Tuesday, March 1, 2016

Les êtres humains tiennent beaucoup à ce qu'il y ait toujours un commencement à tout; c'est à croire qu'ils ne sont obsédés que par la fin rapide de toute chose, car à peine ont-ils assisté au commencement de quoi que ce soit qu'ils songent déjà à sa fin prochaine, laquelle suscite leur intérêt en raison du mystère dont elle est tout enveloppée et aussi, peut-être parce qu'il n'y a que ça qu'ils aiment: la mort; celle des autres, bien entendu, mais peut-être bien plus encore, la leur. Toutefois, ils n'en savent rien, ou n'en veulent rien savoir. Et moi? Vous ne me prenez pas pour un être humain, j'espère? Qui suis-je donc? demanderez-vous sans doute. Mais outre le fait que cela ne vous concerne pas, je ne vois même pas en quoi cela vous devrait intéresser.

Que voudriez-vous faire de votre vie? De votre talent? ( comme dit l'autre à sa manière.) Je n'en sais rien, d'autant plus qu'il m'est fort difficile de dire, ou même de penser, que j'ai une vie à moi.

Le besoin, le désir d'être aimé, y a -t-il de plus grande pathologie que cela? Si seulement  ceux qui en souffrent  se contentaient d'en souffrir solitairement et silencieusement, surtout qu'il s'agit d'une maladie imaginaire! Mais c'est sans doute impossible.

On a toujours besoin d'un autre que soi: il faut croire  que l'être humain a dû commettre un bien monstrueux péché pour être frappé d'une telle malédiction.

Les imbéciles se recrutent bien plus parmi ceux qui se croient intelligents et que l'on croit intelligents.

On ne peut pas empêcher les imbéciles de parler, mais on n'est pas obligé de les écouter non plus. Et pourtant......


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