Monday, January 5, 2015

Pour justifier un mauvais choix, on assure que c'est pour éviter que ne triomphe bien pire que cela, à croire qu'on est toujours  obligé de ne choisir qu'entre deux maux, qu'entre la peste et le choléra, qu'entre la merde de chien et la merde de chat.

Les savants et les philosophes ont jusqu'ici proposé des théories et des explications de ce que les autres mettent déjà en pratique sans, la plupart du temps, savoir ce qu'ils sont en train de faire; il leur faut dorénavant, eux qui comprennent ce qu'ils sont en train de faire, trouver des explications à ce que les autres ne font pas encore, mais qu'ils feront très certainement dans un avenir proche, ou lointain, toujours sans savoir ce qu'ils font.

Les savants et les philosophes sont parfois, eux aussi, des artistes et des penseurs; les penseurs et les artistes sont, eux, toujours des savants.

 Tout se ramène en définitive au système nerveux, aux nerfs, et ça, personne ne l'a mieux compris qu'Artaud; du moins à l'époque moderne, car ce qu'avait compris Artaud, les ascètes, les yogis le savaient déjà depuis des millénaires.

La réalité, la réalité de la réalité relève probablement de l'ordre de la mathématique, mais les mathématiques, même à considérer les cristaux de quartz, ne relèvent pas de l'ordre de la réalité; peut-être fallait-il,  faut-il autre chose que la réalité pour apporter des éléments d'explication à la réalité.

Ce sont ceux qui n'arrêtent pas d'affirmer qu'ils souhaitent changer de vie, de (se) promettre de  ne plus continuer à vivre comme ils l'ont toujours fait, qui  continuent toujours de refaire les mêmes conneries, mais ce n'est pas vraiment parce qu'ils ne tiennent pas à changer de vie, ce serait plutôt parce qu'ils, au fond d'eux-mêmes, veulent se convaincre qu'ils n'ont toujours fait ce qu'il leur fallait bien faire et qu'il n'y avait que cela seul à faire.

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