Sunday, May 30, 2021

 Tout ce qui a été est toujours est et  toujours sera pour avoir été, mais en même temps, tout ce qui a été et n'est déjà plus est toujours appelé à venir en revenant sans cesse et toujours pour la première fois, comme n'ayant jamais existé.

Tout ce qui est fournit, du fait d'être, du fait d'être là, de son être- là, quelque fatomatique qu'il soit,  la preuve de sa nécessité.

Le plus souvent, l'être humain est, tout comme l'animal d'ailleurs, dans le monde, comme s'il n'y était même pas, et c'est sans doute dû au fait qu'il est dans le monde sans être avec le monde.

En étant simplement (comme jeté) dans le monde, l'être humain n'est pourtant, dès les commencements mêmes, jamais tout simplement dans le monde (un peu comme s'il était hors du monde); il commence déjà à faire passivement, notamment par le biais des sensations qu'il éprouve, l'expérience du monde et peut-être comprend- il déjà qu'entre lui et le monde il y a quelque chose qui lui ouvre l'accès eu monde tout en lui interdisant. Mais ce n'est que plus tard qu'il comprendra qu'entre lui et  le monde il y a le langage, il y a des signifiants, plutôt opaques, hermétiques, incompréhensibles , et qui suscitent et son intérêt non moins que son angoisse, du fait d'être tels qu'ils - les diffrents signifiants - sont.

Sans le langage, sans la prolifération des signifiants et la capacité d"en être affecté, le sujet humain ne serait guère différent d'un minéral; tel n'est pas le cas et c'est tant mieux, parce que tant pis.

Le grand problème de l'être humain, c'est qu'il ne parvient jamais à se débarrasser de l'enfant en lui et qu'il n'enn est même pas conscient.


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