Joseph Kennedy,le père de John,Robert et Edward, était,aux dires de pratiquement tout le monde,un parfait salaud;l'était-il cependant plus que ses enfants, lui qui a tout fait pour qu'ils eussent la meilleure existence possible?Bien qu'il ne soit point faux d'affirmer que tout au long il n'a fait qu'essayer de réaliser son rêaliser son rêve à lui d'être Président des Etats-Unis,on ne saurait nier qu'il n'ait , tout en se livrant à des actions condamnables ,il est vrai,rien épargné pour que ses enfants,pour que ses fils du moins aient la meilleure vie possible, et ils ne sont pas bien nombreux, pas aussi nombreux que l'on pourrait ou voudrait le penser,les pères dont on pourrait dire autant.
De Howard Hughes on retient surtout qu'il fut une espèce de Crésus des temps modernes;c'est oublier qu'il fut également un inventeur.Cet homme qui avait à peu près tout connu choisit de finir ses jours en reclus,menant une vie d'anachorète,peut-être même de saint ,à croire qu'ayant compris le mystère de l'existence mieux que tant de philosophes qui avaient passé tout leur temps à réfléchir,à méditer,à penser, penchés sur des milliers de livres,il était parvenu à la conclusion que l'être humain n'a d'autre vocation que la solitude ,une solitude choisie, délibérée,probablement sereine,voire heureuse.
Le seul tort d'Orson Welles, ce fut de donner trop tôt, trop jeune, une oeuvre absolument exceptionnelle ,une oeuvre de génie que rien ne pourrait égaler.On peut regretter que ,Citizen Kane achevé,il n'ait pas choisi de se retirer,mais il s'agit là d'une décision qu'il revenait à Welles seul de prendre .
John Ford a souvent une attitude, des réactions que l'on est tenté de dire de mépris, d'un mépris presque agressif qui ne laisse pas d'irriter ; en fait, les réactions de Ford témoignent d'une certaine lassitude.Toutes ces questions qu'on lui posait avaient toujours l'air de l'agacer.Mais c'est que c'était un homme profondément modeste : il ne savait que faire des films et peut-être même regrettait - il de n'être vraiment capable que de cela.Tout ce qu'il pouvait à dire du cinéma,il le disait dans ses films, avec ses films ,avec une caméra,et le reste ne l'intéressait guère.Mais il semble que d'aucuns s'intéressassent bien plus à ce qu'il pouvait avoir à dire qu'à ses films,comme si de l'entendre parler,ils allaient mieux apprécier ses films.Aux questions qu'on lui adressait, Ford répondait clairement en invitant à apprendre à regarder.Il ne semble pas qu'ils soient nombreux à l'avoir compris.
Friday, December 16, 2011
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