Friday, February 5, 2016

Le premier, et peut-être même le seul, devoir de tout être humain consiste à se protéger soi-même et les siens, au besoin par n'importe quel moyen et cela, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ne signifie nullement de l'indifférence envers les autres, ne serait-ce que parce que, bien souvent, pour assurer sa protection personnelle, et celle des siens, il faut bien compter avec les autres, tenir compte, prendre soin d'eux, quand il ne s'agirait---mais ça, c'est autre chose---de se servir d'eux.

Pour peu qu'on se respecte, on s'abstiendra, autant que possible et le plus possible, de solliciter l'aide d'autrui, mais cela, encore que nullement, en définitive, impossible, n'est jamais aisé.

L'échange, l'échange actif, conscient, est, entre les humains, inévitable, et il est rare que les conditions de l'échange, de tout échange, soient équitables et justes, mais l'on veillera quand même à ce que, sans en souffrir soi-même, on n'en profite pas au détriment de qui que ce soit.

Ceux qui ne se rappellent et ne rappellent constamment que le seul bien, presque toujours imaginaire, tellement imaginaire même qu'il se faut demander s'ils ne sont point atteints de démence, qu'ils auront, auraient fait, au bénéfice des autres bien évidemment, sont de dangereux égoïstes , mais ils n'en savent rien, n'ont aucunement conscience de leur égoïsme; selon toute apparence du moins.

L'amitié? Il faut de la chance, beaucoup de chance, une chance inouïe pour y pouvoir y croire, ou alors énormément de naïveté.

La plupart des gens souffrent d'être seuls, mais il y en a aussi qui souffrent de n'être pas, de n'être jamais assez seuls: ils savent, ces derniers, qu'on n'est jamais vraiment seul.


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