Ecrire, non pas raconter, ce bien vulgaire souci d'exhibitionnisme, sinon, pire, volonté de voyeurisme, ni décrire, comme si cela pouvait être possible et qu'il pût y avoir quelque intérêt à de quoi que ce soit, de tel ou tel objet, réel ou non, proposer la réduplication feinte à l'attention admirative ou déçue de badauds taraudés par le besoin de sortir d'un réel encore inexploré en quête de consolations dont ils font semblant d'ignorer qu'elles sont porteuses de bien plus de frustrations encore que ce qu'ils en vain tentent de fuir, ni, encore, argumenter, suprême exercice d'autoabaissement consistant, en définitive, à réaliser, quand cela serait, la consécration de sa supériorité toute personnelle à la faveur de raisonnements souvent futiles et en s'appuyant sur des travaux qui toujours, eux-mêmes, à d'autres empruntent les ressources dont on alors sans vergogne abuse, ni surtout s'exprimer, ce délassement de névrosés assez naïfs pour oser croire que leurs problèmes, leurs sentiments ou émotions, puissent passionner qui que ce soit, et trop bêtes pour comprendre que ce à quoi ils s'adonnent n'est guère différent d'un onanisme pratiqué sur la place publique, mais s'efforcer, sans jamais un instant croire l'opération possible même, d'entrer en relation avec les êtres et les choses de manière telle que l'intégrité présumée de leur altérité demeure, au plus fort même de tout contact, inviolée, cependant que, s'affranchissant du passé, on oeuvrerait en vue de l'engendrement de son être à soi en se soustrayant à toute influence externe, en se protégeant contre toute atteinte, non moins que contre la plus innocente innocuité,, cela seul, oserai-je suggérer, n'a de sens dans le cadre d'une vie, et il ne s'agit peut-être pas de la seule vie humaine, cela seul peut, à condition que l'on sache à quoi s'en tenir, promouvoir le respect d'autrui, quel qu'il soit, et garantir la pérennisation de la paix sur cette terre des hommes, que la plupart du temps on s'acharne, dans un aveuglement qu'il serait juste de proclamer volontaire, à polluer en raison d'un égoïsme dont on chercherait inutilement l'équivalent ailleurs que chez l'animal humain, le seul sans doute à pouvoir souffrir non seulement de tout ce qui n'est pas lui, mais même de lui, cette erreur, cette monstruosité qui cessera peut-être d'en être une à partir du moment où elle aura compris qu'il lui faut toujours apprendre et réapprendre à lire, à écrire, à réécrire, mais si cela arrive et quand cela arrive, on en aura alors probablement fini avec l'être humain, et ce sera sans doute tant mieux.
Vivre en la compagnie des êtres humains, avec eux, chez eux, parmi eux, seul un être humain serait assez fou pour cela.
Il y a , dans la société des êtres humains, des êtres qui ont seulement l'air humain, mais ce sont en fait des êtres supérieurs, dont on ne s'aperçoit guère qu'ils vivent à côté ou au-dessus des autres, et il n'y a peut-être là rien à regretter.
Saturday, May 24, 2014
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment