Saturday, June 13, 2015

Quand je serais, disait quelqu'un, pour la vie, je ne serai pas en faveur de n'importe quelle vie.

Il semble bien que la mort  soit préférable à certains types d'existence; cependant l'on se trompe: ce n'est pas la mort qu'il faut opposer à certains types d'existence, mais la vie, la vraie vie.

Le désir de mort, est-ce autre chose que le désir d'une vie autre? Le désir de la vraie vie?

Refuser ce qui est, et travailler à l'avènement de  ce qui en est l'antithèse, telle est la devise de l'être révolté, dont la tâche est d'autant plus difficile qu'il a contre lui toute la foule de ceux qui ne savent qu'accepter l'inacceptable, qu'accepter ce qui empêche de vivre à sa guise.

Vivre à sa guise ne signifie pas qu'on passe son temps à exploiter et à assassiner les autres, mais que l'on refuse de se soumettre à toute forme d'agression et d'exploitation.

En affirmant, au fond jamais à juste titre, être fier d'être ceci ou cela, ce que font, tantôt à voix haute, tantôt à voix tue,  tant de gens,  comme si l'on pouvait savoir ce que l'on est,  on affirme en fait être fier de n'être qu'un pauvre imbécile; si seulement l'on s'en pouvait abstenir, le monde serait tellement différent.

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