Sunday, November 20, 2011

La santé , on le peut craindre, est loin d'être un souci pour les êtres humains en général, et peut-être même pour tous les êtres humains,même quand ils n'en jouissent,et il ne s'agit pas que de la santé physique ou physiologique : on est ,comme naturellement, plus attentif au confort , au plaisir ,à la sensation de bien-être, et on n'a pas l'air de comprendre que , si on n'a pas la santé, on ne connaît qu'un plaisir médiocre, goûte à un confort fade et fait l'expérience d'un bien-être insignifiant,mais c'est curieusement ce que l'on préfère ,tel celui qui, comme le disait Donne, préfère la masturbation à l'acte sexuel , et cela est franchement lamentable.

C'est Malraux,le grand Malraux qui disait qu'il ne faut pas , chez l'être humain,encourager ce qu'il y a de pire , mais n'est-ce pas ce que ,malgré lui, il aura fait en soutenant De Gaulle ? Malraux n'a,Dieu merci ! pas fait que cela.

Qui pourrait, ayant lu L'espoir et Les chênes qu'on abat, ne pas , bien que Malraux demeure un écrivain très classique, l'admirer ? C'est une question à laquelle on préfère ne pas répondre .

Malraux rêvait d'être le plus grand écrivain de son siècle, était même convaincu de pouvoir démontrer qu'il l'était en effet,mais pourquoi n'a-t-il, lui qui était indéniablement lucide, au moins essayé de montrer qu'il était le grand écrivain qu'il pouvait être ,au lieu de se contenter d'être le vassal d'un homme politique qui, de toute évidence, le tenait,malgré tout, pour quelqu'un de plutôt inférieur, d'inférieur à lui en tout cas?

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