Le lecteur, personnage fort rare il est vrai, est le seul à pouvoir de toute configuration, fût-elle, avant même tout contact, en constante évolution selon un mouvement de dispersion qui en interdit l'immobilisation, fût-elle toujours en voie de recomposition, suggérer une appréciation qui la laisse intacte, tout en en bouleversant le semblant d'équilibre imaginé par la fiction dont il, le semblant d'équilibre, émane, de sorte que la paix et l'harmonie soient, sur la Terre des hommes, possibles,mais le lecteur est un personnage fort rare et c'est tout l'univers qui s'en trouve menacé quant à son existence même, ce dont ne s'aperçoivent les autres, ceux qui, assurés de lire,promeuvent le règne du préjugé et consolident la suprématie de l'idéologie, car ne sachant pas qu'ils ne savent pas lire.
Lire, ça ne s'enseigne pas vraiment; sans doute faut-il une forme d'enseignement avant que le sujet ne soit vraim,ent en mesure de lire, mais lire, ça s'apprend bien plus que ça ne s'enseigne, ou plutôt ça ne cesse de s'apprendre.
Il y a ceux qui ne savent pas lire, mais qui n'en savent rien; il y a ceux qui savent qu'ils ne savent pas lire qui, eux, ne font rien, cependant que d'autres qui, comme eux, savent qu'ils ne savent pas lire, font tout pour pouvoir lire, et il y a enfin, heureusement, ceux qui croient ne pas savoir lire, qui ne savent pas lire même, du moins au sens courant du terme, mais qui, eux savent lire.
Monday, July 7, 2014
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