Thursday, August 30, 2018

C'est en général après la mort de quelqu'un qu'on dit le plus grand bien, presque toujours faux, ou le plus grand mal, toujours insuffisant, de lui.

Cela fait très longtemps que j'ai lu et commenté, dans mon exemplaire même que m'a emprunté une élève qui a omis de le retourner, Travail salarié et capital, mais je n'ai pas souvenance que Marx dise que le travail salarié, c'est une forme d'esclavage; sans doute pas la pire, mais probablement la plus dangereuse. Je ne crois pas que Marx se fût trompé: c'est le travail salarié qui a évolué dans un sens que l'on n'attendait pas et, de plus, à partir du moment où l'on avait des raisons de penser que ce serait bientôt presque la disparition du travail; avec l'automatisation, la robotisation.

La lâcheté est, je le crains, une forme de paresse, la pire peut- être: seul un être lâche se soumet, se laisse aller, baisse les bras, abandonne, s'abandonne.

Qu'est- ce qui, dans une vie humaine, n'est point sale? L'enfance, et rien d'autre, aussi longtemps que les adultes, les non- enfants ne la salissent point.

L'un des signes les plus frappants de la décadence d'une société (et il y a, au sein d'une société, bien des sociétés, bien des groupements, des collectivités), c'est bien la glorification des actes les plus ordinaires, les plus banaux qui soient: parler, chanter, danser, peindre, sculpter y relèvent de la prouesse, ce qui n'est possible que là où la plupart des gens ont désappris à parler, à courir, à faire des tours de prestidigitation.

Il semble que de plus en plus ce ne soient plus les criminels qui doivent se cacher, avoir honte, mais les victimes. Et demain, ce sont les voleurs , les violeurs, les assassins que l'on honorera.








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