On ne s'enflamme que pour des balivernes et, au fond, on ne l'ignore pas; c'est pour cela qu'on s'oblige à croire, qu'on éprouve le besoin de s'obliger à croire qu'on ne s'enthousiasme que pour ce qui est sublime, noble, beau, et que l'on ne s'enivre que sur les hauteurs, cependant qu'on se rassasie de déchets, d'excréments.
Ce sont souvent ceux qui pour les autres n'ont guère de considération qui pour eux-mêmes en réclament.
Bien des gens, probablement la majorité des gens et peut-être même tout le monde, presque tout le monde, ont, pour vivre, besoin de la considération d'autrui, c'est la principale denrée dont ils se nourrissent, dont ils croient se nourrir, vu que la plupart du temps, la considération à laquelle ils ont droit n'est qu'imaginaire, et ils doivent être au fond bien pitoyables, mais (heureusement?) ils n'en savent rien.
On a toujours, même sur l'île déserte où l'on a choisi de retirer tout seul, besoin des autres, mais qu'on ait besoin des autres ne signifie pas qu'on dépende d'eux.
Friday, October 5, 2012
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