La justice, la vérité, la vertu, entendues rien qu'en leur sens le plus élémentaire, sans même que l'on cherche à en approfondir le sens et à en étendre la portée, peuvent-elles triompher? Oui, bien sûr, mais pas parmi ces fumiers qu'on appelle des êtres humains; seulement ches les surhumains qui, eux, ne sauraient se satisfaire du sens courant, banal et superficiel que l'on croit d'habitude attribuer aux concepts de justice, de vérité et de vertu.
Comment s'attendre à ce que des salopards soient justes et vertueux? C'est pourtant ce que les gens font régulièrement, quoiqu'ils ne fassent pas confiance à n'importe quel salopard, mais seulement à ceux d'entre eux qui sont puissants.
La justice, la vérité, la vertu, c'est, quand ils y comprendraient quoi que ce soit, un luxe inutile pour la plupart des êtres humains, lequel peut même s'avérer nuisible, pour peu que leurs intérêts soient en jeu; et leurs intérêts sont toujours en jeu.
C'est autant par imbécillité et par paresse, et bien moins par égoïsme, que les êttres humains n'ont de considération pour la justice, la vérité et la vertu.
Un imbécile, ça croit commettre des actions de bien, alors même que ça se livre aux actes les plus cruels et sordides qui soient et c'est ce à quoi on le reconnaît; au fond, ça mérite d'être tenu à l'écart, d'être tué à force d'indifférence.
On redoute les cris, les protestations de ceux que l'on opprime, et l'on cherche à les étouffer, à les effacer, mais que peut-on, que pouvez-vous, bande salopards et de fumiers, contre leurs silences qui dénoncent encore plus violemment vos crimes et vos bassesses?
Thursday, January 22, 2015
Tuesday, January 20, 2015
Est-il possible de concevoir un saint qui serait riche ou, si l'on préfère quelqu'un de riche qui serait également un saint? Je connais pourtant personnellement quelqu'un qui est multimilliardaire et qui est vénéré à l'égal d'un saint. Cela ne signifie nullement qu'il soit effectivement un saint, surtout qu'il vient d'un pays où l'on divinise aisément même des vedettes de cinéma, mais je me demande s'il n'est pas l'exception, l'une des exceptions, qui confirme la règle que tout le monde connaît.
Peut-on s'enrichir sans voler? Oh mais un nommé Proudhon a déjà répondu à cette question.
On avance que c'est à cause de leur état de pauvreté que d'aucuns volent, mais, outre qu'il se faudrait demander pourquoi les plus grands voleurs, ce sont les riches eux-mêmes, il sied de (se) rappeler que c'est quand on souffre d'indigence matérielle, qu'il faudrait songer à ne point l'aggraver d'une misère morale.
Les plus grands criminels n'ont même pas conscience des crimes horribles qu'ils commettent et font commettre.
Le criminel: il sait ce qu'il a fait, mais il est trop con pour comprendre ce qu'il a fait.
Monsieur le Minus, vous êtes un criminel, mais je ne vous hais pas; jene vous méprise même pas: après tout, vous n'en êtes même pas digne.
Peut-on s'enrichir sans voler? Oh mais un nommé Proudhon a déjà répondu à cette question.
On avance que c'est à cause de leur état de pauvreté que d'aucuns volent, mais, outre qu'il se faudrait demander pourquoi les plus grands voleurs, ce sont les riches eux-mêmes, il sied de (se) rappeler que c'est quand on souffre d'indigence matérielle, qu'il faudrait songer à ne point l'aggraver d'une misère morale.
Les plus grands criminels n'ont même pas conscience des crimes horribles qu'ils commettent et font commettre.
Le criminel: il sait ce qu'il a fait, mais il est trop con pour comprendre ce qu'il a fait.
Monsieur le Minus, vous êtes un criminel, mais je ne vous hais pas; jene vous méprise même pas: après tout, vous n'en êtes même pas digne.
Sunday, January 18, 2015
Peut-on savoir à quel point on est sale, répugnant et dégueulasse à l'extrême? Probablement pas; et c'est tant mieux et tant pis à la fois.
C'est honteux de perdre son temps et, en plus, de s'ennuyer.
La névrose n'est pas une maladie, mais la réponse, la réaction la plus fréquemment opposée à cette autre maladie qu'est la vie elle-même.
D'une certaine manière ce n'est pas Freud, mais le christianisme qui, avec la confession, invente l'être humain en tant que personnage enanalyse, comme le disait, le dit Lacan. Cependant, c'est bel et bien Freud qui invente la psychanalyse, malgré l'antériorité de la confession, de Shakespeare, de Sophocle.
On pourrait, à juste titre, tenir qu'un être humain qui a fait tout ce qu'il désirait faire et bien, a réussi sa vie; sait-on jamais cependant ce qu'on désire vraiment?
Le prix de la noblesse, c'est souvent la pauvreté, la souffrance, le malheur, ce prix-là est étranger aux petitesses du marché.
C'est honteux de perdre son temps et, en plus, de s'ennuyer.
La névrose n'est pas une maladie, mais la réponse, la réaction la plus fréquemment opposée à cette autre maladie qu'est la vie elle-même.
D'une certaine manière ce n'est pas Freud, mais le christianisme qui, avec la confession, invente l'être humain en tant que personnage enanalyse, comme le disait, le dit Lacan. Cependant, c'est bel et bien Freud qui invente la psychanalyse, malgré l'antériorité de la confession, de Shakespeare, de Sophocle.
On pourrait, à juste titre, tenir qu'un être humain qui a fait tout ce qu'il désirait faire et bien, a réussi sa vie; sait-on jamais cependant ce qu'on désire vraiment?
Le prix de la noblesse, c'est souvent la pauvreté, la souffrance, le malheur, ce prix-là est étranger aux petitesses du marché.
Saturday, January 17, 2015
Qu'on puisse écouter de toutes ses forces sans entendre, alors qu'on n'est pourtant pas sourd, est un phénomène incroyablement courant.
Il y a des gens qui croient chanter, cependant que d'autres donnent l'impression de chanter rien qu'en parlant ou même, tout simplement, en lisant à haute voix.
Tout ce qui émoustille les sens est presque toujours de médiocre qualité, mais si et quand il arrive que tel ne soit pas le cas, c'est qu'il doit s'agir de quelque chose de supérieur.
Il n'y a pas si longtemps tout le monde pouvait, sauf handicap grave, faire à peu près tout; avec l'invention de l'Etat, mais déjà dès les formes primitives qui allaient, plus tard, conduire à ce qu'on nomme maintenant Etat, on a cherché à y mettre de l'ordre. Bientôt viendra le jour, où il faudra suivre des cours pour avoir le droit de manger, de s'habiller, de manger. Et tout le monde, les êtres supérieurs exceptés, accepteront de se soumettre à de telles balivernes; après tout, on est bien parvenu à imposer des cours de gestion, de développement des ressources humaines, alors qu'auparavant il suffisait de ne pas être trop bouché pour être compétent dans ces domaines.
Il n'est pas sûr qu'auparavant, avant ce qu'on appelle les temps modernes, lesquels sont déjà vieux de plus de deux siècles, les hommes fussent plus vulnérables aux maladies et mourussent plus facilement; ils étaient certes frappés de maladies parfois, souvent, et crevaient même, bien des fois, comme des chiens, sinon comme des mouches, mais probablement pas plus inutilement que maintenant.
On est reconnaissant aux scientifiques d'avoir préservé les hommes de certaines maladies, mais il ne faut pas pour autant oublier que ce sont les hommes eux-mêmes, parfois des scientifiques, avec le soutien de politiciens ignorants et véreux, qui sont, dans le prolongement de l'industrialisation, responsables des maladies dont on souffre maintenant.
Que feraient les médecins, les pharmaciens, les chimistes, les chercheurs, les politiciens du moins certains d'entre eux,et les industriels, les investisseurs, eux tous sans exception, si les hommes choisissaient de se d'abord guérir par eux-mêmes? De soigner leur santé sans le conseil des experts? Un tel monde a pourtant existé, et peut-être même existe-t-il encore çà et là, et il ne semble pas qu'il fût, qu'il soit pire que le nôtre.
Toute forme de pouvoir d'autorité doit pouvoir être contestée le plus rapidement et le plus efficacement possible, faute de quoi on se trouverait déjà en pleine dictature.
Il importe de veiller à ce toute action du pouvoir, de pouvoir, n'entraîne point des effets entièrement irréversibles; pour cela il faut des législateurs avisés, mais dans les sociètés constituées majoritairement de dégénérés, d'individus inférieurs, les législateurs sont élus par la masse, par la foule, et l'on n'en peut de bon rien attendre.
Les inventions et les découvertes ne valent que dans la mesure où elles rendent meilleurs les êtres humains; sinon, elles ont beau être éblouissantes, elles ne sont bonnes que pour la poubelle.
Un être qui n'éprouverait aucunement le besoin de séduire, à qui cela répugnerait même, serait quelqu'un de non seulement libre, mais bien plus encore quelqu'un de noble.
L'être humain est probablement incapable de s'interdire (d'essayer) de séduire, de tout faire pour séduire, pour se rendre intéressant, attirant, pour être beau; qu'il prenne garde cependant: il risque fort de ne réussir à faire étalage de sa sottise et de sa médiocrité.
Il y a des gens qui croient chanter, cependant que d'autres donnent l'impression de chanter rien qu'en parlant ou même, tout simplement, en lisant à haute voix.
Tout ce qui émoustille les sens est presque toujours de médiocre qualité, mais si et quand il arrive que tel ne soit pas le cas, c'est qu'il doit s'agir de quelque chose de supérieur.
Il n'y a pas si longtemps tout le monde pouvait, sauf handicap grave, faire à peu près tout; avec l'invention de l'Etat, mais déjà dès les formes primitives qui allaient, plus tard, conduire à ce qu'on nomme maintenant Etat, on a cherché à y mettre de l'ordre. Bientôt viendra le jour, où il faudra suivre des cours pour avoir le droit de manger, de s'habiller, de manger. Et tout le monde, les êtres supérieurs exceptés, accepteront de se soumettre à de telles balivernes; après tout, on est bien parvenu à imposer des cours de gestion, de développement des ressources humaines, alors qu'auparavant il suffisait de ne pas être trop bouché pour être compétent dans ces domaines.
Il n'est pas sûr qu'auparavant, avant ce qu'on appelle les temps modernes, lesquels sont déjà vieux de plus de deux siècles, les hommes fussent plus vulnérables aux maladies et mourussent plus facilement; ils étaient certes frappés de maladies parfois, souvent, et crevaient même, bien des fois, comme des chiens, sinon comme des mouches, mais probablement pas plus inutilement que maintenant.
On est reconnaissant aux scientifiques d'avoir préservé les hommes de certaines maladies, mais il ne faut pas pour autant oublier que ce sont les hommes eux-mêmes, parfois des scientifiques, avec le soutien de politiciens ignorants et véreux, qui sont, dans le prolongement de l'industrialisation, responsables des maladies dont on souffre maintenant.
Que feraient les médecins, les pharmaciens, les chimistes, les chercheurs, les politiciens du moins certains d'entre eux,et les industriels, les investisseurs, eux tous sans exception, si les hommes choisissaient de se d'abord guérir par eux-mêmes? De soigner leur santé sans le conseil des experts? Un tel monde a pourtant existé, et peut-être même existe-t-il encore çà et là, et il ne semble pas qu'il fût, qu'il soit pire que le nôtre.
Toute forme de pouvoir d'autorité doit pouvoir être contestée le plus rapidement et le plus efficacement possible, faute de quoi on se trouverait déjà en pleine dictature.
Il importe de veiller à ce toute action du pouvoir, de pouvoir, n'entraîne point des effets entièrement irréversibles; pour cela il faut des législateurs avisés, mais dans les sociètés constituées majoritairement de dégénérés, d'individus inférieurs, les législateurs sont élus par la masse, par la foule, et l'on n'en peut de bon rien attendre.
Les inventions et les découvertes ne valent que dans la mesure où elles rendent meilleurs les êtres humains; sinon, elles ont beau être éblouissantes, elles ne sont bonnes que pour la poubelle.
Un être qui n'éprouverait aucunement le besoin de séduire, à qui cela répugnerait même, serait quelqu'un de non seulement libre, mais bien plus encore quelqu'un de noble.
L'être humain est probablement incapable de s'interdire (d'essayer) de séduire, de tout faire pour séduire, pour se rendre intéressant, attirant, pour être beau; qu'il prenne garde cependant: il risque fort de ne réussir à faire étalage de sa sottise et de sa médiocrité.
Friday, January 16, 2015
Seul le langage peut conduire au silence, au silence qui est épuisement et effacement de tout langage.
Tout grand artiste, tout grand écrivain oeuvre en vue du silence, mais quels sont ceux qui le savent?
Le contraire, l'ennemi même du silence, c'est, non pas le bruit, c'est le dogme, c'est l'idéologie.
On cherche à savoir ce qu'un écrivain a dit, veut dire, alors qu'il faudrait essayer de comprendre comment il produit du silence.
Un auteur qu'on a du mal à lire, c'est parfois un auteur qui écrit mal, souvent un auteur ennuyeux, mais la plupart du temps c'en est un dont le langage est comme incompréhensible, sauf, bien entendu, pour ceux qui sont disposés à tenter cette expérience étrange et dangereuse qui consiste à s'exposer à perdre sa langue à soi afin d'essayer de séjourner dans l'intimité d'un langage jusque-là inconnu.
Les bons écrivains----- ils sont nombreux, même si les mauvais écrivains et ceux qui croient écrire sont encore plus nombreux, -------- impressionnent, et on les donc vénère, les grands écrivains, eux--------et il y en a parmi eux qui sont bons eux aussi, même s'ils ne sont pas tous forcément bons-------, déconcertent, et on ne songe qu'à les oublier.
Tout grand artiste, tout grand écrivain oeuvre en vue du silence, mais quels sont ceux qui le savent?
Le contraire, l'ennemi même du silence, c'est, non pas le bruit, c'est le dogme, c'est l'idéologie.
On cherche à savoir ce qu'un écrivain a dit, veut dire, alors qu'il faudrait essayer de comprendre comment il produit du silence.
Un auteur qu'on a du mal à lire, c'est parfois un auteur qui écrit mal, souvent un auteur ennuyeux, mais la plupart du temps c'en est un dont le langage est comme incompréhensible, sauf, bien entendu, pour ceux qui sont disposés à tenter cette expérience étrange et dangereuse qui consiste à s'exposer à perdre sa langue à soi afin d'essayer de séjourner dans l'intimité d'un langage jusque-là inconnu.
Les bons écrivains----- ils sont nombreux, même si les mauvais écrivains et ceux qui croient écrire sont encore plus nombreux, -------- impressionnent, et on les donc vénère, les grands écrivains, eux--------et il y en a parmi eux qui sont bons eux aussi, même s'ils ne sont pas tous forcément bons-------, déconcertent, et on ne songe qu'à les oublier.
Thursday, January 15, 2015
Qu'est-ce qu'on est con quand on est jeune! Mais avec l'âge on devient encore plus con; heureusement qu'il y a la période de l'enfance, durant laquelle on n'est, dans le pire des cas, qu'innocent.
Quelle horreur de découvrir que certaines oeuvres, que l'on croyait pouvoir traiter avec hauteur, sinon avec mépris, sont en fait dignes de la plus haute admiration, et d'avoir, du même coup, à s'avouer à quel point on a pu être ridiculement bête et ignorant!
On n'a jamais le temps , on n'en a, en tout cas, jamais assez; c'est ce qui constamment est en défaut: est-ce pour confirmer ces vérités élémentaires que l'on passe son temps à le gaspiller?
A quel prix la vie? A n'importe quel prix? Au prix de la honte? De l'humiliation? De l'infamie?
Savoir très tôt, être très tôt mis dans une situation telle, dans des situations telles qu'on n'ignore que rien ne sert de vivre, mais que rien, en même temps, ne saurait se substituer à une vie, quelle qu'elle soit, car elle peut toujours se transformer et s'améliorer.
Compter sur autrui, alors qu'on ne peut même pas compter sur soi, n'est-ce point là un comble d'idiotie?
Quelle horreur de découvrir que certaines oeuvres, que l'on croyait pouvoir traiter avec hauteur, sinon avec mépris, sont en fait dignes de la plus haute admiration, et d'avoir, du même coup, à s'avouer à quel point on a pu être ridiculement bête et ignorant!
On n'a jamais le temps , on n'en a, en tout cas, jamais assez; c'est ce qui constamment est en défaut: est-ce pour confirmer ces vérités élémentaires que l'on passe son temps à le gaspiller?
A quel prix la vie? A n'importe quel prix? Au prix de la honte? De l'humiliation? De l'infamie?
Savoir très tôt, être très tôt mis dans une situation telle, dans des situations telles qu'on n'ignore que rien ne sert de vivre, mais que rien, en même temps, ne saurait se substituer à une vie, quelle qu'elle soit, car elle peut toujours se transformer et s'améliorer.
Compter sur autrui, alors qu'on ne peut même pas compter sur soi, n'est-ce point là un comble d'idiotie?
Sunday, January 11, 2015
Faut-il penser que toute chose, s'agît-il de ce dont on nierait difficilement l'inutilité, a de l'importance, son importance bien à elle? On le voudrait croire sans trop l'espérer.
On attache bien plus d'importance qu'il n'en faut à ce qui n'en a aucune, et le pire, c'est qu'on n'en ignore rien. Mais il semble qu'on ignore qu'on n'en ignore rien, à moins qu'on ne veuille ignorer qu'on n'en ignore rien.
Toute action est probablement, en définitive, vaine, mais l'inaction est encore pire; quand elle n'est pas triste, elle est honteuse.
Pire que l'inaction honteuse, il y a l'action, toute action honteuse.
La chance, c'est ce qui toujours se présente, mais que l'on ne sait jamais identifier.
Quelle connerie la vie! Et l'on n'a même pas le courage de se.............
On attache bien plus d'importance qu'il n'en faut à ce qui n'en a aucune, et le pire, c'est qu'on n'en ignore rien. Mais il semble qu'on ignore qu'on n'en ignore rien, à moins qu'on ne veuille ignorer qu'on n'en ignore rien.
Toute action est probablement, en définitive, vaine, mais l'inaction est encore pire; quand elle n'est pas triste, elle est honteuse.
Pire que l'inaction honteuse, il y a l'action, toute action honteuse.
La chance, c'est ce qui toujours se présente, mais que l'on ne sait jamais identifier.
Quelle connerie la vie! Et l'on n'a même pas le courage de se.............
Monday, January 5, 2015
Pour justifier un mauvais choix, on assure que c'est pour éviter que ne triomphe bien pire que cela, à croire qu'on est toujours obligé de ne choisir qu'entre deux maux, qu'entre la peste et le choléra, qu'entre la merde de chien et la merde de chat.
Les savants et les philosophes ont jusqu'ici proposé des théories et des explications de ce que les autres mettent déjà en pratique sans, la plupart du temps, savoir ce qu'ils sont en train de faire; il leur faut dorénavant, eux qui comprennent ce qu'ils sont en train de faire, trouver des explications à ce que les autres ne font pas encore, mais qu'ils feront très certainement dans un avenir proche, ou lointain, toujours sans savoir ce qu'ils font.
Les savants et les philosophes sont parfois, eux aussi, des artistes et des penseurs; les penseurs et les artistes sont, eux, toujours des savants.
Tout se ramène en définitive au système nerveux, aux nerfs, et ça, personne ne l'a mieux compris qu'Artaud; du moins à l'époque moderne, car ce qu'avait compris Artaud, les ascètes, les yogis le savaient déjà depuis des millénaires.
La réalité, la réalité de la réalité relève probablement de l'ordre de la mathématique, mais les mathématiques, même à considérer les cristaux de quartz, ne relèvent pas de l'ordre de la réalité; peut-être fallait-il, faut-il autre chose que la réalité pour apporter des éléments d'explication à la réalité.
Ce sont ceux qui n'arrêtent pas d'affirmer qu'ils souhaitent changer de vie, de (se) promettre de ne plus continuer à vivre comme ils l'ont toujours fait, qui continuent toujours de refaire les mêmes conneries, mais ce n'est pas vraiment parce qu'ils ne tiennent pas à changer de vie, ce serait plutôt parce qu'ils, au fond d'eux-mêmes, veulent se convaincre qu'ils n'ont toujours fait ce qu'il leur fallait bien faire et qu'il n'y avait que cela seul à faire.
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Les savants et les philosophes ont jusqu'ici proposé des théories et des explications de ce que les autres mettent déjà en pratique sans, la plupart du temps, savoir ce qu'ils sont en train de faire; il leur faut dorénavant, eux qui comprennent ce qu'ils sont en train de faire, trouver des explications à ce que les autres ne font pas encore, mais qu'ils feront très certainement dans un avenir proche, ou lointain, toujours sans savoir ce qu'ils font.
Les savants et les philosophes sont parfois, eux aussi, des artistes et des penseurs; les penseurs et les artistes sont, eux, toujours des savants.
Tout se ramène en définitive au système nerveux, aux nerfs, et ça, personne ne l'a mieux compris qu'Artaud; du moins à l'époque moderne, car ce qu'avait compris Artaud, les ascètes, les yogis le savaient déjà depuis des millénaires.
La réalité, la réalité de la réalité relève probablement de l'ordre de la mathématique, mais les mathématiques, même à considérer les cristaux de quartz, ne relèvent pas de l'ordre de la réalité; peut-être fallait-il, faut-il autre chose que la réalité pour apporter des éléments d'explication à la réalité.
Ce sont ceux qui n'arrêtent pas d'affirmer qu'ils souhaitent changer de vie, de (se) promettre de ne plus continuer à vivre comme ils l'ont toujours fait, qui continuent toujours de refaire les mêmes conneries, mais ce n'est pas vraiment parce qu'ils ne tiennent pas à changer de vie, ce serait plutôt parce qu'ils, au fond d'eux-mêmes, veulent se convaincre qu'ils n'ont toujours fait ce qu'il leur fallait bien faire et qu'il n'y avait que cela seul à faire.
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Sunday, January 4, 2015
Quand on est encore jeune, il y a tant de choses que l'on ne comprend pas parce qu'on est trop jeune, et quand on n'est plus jeune, il y a encore, toujours, tant de choses que l'on ne comprend pas, parce qu'on est toujours trop jeune, mais on n'a alors plus d'excuse à avancer.
Une intelligence supérieure est une précondition absolument indispensable, intelligence souvent développée et acquise par le biais de la pratique, du travail méthodique, voire de l'imagination, pour qui aspire à devenir un champion au jeu d'échecs, mais cette intelligence, si impressionnante soit-elle, si elle ne devait se limiter qu'au jeu d'échecs, et il semble bien, à considérer ce que l'on retient (peut-être à tort) de la vie de plus d'un Grand Maître, que tel soit le cas, serait, à la limite puérile et, même, risible: être diablement intelligent et mettre cette intelligence à réussir, à ne briller qu'aux échecs! Il faut être au moins un peu taré pour cela.
On attache toujours trop et pas assez d'importance à ses obligations, à ses dettes vis-à-vis des autres (il y en a aussi vis-à-vis de soi-même), vu qu'ils n'y attachent eux-mêmes aucune importance, quand ils ne les (bêtement?) exagèrent.
Se défier des gens inférieurs, mais bien plus encore de l'infériorité, de l'infériorité conçue abstraitement, sous quelque forme qu'elle se présente ou menace de se présenter, car elle est cause de comportements, d'actes qui nuisent, peuvent nuire à tous, aux autres aussi bien qu'à soi-même.
Il est moins difficile de concevoir le monde des humains, sans Dieu, né du hasard ou de l'évolution, que de le concevoir avec Dieu, grâce à Dieu, étant donné que l'existence de Dieu, du moins selon la conception courante qu'on s'en fait, est incompatible avec l'Histoire du monde des humains.
C'est offenser un penseur, ou même un philosophe, que de lui brandir ne pas partager son opinion, non en raison de l'insolence du propos, mais de voir en lui quelqu'un qui passe son temps à former, à formuler des opinions, alors qu'il n'en a point, ne cherche surtout à en voir, fait tout pour n'en avoir.
Une intelligence supérieure est une précondition absolument indispensable, intelligence souvent développée et acquise par le biais de la pratique, du travail méthodique, voire de l'imagination, pour qui aspire à devenir un champion au jeu d'échecs, mais cette intelligence, si impressionnante soit-elle, si elle ne devait se limiter qu'au jeu d'échecs, et il semble bien, à considérer ce que l'on retient (peut-être à tort) de la vie de plus d'un Grand Maître, que tel soit le cas, serait, à la limite puérile et, même, risible: être diablement intelligent et mettre cette intelligence à réussir, à ne briller qu'aux échecs! Il faut être au moins un peu taré pour cela.
On attache toujours trop et pas assez d'importance à ses obligations, à ses dettes vis-à-vis des autres (il y en a aussi vis-à-vis de soi-même), vu qu'ils n'y attachent eux-mêmes aucune importance, quand ils ne les (bêtement?) exagèrent.
Se défier des gens inférieurs, mais bien plus encore de l'infériorité, de l'infériorité conçue abstraitement, sous quelque forme qu'elle se présente ou menace de se présenter, car elle est cause de comportements, d'actes qui nuisent, peuvent nuire à tous, aux autres aussi bien qu'à soi-même.
Il est moins difficile de concevoir le monde des humains, sans Dieu, né du hasard ou de l'évolution, que de le concevoir avec Dieu, grâce à Dieu, étant donné que l'existence de Dieu, du moins selon la conception courante qu'on s'en fait, est incompatible avec l'Histoire du monde des humains.
C'est offenser un penseur, ou même un philosophe, que de lui brandir ne pas partager son opinion, non en raison de l'insolence du propos, mais de voir en lui quelqu'un qui passe son temps à former, à formuler des opinions, alors qu'il n'en a point, ne cherche surtout à en voir, fait tout pour n'en avoir.
Ce n'est que quand on est devenu tout vieux, inguérissablement vieux, que l'on se rend compte combien on a été jeune, inutilement jeune parfois, mais cette douloureuse et humiliante prise de conscience n'attend pas forcément que la vieillesse ait dégénéré en sénilité pour surprendre au milieu des frivolités et des petitesses d'une existence dont on aura cent fois déjà reconnu la fade insignifiance, elle plus cruellement frappe d'angoisse alors que, point tout à fait avancé en âge, on sent l'imminence inexorable de la perte désormais redoutée d'une jeunesse dont on n'aura su apprécier combien elle peut être aussi éphémère qu'elle est divinement précieuse, non seulement parce qu'avec les ans, avec le temps, on devient laid et que déclinent les forces tandis que s'étiolent les talents les plus médiocres eux-mêmes, les autres, les vrais s'étant depuis longtemps déjà évanouis pour n'avoir point été entretenus, mais surtout parce qu'avec le temps, on n'a plus de temps, on a moins en moins de temps, on n'a plus que le temps de vieillir et de pourrir; encore heureux si on est suffisamment lucide pour se loger une balle dans la tête, si on n'a pas su acquérir celle qui eût permis de préserver une certaine jeunesse, malgré le passage des ans.
Il y a des gens qui admirent des salauds, de véritables fumiers, qui sont prêts à se prosterner devant eux; et dire qu'il y a des génies, des héros qui sont si peu admirés, dont on ne soupçonne même pas la grandeur.
La plupart de nos devoirs, qu'ils nous soient de l'extérieur par les autres, par la tradition, par
les préjugés et les conventions imposés, qu'ils nous soient sur nous-mêmes par nous-mêmes, par nos croyances, nos fantasmes et nos angoisses dictés, sont, en fait, imaginaires; les êtres humains se compliquent l'existence pour des foutaises, des riens qui valent encore moins que des riens.
La vie n'est pas bête, ce sont les hommes qui sont cons; mais il n'y a, heureusement, pas que des hommes sur terre, il y a aussi des surhommes.
C'est surtout quand on ne comprend rien à rien qu'on risque de se croire intelligent, et cela n'a rien d'étonnant.
Un grand texte, c'est bien plus l'oeuvre d'un grand lecteur que celle d'un écrivain, sauf quand l'écrivain est lui-même un grand lecteur.
Il y a des gens qui admirent des salauds, de véritables fumiers, qui sont prêts à se prosterner devant eux; et dire qu'il y a des génies, des héros qui sont si peu admirés, dont on ne soupçonne même pas la grandeur.
La plupart de nos devoirs, qu'ils nous soient de l'extérieur par les autres, par la tradition, par
les préjugés et les conventions imposés, qu'ils nous soient sur nous-mêmes par nous-mêmes, par nos croyances, nos fantasmes et nos angoisses dictés, sont, en fait, imaginaires; les êtres humains se compliquent l'existence pour des foutaises, des riens qui valent encore moins que des riens.
La vie n'est pas bête, ce sont les hommes qui sont cons; mais il n'y a, heureusement, pas que des hommes sur terre, il y a aussi des surhommes.
C'est surtout quand on ne comprend rien à rien qu'on risque de se croire intelligent, et cela n'a rien d'étonnant.
Un grand texte, c'est bien plus l'oeuvre d'un grand lecteur que celle d'un écrivain, sauf quand l'écrivain est lui-même un grand lecteur.
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