Il fut un temps où les êtres humains se contentaient, partagés entre la peur et l'admiration, de contempler la Nature et, même, de la vénérer; puis il vint à l'idée de certains d'entre eux d'essayer de la comprendre et, pour ce, de l'interpréter, avant que d'autres ne songent à la transformer; et maintenant, le rêve suprême, c'est de l'anéantir totalement et toute vie avec: c'est ce que certains appellent progrès et voudraient imposer à tout et à tous.
Vouloir être comme un autre, convoiter ce qu'il a, c'est ne pas vouloir être soi-même et, surtout, c'est sale, sauf chez les enfants.
Le soi, étant toujours déjà au moins un autre, ne saurait exister, mais quand, de plus, il se veut un autre, il est, si possible, encore moins soi-même.
Les enfants ne sont dangereux que quand ils sont également des adultes, cependant que les adultes sont d'autant moins dangereux que s'ils sont demeurés enfants.
Faire preuve de circonspection contre toute intention bienveillante à son endroit, car elle est, dans bien des cas, le contraire même de la bienveillance et, bien souvent, elle est le fait de sots.
Ne rien, autant que possible, attendre d'autrui; c'est trop bête.
Tuesday, February 2, 2016
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment