L'équité,la justice, même là où elle englobe ou neutralise le droit ,même quand elle en est la seule source autorisée , au nom de la vertu par exemple, et là où le droit ne vaut que comme l'allié, voire l'auxiliaire de la justice, ne sont que des pis-aller : pour qu'advienne enfin l'Humanité , la nouvelle race des surhommes, il faut encore de la générosité.

Nietzsche était-il animé ,comme l'ont pu croire et le croient encore beaucoup-------et je ne parle même pas de ces analphabètes qui ne comprennent rien à Nietzsche ni à quoi que ce soit d'ailleurs-----------, de violents sentiments de haine? Je n'en crois rien ; cela dit, il faut tout de même reconnaître qu'il y a , chez l'auteur des Considérations inactuelles,mais la colère, ce n'est peut-être autre chose que l'envers de la générosité.Parmi les victimes de l'ire nietzscéenne, il convient surtout de mentionner David Strauss,lequel ne put , faisant référence à Nietzsche, comprendre que l'on pût montrer de haine.Mais Strauss fut probablement plus chagriné qu'il ne fut réellement blessé par la violence de Nietzsche, et il fallut qu'il mourût pour que l'Illuminé de Sils-Maria,soudain de doutes inquiétants assailli,de remords pris, voire de sentiments de culpabilité dévoré, le comprît, se demandant , comme affolé et terrifié, s'il n'y avait été pour quelque chose.Cette réaction de Nietzsche devrait persuader tous ceux qui lui sont hostiles ,ou tout simplement allergiques, qu'il ne nourrissait absolument aucune haine.