Sunday, August 17, 2014

Il est toujours trop tard pour faire quoi que ce soit, mais ce n'est certainement pas une raison pour ne rien tenter.

Sans doute ne faut-il chercher à déplaire à autrui, mais il ne faut non plus craindre de déplaire à qui que ce soit, non seulement parce que ladite crainte signifie une attitude, ou une réaction, de faiblesse peu compatible avec l'idée qu'on peut se faire de la dignité personnelle, mais surtout parce que, pire encore, elle peut se révéler riche en conséquences dramatiques pour soi et, peut-être même, pour les siens.

Le plaisir, il n'y a rien de plus sérieux, et, pour peu qu'on n'en soit pas convaincu, on tâchera au moins de faire en sorte que ce qui passe pour austère à ses yeux soit une source de plaisir.

Les dégénérés croient qu'il faut souffrir, de préférence horriblement, pour être heureux: ma foi! s'ils se contentaient de juger cette souffrance indispensable pour eux seuls, pourquoi pas après tout? Mais non, car, comme ce sont également des gens qui songent au bonheur des autres, ils voudraient que tout le monde souffrît atrocement, convaincus qu'ils sont que le bonheur pourra alors régner sur la terre.

De même que l'intelligence n'est intelligente que si elle est également, et forcément, belle, la beauté n'est vraiment belle qu'à la condition d'être intelligente.

Vivre pour travailler, cela n'est acceptable que si le travail est synonyme de plaisir, de bonheur même. Je veux bien croire que Sixtine ait été pour Michel-Ange un bonheur absolument indicible, mais qu'on ne vienne pas dire que les Pyramides furent une joie immense pour ceux qui y travaillèrent!






No comments:

Post a Comment