Le temps à soi, du temps pour soi, c'est ce qui manque le plus à la plupart des gens qui ne disposent que de cette absence de temps qu'est le temps de la survie, lequel anéantit le temps de la vie.
Le temps de la survie, celui du travail, des diverses obligations, souvent imaginaires et toujours inutiles, le temps volé par l'Etat et ses chiens, dévoré par des sottises, c'est bel et bien le temps d'une existence laide et honteuse qui ne donne même lieu à de l'indignation; comment, en effet, se pourrait-on indigner, quand on n'a que le temps inexistant de la survie.
Oh! Ce froid et dur étang qu'est le temps pour tout étant, sauf pour ceux d'entre les étants qui ont appris que le sens de l'Etre ne se peut appréhender qu'au plus près de l'étant.
Le temps, c'est ce qu'il faut; ce qui fait défaut, bref ce qu'on n'a pas; comment se fait-il donc qu'àn ose dire qu'on a tout son temps?
Le temps d'une vie, c'est le temps qu'il faut, qu'il aura fallu pour mourir.
Vivre, c'est peut-être perdre son temps, mais perdre son temps, ce n'est pas vivre.
Tuesday, July 23, 2019
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