Monday, September 24, 2012

La grande popularité du cinéma ne tient pas à quelque amour qu'auraient certains pour l'art dit septième, elle a beaucoup plus à voir avec le besoin pathologique de spectacle-------et le cinéma, c'est le spectacle par excellence dans sa forme la plus séduisante possible, ne réclamant du spectateur d'autre effort véritable que celui de se laisse aller confortablement, tout en se berçant de l'illusion d'agir que procure l'identification aliénante avec des hyperboles déguisées en personnages évoluant dans des cadres et des situations qui ne rappellent la réalité que pour mieux l'éloigner, la nier,-------   qui ronge les membres d'une société réduits à n'être que des voyeurs, mais il est heureux qu'il existe un autre cinéma qui, lui, ne se contente pas de raconter une histoire, qui rend à peu près impossible toute volonté d'identification, et qui oblige le spectateur à être attentif à la scription , à ce qui saur l'écran s'écrit, principalement par le biais de l'image, à l'image qui s'écrit elle-même et qui, donc, n'est pas, n'est plus qu'un simple moyen, un cinéma qui peut contribuer à l'agarandissement, à l'élévation, à l'approfondissement du regard, qui pour l'heure n'aiguise la curiosité que chez un tout p'tit nombre et l'on peut craindre qu'il n'en aille ainsi pendant longtemps encore.

No comments:

Post a Comment