Friday, February 5, 2016

Mesure-t-on jamais assez le tort que l'on, sans même le savoir, sans même le vouloir, peut causer à autrui?

Il est réconfortant----mais, et toute la question est là, pour qui?---de penser que ce sont toujours les autres qui nous doivent quelque chose, mais que bous-mêmes, bien évidemment, ne devons jamais rien à personne.

La considération d'autrui est très importante pour bien des gens, pour, si ça se trouve, pour la majorité même des gens, mais pas, Dieu merci!  pour tout le monde.

Il y a dans le fait de vouloir être l'ami de quelqu'un comme quelque chose de sale; comment, en effet, peut-on, si tant est que l'amitié ne soit pas autre chose qu'une lubie, vouloir être l'ami de quelqu'un? Soit on est amis, soit on n'est pas amis; tout simplement; tout bêtement; comme ça; jusqu'à ce qu'on ait la chance ou/et la malchance de comprendre qu'on se comportait comme des cons; ou comme des fous.

Il ou elle sont convaincus d'aimer quelqu'un et lui déclarent même leur amour: l'étonnant, ou le pire, c'est qu'ils sont sincères.

En venir, au bout de cinquante ans par exemple, à comprendre que l'on n'aime pas, n'aime plus, que l'on n'a, en fait, jamais vraiment aimé au fond la personne que l'on était sincèrement convaincu, la veille encore,de profondément aimer; y a-t-il rien de plus bouleversant que cela?

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