Certaines personnes ne comprennent jamais qu'ils ne font que perdre leur temps, leur vie, et, bien souvent, ne comprennent, ne comprendront jamais qu'ils n'auront fait que cela, et c'est peut-être tant mieux pour eux; d'autres comprennent, finissent par comprendre qu'ils n'ont jusque-là fait que cela: perdre leur temps, leur vie, et on ne sait très bien si c'est tant mieux ou tant pis, vu que c'est toujours très tardivement, quand il est trop tard-------et il est toujours trop tard------------ qu'ils se rendent compte qu'ils n'ont fait que perdre leur temps, quand il n'y a plus rien qu'ils puissent faire , ou alors si peu que c'en est franchement ridicule; d'autres encore croient fermement ne pas perdre leur temps, sont convaincus de vivre pleinement, mais en fait, ils ne font, eux aussi, que perdre leur temps, et tantôt s'en rendent compte, tantôt pas. Ils sont certainement à plaindre, même s'ils n'en demandent pas tant.
Mais il y a pire: ceux qui savent d'avance qu'ils vont perdre leur temps, qui, consciemment,, voire avec une espèce de frénésie, perdent leur temps et persistent à le perdre.
On en pourrait que conclure qu'il n'y a que cela à faire: perdre son temps.
Est-ce vrai cependant?
Ceux qui perdent leur temps, qui brûlent leurs heures par obligation, ont peut-être le mérite de ne perdre leur temps que contre leur volonté, de ne pas le vraiment perdre en un sens; sait-on jamais cependant?
La vie étant ce que l'on peut constater, il est permis de penser que si, passé les années d'enfance par exemple, pour prendre un repère commode, on a pu, chaque jour de son existence, consacrer ne serait-ce quelques minutes à être attentif à ses parents, aux siens, on n'aura certainement pas consumé tout son temps à perdre sa vie.
Wednesday, June 26, 2013
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