should be noted that that the people of this land - let's call them the Taurimians - , who rarely, if ever, confess their national identity( out of shame, it needs to be added), do speak of their pride - one wonders why - of being Taurimians, but only when they are confronted with foreigners, abroad or in Taurimius, or when they meet Taurimians who make no secret of their shame of being Taurimians. The Taurimians are a very special people. They can easily be identified in spite of their ethnic ad cultural diversity. The way they behave, dress and, especially talk - the Taurimian accent is unmistakable whatever the language they speak - easily singles them out anywhere. This, one would assume, should contribute to the making of the Taurimian identity, but that's not the case. Because Taurimians probably exist for the eyes of foreigners and in the eyes of foreigners only, many of them, when they meet other Taurimians abroad, would pretend not hailing from Taurimius, so profound their shame of being Taurimians and so intense their contempt of other Taurimians. This uneasiness can be easily understood: the bare fact is that, even if there is a place called Taurimius, there are no Taurimians; at least so far. 

This probably explains why this land is such a mess, why there is no Government, there is no national cul language, no national culture, no national economy, no nothing. Nothing national is of any real importance, but the sense of national belonging is a sine qua non, hopefully temporary, a necessary stepping-stone for the unity of a land and its morphing into a country and eventually into a nation. Nor     are all those constructions really necessary, but one needs to admit that, in their absence, only strife ca prevail.

 One would , at first sight, think that the people of that country were hostile to homosexuals, but that's not the case. Most of them are, in fact, gays even if they won't admit it. The most iconic figure there is still a queer, who, now dead, was the most corrupt and superficial jerk that ever existed. That a queer would be so popular in a land of queers is certainly not queer.

This country has racism in its genes: it's a secret to no one; neither to those who admit it nor to those who deny it. Neither the nationals, nor the foreigners ever fail to notice that racial discrimination is a regular feature of daily life. And everybody does not seem to be bothered by this.

A land of racist and corrupt queers, that's what that country is: it were a good thing if it could vanish out of existence together with all those who pollute what would otherwise be a most beautiful country.


That's not a place where the righteous and the virtuous can live, nor the poor and the weak. That's a land of knaves and crooks, of slaveowners  and slaves.

England is so called because it is the land of the Angles, even if the Angles are not the original inhabitants of the land; France is so called because of the Franks, a Germanic race. I'm wondering who are those people who were in Mauritius before  the arrival of people of  Mauritian race. But I'm told that there was no Mauritian race nor is there any Mauritian race. 

Mauritius is actually a latinised version of the Dutch Mauritshuis, the house of Maurice, who, by the way, never set foot on this island  and met with a disgraceful end. For all I know, this may well be prophetic.


 Do you ever think of  those hundreds if not thousands, maybe even millions of people you've harmed during your entire existence spent in crime, Mr. President? Probably not. However I earnestly hope you spend the last years of your evil life haunted by the wails and cries, by the faces writhing in pain of all those you may have wounded, of those whose misery you,  only now that you have a foot nearly in the grave, understand having caused. 

Madam, you say that you were only doing your job; did your job really mean that you should plunge entire families into despair? That you should condemn the destitute to still greater poverty? You're not even worthy of contempt, I'm afraid. I hope you die after long and terrible sufferings, after vain and endless repentance because of what you've done, you witch!

I can't say that I hate you, but I can tell you that I'd take great pleasure seeing you being devoured by a lion or a tiger.

Whenever the national of a country acts, be it rightly, against the interests of the Government of the country of which he/she is a national, he/she is, even when he/she is not acting against the well-being of the people, as opposed to the Government,  of the country, very severely and even cruelly  punished, except if he/she is the Head of Government. This is, to say the least, most disturbing.

Some people think that Tony Blair was the Prime Minister of the UK Government, but he was in fact the errand-boy of  another regime.

The electorate always seems to vote in favour of people who are most likely to treat it as f it qere the scum of the earth; this alone should make everyone wary of elections.







Sunday, April 25, 2021

 Il n'y a rien de plus dangereux que la compagnie d'un sot, mais quand on croit à ces fictions que sont l'amitié et l'amour, on ne peut que refuser de croire qu'on puisse avoir pour ami un violeur, de violer en celle que l'on est convaincu d'aimer une salope de la pire espèce.

A partir du jour où elle a été nommée juge, elle a acquis une réputation d'intelligence, d'érudition, d'impartialité, de vertu, bien que la veille encore, on ne vît en elle qu'une pauvre conne d'une ignorance indépassable entièrement dénuée de scrupules et malhonnête comme personne.

Méfiez-vous des gens fiers: ce sont en général des êtres méprisables  qui croient pouvoir, en se montrant fiers et arrogants, dissimuler le mépris qui leur colle à la peau.

Ils sont payés pour servir et non pour dominer et écraser; ils servent pourtant et ils le font même avec l'obséquiosité dont un valet aurait honte, mais uniquement quand ils ont  affaire aux puissants et aux riches.

Quand il écrivait dans les journaux, il passait pour un journaliste, mais ce n'était qu'aux yeux de ceux qui ne savent pas lire.

C'est un homme fort chanceux, à moins que ce ne soit un connard absolu: il a même rencontré des magistrats savants et intègres.  C'est du moins ce qu'affirmait un personnage de fiction.




 Gâcher sa vie à soi est impardonnable, mais il est encore bien plus impardonnable de gâcher celle des autres.

Non seulement gâchent - ils la vie de millions de gens, mais ils prétendent même agir pour le bien de l'Humanité et font la guerre pour promouvoir la paix: ce sont des criminels d'Etat, mais le pire, c'est qu'il y a des gens qui les admirent.

Quoi qu'on fasse, on ne peut que gâcher sa vie: toute la question, c'est de savoir la gâcher le moins honteusement possible.

Il croyait écrire, mais il ne faisait que copier et, de plus, n'en savait rien.

Citer n'est pas copier, à condition, toutefois, qu'on sache ce que c'est que citer.

Tout ce qui est inutile comporte en soi l'urgence de son propre anéantissement , tout en signifiant sa propre nécessité.





Saturday, April 24, 2021

 Il faut bien respecter la loi, non ce qui en tient lieu et qui n'en est même pas l'approximation, mais la négation et la perversion.

Chez les incultes et les voyous, les lois sont faites pour opprimer et punir, pas chez les peuples avertis -  il y a eu, dans l'Histoire, des peuples avertis dont, par exemple, les Grecs et d'autres encore -, elles servent à protéger et à persuader, plutôt qu'à dissuader.

Dans l'Opposition, il est toujours contre, au Gouvernement, toujours pour: on croit que c'est un politicien, mais c'est une pourriture. Il est bien vrai que trop souvent il est presque impossible de faire la différence entre les deux.

Respecter la loi quand la loi est manifestement injuste, partisane et scélérate, ce n'est pas respecter la loi.

Toute personne vertueuse approuverait  toute législation, dût-il en pâtir, pourvu qu'elle soit irréfutablement juste.

Commet savoir si quelque chose est juste et bien? Je n'en sais rien, mais tout semble indiquer que les mathématiques pourraient peut-être montrer  - et ce serait déjà énorme - la voie (j'emploie ce mot presque au sens taoïste  ici encpre plus qu'ailleurs) qui y conduit.





 Il est tout fier d'affirmer qu'il aime son pays, mais il se montrerait peut-être bien moins enthousiaste, s'il pouvait comprendre que ce qu'il appelle aussi sottement que fièrement "son pays" n'est qu'une construction dont il n'est même pas l'unique auteur et qui n'existe que dans ce qui lui tient de cerveau.

Les naïfs qui croient avoir (comme ils disent avec cette assurance dont les seuls imbéciles ont le secret) des droits feraient mieux de ne pas le dire au flic qui les menace de son pistolet ou au juge qui les condamne à avoir la tête tranchée en public un jour de foire, bien qu'ils soient de toute évidence innocents, eux qui n'étaient point là quand le crime fut commis.

Faulkner refusa de rencontrer John Kennedy; mais c'est uniquement parce qu'il était suffisamment intelligent pour savoir qu'un paysan comme Kennedy ne pouvait rien avoir à lui dire, et que tout ce qu'il, lui Faulkner, pourrait trouver à dire à Kennedy lui demeurerait certainement incompréhensible.

Il se plaint de n'être point traité comme l'être humain qu'il est ou croit être: il ne sait pas ce qu'est un être humain, et c'est peut-être tant mieux, car s'il le savait, il éprouverait de violentes envies de meurtre ppour peu qu'on voie en lui un être humain.

Il y a toujours partout des lois, des lois naturelles, mais aussi des lois humaines: le problème, c'est qu'on ne les connaît pas et que, même quand on les connaît, on n'est jamais sûr, s'agissant des lois humaines surtout, qu'il s'agisse bien de lois et non d'on ne sait trop quel quel déchet.

La force, l'autorité ne peuvent être que des excuses, des recours de dernière instance, jamais des arguments, sauf aux yeux des brutes.



Friday, April 23, 2021

 Au fond, on ne s'intéresse qu'à des faits divers  dont on devine bien que ce ne sont que des faits divers, mais quand sa vie à soi est tellement vide et sombre, le moindre fait divers peut prendre des allures d'événement.

Toute vie, y compris celle qui passe pour la plus héroïque et grandiose, n'est, en fait, qu'une succession monotone de faits divers parfaitement ridicules qui font se pâmer d'admiration les amateurs inconscients de catachrèses et d'hyperboles.

On ne nie que les vérités les plus honteuses et laides, car on n'ignore pas, le plus souvent, que ces vérités s'appliquent à soi-même. 

Le raciste réalise l'exploit de prétendre qu'il n'est pas raciste, d'affirmer qu'il n'y a pas de racisme, et d'accuser de racisme les autres.

Toute mort est un séisme pour les proches du défunt, mais c'est un séisme qui, le plus souvent, est de faible intensité et dont le souvenir assez rapidement s'évanouit. Evidemment, on n'ose se l'avouer.

Une vie n'est une chance que si on en profite pour se créer soi-même, inépendamment  de tout et de tous.