Saturday, December 15, 2012
On reconnaît le vraiment grand écrivain, l'artiste génial et sublime à ceci qu'après lui, on ne peut plus rien faire, il n'y a plus aucun sens à vouloir écrire ou peindre, ou même penser, mais peut-être bien plus encore à ceci qu'après lui, tout nouvel écrivain, toute personne désirant peindre ou faire de la musique, se voit dans l'obligation de ne produire, à défaut de chefs-d'oeuvre encore plus imposants, que des oeuvres qui soient au moins (presque) aussi bonnes, d'essayer éventuellement de faire mieux, comme Mozart a su le faire après Bach, comme Picasso qui ne s'est pas senti démuni pour avoir pâli devant Valesquez, à l'instar de Valéry aucunement réduit à de l'inaction pour avoir écouté et lu Mallarmé avec une véritable dévotion.
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