Il est des lieux,
des espaces où l'on ne pénètre sans se sentir aussitôt transformé
et comme volontairement contraint à certaines dispositions
de l'esprit et de ce qu'on nomme,
sans doute, de manière fort imprécise,
le coeur
ou encore, l'âme,
où l'on se sent spontanément enclin
à ne commettre
que des actions généreuses,
nobles,
désintéressées,
des lieux, des espaces qui,
à la différence de tant d'autres
où l'on se quotidiennement rend
dans une indifférence à peu près totale,
comme si on n'y était même allé
et dont on apprendrait,
dans l'incrédulité et avec un sentiment de farouche résistance,
qu'on y régulièrement ,
avec une fidélité d'automate, met les pieds,
incitent les uns et les autres
à ne montrer que le meilleur d'eux-mêmes,
à étouffer en eux toute velléité honteuse
et à en gentiment décourager chez les autres,
des lieux, des espaces tels que
les églises,
les monastères,
les universités,
du moins certaines d'entre elles,
les bibliothèques
et l'on ne peut que s'étonner qu'on n'en fasse plus construire de semblables,
non qu'on ne construise ou fasse construire
plus d'églises, plus de monastères, plus de bibliothèques,
mais des lieux
qui en rappelleraient l'atmosphère, la fraîcheur,
mais il semble qu'il n'y ait plus de rois ou de princes,
plus de mécènes,
et pire, plus d'architectes pour cela,
et nos sociétés n'en sont que plus malades.
Monday, February 25, 2013
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