La naissance et la mort d'un être humain, quoique toujours uniques,sont en même temps des occurences si courantes, si régulières, si banales même,qu'on ne sait trop si c'est un trait de grandeur ou une marque de dégénérescence d'y accorder de l'importance.
Bien plus importante que la naissance et la mort , toujours dramatiques et spectaculaires pourtant, il y a l'existence même ,mais nous n'avons guère de temps pour l'existence, car seuls nous intéressent ce qui la rend possible, ce qui la menace et ce qui l'interrompt,et cela suffirait amplement à démontrer que nous ne sommes que de pâles dégénérés.
On est toujours,à tout âge, plus jeune,au sens d'immature, et plus vieux,au sens de gâteux,qu'on ne le pourrait penser,mais de le savoir et de le concrètement à chaque instant comprendre peut s'avérer précieux.
Il y en a abusent de leur âge comme d'autres de leur force et, on a beau y être peu attentif, les premiers mentionnés sont peut-être encore plus méprisables.
Sunday, November 27, 2011
Friday, November 25, 2011
Il y a sans doute quelque sagesse ( au sens courant de ce terme ) à modérer ses désirs ,ses ambitions,ce n'est point pourtant là vertu.
On tempère et limite ses ambitions bien plus par paresse ,ou encore par peur de l'insuccès , que par modestie.
Beaucoup feignent d'avoir compris que tout désir est vain, toute ambition stérile,mais seule une infime minorité le comprend réellement ,cela.
On tempère et limite ses ambitions bien plus par paresse ,ou encore par peur de l'insuccès , que par modestie.
Beaucoup feignent d'avoir compris que tout désir est vain, toute ambition stérile,mais seule une infime minorité le comprend réellement ,cela.
Thursday, November 24, 2011
Bien des gens croient pouvoir nier la médiocrité de leur condition en la sublimant ,en s'inventant une existence dorée qui n'a de réalité que dans leurs fantasmes,mais tôt ou tard il leur faut bien,à moins qu'ils n'aient la chance---------ou la malchance------de mourir avant, reconnaître qu'ils se trompaient et qu'ils n'ont fait que passer à côté de la vie.
Il est fort possible que nous ne fassions tous que passer à côté de la vie;toute la question est de savoir comment nous passons à côté de la vie.
Il est fort possible que nous ne fassions tous que passer à côté de la vie;toute la question est de savoir comment nous passons à côté de la vie.
Faire de chaque seconde de sa vie un moment profondément intense tout en respectant,en se faisant un devoir de respecter ,mais sans accommodement aucun de sa part, l'altérité du non-soi,c'est peut-être la forme ultime de la philosophie.
La philosophie en tant que savoir, en tant que science même,quelque rigoureuse qu'elle parvienne à être,ne saurait constituer une fin en soi ,mais le savoir et la science ne peuvent pas ne pas être des moments absolument indispensables de l'aventure philosophique,et cela qui est d'une évidence indéniable a l'air de trop souvent échapper même à ceux qui se piquent de philosopher, certains n'hésitant à déclarer que la philosophie peut très bien se passer du savoir, tandis que d'autres sont d'avis que le savoir et la science constituent bel et bien la philosophie dans son expression la mieux réussie.
La philosophie en tant que savoir, en tant que science même,quelque rigoureuse qu'elle parvienne à être,ne saurait constituer une fin en soi ,mais le savoir et la science ne peuvent pas ne pas être des moments absolument indispensables de l'aventure philosophique,et cela qui est d'une évidence indéniable a l'air de trop souvent échapper même à ceux qui se piquent de philosopher, certains n'hésitant à déclarer que la philosophie peut très bien se passer du savoir, tandis que d'autres sont d'avis que le savoir et la science constituent bel et bien la philosophie dans son expression la mieux réussie.
Wednesday, November 23, 2011
Faire de chaque seconde de sa vie un moment profondément intense tout en respectant,en se faisant un devoir de respecter ,mais sans accommodement aucun de sa part, l'altérité du non-soi,c'est peut-être la forme ultime de la philosophie.
La philosophie en tant que savoir, en tant que science même,quelque rigoureuse qu'elle parvienne à être,ne saurait constituer une fin en soi ,mais le savoir et la science ne peuvent pas ne pas être des moments absolument indispensables de l'aventure philosophique,et cela qui est d'une évidence indéniable a l'air de trop souvent échapper même à ceux qui se piquent de philosopher, certains n'hésitant à déclarer que la
La philosophie en tant que savoir, en tant que science même,quelque rigoureuse qu'elle parvienne à être,ne saurait constituer une fin en soi ,mais le savoir et la science ne peuvent pas ne pas être des moments absolument indispensables de l'aventure philosophique,et cela qui est d'une évidence indéniable a l'air de trop souvent échapper même à ceux qui se piquent de philosopher, certains n'hésitant à déclarer que la
Vouloir partager ,comme on dit, les soucis,les malheurs d'autrui part peut-être,rien n'étant moins sûr, d'un bon naturel , mais témoigne d'une indiscrétion telle, d'une intrusion qui véritablement relève de l'agression,que c'en est obscène.
On blâme avec, semble-t-il, raison l'indifférence quant à autrui, c'est ne pas voir qu'une sympathie immodérée est peut-être bien plus intolérable encore qu'une indifférence que rien ne semble pourtant pouvoir excuser.
Le souci exprimé pour les maux et les malheurs d'autrui n'est , trop souvent ,qu'une tentative dérisoire et inconsciente d'oublier ses malheurs à soi, comme si de se passionner pour ceux des autres entraînait la disparition des siens.
On blâme avec, semble-t-il, raison l'indifférence quant à autrui, c'est ne pas voir qu'une sympathie immodérée est peut-être bien plus intolérable encore qu'une indifférence que rien ne semble pourtant pouvoir excuser.
Le souci exprimé pour les maux et les malheurs d'autrui n'est , trop souvent ,qu'une tentative dérisoire et inconsciente d'oublier ses malheurs à soi, comme si de se passionner pour ceux des autres entraînait la disparition des siens.
Tuesday, November 22, 2011
L'innocent croit que le droit et la justice ne peuvent que triompher, ce dont se réjouit le salaud qui n'ignore quel profit il en peut tirer,tandis que le vertueux espère ,y travaillant, que la justice finira un jour par prévaloir.
Qu'est-ce que la justice sinon l'état de déséquilibre le moins imparfait possible entre les humains eux-mêmes, et entre les humains et le reste du champ de l'existence ,dans l'acceptation entièrement libre de toute différence ?
Il est fort louable de désirer la justice pour les siens avant tout , mais à privilégier les siens, si tant est sache ce qu'il faut entendre par là, on risque de prôner l'injustice pour les autres.
Qu'est-ce que la justice sinon l'état de déséquilibre le moins imparfait possible entre les humains eux-mêmes, et entre les humains et le reste du champ de l'existence ,dans l'acceptation entièrement libre de toute différence ?
Il est fort louable de désirer la justice pour les siens avant tout , mais à privilégier les siens, si tant est sache ce qu'il faut entendre par là, on risque de prôner l'injustice pour les autres.
La façon la plus agréable de vaincre une tentation, c'est,comme tout le monde le sait, d'y succomber,mais est-ce pour autant la meilleure ?
Sied-il de résister à toute tentation ? Même à la tentation du bien ? A celle du martyre ?
Il se faut de toute tentation avec la plus sévère lucidité méfier, mais seulement ,ou du moins surtout là où, détournant de soi, elle équivaut à un avilissement.
Il est curieux que l'on tienne à condamner toute forme de tentation comme s'il n'en pouvait exister qui ne fût recevable et souhaitable;ferait-on quoi que ce soit sans l'aiguillon de la tentation ?
Au fond,on peut douter que la tentation existe vraiment;c'est parce je suis tenté ou que je me laisse tenter que l'autre,quel qu'il soit, devient tentant et exerce sur moi une fascination dont il est en réalité innocent.
Sied-il de résister à toute tentation ? Même à la tentation du bien ? A celle du martyre ?
Il se faut de toute tentation avec la plus sévère lucidité méfier, mais seulement ,ou du moins surtout là où, détournant de soi, elle équivaut à un avilissement.
Il est curieux que l'on tienne à condamner toute forme de tentation comme s'il n'en pouvait exister qui ne fût recevable et souhaitable;ferait-on quoi que ce soit sans l'aiguillon de la tentation ?
Au fond,on peut douter que la tentation existe vraiment;c'est parce je suis tenté ou que je me laisse tenter que l'autre,quel qu'il soit, devient tentant et exerce sur moi une fascination dont il est en réalité innocent.
A la limite, je veux bien que personne n'ait pour obligation d'agir par pure générosité,mais toujours je me refuserai à accepter que quiconque ait pour obligation de ne point ainsi agir.
Une action ,une pensée de pure générosité, c'est à la fois ce qu'il y a de plus simple et de plus rare au monde.
L'égoïsme revêt bien souvent le masque de la générosité;il est alors vil au-delà de toute mesure.
On le croyait généreux,mais il ne cherchait qu'à obliger les autres.
La générosité,mue par la pitié,ou même par la sympathie,est, on peut le craindre et le regretter,insuffisante;et pourtant, ce n'est déjà pas mal.
La générosité est avant tout attention à l'être de l'autre,effort et souci d'attention : pas de générosité sans lecture.
La lecture ,pour autant qu'elle s'évertue à respecter l'être de l'autre, mais sans se soumettre à l'autre, est peut-être l'acte généreux par excellence.
Une action ,une pensée de pure générosité, c'est à la fois ce qu'il y a de plus simple et de plus rare au monde.
L'égoïsme revêt bien souvent le masque de la générosité;il est alors vil au-delà de toute mesure.
On le croyait généreux,mais il ne cherchait qu'à obliger les autres.
La générosité,mue par la pitié,ou même par la sympathie,est, on peut le craindre et le regretter,insuffisante;et pourtant, ce n'est déjà pas mal.
La générosité est avant tout attention à l'être de l'autre,effort et souci d'attention : pas de générosité sans lecture.
La lecture ,pour autant qu'elle s'évertue à respecter l'être de l'autre, mais sans se soumettre à l'autre, est peut-être l'acte généreux par excellence.
Monday, November 21, 2011
On se contente d'être spectateur faute , croit-on , de pouvoir être acteur,et l'on va même jusqu'à inventer une nouvelle catégorie de spectateurs dont on pourrait penser qu'ils sont plus actifs que les acteurs eux-mêmes, sans doute parce qu'au fond on reconnaît fort bien ce que la condition de spectateur peut avoir d'avilissant et d'humiliant,mais on ne ,hélas! semble guère soupçonner que ,si l'on n'est pas l'acteur et le réalisateur de son existence,si on ne parvient à être l'architecte de sa vie , c'est justement pour s'être trop longtemps cantonné dans le rôle de spectateur,croyant naïvement qu'à force d'être spectateur ,on finira par être acteur.
Un certain mimétisme est en toute chose certainement indispensable,mais même les enfants savent qu'on ne saurait s'en tenir au seul mimétisme, ce que bon nombre de ceux qu'on nomme adultes manifestement ignorent.
Un certain mimétisme est en toute chose certainement indispensable,mais même les enfants savent qu'on ne saurait s'en tenir au seul mimétisme, ce que bon nombre de ceux qu'on nomme adultes manifestement ignorent.
Sunday, November 20, 2011
On morigène et punit les enfants pour tel ou tel comportement, telle ou telle action,lesquels sont , il le faut reconnaître,bien peu excusables, mais s'avise-t-on seulement que c'est pour avoir ,par la faute des parents ,été insuffisamment encadrés et exposés à toutes sortes d'influences délétères, que les enfants,en viennent, encore que ce ne soit guère une excuse,étant donné que les enfants ne sont pas tous ,quand bien même, mal encadrés, ils eussent été soumis à des conditionnements absolument maléfiques,coupables de comportements indignes et d'actions répréhensibles,à être et à commettre ce qu'on leur reproche ,et que , par conséquent,il eût été plus rationnel de condamner les parents ? Mais là encore, c'est loin d'être simple, car on ne cesse peut-être jamais de demeurer enfant .
C'est quand on est persuadé d'être dans le vrai,dans le droit, de savoir ce qui est juste et ce qui ne l'est pas,que l'on commet les pires cruautés.
C'est quand on est persuadé d'être dans le vrai,dans le droit, de savoir ce qui est juste et ce qui ne l'est pas,que l'on commet les pires cruautés.
La santé , on le peut craindre, est loin d'être un souci pour les êtres humains en général, et peut-être même pour tous les êtres humains,même quand ils n'en jouissent,et il ne s'agit pas que de la santé physique ou physiologique : on est ,comme naturellement, plus attentif au confort , au plaisir ,à la sensation de bien-être, et on n'a pas l'air de comprendre que , si on n'a pas la santé, on ne connaît qu'un plaisir médiocre, goûte à un confort fade et fait l'expérience d'un bien-être insignifiant,mais c'est curieusement ce que l'on préfère ,tel celui qui, comme le disait Donne, préfère la masturbation à l'acte sexuel , et cela est franchement lamentable.
C'est Malraux,le grand Malraux qui disait qu'il ne faut pas , chez l'être humain,encourager ce qu'il y a de pire , mais n'est-ce pas ce que ,malgré lui, il aura fait en soutenant De Gaulle ? Malraux n'a,Dieu merci ! pas fait que cela.
Qui pourrait, ayant lu L'espoir et Les chênes qu'on abat, ne pas , bien que Malraux demeure un écrivain très classique, l'admirer ? C'est une question à laquelle on préfère ne pas répondre .
Malraux rêvait d'être le plus grand écrivain de son siècle, était même convaincu de pouvoir démontrer qu'il l'était en effet,mais pourquoi n'a-t-il, lui qui était indéniablement lucide, au moins essayé de montrer qu'il était le grand écrivain qu'il pouvait être ,au lieu de se contenter d'être le vassal d'un homme politique qui, de toute évidence, le tenait,malgré tout, pour quelqu'un de plutôt inférieur, d'inférieur à lui en tout cas?
C'est Malraux,le grand Malraux qui disait qu'il ne faut pas , chez l'être humain,encourager ce qu'il y a de pire , mais n'est-ce pas ce que ,malgré lui, il aura fait en soutenant De Gaulle ? Malraux n'a,Dieu merci ! pas fait que cela.
Qui pourrait, ayant lu L'espoir et Les chênes qu'on abat, ne pas , bien que Malraux demeure un écrivain très classique, l'admirer ? C'est une question à laquelle on préfère ne pas répondre .
Malraux rêvait d'être le plus grand écrivain de son siècle, était même convaincu de pouvoir démontrer qu'il l'était en effet,mais pourquoi n'a-t-il, lui qui était indéniablement lucide, au moins essayé de montrer qu'il était le grand écrivain qu'il pouvait être ,au lieu de se contenter d'être le vassal d'un homme politique qui, de toute évidence, le tenait,malgré tout, pour quelqu'un de plutôt inférieur, d'inférieur à lui en tout cas?
Saturday, November 19, 2011
Ce qu'on en vient à dire et à faire par simple désoeuvrement,et sans le réellement vouloir au fond, est absolument stupéfiant.Il faut pouvoir apprendre à éviter des situations où l'on risque de se sentir désoeuvré ou même, tout simplement, débordé.
Nuire à la liberté de l'autre,y porter atteinte, c'est , s'il faut parler de péché,le péché absolu .C'est une salissure non seulement pour l'autre,mais même pour soi.
Tout ce qui détourne de soi empêche de vivre pleinement ,mais peut-être pas autant que ce qui détourne du non-soi.
Il y a , à vouloir le bien d'autrui, beaucoup de prétention,sinon de la naïveté, voire de la sottise pure et simple ;si l'on s'efforçait de s'abstenir de tout ce qui risque d'être attentatoire à l'être de l'autre,quel qu'il soit: être humain, animal, plante ,ou chose en général, ce ne serait déjà pas si mal.
Il n'est point si difficile, encore que ce ne soit pas facile, de faire plaisir à autrui, mais on trouve le moyen de , même en cherchant à lui apporter quelque agrément, lui causer de la peine.Cela devrait inciter à réfléchir, mais la réflexion est chose si rare.
On croit devoir objecter à certains plaisirs et même les condamner,les interdire, pour ceci qu'ils seraient médiocres ou encore malsains ,mais qu'est-ce qui peut justifier qu'on les désapprouve quand ils ne portent préjudice à personne ? Ou faut-il penser qu'ils ne peuvent que contrarier les autres ?Mais ne sont-ce pas plutôt les autres qui , dans leur délire, se sentent froissés ou blessés,alors que rien ni personne ne les véritablement blessent, et qui ,pour ce qu'ils osent appeler leur bien, refusent aux autres certains plaisirs ?Il est bien vrai qu'il est des plaisirs dont on ne peut que regretter qu'ils soient insignifiants ,sinon inférieurs, et qu'il vaut mieux que l'on opte pour des jouissances élevées,mais pourquoi frapper de réprobation tel plaisir, fût-il simple ,ou même risible,si rien n'autorise vraiment de le juger pernicieux ?
Nuire à la liberté de l'autre,y porter atteinte, c'est , s'il faut parler de péché,le péché absolu .C'est une salissure non seulement pour l'autre,mais même pour soi.
Tout ce qui détourne de soi empêche de vivre pleinement ,mais peut-être pas autant que ce qui détourne du non-soi.
Il y a , à vouloir le bien d'autrui, beaucoup de prétention,sinon de la naïveté, voire de la sottise pure et simple ;si l'on s'efforçait de s'abstenir de tout ce qui risque d'être attentatoire à l'être de l'autre,quel qu'il soit: être humain, animal, plante ,ou chose en général, ce ne serait déjà pas si mal.
Il n'est point si difficile, encore que ce ne soit pas facile, de faire plaisir à autrui, mais on trouve le moyen de , même en cherchant à lui apporter quelque agrément, lui causer de la peine.Cela devrait inciter à réfléchir, mais la réflexion est chose si rare.
On croit devoir objecter à certains plaisirs et même les condamner,les interdire, pour ceci qu'ils seraient médiocres ou encore malsains ,mais qu'est-ce qui peut justifier qu'on les désapprouve quand ils ne portent préjudice à personne ? Ou faut-il penser qu'ils ne peuvent que contrarier les autres ?Mais ne sont-ce pas plutôt les autres qui , dans leur délire, se sentent froissés ou blessés,alors que rien ni personne ne les véritablement blessent, et qui ,pour ce qu'ils osent appeler leur bien, refusent aux autres certains plaisirs ?Il est bien vrai qu'il est des plaisirs dont on ne peut que regretter qu'ils soient insignifiants ,sinon inférieurs, et qu'il vaut mieux que l'on opte pour des jouissances élevées,mais pourquoi frapper de réprobation tel plaisir, fût-il simple ,ou même risible,si rien n'autorise vraiment de le juger pernicieux ?
Sunday, November 13, 2011
Les imbéciles ont toujours des idées à émettre, des propositions à formuler,il n'y a qu'aux gens intelligents à qui il en manque.
On peut réussir aux examens les plus difficiles et remporter les concours les plus redoutables, cela ne signifie ni qu'on soit intelligent,ni qu'on ne le soit pas : cela signifie tout simplement qu'on est capable de réussir à des examens et de triompher dans des concours, mais pour peu qu'on en tire conclusion que l'on est intelligent,on ne peut être qu'un sacré imbécile.
Le grand écrivain, le grand artiste peut difficilement se réjouir du succès, de la popularité de son travail , vu que cela ne peut que signifier que son oeuvre est médiocre, banale, accessible au plus grand nombre, à moins , bien sûr, qu'il ne s'agisse d'un malentendu , mais même ce malentendu ne saurait être une consolation.
On peut réussir aux examens les plus difficiles et remporter les concours les plus redoutables, cela ne signifie ni qu'on soit intelligent,ni qu'on ne le soit pas : cela signifie tout simplement qu'on est capable de réussir à des examens et de triompher dans des concours, mais pour peu qu'on en tire conclusion que l'on est intelligent,on ne peut être qu'un sacré imbécile.
Le grand écrivain, le grand artiste peut difficilement se réjouir du succès, de la popularité de son travail , vu que cela ne peut que signifier que son oeuvre est médiocre, banale, accessible au plus grand nombre, à moins , bien sûr, qu'il ne s'agisse d'un malentendu , mais même ce malentendu ne saurait être une consolation.
Saturday, November 12, 2011
Il croit que ce qui l'intéresse ne peut qu'intéresser tout le monde et que ce qui ne l'intéresse point ne saurait intéresser personne; c'est ce qu'on appelle un con .
L'éclat sans la profondeur , c'est un peu comme un mets dont seuls le fumet et l'aspect sont un enchantement, mais ce n'est pas une raison pour croire que l'éclat exclut nécessairement et toujours la profondeur.
L'éclat sans la profondeur , c'est un peu comme un mets dont seuls le fumet et l'aspect sont un enchantement, mais ce n'est pas une raison pour croire que l'éclat exclut nécessairement et toujours la profondeur.
Il arrive même à des gens extrêmement intelligents de ne point comprendre ce qui pourtant est fort simple , et l'on voudrait que les enfants comprissent ce qui est difficile et que bien souvent ils ne comprennent uniquement parce qu'on le leur expose et explique si mal.
L'égoïsme est certainement responsable de bien des malheurs,peut-être pas autant cependant qu'un altruisme qui s'ingénie à imposer sa conception du bien,laquelle se révèle n'être bien souvent que pure sottise.
Il faut ,pour vouloir assurer le bien d'autrui , n'entretînt-on aucun espoir de récompense ou même de gratitude,beaucoup de naïveté ,mais pour oser croire que l'on en est capable, il faut bien plus,il faut de la prétention et de la bêtise.
On peut douter que la plupart des hommes chérissent la liberté ; si tel était le cas, ils ne la refuseraient pas aux autres.Et si l'on s'amusait à penser que la liberté, ils ne la souhaitent pour eux seuls,il faudrait alors s'en inquiéter bien plus, vu qu'il ne saurait y avoir de véritable liberté ne fût-ce que pour un seul ,quand il n'y en a pas pour tous.
L'argument du plaisir est absolument inattaquable aussi longtemps que le plaisir , son plaisir à soi ne nuit à rien ni à personne, faute de quoi il est sale,ce plaisir-là .
Thomas Mann a ,peut-être comme personne,compris ,même s'il n'est certainement pas le seul à l'avoir compris, qu'il ne suffit pas à l'écrivain de produire une oeuvre d'une certaine qualité, mais qu'il lui faut encore donner une oeuvre d'un certain volume . A cela seul se reconnaît, se reconnaîtrait le vraiment grand écrivain.Thomas Mann était-il convaincu d'être grand écrivain ?Probablement pas; ce qui est sûr, c'est qu'il s'efforçait d'en être un.Cependant, Thomas Mann ne pouvait ignorer qu'une oeuvre peut être sublime sans être océanique.Sans doute est-il préférable qu'elle le soit ,mais en mettant l'accent sur le volume,la quantité,l'auteur de La Montagne magique n'a aucunement suggéré que l'abondance seule pût être synonyme d'excellence.Peut-être exprimait-il simplement le soupçon qu'il n'est,au fond, point si difficile, de produire un grand livre,un seul , même si c'est assurément déjà très bien; cependant ,le grand écrivain ne saurait être l'auteur d'un seul livre,si génial soit-il,encore qu'il soit probablement vrai que l'écrivain ne cesse jamais de toujours écrire et réécrire le même livre .En fait,on se peut demander si Thomas Mann ne voulait pas tout simplement dire que le véritable écrivain est celui qui ne cesse jamais d'écrire.Et écrire, ce n’est pas n’importe quoi; la plupart des gens , et même la plupart de ceux qui passent pour ou se croient écrivains croient seulement écrire .Mann lui-même n’était peut-être pas tant écrivain qu’amateur des belles lettres,mais son souci du langage ,tel qu’il nous est révélé par le texte au Quichotte consacré,ne saurait tromper : il est bel et bien écrivain.
L'égoïsme est certainement responsable de bien des malheurs,peut-être pas autant cependant qu'un altruisme qui s'ingénie à imposer sa conception du bien,laquelle se révèle n'être bien souvent que pure sottise.
Il faut ,pour vouloir assurer le bien d'autrui , n'entretînt-on aucun espoir de récompense ou même de gratitude,beaucoup de naïveté ,mais pour oser croire que l'on en est capable, il faut bien plus,il faut de la prétention et de la bêtise.
On peut douter que la plupart des hommes chérissent la liberté ; si tel était le cas, ils ne la refuseraient pas aux autres.Et si l'on s'amusait à penser que la liberté, ils ne la souhaitent pour eux seuls,il faudrait alors s'en inquiéter bien plus, vu qu'il ne saurait y avoir de véritable liberté ne fût-ce que pour un seul ,quand il n'y en a pas pour tous.
L'argument du plaisir est absolument inattaquable aussi longtemps que le plaisir , son plaisir à soi ne nuit à rien ni à personne, faute de quoi il est sale,ce plaisir-là .
Thomas Mann a ,peut-être comme personne,compris ,même s'il n'est certainement pas le seul à l'avoir compris, qu'il ne suffit pas à l'écrivain de produire une oeuvre d'une certaine qualité, mais qu'il lui faut encore donner une oeuvre d'un certain volume . A cela seul se reconnaît, se reconnaîtrait le vraiment grand écrivain.Thomas Mann était-il convaincu d'être grand écrivain ?Probablement pas; ce qui est sûr, c'est qu'il s'efforçait d'en être un.Cependant, Thomas Mann ne pouvait ignorer qu'une oeuvre peut être sublime sans être océanique.Sans doute est-il préférable qu'elle le soit ,mais en mettant l'accent sur le volume,la quantité,l'auteur de La Montagne magique n'a aucunement suggéré que l'abondance seule pût être synonyme d'excellence.Peut-être exprimait-il simplement le soupçon qu'il n'est,au fond, point si difficile, de produire un grand livre,un seul , même si c'est assurément déjà très bien; cependant ,le grand écrivain ne saurait être l'auteur d'un seul livre,si génial soit-il,encore qu'il soit probablement vrai que l'écrivain ne cesse jamais de toujours écrire et réécrire le même livre .En fait,on se peut demander si Thomas Mann ne voulait pas tout simplement dire que le véritable écrivain est celui qui ne cesse jamais d'écrire.Et écrire, ce n’est pas n’importe quoi; la plupart des gens , et même la plupart de ceux qui passent pour ou se croient écrivains croient seulement écrire .Mann lui-même n’était peut-être pas tant écrivain qu’amateur des belles lettres,mais son souci du langage ,tel qu’il nous est révélé par le texte au Quichotte consacré,ne saurait tromper : il est bel et bien écrivain.
Wednesday, November 9, 2011
Il n'est jamais facile de savoir ce que l'on veut; des fois, bien souvent même, on découvre, dans la stupeur et l'effondrement, que ce que l'on voulait ne vaut pas grand-chose, n'était même pas , tout compte fait, ce que l'on voulait vraiment, ne correspond absolument pas à l'idée qu'on se faisait de ce que l'on voulait ou croyait vouloir, et cela, on le découvre toujours très tard, toujours trop tard, fût-on encore,comme on dit, jeune, et si bouleversant le sentiment de honte qui de soi s'empare alors qu'on préfère encore n'en rien savoir , mais si, faute de savoir, voire de pouvoir vraiment savoir ce qu'on veut, on tâchait au moins d'éloigner , de s'éloigner de ce qu'on ne veut pas, ce ne serait déjà pas mal.
Ils salissent tout, non seulement ce qui est propre,mais même ce qui est déjà sale,et le pire, c'est qu'il agissent, ou prétendent agir au nom de la morale : ce sont les dégégénérés, mais bien plus dégénérés qu'eux encore et, probablement, plus dangereux aussi ,sont ceux qui les approuvent ou simplement les laissent faire.
Ils salissent tout, non seulement ce qui est propre,mais même ce qui est déjà sale,et le pire, c'est qu'il agissent, ou prétendent agir au nom de la morale : ce sont les dégégénérés, mais bien plus dégénérés qu'eux encore et, probablement, plus dangereux aussi ,sont ceux qui les approuvent ou simplement les laissent faire.
Monday, November 7, 2011
Une vie ne vaut pas grand-chose,il est vrai;on n'aurait même pas tort de penser qu'elle ne vaut rien, mais c'est peut-être pour cela qu'il faudrait qu'on s'efforcât d'en faire quelque chose de pas tout à fait indigne.
A quoi as-tu passé ton temps ? Se poser cette question tous les jours, à chaque instant même, et n'y apporter que les réponses les plus sévères, fussent-elles peu délectables, cela n'est pas grand-chose,cela n'est guère suffisant,et pourtant point si facile.Il est heureux qu'il y ait un grand nombre de personnes,lesquelles sont généralement modestes et même obscures,qui répondent à cette question régulièrement, sans même se l'être posée .
Il est des gens qui croient pouvoir privilégier le seul instant présent;ils ne savent pas que cela n'existe pas.
Le plus grave,ce n'est pas le tort que l'on sait avoir fait aux autres ,c'est le tort que l'on ignore avoir commis et que l'on n'a pas moins commis.
Il ne faut jamais sortir de chez soi sans être armé, et même chez soi,il convient d'avoir quelque arme toujours à portée de l'esprit.
On confond souvent la sagesse et le sens pratique, surtout là où il faudrait plus de sagesse que de sens pratique et,pire encore,là où le sens pratique est véritablement indifférence à la sagesse, mais si la sagesse commande effectivement de songer à rester en vie d'abord, il faut bien reconnaître que le sens pratique constitue la forme ultime de la sagesse.Seulement à cette condition-là.Peut-être
A quoi as-tu passé ton temps ? Se poser cette question tous les jours, à chaque instant même, et n'y apporter que les réponses les plus sévères, fussent-elles peu délectables, cela n'est pas grand-chose,cela n'est guère suffisant,et pourtant point si facile.Il est heureux qu'il y ait un grand nombre de personnes,lesquelles sont généralement modestes et même obscures,qui répondent à cette question régulièrement, sans même se l'être posée .
Il est des gens qui croient pouvoir privilégier le seul instant présent;ils ne savent pas que cela n'existe pas.
Le plus grave,ce n'est pas le tort que l'on sait avoir fait aux autres ,c'est le tort que l'on ignore avoir commis et que l'on n'a pas moins commis.
Il ne faut jamais sortir de chez soi sans être armé, et même chez soi,il convient d'avoir quelque arme toujours à portée de l'esprit.
On confond souvent la sagesse et le sens pratique, surtout là où il faudrait plus de sagesse que de sens pratique et,pire encore,là où le sens pratique est véritablement indifférence à la sagesse, mais si la sagesse commande effectivement de songer à rester en vie d'abord, il faut bien reconnaître que le sens pratique constitue la forme ultime de la sagesse.Seulement à cette condition-là.Peut-être
Tuesday, November 1, 2011
On se trompe sévèrement si l'on croit pouvoir compter sur le sens de l'honneur que peuvent avoir les autres et que l'on essaie d'y faire appel, car la plupart des êtres humains n'ont manifestement aucun sens de l'honneur,ou alors se font de l'honneur une conception telle que cela n'a plus rien à voir avec l'honneur , les acrobaties les plus époustouflantes nonobstant.
Là où le travail est un avilissement et une humiliation,le respect de soi et des autres exige que l'on se révolte.
Les adeptes du capitalisme y voient une nécessité dont la disparition signifierait l'avènement du totalitarisme;ils ne voient ou feignent de ne voir que c'est le totalitarisme lui-même qui est totalitaire ,lui qui, par vocation ,cherche toujours à tout contrôler,à tout posséder.
Il n'y a probablement de pire injustice que la misère, celle infligée aux autres ,aux masses travailleuses et exploitées pour le confort et le plaisir d'une minorité de salopards.
Rien ni personne n'a pu, jusqu'ici , ni justifier,ni empêcher, ni même réellement expliquer le phénomène de la souffrance ,peut-être parce que la souffrance n'est ni justifiable ,ni suppressible,ni explicable,ou encore parce que ,jusqu'ici du moins, l'être humain n'a pas encore su se montrer suffisamment intelligent pour aborder ce problème.
Là où le travail est un avilissement et une humiliation,le respect de soi et des autres exige que l'on se révolte.
Les adeptes du capitalisme y voient une nécessité dont la disparition signifierait l'avènement du totalitarisme;ils ne voient ou feignent de ne voir que c'est le totalitarisme lui-même qui est totalitaire ,lui qui, par vocation ,cherche toujours à tout contrôler,à tout posséder.
Il n'y a probablement de pire injustice que la misère, celle infligée aux autres ,aux masses travailleuses et exploitées pour le confort et le plaisir d'une minorité de salopards.
Rien ni personne n'a pu, jusqu'ici , ni justifier,ni empêcher, ni même réellement expliquer le phénomène de la souffrance ,peut-être parce que la souffrance n'est ni justifiable ,ni suppressible,ni explicable,ou encore parce que ,jusqu'ici du moins, l'être humain n'a pas encore su se montrer suffisamment intelligent pour aborder ce problème.
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