La confection de la fleur ikebana semble participer d'un rituel;tout un cérémonial l'entoure et s'il est recommandé, demandé même au public,aux spectateurs d'observer le silence pendant que l'artiste,ou l'artisan, se concentre sur chaque étape d'un itinéraire dont il est difficile de dire quelle part y peut jouer l'improvisation pour,par exemple, la distinguer de ce qui relève d'une tradition, d'une orthodoxie dont on ne saurait sans scandale s'écarter, c'est bien moins pour n'interrompre sa concentration que pour respecter ce qui serait comme le caractère religieux d'un acte dont la finalité serait l'acte lui-même et la fin la dissolution de l'acte créateur au moment où l'artiste, ou l'artisan, détruit l'objet qu'il vient de créer sous les yeux du spectateur,le réduisant en miettes qu'il disperse sur la scène avant de s'incliner en un geste de remerciement , comme pour humblement rappeler la prééminence du vide tout en soulignant le caractère répétitif du geste,toujours le même et toujours différent, qui consiste à donner sans donner,l'absolu du don par excellence peut-être.
Sunday, July 10, 2011
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