Les convictions sont les filles de Préjugé et de Croyance et ne peuvent, donc qu'être antithétiques à la vérité, en quelque sens qu'on l'entende ou la reçoive, sauf quand, niant leurs origines, elles se construisent grâce au labeur du Concept, lequel n'établit son autorité que dans la mesure où, ni simple opinion, ni dogme, il résiste aux assauts de la réalité pour rappeler sa prééminence de toujours, cependant que la majorité, sourde à ses appels silencieux, de son vacarme l'univers tout entier réduit à n'être qu'un gigantesque livre de songes et de mensonges dont se délectent presque tous, s'y plongeant bien plus par paresse et en raison de la lassitude qu'induit la réalité elle-même par suite de l'illusion qu'elle engendre, que par incapacité réelle à s'élever au niveau du Concept, dont l'emprise néanmoins est telle qu'elle finit par promouvoir les réalités qui découlent de la perception vide et irréfléchie dont se repaissent les sens ramollis à force de torpeur et l'intellect diminué pour être demeuré trop longtemps inactif au rang de Vérité, à moins que le labeur du Concept, qui entre-temps ne continue pas moins son oeuvre, vu que les travestissements et la cécité volontaire et involontaire que l'on fabrique et s'impose quotidiennement, ne peuvent pas ne pas, quand bien même ils ne cesseraient d'emprunter des tours divers, de se régulièrement modifier et déguiser, de n'être pas toujours identiques à eux-mêmes justement, se ruiner d'eux-mêmes, au fur et à mesure que le Concept reprend et réaffirme ses droits contre la réalité qui n'est que la négation ou l'envers du réel, lequel est la seule vérité effective, mais il ne s'appréhende, ne se laisse appréhender, le réel, que grâce au labeur sans cesse renouvelé du Concept
Oh ce long, cet incroyablement long retard que l'on met à comprendre ce qu'on a sous les yeux! Et l'on a, cela nonobstant, l'outrecuidance de se vouloir intelligent!
Parce qu'il est malheureux, il s'imagine que les autres sont heureux et le chaos, dont son existence est, du moins selon lui, l'image parfaite, lui fait partout voir de l'harmonie et du bonheur: il semble bien que ses malheurs personnels, qui ne sont bien souvent que des malheurs imaginaires, ne l'aient pas simplement rendu malheureux.
Il veut le bonheur des autres et y sans relâche travaille (croit y travailler?), même s'il n'ignore que le bonheur n'existe pas: naïveté? héroïsme?
On passe son temps à s'occuper des autres, mais c'est pour s'oublier soi- même surtout, et bien moins pour autre chose, comme on pourrait le craindre ou le souhaiter.
Que ne ferait-on pour attirer sur soi l'attention, pour se rendre intéressant? On en finirait même par se montrer affreusement ridicule.
Friday, August 28, 2015
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