Thursday, June 4, 2015

Le confort, ce n'est pas la mollesse; de ne le point comprendre, des hommes ont ruiné leur existence et des civilisations ont péri.

Tout être humain, mais pas forcément tout vivant humain, ni tout vivant en général, ne peut que ruiner son existence et toute civilisation est sans doute vouée à la disparition; toute la question, c'est de savoir ce que leur existence aura signifié.

Tout vivant humain se transforme, en se socialisant, fût-ce passivement, en être social, en être humain; il y en a qui en restent au stade préhumain, tandis que d'autres se reconnaissent à leur inhumanité, que l'on confond souvent, mais à tort, avec une certaine animalité; heureusement, il y en a aussi qui s'efforcent de liquider tout ce qu'il peut y avoir d'humain en eux pour accéder à la dimension du surhumain, tâche difficile, voire impossible, mais qui est peut-être la seule qui mérite qu'on s'y attache, pour peu qu'on ne veuille vivre ni comme des animaux ou des machines, ni comme ces monstres de sottise, de cruauté et de laideur que sont les êtres humains la plupart du temps.

Un surhomme, c'est avant tout quelqu'un qui sait lire, mais qui constamment doute d'en être capable: il n'y a pas beaucoup de surhommes, même s'il y en a plus qu'on ne le pense et qu'il s'en rencontre que l'on reconnaîtrait à peine.

Le contraire du surhomme, ce n'est pas tant celui qui ne sait pas lire, que celui qui, convaincu de savoir lire, n'est qu'un lamentable analphabète.

Pour s'occuper des plantes et des animaux, il faut les aimer, mais il n'en va pas de même, semble-t-il, pour les vivants humains en général.

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