Thursday, August 1, 2019

La mort, elle-même, n'est jamais banale, ce qui est vraiment banal, c'est le fait de mourir.

De la mort, on ne sait grand-chose, on ne sait rien, et c'est peut-être pour tenter d'en savoir quelque chose que l'être humain s'efforce, sur divers modes dont certains sont franchement puérils, de pénétrer dans l'intimité de la mort.

Il y a des gens dont on pourrait souhaiter qu'ils ne mourussent jamais, mais uniquement pour qu'ils subissent d'interminables souffrances.

Ce qu'il y a fâcheux dans le fait de mourir, c'est qu'il transforme des salopards, des fumiers en héros,  en fait même des saints, du moins aux yeux de bien des gens; mais un salaud qui crève sera toujours un salaud.

Le fait de mourir est une obscénité: il faut apprendre à prévoir sa mort et s'éloigner, s'aller cacher loin de tout et de tous, dès que l'on sait que la mort sera bientôt là.

Ce n'est pas seulement de sa vie qu'il faut appendre à faire une oeuvre d'art, mais de sa mort aussi.






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