L'environnement le plus favorable ne saurait garantir la vertu; pourquoi alors mettre toute incitation au vice sur le compte d'un mauvais environnement?
L'animal sait identifier et reconnaître tout environnement qui lui est hostile et nocif, mais point l'être humain, semble-t-il.
Il faut, pour oser penser que les êtres humains sont des êtres rationnels, être doué d'un bien peu rationnel optimisme.
Seul quelqu'un qui n'est pas rationnel serait capable de trouver des raisons et des justifications à tout, et même de trouver qu'elles sont, les raisons et justifications en question, rationnelles.
Il passe son temps à s'inventer et à se créer des problèmes, et il a le culot de s'en plaindre: c'est ce qu'on appelle un être humain.
Tous les êtres humains ne se ressemblent pas, mais seuls ceux d'entre eux qui sont inférieurs, et ils sont diablement nombreux.
Même au sommet du pouvoir, un être inférieur ne laissera pas d’être inférieur, cependant que quelqu’un de vraiment supérieur le demeurera, fût-il aux pires humiliations soumis.
Il faut pouvoir préférer la mort à la honte, quand plus rien ne sert de rester en vie, sauf quand la mort elle-même ne diffère point de la honte.
Il ne s’agit point, s’agissant de l’être humain surtout, de ne pas mourir, mais de ne pas mourir n’importe comment.
L’être (dit) humain est, de tous les vivants, le seul à pouvoir choisir de (se) donner la mort ; il n’y a pas forcément de quoi être fier.