Quoi de plus naturel que de se dire qu'un être accompli et, donc, heureux, c'est un être libre de faire ce qu'il veut et capable de réaliser ses plus fols et extravagants désirs? Cela suppose toutefois que l'on sache ce qu'on veut et tienne à réaliser ce qu'on veutou croit vouloir.
Peut-on continuer à désirer, à souhaiter ce qu'on veut, même après avoir compris que ce qu'on veut, ce n'est jamais ce que l'on veut soi-même librement et en toute indépendance?
Il est, pourrait-on dire, normal que l'on fasse ou essaie de faire ce qu'on veut ou croit vouloir, mais comment expliquer que l'on puisse, sans contrainte aucune, ni extérieure ni même intérieure, s'adonner à ce qu'on n'aime pas? Mais peut-être n'aime-t-on pas ce qu'on aime et aime-t-on ce qu'on n'aime pas, si tant est qu'on en sache quoi que ce soit: aime-t-on ou n'aime-t-on jamais soi-même, soi seul, quoi que ce soit?
Friday, June 20, 2014
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