Sunday, August 4, 2019

Est-ce l'incapacité à penser qui encourage l'incapacité de penser?

Le sujet humain ne pense pas, c'est un fait bien connu; il parvient  tout au plus à réfléchir, à analyser, à calculer, à résoudre des problèmes qui n'en sont pas, à critiquer ( au sens grec de ce mot), et en conclut qu'il pense, surtout qu'un génie a pu dire de l'homme, de l'animal humain qu'il "est un roseau pensant" , ne soupçonnant pas une seconde que ce que Pascal a voulu dire puisse être bien différent de ce qu'il croit: seuls pensent, sont capables de penser les animaux surhumains, que l'on prend pour des humains parce qu'ils ont l'air de leur ressembler, mais sans le savoir, sans le vouloir surtout.

Si les humains pouvaient penser, ils ne seraient alors pas ou plus des humains, mais il n'est pas sûr que les humains ne veuillent pas continuer à être, à n'être que des humains.

Le penser est difficile, peut-être même impossible, et l'être humain n'aime que ce qui est facile ou ce qui a seulement l'air d'être facile.

A une époque où les journalistes passent pour des penseurs, il (n')est (pas) étonnant que ceux qui se mêlent de penser veuillent faire du journalisme.

A l'époque des Grecs, il était possible de vouloir penser et (peut-être même) d'y parvenir n'importe où; n'importe quand, tout en vaquant aux diverses activités de la vie quotidienne, mais aujourd'hui ...




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