Wednesday, November 19, 2014

Le discours politique, que l'on ne confondra pas avec le discours du politique, si tant est qu'il s'en rencontre, le discours que tient celui (ou celle), qui est actif dans le domaine de la politique et qui est bien plus souvent politicard ou/et politicien que politique, peut-il, a-t-il les moyens de s'abstenir de tout recours au stéréotype, à la familiarité et à la vulgarité du stéréotype, insulte suprème à ceux qui y sont réceptifs, mais qui ne s'en offusquent, ni même ne s'en émeuvent autrement qu'en applaudissant jusqu'au bord de l'enivrement?

A force de parler comme la populace, on finit par lui ressembler, pas toujours sans doute, mais presque toujours.

L'admiration chez les être inférieurs s'exprime par l'adoration et la singerie; au fond l'être inférieur n'admire que lui seul, mais il est tellement sot qu'il lui faut quelqu'un d'autre, une idole qu'il croit admirer, pour cela, tandis que chez les êtres supérieurs. il y en a, elle s'exprime par le respect, l'éloignement et l'effacement de soi.


Quand le politique, qui alors n'est qu'un politicard ou un voyou, s'il n'a su être au moins politicien, refuse de s'offrir en sacrifice, il ne mérite même pas d'être sacrifié, d'être offert en sacrifice pour n'avoir même pas essayé d'être à la hauteur non pas des espérances placées en lui, mais de ce qu'il se promettait d'être: un être d'honneur et de vertu; il ne mérite absolument rien, même pas de l'indifférence.

Ceux qui, comme on dit, font de la politique, ne traitent pratiquement jamais du thème de la liberté, et on le comprend; ce qu'on ne comprend, c'est que les masses non plus ne s'intéressent pas à la liberté, mais on se trompe sans doute.

De même que celui qui est fabuleusement riche ne se croit jamais assez riche, celui qui n'est pas libre se croit toujours magnifiquement libre, suffisamment libre en tout cas.



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