Monday, January 28, 2013

Il n'y a rien de pire que ceux qui veulent vous aider, s'empressent de vous plaire, et désirent votre bien, quand ce ne sont que des imbéciles qui s'ignorent et même bien souvent, de sales égoïstes qui tentent d'imposer une bonne image d'eux-mêmes.

Il ne faut jamais ni blesser, ni même froisser qui que ce soit, mais il ne faut pas non plus se laisser ruiner et emposonner l'existence, parce qu'il faudrait éviter de heurter la susceptibilité de qui que ce soit.


Tout spectacle est idiot qui réduit le spectateur à un rôle exclusivement passif, et pire encore celui qui lui donne l'illusion d'une participation pleinement active.

Les scientifiques, les techniciens, peut-être les bricoleurs aussi, voient très bien, et toujours, les bienfaits que leurs trouvailles, leurs découvertes et, surtout, leurs inventions peuvent apporter aux autres, mais, en admettant que cela jamais arrive, il est extrêmement rare qu'ils soient attentifs au moindre inconvénient qui en pourrait résulter.

La démarche scientifique consista d'abord en une tentative de compréhension et d'explication du monde, puis se transforma en processus de domination et de conquête du monde, de la matière, avant de contribuer à la production d'instruments porteurs de dévastation et de mort, mais on ne sait pas encore ce qu'il en sera demain, et c'est entre l'espoir et la crainte qu'on attend de voir ce qui se produira.


L'écrivain, l'artiste le plus révolutionnaire qui soit est celui qui, tout en ayant l'air de respecter scrupuleusement les règles, tout en donnant l'impression de se plier aux canons de la tradition, tout en se soumettant à l'orthoxie régnante, en fait bouleverse toute règle, démolit toute convention, sans vraiment en avoir l'air, pour produire un langage neuf qui jusque-là n'existait pas et dont seuls s'aperçoivent ceux qui savent lire.
Les pauvres ne s'occupent de leur santé, parce qu'ils n'en ont les moyens, et les riches parce qu'ils en ont les moyens,qu'ils, cependant, préfèrent gaspiller ailleurs.


Sunday, January 27, 2013

Ceux qui réclament qu'on les traite comme des humains, comme s'ils savoient ce qu'est un être humain, et non comme des chiens, bien souvent ne savent pas que ce serait un honneur pour eux d'être traités comme des chiens.
C'est beau une ville,
                                                  La nuit,
          L'obscurité,
                               Des ombres,
                                                                         Des lumières au loin,
                                                  Et surtout le silence, le silence qui n'en finit pas
                      
La société idéale n'existe pas, mais c'est pour cela qu'il faut essayer de travailler à son avènement.

Un parent qui ne protège ses enfants, un professeur qui abrutit les enfants qui lui sont confiés, au lieu de contribuer à leur élévation , un prêtre qui passe son temps à bourrer les autres de préjugés, un policier qui, au lieu de faire respecter la loi et de servir le public, la transgresse lui-même et se comporte comme s'il était le maître du public en question, un magistrat ou un juge qui songent moins à faire triompher la justice qu'à la promotion de leurs intérêts personnels, un politicien qui, élu pour servir les autres, se sert d'eux, se sert lui-même, toutes ces personnes nous rappellent la nécessité de certaines lois, comme par exemple celle  relativement à l'installation de bûchers.
Il eût voulu ressembler à X qu'il vénérait, à qui il vouait un véritable culte, et quand vint le jour où le vrai visage de ce dernier lui fut révélé, loin de se détourner de lui avec horreur, il continua de l'admirer, ainsi que le font bon nombre de gens se trouvant dans une situation identique.

On ne peut s'identifier qu'avec ce qui est très peu digne d'admiration pour soi, du fait même qu'on pense pouvoir s'identifier avec.

L'admiration authentique exclut toute volonté d'identification, elle, au contraire, implique une distance respectueuse sans laquelle il est impossible d'apprécier les qualités de la personne admirée.

L'admiration est directement proportionnelle à l'intelligence et au savoir: quiconque ne connaît ni ne comprend grand-chose est capable d'admirer n'importe qui et n'importe quoi.

Pour les imbéciles, tout n'est qu'opinion, et je ne serais pas surpris qu'il y en eût parmi eux qui
se crient eux-mêmes des opinions.







Saturday, January 26, 2013

Il y a des gens dont la seule présence salit, mais ils n'en savent rien, et comme les autres font mine de n'en rien savoir, ils se croient tout à fait respectables et honorables.

L'enfance, c'est l'âge de la dépendance, la jeunesse, celui des convictions, des prétentions, l'âge mûr, celui des doutes et le grand âge, celui des regrets et des frustrations, du moins dans la plupart des cas.




La maladie, est-ce autre chose qu'une invention de l'organisme pour satisfaire son besoin d'inaction, sa volonté de paresse, voire de mort?

Il y  a peut-être lieu  de penser que l'être humain préfère la mort à la vie, mais à condition qu'elle ne soit pas définitive., et si on s'avise de protexter que la mort ne peut qu'être irréversible et définitive,il sera tout simplement fait réponse que la mort dont rêvent certains est celle qui définitive ne l'est pas.







Il peut y avoir des limites à la méchanceté, à cruauté, mais point à l'humaine connerie, et comme la méchanceté et la cruauté sont filles de la connerie, elles sont, elles aussi, probablement illimitées.

Il serait souhaitable que l'on pût faire en sorte qu'on ne soit jamais amené à traiter avec un imbécile, non pas tant parce que les imbéciles ne comprennent rien, que parce qu'ils sont convaincus de tout comprendre.


Friday, January 25, 2013

Ceux qui désirent s'élever pourraient peut-être y parvenir, il y a cependant des personnes qui s'élèvent sans même y songer: ce sont des êtres absolument admirables.

Les salopards ne sont jamais conscients de l'étendue de leur infami, ils ressemblent en cela à ceux qui sont nobles qui, eux non plus, n'ont la moindre idée de leur grandeur.

On ne peut médire que des gens vertueux, de ceux qui ne le sont pas on ne peut même pas, quand on le voudrait, dire quelque méchanceté.

Tout ce que je dis------------à la différence de ce que j'écris-------------, le dit qui, malgré moi s'insinue dans ce que j'écris, je le voudrais brûler, effacer, et l'envie m'en  est souvent venue, quand la nécessité ne s'en est imposée, tant tout cela, que je, sans le vraiment, vouloir dis, me semble évident, mais peut-être est-ce ma manière à moi de l'oblitérer que de le donner à lire.


Thursday, January 24, 2013

Qu'ils doivent être nombreux à déplorer qu'il n'existe de maquillage pour l'esprit et l'âme!

Tout le monde se maquille, certains se maquillant même sans le savoir, voire sans le vouloir, mais cela ne réussit pas à tous.

Le maquillage idéal est celui qui, sitôt appliqué, disparaît, ne laisse aucune trace, comme s'il n'existait pas, n'avait jamais existé: ni présent, ni absent, le maquillage , c'est la mise en scène de la disparition d'une présence et, en même temps, celle de l'apparition d'une fuite, d'une basence.
Ceux que les gens supérieurs agacent sont encore plus inférieurs qu'om ne le pourrait deviner.

Là où règne et triomphe la force physique, sous telle ou telle forme, on ne saurait parler de civilisation.

Les sauvages eux-mêmes ne vénèrent la force brute, il faut pour cela des civilisés, ceux d'entre eux qu'on appellera des barbares.


 Il existe apparemment de grands écrivains, de grands penseurs, de grands artistes qui souffrent de n'être point célébrés et acclamés, mais quand ce seraient effectivement des écrivains de génie, des penseurs d'une profondeur inouiïe et des artistes absolument sublimes, ce ne seait pas moins des personnes parfaitement lamentables.
S'accrocher à quelque chose dont l'inanité entière vous est clairement apparue et qui ne procure même plus de plaisir, quand cela ne ferait honte, cela est à l'extrême trivial et incompréhensible à la fois, non qu'il n'y ait plus d'une explication, encore qu'il faille essayer d'expliquer la triviliaté bien plus que le fait lui-même, le comportement en question, , mais c'est  l'explication elle-même qu'il s'agit d'expliquer et surtout l'incompréhensibilité du trivial, non moins que la trivialité de l'incompréhensible.

Ce qui est trivial est peut-être encore plus incompréhensible que ce qui ne l'est pas.






Wednesday, January 23, 2013

Toute personne est irremplaçable, ce qui ne veut pas dire que toute personne soit indispensable, ou également indispensable.

Les êtres supérieurs ne sont ni indispensables ni de trop, ils sont tout simplement supérieurs.
Il est aussi difficile à quelqu'un d'intelligent de se trouver intelligent qu'il n'est point envisageable qu'un imbécile ne soit convaincu de la supériorité de son intelligence.

Tuesday, January 22, 2013

Picasso et Niemeyer étaient communistes et c'est tant mieux, pour eux surtout, mais il est encore bien mieux pour l'Humanité qu'ils fussent également, l'un peintre, l'autre architecte, car sinon, on n'eût peut-être jamais entendu parler d'eux.

Le génie de Picasso, celui de Niemeyer, nous apprennent peut-être qu'il est encore plus difficile d'être un communiste de génie qu'un peintre ou un architecte de génie.

 En fait, il est inexact, et injuste aussi, de parler du communisme de Marx, de lénine, oy de qui que ce soit, il faudrait plutôt parler de protocommunisme, et dire que certains en ont déjà constaté le décès! Bizarrement, ils donnent raison à Marx parlant de spectre qui hante l'Europe.

Ceux qui comprennent ce qu'est, ou pourrait être le communisme, peuvent, pour diverses raisons, les unes mauvaises, les autres pires encore, en refuser et rejeter la doctrine, mais ils ne risquent de trembler d'effroi à la seule mention du vocable communisme.

Le rejet du communisme, ou même du socialisme, ce n'est rien d'autre que la négation de l'idée de justice pour l'autre, car ce que veut le communisme, peut-être utopiquement, concédons-le, ce que souhaite, peut-être maladoitement il est vrai, ce n'est rien de moins que la justice pour tous.

Monday, January 21, 2013

Au fond, on ne change pas, on est à quatre-vingts ans aussi égoïste et con qu'on pouvait l'être à huit ans, sinon plus con et égoïste encore, et tous nos rêves de beauté, nos envies d'héroïsme et de grandeur, nos désirs d'élévation et de noblesse ne font que traduire encore plus cruellement la conscience que nous avons de notrepropre  pourriture dont rien ni personne ne pourront nous libérer, surtout pas nous.
Il n'est jamais difficile de traiter avec les êtres humains si l'on est malhonnête et lâche.

Ne jamais attendre quoi que ce soit de personne, non seulement parce que personne ne peut, même dans le meilleur des cas, vous apporter ce que vous désirez, si tant est que vous sachiez ce que vous désirez, ou même, plus simplement, quoi que ce soit, mais surtout, pire encore! parce que vous risquez d'être l'otage, sinon le prisonnier, peut-être même l'esclave de la personne dont vous attendez quelque chose, et cela n'est pas seulement bête, c'est particulièrement laid.
Il est des pensées, des paroles, des actions qui écoeurent, qui inspirent de la nausée: tout faire pour ne s'en jamais laisser tenter, pour n'y jamais, fût-ce malgré soi, céder.

Sunday, January 20, 2013

On peut se sentir on peut même être plus libre au sein d'une prison------------qu'on se rappelle le mot de Nehru,------------que bien des gens qui ont la cécitécité de se croire libres.

Quelqu'un de dépravé qui reconnaît sa condition, sans toutefois s'en vanter, est certainement plus intelligent qu'un imbécile incapable de reconnaître qu'il n'est qu'un con, et, peut-être même, plus intègre que lui.


Accepter la servitude, l'esclavage aujourd'hui dans l'espoir de vivre libre demain, cele ne peut convenir qu'à des gens qui méritent, mériteraient de ne pas faire l'expérience de la liberté, vu que même libres, ils réclameront des chaînes.

Friday, January 18, 2013

Un être inférieur se sent violemment affecté par le plus banal incident qui intervient dans son existence, tandis qu'une âme supérieure demeure sereine même quand c'est un ouragan qui s'abat sur lui.

Thursday, January 17, 2013

Quelqu'un d'intelligent s'entendant dire qu'il est très intelligent aurait tendance à se demaner si l'on n'est pas en train de se moquer de lui, de se foutre de sa gueule quoi!

Etant donné que ce ne sont pas les gens bêtes, affreusement et incroyablement bêtes qui manquent, il ya toujours beaucoup de gens qui ne sont pas moins bêtes que les plus bêtes d'entre tous qui impressionnent par leur intelligence, laquelle les aide tout au plus à réciter la table de multiplication sans commettre plus de dix fautes.

Jaspers, qui était, c'est indéniable, philosophe, se voulait tout simplement , tout modestement professeur de philosophie, mais serait-ce en raison de cela que certains professeurs de philosophie, qui, par ailleurs, leurs nombreuses publications nonobstant, sont loin d'être brillants, s'enhardissent à se croire philosophes?

Ce qui est important chez un écrivain, ce n'est pas tant ce qu'il dit ou a l'air de dire, que ce qu'il rature, mais très peu le savent.

Une vie, c'est toujours plus et moins qu'une vie,ce que n'importe qui est en mesure de savoir pour peu qu'il ait suivi un cours élémentaire de mathématiques, et même s'il n'a suivi aucun cours de mathématiques.
Un enfant est (presque) toujours disposé, et il l'est tout spontanément, à pardonner à ses parents, alors que les parents, eux, sont si rarement, en admettant qu'ils le soient jamais, conscients du tort immnese qu'ils font à leurs enfants, et quand un parent en est à ce degré d'inconscience, il ne mérite probablement pas d'être considéré comme étant un parent.

Il y a de très grands écrivains qui ne sont pas connus et des écrivains parfaitement médiocres qui le sont et qui passent même pour de grands écrivains, et cela ne serait pas grave du tout si certains écrivains qui ne sont pas connus n'en concluaient qu'ils sont de grands écrivains eux aussi, parce que Roussel, par exemple, demeure toujours inconnu, et ce malgré Foucault, et que ceux qui sont connus, du moins certains d'entre eux, n'en conclussent qu'ils n'ont rien à envier à Balzac ou à Flaubert.

Parmi ceux qui écrivent ou qui bien souvent croient seulement écrire, combien sont-ils à ne rien savoir de Louise Labé ou de Champfleury? Mais ce n'est  pas pour cela..............

La démarche scientifique propose toujours, quand elle n'en impose,  des certitudes qu'elle constamment infirme pour en proposer, imposer d'autres jusqu'à ce qu'elles aussi soient elles aussi s, à leur tour, contestées au profit de nouvelles certitudes qui elles aussi seront............., bref la démarche scientifique ne fait que multiplier et accumuler des erreurs, mais ce qui étonne, ce n'est point que, malgré cela, la foi en la vérité scientifique ne se trouve ébranlée, mais que la science ne cesse, ce qu'en un sens elle n'a jamais cessé de faire, de produire dans le réel des effets bien concrets, bien solides qui, eux, ne souffrent de contestation.

On découvre au terme de longues années que tel médicament que l'on prescrivait pour la cure de telle pathologie est, en fait, un dangereux poison, mais, poison ou pas, il semble bien que le médicament en question ait été utilisé avec bonheur par des milliers de personnes au moins pendant des années, à moins que ceux qui se servaient du médicament désormais banni ne se fussent trompés, mais si c'étaient les scientifiques qui se trompaient en décrétant nocif ledit médicament?














Wednesday, January 16, 2013

On se retient difficilement pour ne pas prendre la pose, pour ne pas se donner des airs quand on est convaincu d'avoir raison, mais il est peu sûr que, dût-on en tout ignorer, l'on ait raison quand on estime devoir assumer des airs, sans compter qu'on en est ridicule à l'extrême.

On ne commettrait pas d'injustice si l'on n'était assuré d'avoir raison.

De ne pas être sûr d'avoir raison alors qu'on a justement raison, qu'on ne se trompe pas empêche de se laissser aller à dire et à faire n'importe quoi.

Ce ne sont pas les seules opinions des autres qu'il faut traiter avec mépris, mais les siennes aussi, les siennes avant tout, mais pour cela il faut qu'on soit suffisamment intelligent pour distinguer une opinion de ce qui ne l'est pas et, surtout, pour savoir ou reconnaître qu'une opinion, que toute opinion ne saurait rien valoir.

Ceux qui réclament un droit à l'erreur pourraient tout aussi bien insister sur un droit à la bêtise: l'erreur est sans doute une fatalité, mais elle ne saurait en aucun cas être un droit, sauf chez les gens inférieurs, et encore!

Il n'y a rien qui puisse mieux conduire à l'élévation de soi que la musique, à condition qu'on sache écouter et qu'on prenne pour de la musique ce qui n'en est que la négation ou la perversion.

Ce n'est pas sans sans réticence, quand il la livre, qu'un penseur livre sa pensée, car il n'ignore pas qu'il y a là quelque chose qui relève de l'obscénité.

Un penseur, c'est quelqu'un qui de penser s'efforce sans jamais être sûr d'en être capable, alors que les autres.................

Il y en a qui mènent une existence médiocre par obligation, il y en a pour qui c'est un choix.

Il ne suffit pas de vouloir s'élever, encore faut-il en être capable, mais ils sont nombreux à ne pouvoir même désirer s'élever.












Tuesday, January 15, 2013

Il n'y a pas que le mot qui se refuse, le mot, la note, le trait, il y a bien plus dramatique que cela, car parfois ce qui résiste, c'est le silence, le vide.

Ce qu'il faut essayer de voir, de découvrir dans un tableau, ce n'est pas ce qu'il montre, a l'air de montrer, mais ce qu'il cache, ce que le peintre a choisi de soustraire à la vue des autres tout en les  conviant cependant  à en faire la découverte, afin qu'eux-mêmes, s'ils en sont capables, le voient, démontrant ainsi qu'ils sont dignes d'être acceptés par la toile du peintre.




La société des hommes étant un champ d'affrontement permanent, il serait selon bien des gens, sot de n'y recourir aux armes que l'affrontement réclame: la violence, la ruse, l'intransigeance et , peut-être même, la cruauté.

Il y a des gens à l'encontre desquels il est impossible d'être trop cruel et c'est faire preuve de très grande indulgence de ne dire que cela.

L'incompréhension peut être bien plus radicale entre personnes pratiquant la même langue qu'entre ceux qui ne sont pas unis par une langue commune, , car ceux-ci essaient de se faire entendre, et parfois y réussissent, alors que ceux-là croient se faire comprendre, ignorant que ce n'est pas parce qu'on parle la même langue, qu'on parle le même langage.


Monday, January 14, 2013

Une oeuvre n'a ni à plaire ni à convaincre, mais à émerveiller les plus savants et les plus intelligents eux-mêmes, et si elle n'y parvient pas, c'est qu'elle ne vaut pas grand-chose.


Il n'y a peut-être pas un seul artiste au monde qui ait jamais pensé pouvoir s'enrichir grâce à son art, et c'est toujours pour un artiste, pour un penseur, un sujet d'étonnement que le succès commercial de son oeuvre dont il en viendrait à se demander si elle n'est pas de médiocre facture.

Ce n'est pas parce que l'oeuvre  doit, comme on l'affirme généralement, plaire, que l'artiste ou le penseur doivent s'efforcer de faire plaisir au lecteur.


C'est vraiment con de ne pouvoir mener sa vie ainsi qu'on entend la mener, mais on n'a que soi-même à en blâmer.

Il se plaignait d'être entouré de médiocrtités, mais il faut qu'il soit d'une bien grande médiocrité lui-même pour oser croire ou espérer pouvoir rencontrer rien que des lumières quand il va dans le monde.

A observer le comportement des gens dans leur très grande majorité, on doit se demander si la socialisation du sujet humain n'en fait pas un barbare plutôt que quelqu'un de civilisé.


Sunday, January 13, 2013

 Les gens inférieurs n'aiment pas ceux qui sont supérieurs, vu qu'ils leur rappellent leur infériorité, tandis que ceux qui sont supérieurs, et qui d'habitude ne savent pas qu'ils le sont, accueillent dans l'enthousiasme ceux qui les frappent comme leur étant supérieurs, car ils voient là pour eux une chance de s'élever, d'essayer de s'élever.
Pour convaincre et vaincre, et il s'agit, dans la société des hommes, toujours de cela, il vaut mieux être rusé et pervers qu'intelligent et vertueux.

 Celui qui vit replié sur lui seul pourra ne pas être quelqu'un d'immoral, mais il ne sera pas un être moral non plus.

La vertu suppose qu'on ne soit pas aux autres indifférent même quand on sait qu'ils ne méritent même pas cela.

Saturday, January 12, 2013

Il n'y a que ceux qui passent leur temps à ne rien faire qui n'ont jamais de temps.

Bon nombre d'êtres censés humains sont, dans certains pays, bien pires que des animaux sauvages et ne le savent même pas.

Plus quelqu'un est méprisable, plus il veut être traité avec respect, et, au fond, il est bien normal qu'il en soit ainsi.

La modestie, ce n'est qu'à cela qu'on reconnaît que quelqu'un est vraiment intelligent.

Ils sont nombreux à feindre la modestie afin de dissimuler  ce qu'on appelle leur vraie nature.

Aussitôt qu'on apprend que quelqu'un dont on admirait l'oeuvre est, était un salaud, on a intérêt à aller revoir cette oeuvre, car les risques qu'on se soit trompé doivent être immenses, mais s'il s'avère qu'on ne s'est pas trompé et que l'oeuvre soit vraiment admirable, c'est peut-être que l'auteur se sera trompé alors.

Il y a des personnes que l'on croit modestes qui, en fait,  ne sont qu'insignifiantes.





Friday, January 11, 2013

Au lieu de critiquer les hommes politiques, il faudrait essayer de les aider à vraiment gouverner en les débarrassant de tout ce qui y obstacle fait, mais le problème c'est qu'ils ne semblent pas vouloir gouverner: ils préfèrent gérer pour d'autres, pour ceux qui véritablement gouvernent., sans doute parce que tout autre choix leur est non seulement difficile, mais même périlleux.
Certaines personnes pensent que la différence entre les prostituées et les politiciens------------les politiciens et non les politiques-----------, c'est que celles-là ont toujours beaucoup à montrer et ceux-ci beaucoup à cacher.
Ce n'est pas en critiquant et en dénonçant les hommes politiques qu'on se débarrasse d'eux, c'est en les encourageant à multiplier les erreurs qui les peuvent à leur perte conduire.


Quelqu'un qui croit avoir raison, que l'on distinguera soigneusement de quelqu'un qui a raison, qui, lui, ne croit pas avoir raison, doute toujours d'avoir raison, craint en permanence de se tromper------------ce qui ne signifie nullement que tous ceux qui doutent, qui ne sont pas sûrs d'avoir raison aient raison-------------, c'est quelqu'un d'extrêmement dangereux et il y a des personnes pourtant fort modérées qui sont d'avis qu'il faudrait fusiller des gens semblables.


Thursday, January 10, 2013

Quand on ne s'intéresse qu'à soi ou même quand on ne pense qu'à soi d'abord, on ne peut pas s'intéresser à la justice.

Il faut bien sûr penser à soi, mais pas qu'à soi.


La crainte de l'échec, née bien souvent d'un orgueil absolument sot, aussi sot que peut l'être n'importe quelle autre expression d'orgueil, constitue la garantie la plus sûre d'une existence  que mutile une inaction chronique.

Celui qui n'agit point par crainte d'échouer pourrait tout aussi bien choisir de ne pas vivre par crainte de mourir.

Il faut agir, mais à la seule condition que l'action soit guidée par de la réflexion.

A trop réfléchir, on se condamne à ne point agir, à ne point réfléchir, on se condamne à agir de manière telle qu'il eût mieux vaku ne point agir du tout.

La véritable action n'est pas simplement le fruit de la réflexion, l'action vraie, c'est la pensée agissante, et quand la pensée, ce qu'on croit pouvoir ainsi nommer, n'est point agissante, ce n'est même pas de la pensée.

Il suffit trop souvent d'une simple expression, d'un geste, d'un mot, voire d'un silence, pour que toute une existence se trouve transformée, pour le meilleur ou pour le pire; se toujours rappeler cela en la présence et même en l'absence de qui que ce soit.


Que le travail puisse être en fait un esclavage est, dans l'immnese majorité des cas une telle évidence qu'o se demande pourquoi on ne le dénonce pas plus souvent, non que cela change grand-chose, mais au moins pourrait-on faire quelque chose pour les gérations futures.

J'aime travailler, mais je n'aime pas le travail, certainement pas dans la forme qui en est imposée.

Rien de tel qu'un esclave pour se croire libre, rien de tel qu'un imbécile pour se croire intelligent; ainsi va la vie; du moins jusqu'ici.

On se croit plus aisément le destinataire d'un compliment adressé à un autre que soi, ou même la cible d'une critique qui élève bien plus qu'elle ne dénigre, que l'on ne relève  la violence d'une attaque contre soi dirigée dans un but d'avilissement et d'humiliation.

On trouve toujours autant de bonnes raisons pour accomplir les pires actions , qu'on invente de pitoyables excuses pour ne se point montrer généreux.

Ceux qui sont inférieurs se reconnaissent, entre autres, à ceci qu'ils refusent de reconnaître la grandeur de ceux qui sont supérieurs,mais les êtres supérieurs, eux,  ont toujours vite fait d'identifier ce qui contribue à la grandeur de ceux dont l'infériorité ne fait absolument pas de doute.

Wednesday, January 9, 2013

A défaut de pouvoir mener une existence grandiose, on se contentera d'une vie intense, l'idéal étant sans doute une existence qui serait et grandiose et intense, une vie sublime quoi!

S'élever, s'élever, on dirait qu'ils ne sont pas peu nombreuxà être hostiles à cela.

Ceux qui prétendent que le plaisir ne saurait élever, ne comprennent rien ni au plaisir , ni à la souffrance, mais c'est, bien entendu, toujours quand on ne comprend rien à rien qu'on se croit obligé de ne point la fermer.

C'est quand le temps s'est écoulé, quand le temps a couru et qu'on est à court de temps, qu'on se, parfois, mais parfois seulement,  rend compte, dans l'étonnement et la tristesse, dans la honte aussi, qu'on n'a même pas vécu.

On dit que l'argent corrompt tout, alors qu'en fait ce n'est pas tant l'argent que l'absence d'argent, mais on peut toujours soutenir que l'absence d'argent, c'est encore et toujours de l'argent.
Quiconque est incapable de serrer la main à quelqu'un qu'il méprise ne devrait pas s'engager en politique, ou peut-être bien que si.

Il est rare qu'un homme politique se rappelle les promesses qu'il a faites au public, mais n 'en blâmons son absence de mémoire, vu qu'il se souvient parfaitement des promesses faites par ses adversaires à ce même public.

L'homme politique tient toujours à préciser que ceux qui ne sont pas avec lui sont tout simplement des adversaires, alors que ceux qui sont avec lui--------mais cela, il ne risque jamais de le dire ouvertement,------------ sont, eux, de véritables ennemis.
On fulmine contre ceux qui ne respectent pas leurs prochains, qui n'ont aucune considération pour les autres, mais à tort, car comment pourrait-il en autrement être quand ils n'ont pour eux-mêmes ni respect ni considération?


Tuesday, January 8, 2013

Se, par paresse ou par crainte, contenter de peu, alors qu'on peut accéder à bine plus et à infiniment mieux, ce n'est pas que de la paresse et de la lâcheté, c'est surtout de la bêtise pure et simple.

Il arrive que dans des moments d'éréthisme, oi de sésoeuvrement, on se laisse, parce qu'on cherche à plaire ou parce qu'on ne sait quoi dire, aller àformuler des propos dont on ne mesure jamais assez les conséquences, et Dieu sait combien de vies s'en trouvent salopées!


Ils sont malhonnêtes et cruels, ils volent, pillent, tuent et commettent les crimes les plus horribles, et ils voudraient qu'en retour on les en félicitât et remerciât, et le pire, qui n'est pas le plus incroyable cependant, vu qu'il semble bien que bon nombre de gens ne demandent qu'à pouvoir faire cela: voler, tuer, etc., au nom de la liberté et de la démocratie bien entendu, et impunément surtout, le pire, c'est qu'on les tolère et subisse quand on ne les approuve.

On croit que bien des gens sont ignobles sans le savoir et sans le vouloir, sans faire expès, ou encore parce que, y étant contraints, ils n'ont pas d'autre choix, mais quand cela serait vrai, car cela vrai ne l'est pas fondamentalement, il n'y aurait absolument rien pour le justifier.
Malgré toutes les merveilleuses possibilités qui leur sont offertes, que de gens, et il s'agit peut-être même de tout le monde, s'acharnent à effectuer les pires choix imaginables!

Il y a sur la terre tant d'hommes et de femmes qui sont beaux, intelligents, dignes et honorables, et même riches, et il y en a tant parmi eux qui ont l'air de faire exprès de tomber sur l'homme ou la femme dont ils se rendent compte après coup qu'ils auraient dû l'éviter comme le plus inquiétant les fléaux.


Monday, January 7, 2013

Ce sont les gens inférieurs qui prennent plaisir à humilier les autres quand ils sont plus faibles qu'eux, les gens supérieurs, eux,  trouvent leur plaisir ailleurs.

Il est très peu de choses, s'il y en a, qu'un homme, ou une femme, ou même un enfant, ne se permet quand il ou elle se savent forts et puissants, à moins qu'ils ne soient également vertueux, mais il est rare, non que cela n'existe, que ceux qui sont forts et puissants soient également vertueux.


Le respect n'est pas la soumission, c'est pourtant ce que beaucoup croient.

On ne se soumet que là où l'on n'a pas d'autre choix, mais même là il en est qui refusent de se soumettre.

La soumission ne saurait, née de la peur et d'un sentiment d'obligation, engendrer le respect.


Un être libre, s'il en existe, c'en est un, c'en serait un qui s'est, qui se serait libéré de tout et de tous, mais pour faire quoi, on ne peut même pas se le demander et il n'y a peut-être qu'un être vraiment libre qui puisse répondre à cela.






Ceux qui sont malheureux doivent s'obliger à ce croire heureux au fond même de leur malheur, parce qu'ils sont malheureux, mais ceux qui sont heureux n'ont, eux, aucunement à se croire ou à se vouloir heureux, puisqu'ils le sont déjà.





Sunday, January 6, 2013

Ce qui est beau n'est le plus souvent pas perçu comme étant beau quand cela ne plaît, même si c'est indéniablement beau, et ce qui plaît est presque toujours jugé beau, même là où l'on soupçonne que ce n'est pas vraiment beau en réalité.
C'est vraiment con de gâcher sa vie, et pourtant c'est bien souvent la seule chose qu'on sache faire.

Au fond, ceux qui bousillent leur existence sans même s'en rendre compte sont les moins malheureux, mais faut-il pour autant.......?

Qu'on fasse un gâchis de son existence soi-même ou qu'on permette, pour telle ou telle raison, aux autres de la transformer en un tas de fumier,  c'est toujours soi-même qui en définitive est à blâmer.

Depuis Freud, on connaît le rôle crucial de l'enfance dans la vie du futur individu, mais ce n'est pas pour autant qu'on se préoccupe vraiment de l'enfance.

Les parents, quand ils sauraient s'occuper de leurs enfants----------------phénomène tellement rare qu'il serait raisonnable de le tenir pour inexistant---------------------, n'en ont pas le temps; les maîtres, eux, n'en ont pas les moyens, et les prêtres ne peuvent, dans la mesure où ils ne s'intéressent qu'à Dieu, en avoir la volonté, et malgré c'la, il y en a qui trouvent le moyen de s'étonner.
Aux yeux de tout enfant, son père est un héros, mais les cas où un père demeure un héros indéfiniment, sans que son enfant ait à recourir aux mensonges de la dénégation et de la sublimation, doivent être extrêmement rares.

Il aime les enfants, c'est pour cela qu'il préfère n'en pas avoir.

La plupart des hommes n'ont pas d'enfants même quand ils en ont, seuls les hommes qui sont également femmes ayant, avec les femmes, des enfants.


Saturday, January 5, 2013

La vie de tant d'intellectuels et d'artistes ressemble si peu à leurs oeuvres qu'on est obligé de se demander si certains ne s'y intéressent justement pour découvrir les laideurs qui se cachent sous l'oeuvre belle, profonde, admirable, qu'ils ont ainsi, du moins d'après eux, la possibilité, la chance de traiter avec mépris.


Il travaille, dit-il, parce qu'il a besoin d'argent, mais de l'argent, il ne risque d'en beaucoup avoir,  vu que ce n'est pas en travaillant qu'on devient riche.


A telle différence près, qui, par ailleurs, est tellement superficielle et insignifiante qu'elle ne mérite même d'être évoquée, il pense, parle, agit comme les autres dont il épouse les préjugés et partage les goùts et aspirations; à la limite on pourrait affirmer que lui-même ne vit pas vraiment, mais il n'en est pas conscient et est tout heureux de l'existence qui est la sienne

On croit agir à sa guise, en fait on emprunte aux autres et on les singe, pas toujours sans doute, mais bien plus souvent qu'on ne le croit.


Friday, January 4, 2013

Il y en a qui savourent les fruits de leur ignominie en la niant, d'autres en s'en orgueillissant, d'autres encore en la minimisant, en y trouvant des excuses, mais lesquels sont les plus ignobles d'entre eux, cela même les Dieux ne le savent peut-être.
L'être humain est si spontanément mauvais qu'il serait plus juste de qualifier ceux qui ne le sont pas de surhommes.

Empoisonner, ruiner l'existence des autres, à commencer par celle des siens, celle de ceux que l'on croit ou prétend aimer, en raison de ses fantasmes et de ses frustrations à soi, c'est ce que fait pratiquement tout le monde, et c'est peut-être pour cela qu'il n'y a pas de loi pour lutter contre.


Toute association entre la sagesse et le plaisir répugne à d'aucuns, non pas tant parce qu'ils seraient convaincus que la sagesse ne peut procurer du plaisir, que parce qu'ils sont incapables de comprendre que le plaisir puisse (également?) être source de sagesse.

Quand la sagesse n'est point porteuse de plaisir, n'est pas joyeuse, on peut être sûr que la sagesse en question n'est qu'une catachrèse.

Quand la joie et le plaisir ne seraient  identiques, on ne saurait prétendre qu'ils se  mutuellement excluent.

Il n'est pas de plaisir sans joie, ni de joie sans plaisir, mais de croire que le plaisir n'est que matériel et sensuel, on a fini par oublier ces vérités élémentaires qu'aucun enfant n'ignore.

Là où le plaisir ne s'accompagne que de sensations médiocres, on peut douter qu'il s'agisse bien de plaisir.



Thursday, January 3, 2013

La flatterie est une arme redoutable, mais encore faut-il vouloir en faire usage.

Propos de flatteur, propos de fourbe.

C'est une âme noble qui ne saurait s'adonner à la forme la plus anodine même de la flatterie.

La flatterie la plus pernicieuse et dangereuse est celle qui, insidieuse et imperceptible, désrame, affaiblit et exploite sa cible.

Si la plupart des gens n'étaient sensibles à la flatterie, peut-être n'y aurait-il de flatteur.

La flatterie n'est point synonyme de l'éloge, malgré parfois, la maladresse aidant, un air de ressemblance.
Quand la franchise est susceptible de blesser, d'offenser, il faut savoir éviter d'être franc, d'être brutal, sans pour si peu porter atteinte à la vérité.

Un être profondément moral, c'est quelqu'un qui, au minimum, ne fait, ne dit, ne pense rien qui puisse nuire à autrui, mais tout profondément moral qu'il soit cet être-là, il ne sera pas suffisamment moral.

On n'est vraiment un être moral que si, tout en respectant autrui, on ne s'humilie soi-même.


Il aimait la compagnie de gens simples, modestes,à peu près dépourvus de toute éducation véritable, des gens incultes et grossiers et on en louait sa bonté, sa générosité, alors qu'il ne fréquentait de telles personnes que parce que cela lui donnait le sentiment d'une certaine supériorité qu'il n'éprouvait jamais en la présence de ceux qui, intelligents, distingués et riches, le désignaient à ses propres yeux comme quelqu'un d'irrémédiablement inférieur.

La jalousie, le sentiment de rivalité, que l'on se gardera de confondre avec le mépris et l'hostilité qui en découle, sont excusables chez les gens inférieurs, mais chez eux seulement.

Wednesday, January 2, 2013

Toujours tout prendre au sérieux, cela n'est pas très sérieux.

Ceux qui réclament des autres qu'ils fassent preuve de sérieux sont le plus souvent très superficiels eux-mêmes et, en plus, cons.

Il ne refusait à être sérieux, mais tenait à l'être avec insouciance.

Le sérieux, c'est pour beaucoup de gens tout simplement un masque sans lequel ils ne sauraient sortir de chez eux et qu'une fois rentrés ils oublient bien souvent d'enlever.


On peut douter qu'on sache jamais ce qu'on veut réellement, mais le vrai problème, c'est qu'il est très probablement qu'on ne sache même ce qu'on ne veut pas, sauf, dans les deux cas, occasionnellement et comme accidentellement, et cela n'est aucunement satisfaisant.

Tuesday, January 1, 2013

La pensée, c'est, croit-on pouvoir dire, l'activité de l'esprit, c'est ce grâce à quoi l'esprit, l'entendement si l'on préfère, ou encore la raison subjective, agit, mais l'esprit n'agit pas toujours,  dans certains cas, n'agit même jamais; dira-t-on alors que dans ces moments on ne pense pas?

Que la pensée doive mobiliser les facultés de l'entendement, qu'elle doive faire appel aux instances de la Raison, nul ne le saurait nier, mais la pensée ne repose pas que sur l'entendement et la Raison, elle engage l'être tout entier, elle est donc essentiellement ouverture, mouvement.




C'est, pour la plupart des êtres humain et peut-être même pour tout être humain, assurément un immense réconfort de se dire que plus va, plus on progresse, ou, à la limite, de penser que plus va, rien ne change au fond, mais ce qu'il se faut demander, c'est si plus va, plus on ne régresse en fait.