Wednesday, August 5, 2020

Tout ce qu'on pense, dit et fait est motivé  par des vivants, par un vivant surtout  qui est comme mort, car on ne le voit ni ne le connaît jamais vraiment, et tourné vers un mort surtout dont le souvenir est là, toujours hante, comme s'il était encore vivant.

C'est quand meurt quelqu'un que l'on découvre qu'on le, comme on dit, connaissait, mais on était alors totalement indifférent à sa présence.

Les regrets, les excuses, quoi de plus sale dans une vie qui, elle - même, n'est que pourriture!

Le grand auteur, un Virgile par exemple, non seulement ne se pardonnera jamais d'avoir cédé à la tentation de la publication, mais s'étonnera même d'avoir produit ce qu'il a produit sans l'incontinent détruit, car il sait que seuls les médiocres ne se voient pas, ne voient pas qu'on les voit dans toute leur laideur aussi, et osent se montrer en public.

Il écrit; c'est du moins ce qu'il croit, mais le pire, c'est qu'il y en a qui le croient aussi.

La vie est une affreuse comédie qui ne fait pas rire et qu'on ne peut même pas prendre au sérieux.




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