Thursday, August 20, 2015

A chaque période de la vie correspondent différentes formes de naïveté, de maladresse, de ridicule; elles ne sont, du moins en apparence, jamais les mêmes, ni pour soi ni pour les autres, mais ce qui est indéniable, c'est qu'on passe tout son temps, toute sa vie à se montrer naïf, maladroit, ridicule, sans même trouver le moyen de préserver pour soi quelques rares moments  libres de toute naïveté, de toute maladresse et de tout ridicule.

Ce n'est que quand quelqu'un est diaboliquement intelligent qu'il est en mesure de comprendre la part de sottise en lui, mais très peu de gens sont diaboliquement intelligents, et la plupart, la très grande majorité des gens passent leur temps à faire étalage de leur intelligence inexistante pour leur plus grand plaisir; pour celui des leurs aussi souvent et parfois même pour celui des autres, mais le plaisir affiché, exprimé par les autres est, presque toujours, pour le moins ambigu.

Pourquoi fait-on ce qu'on n'aime pas alors que rien n'y oblige? Peut-être n'est-il point vrai que l'on n'aime pas ce que l'on n'aime pas, ce que l'on croit et dit ne pas aimer; et tout s'éclaire alors; presque en tout cas.

Les lois, c'est bon pour les ploucs et les cons; les grands hommes, eux, font semblant d'y croire et de les respecter.

On voudrait bien que tout ce que l'on aime fût grand et beau; on le voudrait; surtout quand ce qu'on aime n'est que de la merde.

L'oeil qui voit et ne fait que voir ne voit rien; il faut encore que l'oeil regarde.






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